Le prix Nobel d’économie met en garde contre les risques de la globalisation et défend ses laissés pour compte depuis des années. Il ne croit pas aux mesures proposées par Donald Trump, qui pourraient même rendre la situation encore plus précaire pour ces populations.
Le prix Nobel d’économie 2001 était de passage en Suisse jeudi pour la conférence Finexus de l’Université de Zurich avant de se rendre au Forum de Davos. L’occasion d’expliquer le mouvement de rejet de la globalisation, l’un des thèmes de prédilection du professeur à l’Université de Columbia. Il analyse aussi les risques posés par les mesures promises par Donald Trump.
Le Temps : Vous avez passé des années à dénoncer les dangers de la globalisation, à parler de l’accroissement des inégalités et c’est maintenant que les populations les plus touchées se sont fait entendre en élisant Donald Trump, un milliardaire qui a fait sa fortune en partie grâce à la globalisation. Comment en est-on arrivé là?
Joseph Stiglitz : Malheureusement, comme l’ont prédit des économistes, la globalisation affecte une partie des travailleurs dans les pays développés. Cela aurait pu être évité grâce à des mesures pour les protéger et redistribuer les bénéfices. Ironie de la situation – et il y a beaucoup d’ironie dans la situation actuelle –, c’est le Parti républicain qui s’est opposé à toutes les mesures proposées par les démocrates pour lutter contre les dégâts de la globalisation. Or, c’est justement ce parti qui a vu son candidat gagner sur un programme anti-globalisation. C’est vraiment époustouflant.
– A quel point les Américains sont-ils touchés par la globalisation?
– La majorité des Américains sont des perdants de la globalisation. Les 90% les moins aisés de la population américaine ont vu leurs revenus stagner ces 25 dernières années. Les 30% les moins aisés sont mêmes encore plus précarisés. Les statistiques sont inquiétantes: l’espérance de vie diminue aux Etats-Unis. Il n’y a que les 1% les plus privilégiés qui ont vu leur situation s’améliorer.
– La globalisation est-elle vraiment responsable de tout?
– Non, elle n’explique qu’une partie de cette évolution. Les progrès technologiques représentent l’autre partie de l’explication. Mais on ne va pas les arrêter. Par contre, les politiciens créent les règles du jeu de la globalisation. Or ils n’ont pas cessé de dire que la globalisation et la déréglementation financière allaient conduire à des revenus plus élevés. Ce, alors que la première a exacerbé les ralentissements, la seconde a créé la crise financière de 2008.
– Le protectionnisme est-il vraiment la solution?
– Non. Pour les Etats-Unis, cela ne fonctionnera pas. Voilà comment fonctionne l’économie: le déficit commercial, par définition, est égal aux entrées de capitaux. Tout cela est aussi égal à la différence entre l’épargne intérieure et les investissements intérieurs. Comme Donald Trump veut baisser les impôts et augmenter les dépenses, le déficit public va augmenter, donc l’épargne nationale va diminuer. Pour que ce soit possible, il faudra emprunter de l’argent à l’étranger, donc le déficit commercial va devoir augmenter.
– Pourquoi est-ce un problème?
– C’est même le cœur du problème: le dollar va s’apprécier, ce qui rendra les Etats-Unis moins concurrentiels et affectera directement les populations dont Donald Trump dit prendre la défense. Il faut être clair: ses politiques macroéconomiques auront bien plus d’impact que sa rhétorique à l’égard de quelques entreprises, comme Carrier ou Ford, qui ont changé leurs plans. On parle de quelques centaines de jobs, qui ne changeront pas grand-chose. En revanche, la politique macroéconomique va détruire bien plus d’emplois.
En outre, notre secteur automobile ne serait pas concurrentiel sans le Mexique. Tout cela, c’est de la poudre aux yeux. Si le gouvernement décidait sérieusement de rapatrier la production automobile aux Etats-Unis, les prix devraient augmenter, les tarifs aussi, et pas seulement à l’égard de la Chine, aussi des voitures européennes.
Mais cela va au-delà de ses capacités de compréhension de l’économie. Et il n’a pas, du moins pour l’instant, nommé de conseiller économique qui puisse le lui expliquer. Il a choisi des personnes qui sont capables de passer des accords, mais qui n’ont pas une vision complète de la façon dont l’économie fonctionne. Or ce sont deux choses différentes.
– Le marché a plutôt bien réagi à sa nomination, pourquoi?
– Je pense que c’est une réaction de court terme. Le marché s’est focalisé sur les réductions d’impôts. Il était peut-être inquiet qu’Hillary Clinton augmente les impôts et les rende plus progressifs pour lutter contre les inégalités.
– Donald Trump peut-il vraiment imposer les taxes sur les importations qu’il a annoncées?
– La loi américaine, dans beaucoup de cas, réserve des pouvoirs spéciaux au président. Mais en cas d’urgence seulement. Et personne ne peut défendre l’idée que nous sommes aujourd’hui dans une situation d’urgence qui justifierait leur utilisation. Si Donald Trump le faisait quand même, il serait poursuivi et il est probable que n’importe quelle instance bloque ses initiatives. En outre, il existe des procédures bureaucratiques qui sont biaisées: dans beaucoup de cas, elles permettraient de mettre des tarifs, mais il ne pourrait pas simplement imposer 45% de taxes sur les importations chinoises. Il devrait le faire produit par produit, en justifiant de dumping ou de mesures compensatoires.
– Quel est le risque que cela débouche sur une guerre commerciale?
– C’est presque certain. On peut néanmoins espérer que la Chine soit assez intelligente pour ne pas réagir. Ironie de la situation, on se retrouverait avec la Chine qui défend le droit international et les Etats-Unis qui se comportent comme un Etat voyou. L’ordre international de l’après Deuxième guerre mondiale a fonctionné raisonnablement bien, avec un minimum de respect mutuel, et Donald Trump promet de détruire tout cela.
– Le mécontentement des électeurs risque de se manifester aussi en Europe où plusieurs élections auront lieu cette année, en Allemagne et en France, en particulier, cela vous inquiète-t-il?
– Chacune des élections en Europe a des caractéristiques qui lui sont propres. Toutefois, le cas de la France, avec Marine Le Pen, m’inquiète le plus. Elle plaît à une partie significative de la population, alors que les partis traditionnels n’ont pas encore réussi à présenter un candidat qui puisse lui tenir tête. Celui de la droite propose un programme économique qui correspond à un retour en arrière et est très conservateur sur les valeurs sociales. La gauche, elle, ne parvient pas à montrer un front uni. C’est une année qui pourrait être politiquement explosive. Or le monde aurait besoin d’une Europe plus forte pour défendre l’ordre international.
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Joseph Stiglitz : «La politique macroéconomique de Trump va détruire des emplois. »
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
à cours terme,cela est bénéfique mais à long terme cela est destructeur concernant les conséquences économiques avec Trump (cela risque malheureusement se répercuter plutôt sur le ou la prochaine président(e).
Question H.S : Concernant les associations loi 1901, y-a t-il un plafond concernant les rémunérations des employés et des dirigeants et une limitation des primes pour éviter un contournement de l'objectif visant à servir les autres sans faire de bénéfice?
En effet, il ne faudrait pas verser 53000€ de prime en plus d'un salaire de 145000€ pour chaque salarié (je prends un cas extrême pour mieux illustrer)
Question H.S : Concernant les associations loi 1901, y-a t-il un plafond concernant les rémunérations des employés et des dirigeants et une limitation des primes pour éviter un contournement de l'objectif visant à servir les autres sans faire de bénéfice?
En effet, il ne faudrait pas verser 53000€ de prime en plus d'un salaire de 145000€ pour chaque salarié (je prends un cas extrême pour mieux illustrer)
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Qu'appelles tu "dirigeants" ? Il me semble que les membres du bureaux d'une asso, dont le président (peut être celui que tu nommes dirigeant ici ?) n'ont pas le droit de toucher d'argent de leur asso.Alone3545 a écrit : Question H.S : Concernant les associations loi 1901, y-a t-il un plafond concernant les rémunérations des employés et des dirigeants et une limitation des primes pour éviter un contournement de l'objectif visant à servir les autres sans faire de bénéfice?
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Dirigeants c'est à dire des cadres, des directeurs des assos.
Oui mais pour les salariés , le bénéfice peut t'il aller piur eux avec genre des salaire de 10000 euros par mois avec ou sans prime ? Çar si oui , les patrons peuvent faire un accord en secret comme quoi ils ne gardent les salariés que si eux leurs reversent une partie de leurs salaires ou de leurs menacer de ne pas faire d'augmentation de 3000 euros si ils ne donnent pas 1000 euros au patron en liquide . Çela permet aux bénéfices d'etre reverse indirectement au salarié et surtout au patron et contourner la loi. Je sais pas et je vous demande si il y a qqch dans la loi pour éviter çela.
Oui mais pour les salariés , le bénéfice peut t'il aller piur eux avec genre des salaire de 10000 euros par mois avec ou sans prime ? Çar si oui , les patrons peuvent faire un accord en secret comme quoi ils ne gardent les salariés que si eux leurs reversent une partie de leurs salaires ou de leurs menacer de ne pas faire d'augmentation de 3000 euros si ils ne donnent pas 1000 euros au patron en liquide . Çela permet aux bénéfices d'etre reverse indirectement au salarié et surtout au patron et contourner la loi. Je sais pas et je vous demande si il y a qqch dans la loi pour éviter çela.
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Impôt a la même racine qu'imposteur selon Jean Jacques Rousseau, propos reporté par'Nicolas Doze sur BFM TV.
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Parlant de politique monétaire, on sait qu'il ne faut pas émettre trop de monnaie en circulation à la fois.
Mais... on lit que Marine Le Pen projette de revenir à "deux monnaies". Qu'en pensez-vous ?
Pensez-vous qu'il est préférable que chaque pays ait sa propre monnaie ? Ou, au contraire, pensez-vous qu'il faudrait une monnaie par groupe de pays (continent, par exemple) voire pour toute la planète ?
Ou pensez-vous qu'il serait possible voire judicieux qu'il y ait une monnaie par pays et une monnaie (ou plusieurs) générale ?
Quid des monnaies numériques ? (bitcoins, e-coins, etc.)
Mais... on lit que Marine Le Pen projette de revenir à "deux monnaies". Qu'en pensez-vous ?
Pensez-vous qu'il est préférable que chaque pays ait sa propre monnaie ? Ou, au contraire, pensez-vous qu'il faudrait une monnaie par groupe de pays (continent, par exemple) voire pour toute la planète ?
Ou pensez-vous qu'il serait possible voire judicieux qu'il y ait une monnaie par pays et une monnaie (ou plusieurs) générale ?
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
C'est envisageable en effet comme solution douce pour sortir de l'Europe.
La culture de l'inflation : https://www.contrepoints.org/2015/09/17 ... linflation
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Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Hayek vs Keynes
La meilleur vidéo de Youtube
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
La meilleure ? Chus pas sûr.
Je préfère les handbooks détaillés !
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Bon je dirais ma préférée alors
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Les prix des biens à la consommation baissent, les prix des services augmentent.
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Pas sûr que Donald Trump rende service à l'économie des États-Unis.
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
salut ,
freeshost toi tu dis ;
ensuite j'aime pas travailler pour un smic , c'est du vol de l'esclavage ainsi va le prolétaire prolifique pour le patron , à moins de 2000 ou 3000 euros j'y suis pas au taf , je prend pas en dessous , pis hein j'iame pas l'autorité lol .
cher amis nous vivons la fin de l'égémonie , bientôt je vous annonce la disparition de l'argent , ca va être la mrd oui , l'égo va s'éffondrer .
sortir de cet europe la c'est cool , en faire partie d'une autre d'un genre nouveaux et nom capitaliste forcenée c'est cool aussi ; redevenir indépendant me parle amplement .
freeshost toi tu dis ;
bon ben arnaquer moi , de cette manière la non , ya pas moyens je me renseigne avant ; par contre al'âge de 16 ans pour échanger ou troquer mes jantes de vélo de courses contre d'autres ,oui je pense, j'arrivais pas a me concentrer, je pense que ce vieux grigou de mécano m'a enflé la tête .Et vous, vous êtes-vous déjà faits arnaquer ? Avez-vous déjà envoyé de l'argent à l'étranger sans en revoir la couleur ?
ensuite j'aime pas travailler pour un smic , c'est du vol de l'esclavage ainsi va le prolétaire prolifique pour le patron , à moins de 2000 ou 3000 euros j'y suis pas au taf , je prend pas en dessous , pis hein j'iame pas l'autorité lol .
cher amis nous vivons la fin de l'égémonie , bientôt je vous annonce la disparition de l'argent , ca va être la mrd oui , l'égo va s'éffondrer .
sortir de cet europe la c'est cool , en faire partie d'une autre d'un genre nouveaux et nom capitaliste forcenée c'est cool aussi ; redevenir indépendant me parle amplement .
jnnjn
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Re: Pour discuter d'économie, venez donc ici !
Au fait, diverses personnes parlent de taxer les robots, dont le candidat à la présidentielle française 2017 Benoît Hamon. Xavier Oberson y réfléchit.
Qu'en pensez-vous ?
Ou faut-il s'interroger sur les tâches que nous sommes prêts à faire nous-mêmes et sur les tâches que nous voulons déléguer ?
Voulons-nous que, sur le marché de l'emploi, l'offre soit plus petite que la demande ?
D'un côté, certaines personnes peuvent penser que les robots sont avantageux : ils ne demandent pas beaucoup de revenu, n'ont pas besoin d'eau (bon, ils ont besoin d'électricité, de matériel, d'entretien), de pause-repas-pipi-fumette, ils ne boivent pas, ils ne sont pas dérangés par le bruit la nuit, n'ont pas besoin du même repos que nous, n'ont pas besoin de congés vacances, maternité, paternité, maladie (si l'un ne fonctionne pas, on peut facilement le remplacer), etc. "Ça coûte beaucoup moins !"
D'un autre côté, ça coûte quand même beaucoup en recherche, ça est sujet aux attaques informatiques (comme nous pouvons être sujets aux maladies). Ce n'est pas le meilleur pour sympathiser, partager une bouteille et un repas. On a bien sûr réussi à créer des robots-chiens qui jouent au football, des robots qui parlent plus-ou-moins bien, de manière plus-ou-moins adaptée, des robots qui tondent la pelouse ou aspirent la poussière, on parle même de robots pour les relations sexuelles, etc. Mais tous ces robots me semblent spécialisés, alors que nous, êtres de notre espèce (homo sapiens), avons la faculté de nous adapter à diverses nouvelles situations, à adopter ainsi de nouveaux comportements, à diversifier nos apprentissages, à être plutôt polyvalents.
Une autre question à se poser, pour la clarté philosophique et juridique (entre autres), est de se poser à partir de quand une machine est un robot, selon quels critères. Comment classifier les différentes machines (et alors éventuellement adapter la manière de les taxer) ? [Cette question n'est pas économique à proprement dit, mais ses réponses impacteront sur les politiques économiques.]
Une autre question : voulons-nous, en tant que citoyens et consommacteurs (prêts à acheter le produit fini), vraiment soutenir le productivisme à tout bout de champ sous l'éventuel prétexte que ça permet de réduire le prix de vente ? Voulons-nous vraiment acheter en masse ? En achetant en masse, on donne le signal que les entreprises doivent produire en masse, ce qui peut inciter certaines entreprises à remplacer les homos sapiens par des robots (les robots semblent moins ressentir la fatigue, être moins sujets au syndrome d'épuisement professionnel). En cherchant le moins cher, on donne le signal que les entreprises doivent réduire leurs coûts, soit en remplaçant une partie des homos sapiens par des robots, soit en réduisant les revenus des employés et des producteurs/artistes ("Faut bien se faire un peu de marge.").*
* Sur ce point, on peut prendre l'exemple des agriculteurs français et du prix du lait. Si on n'est pas végétalien, acheter du lait bio (quitte à ce que ça soit plus cher) ? Acheter local ? Acheter plus "directement", avec moins voire pas d'intermédiaires ? Instaurer un prix minimal d'achat du lait ?
Qu'en pensez-vous ?
Ou faut-il s'interroger sur les tâches que nous sommes prêts à faire nous-mêmes et sur les tâches que nous voulons déléguer ?
Voulons-nous que, sur le marché de l'emploi, l'offre soit plus petite que la demande ?
D'un côté, certaines personnes peuvent penser que les robots sont avantageux : ils ne demandent pas beaucoup de revenu, n'ont pas besoin d'eau (bon, ils ont besoin d'électricité, de matériel, d'entretien), de pause-repas-pipi-fumette, ils ne boivent pas, ils ne sont pas dérangés par le bruit la nuit, n'ont pas besoin du même repos que nous, n'ont pas besoin de congés vacances, maternité, paternité, maladie (si l'un ne fonctionne pas, on peut facilement le remplacer), etc. "Ça coûte beaucoup moins !"
D'un autre côté, ça coûte quand même beaucoup en recherche, ça est sujet aux attaques informatiques (comme nous pouvons être sujets aux maladies). Ce n'est pas le meilleur pour sympathiser, partager une bouteille et un repas. On a bien sûr réussi à créer des robots-chiens qui jouent au football, des robots qui parlent plus-ou-moins bien, de manière plus-ou-moins adaptée, des robots qui tondent la pelouse ou aspirent la poussière, on parle même de robots pour les relations sexuelles, etc. Mais tous ces robots me semblent spécialisés, alors que nous, êtres de notre espèce (homo sapiens), avons la faculté de nous adapter à diverses nouvelles situations, à adopter ainsi de nouveaux comportements, à diversifier nos apprentissages, à être plutôt polyvalents.
Une autre question à se poser, pour la clarté philosophique et juridique (entre autres), est de se poser à partir de quand une machine est un robot, selon quels critères. Comment classifier les différentes machines (et alors éventuellement adapter la manière de les taxer) ? [Cette question n'est pas économique à proprement dit, mais ses réponses impacteront sur les politiques économiques.]
Une autre question : voulons-nous, en tant que citoyens et consommacteurs (prêts à acheter le produit fini), vraiment soutenir le productivisme à tout bout de champ sous l'éventuel prétexte que ça permet de réduire le prix de vente ? Voulons-nous vraiment acheter en masse ? En achetant en masse, on donne le signal que les entreprises doivent produire en masse, ce qui peut inciter certaines entreprises à remplacer les homos sapiens par des robots (les robots semblent moins ressentir la fatigue, être moins sujets au syndrome d'épuisement professionnel). En cherchant le moins cher, on donne le signal que les entreprises doivent réduire leurs coûts, soit en remplaçant une partie des homos sapiens par des robots, soit en réduisant les revenus des employés et des producteurs/artistes ("Faut bien se faire un peu de marge.").*
* Sur ce point, on peut prendre l'exemple des agriculteurs français et du prix du lait. Si on n'est pas végétalien, acheter du lait bio (quitte à ce que ça soit plus cher) ? Acheter local ? Acheter plus "directement", avec moins voire pas d'intermédiaires ? Instaurer un prix minimal d'achat du lait ?
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