Premier rendez-vous pour une démarche diagnostique

[Flower]

Moi aussi, au début je pensais que je voulais surtout avoir une réponse à mes doutes, parce que j'avais certes des difficultés, mais elles me paraissaient gérables. Aujourd'hui, je suis bien contente d'avoir déjà fait le diagnostic et demandé une RQTH dans la foulée, parce que ma situation est bien plus difficile, mais que je ne serais plus capable d'entamer les démarches... Donc je confirme ce que dit Manichéenne, la situation peut changer rapidement. Je pense d'ailleurs qu'il vaut mieux quand on a des doutes entamer cette démarche quand ça va, plutôt que d'attendre jusqu'à arriver à un point de rupture. Même avec un diagnostic, c'est dur à vivre quand tout à coup on se rend compte qu'on n'arrivera pas à faire ce qu'on voulait.

[Aeryn]

Moi aussi, au début je pensais que je voulais surtout avoir une réponse à mes doutes, parce que j'avais certes des difficultés, mais elles me paraissaient gérables. Aujourd'hui, je suis bien contente d'avoir déjà fait le diagnostic et demandé une RQTH dans la foulée, parce que ma situation est bien plus difficile, mais que je ne serais plus capable d'entamer les démarches... Donc je confirme ce que dit Manichéenne, la situation peut changer rapidement. Je pense d'ailleurs qu'il vaut mieux quand on a des doutes entamer cette démarche quand ça va, plutôt que d'attendre jusqu'à arriver à un point de rupture. Même avec un diagnostic, c'est dur à vivre quand tout à coup on se rend compte qu'on n'arrivera pas à faire ce qu'on voulait.

Je ne suis pas convaincue qu'une RQTH permette de travailler dans tous les domaines ... En tout cas je ne prendrai pas ce "risque".
Pour le diagnostic, il faut surtout le faire le plus tôt possible je pense ... L'attente est déjà assez difficile, il n'y a pas d'intérêt à attendre avant de lancer les démarches à partir du moment où le doute est vraiment présent.

[hazufel]

C'est intéressant ce que tu dis Flower, parce que comme toi, j'ai l'impression que je n'ai, pour l'instant, pas d'énormes difficultés (enfin, je n'en ai pas tant qu'il n'y pas de gens...), mais vous êtes plusieurs à dire que ça peut basculer. Depuis que je me suis plongée dans les ouvrages traitant du SA, je m'aperçois que le panel des difficultés peut être très étendu et que je n'en appréciais pas forcément la portée. En me disant, bon c'est normal, tout le monde vit ça comme ça non ?
Ben en fait, non...

Qu'est-ce que t'as permis la RQTH par exemple ? ou sinon je vais lire ton fil.
En tout cas, tous les avis sont intéressants, quelques soient les difficultés qu'on rencontre au quotidien, et ils participeront à préparer "au moins pire" (je veux dire dans le ressenti, puisqu'on saura un peu à quoi s'attendre) les premiers rendez-vous.

[Flower]

Aeryn: Tu n'es pas obligée d'informer ton employeur que tu as une RQTH. Donc en fait elle n'empêche rien du tout.

Hazufel: Bah en fait, rien. Je n'ai officiellement notifié cette RQTH à mon employeur (aux RH) que fin 2016, parce qu'il y a eu une nouvelle décision que seuls les titulaires d'une RQTH peuvent bénéficier d'aménagements. Mais je ne vois pas vraiment quels aménagements demander qui résoudraient le problème du trop d'interactions sociales.

[Aeryn]

Aeryn: Tu n'es pas obligée d'informer ton employeur que tu as une RQTH. Donc en fait elle n'empêche rien du tout.

Je ne connais pas suffisamment le "fonctionnement" de la RQTH (vis à vis de l'employeur, des assurances, des banques ...). Et comme toutes les choses dont je ne connais ou ne comprends pas le fonctionnement, ça me fait peur ...
Mais je sais qu'il y a un fil sur le sujet dans une autre partie du forum, j'irai m'informer un peu ...

[Lilette]

La RQTH n'a rien à voir avec les banques, le T signifie "travailleur", je ne vois pas en quoi la banque devrait en être informée.
Elle sert à demander des aménagements au travail, pas à demander un aménagement de son compte en banque ^^

[Aeryn]

La RQTH n'a rien à voir avec les banques, le T signifie "travailleur", je ne vois pas en quoi la banque devrait en être informée.
Elle sert à demander des aménagements au travail, pas à demander un aménagement de son compte en banque ^^

Merci pour la précision ...

Je disais ça parce que pour un prêt d'argent par exemple, les banques demandent si on a des antécédents médicaux, psychiatriques ... J'ai déjà rempli ce type de demande il y a quelques années mais je ne me souviens plus exactement quelles étaient les questions. Mais ça ne m'étonnerai pas qu'il y ait une question du genre "avez vous déjà eu une reconnaissance de handicap" ou "bénéficiez vous de X chose au titre d'un handicap" ou autre. Bref une question ou répondre "non" alors qu'on a une RQTH reviendrait à mentir.

[Lilette]

Mouais bah c'est confidentiel, tu n'as pas à leur en faire part ça ne les regarde pas.

[Manichéenne]

Mouais bah c'est confidentiel, tu n'as pas à leur en faire part ça ne les regarde pas.

Si, quand on contracte une assurance de ce type on doit répondre honnêtement sur nos antécédents de santé. L'assurance de crédit est obligatoire, et si on a caché des informations ils peuvent casser le contrat sans nous rembourser.
Si on refuse d'en parler, on peut prendre une assurance générique, plus chère.

[Lilette]

Quelle "assurance de ce type" ?
Là on parlait de RQTH sinon, pas de prévenir l'assurance/la banque blabla.
Que je sache, la RQTH c'est pour l'emploi, pas plus.

Sinon, je ne me souviens pas avoir lu cette question quelque part.

[helene-22]

Il s'agit d'une assurance qu'on prend quand on demande un pret à une banque (pret immobilier, voiture...).
Disons que personnellement, j'vais pas raconter que j'ai fait deux dépressions en vingt ans alors que j'ai jamais été hospitalisée par exemple pour cela...
Le risque est minime, je trouve me concernant.
Je serais maniaco-dépressive, là je ne cacherai pas car vraiment le risque d’être hospitalisée et de ne plus pouvoir rembourser le prêt est élevé.
Idem pour le cancer du sein, ça bien sur je vais le dire ( même si ça va me fermer des tas de possibilités) car le risque de récidive est réel....

[Aeryn]

C'est bien des assurances pour prêt bancaire dont je parlais, je ne m'étais pas bien exprimée je crois.

J'ai tendance à être "joueuse" sur ce genre de choses (ne pas déclarer par omission quand ça ne me semble pas important). Mon père à beaucoup tendance à faire ça aussi (quand il considère que ça ne regarde pas la personne / l'organisme). Et pourtant pour les assurances de prêt il a toujours été hyper réglo (bon en même temps il n'a jamais eu de choses vraiment embêtantes à déclarer ...).
Enfin bref, je vois ça comme quelque chose avec lequel il ne faut pas jouer au risque de perdre gros (comme le dit Manichéenne, les assurances chercheront à vérifier si le contrat est valable si elles se retrouvent à revoir rembourser à la place du client, et là si on a fait de fausses déclarations ou si on a omis des choses et qu'ils le découvrent, ça peut assez mal se passer).

[Flower]

Après, dans ce contexte-là, il faut de toute façon indiquer le diagnostic de TSA, alors RQTH ou pas, ça ne changera rien je pense...

[Aeryn]

Selon comment est posée la question, tu peux avoir raison oui.
Après si la question porte sur les "maladies somatiques et psychiatriques", pour moi les TSA ne sont ni une maladie somatique, ni une maladie psychiatrique.
Par contre un handicap, oui.

[Azur]

Bonjour,

je suis nouveau sur le forum. J'ai RV le 28 avril pour le premier entretien du pré-diagnostic du syndrome d'Asperger. Je n'ai pas eu le temps de tout lire malheureusement car j'ai un accès restreint à internet. Alors désolé, si je ne réponds pas vite.

Je sais avec certitude que je serai mal à l'aise lors de l'entretien. L'attente de celui-ci est pire. M'informer me calme et m'angoisse à la fois. Je visualise beaucoup les choses comme cet entretien que je répète en essayant de l'appréhender au mieux. Je me corrige. J'utilise mon univers intérieur pour aborder les choses au mieux. Mais il est tellement riche que parfois, je me perds. Je n'arrive pas à "quantifier" mon angoisse et je ne saurais dire si je me sentirais mieux en m'investissant dans une autre activité. Ne rien faire est impensable.

J'ai la "chance" (sic) d'être occupé une partie de la semaine car je suis en rééducation à cause d'une dyspraxie et d'une neuropathie des petites fibres. Je vois une psychologue, une ergothérapeute, une orthophoniste. C'est à cette dernière que j'ai parlé en premier du fait que j'envisageais d'avoir le syndrome d'asperger. Cela fait quatre ou cinq ans que cela me trotte dans la tête mais à la lecture de certains textes, je me disais: "non, ça colle pas!". En fait, j'attendais qu'un(e) professionnel(le) exprime quelque chose dans ce sens. Mais rien...

Là, je bouillonne et vos conseils me sont utiles car les professionnels que je vois ne maîtrise pas le sujet. Toutefois, je ne sais pas encore si j'utiliserais un support écrit ou pas. Lorsque j'en ai parlé à la psychologue de ma rééducation, ça m'a bien servi. Mais est-ce que ce sera aussi le cas pour ce type d'entretien? La question reste ouverte.

Diagnostiqué dyspraxique. En attente du premier entretien du pré-diagnostic.