Présidentielle française de 2017

[freeshost]

j'ai eu un réflexe de couper la vidéo

Il n'y a pire sourd que qui ne veut entendre.

[Asriel]

Quel rapport, freeshost ? J'aime bien la répartie de Valls. C'est un orateur. Comme j'aime la répartie de Mélenchon ou de Jean-Marie Le Pen...

Je suis d'accord avec toi Ixy. Je vois très bien d'où vient cette manie de penser que l'Etat doit intervenir dans l'économie, et visiblement c'est un axiome partagé par beaucoup d'entre-vous ici, mais cela ne marche pas, et depuis des siècles.
L'Espagne, royaume le plus riche du monde après les Grandes Découvertes, ont adopté une politique protectionniste pour ne pas que leur or fuit à l'étranger.
Il y a eu la misère totale dans ce pays.

À l'inverse, les pays les plus riches du monde sont des cailloux (Singapour, Hong-Kong) qui ont dû se construire à partir de rien, et donc sur les échanges libéraux...

[freeshost]

Tu n'as pas encore dit "J'aime quand Hamon dit..."

[Ixy]

Monsieur et Madame Tour de Gagner ont un fils, comment l'appellent-ils ?

[Rem 82]

Hamon Tourdegagné

[Flower]

Freeshost: Tu m'as oubliée dans ta liste.

Castiel, il y a une différence entre interventionniste et protectionniste, hein. Je suis le premier mais certainement pas le deuxième!

[Ixy]

Le problème avec l'interventionnisme, c'est que les dirigeants ne font jamais vraiment ce qu'on souhaite ou ce qu'il faut, surtout lorsqu'ils ont des intérêts à défendre.

Par exemple en ce moment on inflige des quantités monumentales d'argent dans l'économie pour faire croire que les gouvernements en place sont capables de relancer l'économie, baksser le chomage, augmenter les investissements, cela avant les élections françaises et allemandes... et au final on en paiera le prix fort, inflation, endettement, prolongement de la crise de confiance et des verrous économiques. Politique irresponsable

[Flower]

Enfin, là on a des prévisions pour l'inflation autour de 1,6% pour 2017, après avoir flirté avec la déflation pendant plusieurs années... Et la déflation, c'est bien pire pour l'économie.

[freeshost]

Le problème avec l'interventionnisme, c'est que les dirigeants ne font jamais vraiment ce qu'on souhaite ou ce qu'il faut, surtout lorsqu'ils ont des intérêts à défendre.

Par exemple en ce moment on inflige des quantités monumentales d'argent dans l'économie pour faire croire que les gouvernements en place sont capables de relancer l'économie, baksser le chomage, augmenter les investissements, cela avant les élections françaises et allemandes... et au final on en paiera le prix fort, inflation, endettement, prolongement de la crise de confiance et des verrous économiques. Politique irresponsable

Les dirigeants français alors ? Connais-tu beaucoup de dirigeants actuels qui font l'erreur d'injecter en masse de la monnaie en circulation ?

Ce n'est quand même pas le président français qui décide de l'injection de monnaie en circulation, si ? Ça devrait être la BNF, non ? (Comme la BNS pour la Suisse.)

[Bon, petite différence : la Suisse est le seul pays à utiliser des francs suisses ; l'euro est utilisé par plusieurs pays.]

[Flower]

C'est la banque centrale européenne, qui est très peu encline à ce genre de choses car son principal objectif, fixé dans les traités européens, doit être la maîtrise de l'inflation (proche de mais inférieure à 2%). C'était une demande de l'Allemagne à l'époque pour accepter la monnaie unique, liée au "traumatisme" de l'hyperinflation en 1923.

[Ixy]

Exact

Enfin, là on a des prévisions pour l'inflation autour de 1,6% pour 2017, après avoir flirté avec la déflation pendant plusieurs années... Et la déflation, c'est bien pire pour l'économie.

L'inflation amène à une économie contrôlée par l'état, à la corruption, à la poursuite des inégalités, à l'éloignement de l'économie de marché, au statu quo économique, à un décalage toujours plus grand entre la monnaie et l'économie réelle. La déflation n'est pas désirable non plus, mais elle n'arrive jamais par hasard et est relativement saine pour une économie en crise.

[freeshost]

L'inflation amène à une économie contrôlée par l'état, à la corruption, à la poursuite des inégalités, à l'éloignement de l'économie de marché, au statu quo économique, à un décalage toujours plus grand entre la monnaie et l'économie réelle.

Tu me sembles mettre tout dans le même panier, comme si l'État était forcément corrompu.

L'État peut aider à réguler l'économie de marché, à réduire le fossé entre riches et pauvres, à réduire le nombre de personnes en-deçà du seuil de pauvreté, à réguler la concurrence, à éviter les monopoles, à encourager les énergies renouvelables, à inciter les entreprises à proposer des formations, à l'aide à l'intégration linguistique des personnes réfugiées, adoptées, immigrées (sans intégration linguistique, point d'intégration sociale et professionnelle). L'État peut aider à promouvoir une vision macroéconomique, pendant que les petites et moyennes entreprises aident à la vision microéconomique. L'État peut aussi lutter contre les paradis fiscaux, à condition de ne pas passer sous le joug des multinationales et autres too big to fail.

[Ixy]

Je suis d'accord avec toi, l'état a un rôle à jouer mais les théoriciens de l'économie ont montré que des interventions de l'état dans l'économie qui peuvent sembler pas grand chose ont en vérité des impacts immenses, c'est pourquoi il faut toujours être vigilant aux libertés économiques.

Qu'est-ce que le scandale de Panama au regard de l'énorme "racket" permis par l'inflation ? Presque une goutte d'eau dans la mer. (Maurice Allais)

Quand je dis corruption par ailleurs, ce n'est pas simplement l'état mais cela comprend les grands emprunteurs en général et la petite corruption entre agents économiques. Je dois dire que mes connaissances en économie sont un peu limitées pour parler du contexte actuel, alors je renvois vers le site d'un de mes maîtres à penser :
http://vision-macron.fr/la-politique-mo ... uropeenne/

[freeshost]

alors je renvois vers le site d'un de mes maîtres à penser :
http://vision-macron.fr/la-politique-mo ... uropeenne/

Voilà qui n'est pas très neutre.

Pour ma part, je me tourne vers Thomas Piketty, Joseph Stiglitz, Jean Tirole, Paul Krugman, Jeremy Rifkin.

Mais aussi vers les personnes qui ne considèrent que l'économie et la croissance doivent rester un moyen (pas forcément nécessaires) et non une fin. Il y a aussi des choses qui ne devraient pas se marchander [ni économiquement ni politiquement] mais être des conditions sine qua non de gage de valeur : respect des droits de l'homme, bonnes conditions sanitaires et salariales de travail, éducation à la liberté, à la tolérance et à l'inclusion, ainsi qu'à la diversité et à la curiosité, impact écologique positif, sentiment de liberté, liberté du mode de vie, curiosité, libre partage, accès libre, gratuit et sans inscription requise à l'information et aux connaissances ainsi qu'aux outils didactiques.

Si l'argent est le nerf de la guerre, n'oublions pas de rêver à l'homéostasie sociale (et sociétale) qu'est la paix.

Être esclave d'un nerf, c'est se réduire à une vie de chien de Pavlov qui réagit au moindre stimuli et seulement à court terme.

[Flower]

Le Japon a connu une période de déflation et ça a flingué l'économie japonaise pendant 20 ans.
Pour éviter la déflation, un des principaux outils est la baisse des taux d'intérêt pour inciter les gens à consommer plutôt que d'économiser, mais il y a une limite basse quand les taux atteignent 0%. Il est par ailleurs à peu près impossible dans les faits d'avoir une économie avec 0% d'inflation. D'après ce qui résulte des recherches économiques sur le sujet, il semblerait que l'idéal soit une inflation faible, mais suffisamment éloignée de 0 pour ne pas tomber dans la déflation. D'où cet objectif de "proche de mais inférieur à 2%". Avec les 1,6% prévus, on est pile dans l'objectif.

Juste pour que ce soit clair, "inflation" signifie ici "augmentation des prix des biens".