Pas inhérents, mais fréquents. Et il me semble que c'est la conséquence logique des difficultés de communication et d'interaction sociale, ainsi que des problèmes sensoriels.omega a écrit :Je ne sais pas si l'anxiété et la peur sont inhérents au SA ou si ça résulte d'une situation de blocage mutuel...
Cela ne m'a pas fait du tout la même impression, parce que quand on a rencontré Mystério et sa famille, la question ne se pose pas. De plus, Mysterio peut être très déterminé et péremptoire - sans pour autant être réfractaire aux arguments.manu a écrit :J'ai comparé ta façon d'en parler au fait de parler d'une plante verte qui ne fait que subir ce qu'on lui fait.
Mais les échecs subis du fait de l'exclusion sociale - ni ses parents, ni lui ne sont en rien responsables, la médecine et secondairement l'école le sont - ont développé chez lui un niveau d'anxiété que j'avais du mal à imaginer. Mysterio avait vu un film sur le Chalet de Pont Scorff, et il avait décidé que c'était cela qu'il lui fallait. Ce n'était pas faux, c'était la seule structure spécialisée dans les TED de "haut niveau" en France, mais son degré d'autonomie dans la vie quotidienne était totalement insuffisant pour espérer qu'il y trouve sa place (en effet, il n'y a pas d'hébergement spécifique). Parce qu'il le voulait très fort, il a été capable de faire des progrès en matière d'utilisation des transports collectifs : bus à Laval, train de Laval à Landerneau (il a lui-même commandé son billet avec l'aide d'Anonyme7700 ...). Pendant son stage au Chalet, çà a marché. Il a été capable de refaire des trajets en train dès qu'il a une motivation suffisante, un objectif. Ce n'est pas sans repos ... mais il recommence.
Mais quand son anxiété se développe, il atteint un degré de violence qui fait échouer des solutions qu'il a lui-même désirées.
Pas du tout le style "plante verte".
Il y a plusieurs façons de voir celà :omega a écrit :Intéressant. D'où peut-être justement, ce besoin d'expérimentation acccru, besoin de tout essayer, de tester tous les cas de figure, d'explorer vraiment tous les aspects d'une situation.
- la notion d'attention à tous les détails (opposée à celle de la cohérence centrale, une vision d'ensemble);
- le besoin de se rassurer, en connaissant tous les cas de figure, pour ne pas être pris en défaut.
C'est discutable, dans le sens où cela fait partie des modèles d'interprétation de l'autisme. Et ce qui peut être assez fort dans le champ des comportements sociaux (c'est-à-dire du comportement habituel des autres, donc des NT majoritaires) peut ne pas l'être dans les champ des connaissances "intellectuelles".manu a écrit :Jean a écrit: la difficulté reconnue, c'est que les autistes ont du mal à généraliser.
C'est très discutable ça, il y a agencement dans un mode de perception qui est différent.
La généralisation qui a du mal a se faire elle est dans le regard porté sur les autistes par les non-autistes car il ne peuvent pas se référer aux même repères, et aussi dans la difficulté supplémentaire d'un mode d'apprentissage qui interdit a l'autiste de fonctionner a sa façon, selon ces propres repères.
J'ai régulièrement entendu dire que les autistes étaient capables de trouver des points communs totalement inattendus entre des notions différentes, et de trouver des solutions sans être capables de faire comprendre leur cheminement intellectuel - parce qu'il n'est pas typique.