Recherches sur l'autisme
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Compte rendu
L'autisme, un syndrome aux origines génétiques complexes
LE MONDE
Les études portant sur la composante génétique de l'autisme se multiplient et dessinent un tableau toujours plus complexe de ce syndrome, qui touche plus d'une personne sur cent.
Les derniers travaux en date, publiés jeudi 10 juin dans la revue Nature, émanent d'un consortium international de près de 200 chercheurs appartenant à plus de 60 institutions de onze pays. Ils ont porté sur 996 personnes d'ascendance européenne diagnostiquées comme autistes, dont le patrimoine génétique a été comparé à celui de 1 287 individus ne présentant pas ces troubles.
Cette comparaison a été établie à l'aide de puces à ADN capables de tester en parallèle un million de sites géniques pour chaque individu. Elle a mis en évidence des remaniements de fragments d'ADN, appelés "variations du nombre de copies" (CNVs) en plus grand nombre chez les personnes atteintes d'autisme que dans la population générale.
Parmi ces CNVs, certaines étaient héritées des parents, mais d'autres semblent être apparues spontanément dans le génome des autistes testés. Beaucoup mettaient en jeu des gènes déjà identifiés comme pouvant jouer un rôle dans l'autisme ou des désordres intellectuels apparentés.
"Ces résultats étayent nos études précédentes montrant l'implication de gènes jouant un rôle dans le transfert de l'influx nerveux à travers le fonctionnement des synapses, zones de contact entre les neurones", indique Thomas Bourgeron (Paris-VII-Pasteur), cosignataire de l'étude.
Son équipe a été la première à montrer, en 2003, le rôle de mutations de gènes du chromosome X affectant les neuroligines, des protéines en jeu dans la formation des synapses. En 2007, elle a identifié un autre gène, SHANK3.
La dimension génétique de l'autisme, longtemps niée par une partie du monde psychiatrique, ne fait aujourd'hui plus de doute. Elle était suspectée de longue date, à la suite d'études montrant que chez les jumeaux, quand l'un est autiste, l'autre a plus de chance de l'être s'il s'agit de vrais jumeaux plutôt que de faux. "Nous n'avons disposé des outils moléculaires pour caractériser ce lien génétique que dans les années 1990", note Marion Leboyer (Inserm-AP-HP-université Paris-XII), cosignataire de l'article de Nature.
La chercheuse a été pionnière dans ce domaine en mettant sur pied une cohorte de patients dite "Paris" qui s'est élargie au niveau européen puis international. "L'objectif de tels consortiums est d'avoir une plus grande puissance statistique pour mettre en évidence la composante génétique de troubles qui présentent un spectre très large", souligne Thomas Bourgeron. En effet, seule une petite proportion des personnes diagnostiquées comme autistes le doivent à l'anomalie d'un seul gène. La grande majorité des cas dépend de combinaisons variables de mutations.
Leur caractérisation pourrait conduire au développement d'outils de diagnostic. Et ouvrir des pistes thérapeutiques. "En 2008, nous avons identifié une mutation dans le gène codant pour la mélatonine, impliquée dans le cycle veille-sommeil, indique Thomas Bourgeron. Cela a permis d'améliorer le sommeil des enfants autistes."
Des approches non génétiques sont aussi explorées, comme l'administration intranasale d'ocytocine, hormone de l'attachement qui améliore les capacités d'interaction sociale de certains patients.
Le généticien met lui-même en garde contre un basculement vers le tout-génétique dans la prise en charge de ces troubles. La Fondation FondaMental, dirigée par Marion Leboyer, vise à les appréhender dans toutes leurs dimensions. Mais, déplore-t-elle, "la recherche en psychiatrie attire moins les donateurs que d'autres secteurs biomédicaux".
Hervé Morin
Article paru dans l'édition du Monde - 12.06.10
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
L'autisme, un syndrome aux origines génétiques complexes
LE MONDE
Les études portant sur la composante génétique de l'autisme se multiplient et dessinent un tableau toujours plus complexe de ce syndrome, qui touche plus d'une personne sur cent.
Les derniers travaux en date, publiés jeudi 10 juin dans la revue Nature, émanent d'un consortium international de près de 200 chercheurs appartenant à plus de 60 institutions de onze pays. Ils ont porté sur 996 personnes d'ascendance européenne diagnostiquées comme autistes, dont le patrimoine génétique a été comparé à celui de 1 287 individus ne présentant pas ces troubles.
Cette comparaison a été établie à l'aide de puces à ADN capables de tester en parallèle un million de sites géniques pour chaque individu. Elle a mis en évidence des remaniements de fragments d'ADN, appelés "variations du nombre de copies" (CNVs) en plus grand nombre chez les personnes atteintes d'autisme que dans la population générale.
Parmi ces CNVs, certaines étaient héritées des parents, mais d'autres semblent être apparues spontanément dans le génome des autistes testés. Beaucoup mettaient en jeu des gènes déjà identifiés comme pouvant jouer un rôle dans l'autisme ou des désordres intellectuels apparentés.
"Ces résultats étayent nos études précédentes montrant l'implication de gènes jouant un rôle dans le transfert de l'influx nerveux à travers le fonctionnement des synapses, zones de contact entre les neurones", indique Thomas Bourgeron (Paris-VII-Pasteur), cosignataire de l'étude.
Son équipe a été la première à montrer, en 2003, le rôle de mutations de gènes du chromosome X affectant les neuroligines, des protéines en jeu dans la formation des synapses. En 2007, elle a identifié un autre gène, SHANK3.
La dimension génétique de l'autisme, longtemps niée par une partie du monde psychiatrique, ne fait aujourd'hui plus de doute. Elle était suspectée de longue date, à la suite d'études montrant que chez les jumeaux, quand l'un est autiste, l'autre a plus de chance de l'être s'il s'agit de vrais jumeaux plutôt que de faux. "Nous n'avons disposé des outils moléculaires pour caractériser ce lien génétique que dans les années 1990", note Marion Leboyer (Inserm-AP-HP-université Paris-XII), cosignataire de l'article de Nature.
La chercheuse a été pionnière dans ce domaine en mettant sur pied une cohorte de patients dite "Paris" qui s'est élargie au niveau européen puis international. "L'objectif de tels consortiums est d'avoir une plus grande puissance statistique pour mettre en évidence la composante génétique de troubles qui présentent un spectre très large", souligne Thomas Bourgeron. En effet, seule une petite proportion des personnes diagnostiquées comme autistes le doivent à l'anomalie d'un seul gène. La grande majorité des cas dépend de combinaisons variables de mutations.
Leur caractérisation pourrait conduire au développement d'outils de diagnostic. Et ouvrir des pistes thérapeutiques. "En 2008, nous avons identifié une mutation dans le gène codant pour la mélatonine, impliquée dans le cycle veille-sommeil, indique Thomas Bourgeron. Cela a permis d'améliorer le sommeil des enfants autistes."
Des approches non génétiques sont aussi explorées, comme l'administration intranasale d'ocytocine, hormone de l'attachement qui améliore les capacités d'interaction sociale de certains patients.
Le généticien met lui-même en garde contre un basculement vers le tout-génétique dans la prise en charge de ces troubles. La Fondation FondaMental, dirigée par Marion Leboyer, vise à les appréhender dans toutes leurs dimensions. Mais, déplore-t-elle, "la recherche en psychiatrie attire moins les donateurs que d'autres secteurs biomédicaux".
Hervé Morin
Article paru dans l'édition du Monde - 12.06.10
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Melatonin Versus Placebo in Children with Autism Spectrum Conditions and Severe Sleep Problems Not Amenable to Behaviour Management Strategies: A Randomised Controlled Crossover Trial
La mélatonine contre placebo chez les enfants avec troubles du spectre autistique et de graves problèmes du sommeil non modifiables par des stratégies de gestion du comportement : un essai randomisé contrôlé et croisé.
Barry Wright, David Sims, Siobhan Smart, Alwazeer Ahmed, Alderson Ben-Day, Allgar Victoria, Clare Whitton, Heather Tomlinson, Sophie Bennett, Jardine Jenni, Nicola McCaffrey, Leyland Charlotte, Christine Jakeman et Jeremy Miles
Journal of Autism and Developmental Disorders
Vingt-deux enfants atteints de troubles du spectre autistique qui n'avaient pas répondu à l’appui de stratégies de gestion du comportement pour des troubles graves du sommeil ont pris part à une étude croisée en double aveugle, randomisée et contrôlée impliquant 3 mois de placebo contre 3 mois de mélatonine à une dose maximale de 10 mg. 17 enfants ont terminé l'étude. Il n'y avait pas de différences significatives entre les variables du sommeil au départ. La mélatonine a considérablement amélioré le temps de latence du sommeil (par une moyenne de 47 min) et le temps total de sommeil (en moyenne de 52 min) par rapport au placebo, mais pas le nombre de réveils de nuit. Le profil d'effets indésirables a été faible et ne différait pas significativement entre les deux branches.
http://www.springerlink.com/content/a147717716178873/
La mélatonine contre placebo chez les enfants avec troubles du spectre autistique et de graves problèmes du sommeil non modifiables par des stratégies de gestion du comportement : un essai randomisé contrôlé et croisé.
Barry Wright, David Sims, Siobhan Smart, Alwazeer Ahmed, Alderson Ben-Day, Allgar Victoria, Clare Whitton, Heather Tomlinson, Sophie Bennett, Jardine Jenni, Nicola McCaffrey, Leyland Charlotte, Christine Jakeman et Jeremy Miles
Journal of Autism and Developmental Disorders
Vingt-deux enfants atteints de troubles du spectre autistique qui n'avaient pas répondu à l’appui de stratégies de gestion du comportement pour des troubles graves du sommeil ont pris part à une étude croisée en double aveugle, randomisée et contrôlée impliquant 3 mois de placebo contre 3 mois de mélatonine à une dose maximale de 10 mg. 17 enfants ont terminé l'étude. Il n'y avait pas de différences significatives entre les variables du sommeil au départ. La mélatonine a considérablement amélioré le temps de latence du sommeil (par une moyenne de 47 min) et le temps total de sommeil (en moyenne de 52 min) par rapport au placebo, mais pas le nombre de réveils de nuit. Le profil d'effets indésirables a été faible et ne différait pas significativement entre les deux branches.
http://www.springerlink.com/content/a147717716178873/
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Cent soixante-dix-sept scientifiques, issus de plus de 60 institutions de 11 pays différents, présentent les résultats de la phase 2 du consortium international de recherche génétique sur l’autisme, Autism Genome Project. Ce groupe de chercheurs, parmi lesquels des scientifiques français, a découvert des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans l’autisme. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature du 10 juin 2010
http://www.inserm.fr/espace-journaliste ... eaux-genes
http://www.inserm.fr/espace-journaliste ... eaux-genes
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Définir le phénotype de l’autisme élargi, moyen et proche parmi les parents en utilisant le Quotient du spectre de l'autisme (QA)
Sally Wheelwright Sally Wheelwright , Bonnie Auyeung , Bonnie Auyeung , Carrie Allison , Allison Carrie and Simon Baron-Cohen et Simon Baron-Cohen
Molecular Autism 2010, 1 : 10 doi:10.1186/2040-2392-1-10
Publié le: 17 Juin 2010
Résumé (provisoire)
Le Quotient du spectre autistique (QA) est un questionnaire d'auto-évaluation pour quantifier les traits autistiques. Cette étude teste si le QA peut différencier entre les parents d'enfants avec troubles du spectre autistique (TSA) et un groupe « contrôle » de parents. Dans ce document, l'utilisation du QA pour définir le phénotype élargi, moyen et proche de l’autisme (« BAP, MAP, NAP ») est décrit, et la proportion des parents avec chaque phénotype est comparée entre les deux groupes.
Méthodes
Un échantillon de 571 pères et 1429 mères d'enfants ayant un TSA est testé avec le QA, parmi 349 pères et 658 mères d’enfants au développement typique.
Résultats
A la fois les mères et les pères des enfants diagnostiqués ont des scores plus élevés que les parents du groupe de contrôle sur pour le score total QA et sur quatre des cinq sous-échelles. En outre, il y avait plus de parents d'enfants diagnostiqués avec une BAP, MAP ou NAP.
Conclusions
Le QA fournit une méthode efficace pour quantifier où une personne se trouve dans la dimension des traits autistiques, et étend la notion d'un phénotype élargi parmi les parents au premier degré des personnes avec TSA. Le QA est susceptible d'avoir de nombreuses applications, incluant le dépistage clinique et de la population, et la stratification dans les études génétiques.
L'article complet est disponible en PDF provisoire . Les versions PDF entièrement formatée et HTML sont en production.
http://www.molecularautism.com/content/1/1/10
Sally Wheelwright Sally Wheelwright , Bonnie Auyeung , Bonnie Auyeung , Carrie Allison , Allison Carrie and Simon Baron-Cohen et Simon Baron-Cohen
Molecular Autism 2010, 1 : 10 doi:10.1186/2040-2392-1-10
Publié le: 17 Juin 2010
Résumé (provisoire)
Le Quotient du spectre autistique (QA) est un questionnaire d'auto-évaluation pour quantifier les traits autistiques. Cette étude teste si le QA peut différencier entre les parents d'enfants avec troubles du spectre autistique (TSA) et un groupe « contrôle » de parents. Dans ce document, l'utilisation du QA pour définir le phénotype élargi, moyen et proche de l’autisme (« BAP, MAP, NAP ») est décrit, et la proportion des parents avec chaque phénotype est comparée entre les deux groupes.
Méthodes
Un échantillon de 571 pères et 1429 mères d'enfants ayant un TSA est testé avec le QA, parmi 349 pères et 658 mères d’enfants au développement typique.
Résultats
A la fois les mères et les pères des enfants diagnostiqués ont des scores plus élevés que les parents du groupe de contrôle sur pour le score total QA et sur quatre des cinq sous-échelles. En outre, il y avait plus de parents d'enfants diagnostiqués avec une BAP, MAP ou NAP.
Conclusions
Le QA fournit une méthode efficace pour quantifier où une personne se trouve dans la dimension des traits autistiques, et étend la notion d'un phénotype élargi parmi les parents au premier degré des personnes avec TSA. Le QA est susceptible d'avoir de nombreuses applications, incluant le dépistage clinique et de la population, et la stratification dans les études génétiques.
L'article complet est disponible en PDF provisoire . Les versions PDF entièrement formatée et HTML sont en production.
http://www.molecularautism.com/content/1/1/10
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Prolifique
- Messages : 3478
- Enregistré le : mercredi 27 février 2008 à 22:34
- Localisation : Clermont-Fd, Auvergne
Re: Recherches sur l'autisme
C'est BAP, MAP et NAP. Ne pas traduire les sigles.
Quand j'avais fait le test d'évaluation de l'AQ, il y a 4 ans, j'étais classé dans les NAP (AQ >35).
Quand j'avais fait le test d'évaluation de l'AQ, il y a 4 ans, j'étais classé dans les NAP (AQ >35).
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
OK, j'avais un peu mélangé les sigles traduits et non traduits (AQ et QA). J'ai rectifié dans le sujet.bernard a écrit :C'est BAP, MAP et NAP. Ne pas traduire les sigles.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Intarissable
- Messages : 5139
- Enregistré le : samedi 30 décembre 2006 à 22:05
- Localisation : Yvelines
Re: Recherches sur l'autisme
Pourquoi plus de meres que de peres??? On est encore sur la sellette??Un échantillon de 571 pères et 1429 mères d'enfants ayant un TSA est testé avec le QA, parmi 349 pères et 658 mères d’enfants au développement
Je ne sais pas....je pense que certains parents acquierent les phenotypes elargies, a force de vivre avec un enfant "different" et surtout a force d'etre quasiment les seuls qui comprennent ses besoins.
Tout comme des parents d'un enfant physiqument handicapé (aveugle, paralysé) on adapte l'entourage a ses besoins.
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
-
- Intarissable
- Messages : 10812
- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Re: Recherches sur l'autisme
Je m'étais posé la même question...maho a écrit : Pourquoi plus de meres que de peres???
-
- Prolifique
- Messages : 1794
- Enregistré le : mercredi 27 janvier 2010 à 13:44
- Localisation : montceau les mines
Re: Recherches sur l'autisme
Je dirais que c'est par ce qu'elle sont en générale plus au contact des enfants en moyenne, tout bêtement.maho a écrit :Pourquoi plus de meres que de peres?
Perso j'aime bien cette approche, mais je trouve audacieux de la prendre comme base de stratification d'étude génétique, précisément par ce que je crois qu'il existe une part d'apprentissage possible dans le mode de pensée.
Alors justement je voulais vous demander ce que ça mesure Le Quotient du spectre autistique?
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Je pense que les mères ont accepté plus facilement de participer à l'étude, tout simplement parce qu'est toujours elles qui se tapent la plupart du boulot d'éducation.
L'étude complète étant en ligne, ceux qui veulent s'attaquer à l'anglais technique sont les bienvenus.
Noter qu'il s'agit d'un questionnaire d'auto-évaluation, où chaque parent se décrit lui-même. Il y a donc le biais de la vision de soi-même qu'on a, mais aussi le biais de la "réponse attendue".
L'étude complète étant en ligne, ceux qui veulent s'attaquer à l'anglais technique sont les bienvenus.
Noter qu'il s'agit d'un questionnaire d'auto-évaluation, où chaque parent se décrit lui-même. Il y a donc le biais de la vision de soi-même qu'on a, mais aussi le biais de la "réponse attendue".
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Risk Factors of Acute Behavioral Regression in Psychiatrically Hospitalized Adolescents with Autism
Didier Périsse; Claire Amiet; Angèle Consoli; Marie-Vincente Thorel; Isabelle Gourfinkel-An; Nicolas Bodeau; Vincent Guinchat; Catherine Barthélémy; David Cohen
Objectif: À l’adolescence, certains autistes affichent des troubles graves du comportement tels que violence, agitation, colère ou auto-mutilation. Cette étude évalue les facteurs de risque associés aux états aigus et à la régression chez les adolescents autistes hospitalisés.
Méthodologie: Nous avons étudié, de 2001 à 2005, le dossier d’adolescents souffrant d’autisme (n=29, âge moyen=14,8 ans, 79% de sujets de sexe masculin) hospitalisés pour troubles sévères du comportement dans un service psychiatrique de soins intensifs. Nous avons systématiquement recueilli les informations suivantes: données socio-démographiques des adolescents, variables cliniques (gravité, présence de langage, niveau cognitif), maladies organiques connexes, étiologie de l’épisode aigu et traitements reçus.
Résultats: Tous les patients présentaient des symptômes autistiques et une déficience intellectuelle; deux tiers d’entre eux n’avaient pas de niveau du langage fonctionnel. Quinze sujets présentaient des symptômes épileptiques, et l’épilepsie n’avait pas été diagnostiquée chez trois de ces sujets avant l’épisode aigu. Les crises incontrôlées étaient considérées comme la cause principale des troubles sévères du comportement chez six sujets. Les autres facteurs de risque étaient notamment le trouble d’ajustement (n=7), le manque de traitement thérapeutique ou éducatif (n=6), la dépression (n=2), la catatonie (n=2) et les maladies physiques comorbides (n=3).
Conclusion: Les troubles sévères du comportement des adolescents autistes peuvent être dus à divers facteurs de risque: facteurs environnementaux, comorbidités psychiatriques aigues ou maladies somatiques comme l’épilepsie. Ces comportements exigent une approche multidisciplinaire.
L'étude complète : 9 pages
Didier Périsse; Claire Amiet; Angèle Consoli; Marie-Vincente Thorel; Isabelle Gourfinkel-An; Nicolas Bodeau; Vincent Guinchat; Catherine Barthélémy; David Cohen
Objectif: À l’adolescence, certains autistes affichent des troubles graves du comportement tels que violence, agitation, colère ou auto-mutilation. Cette étude évalue les facteurs de risque associés aux états aigus et à la régression chez les adolescents autistes hospitalisés.
Méthodologie: Nous avons étudié, de 2001 à 2005, le dossier d’adolescents souffrant d’autisme (n=29, âge moyen=14,8 ans, 79% de sujets de sexe masculin) hospitalisés pour troubles sévères du comportement dans un service psychiatrique de soins intensifs. Nous avons systématiquement recueilli les informations suivantes: données socio-démographiques des adolescents, variables cliniques (gravité, présence de langage, niveau cognitif), maladies organiques connexes, étiologie de l’épisode aigu et traitements reçus.
Résultats: Tous les patients présentaient des symptômes autistiques et une déficience intellectuelle; deux tiers d’entre eux n’avaient pas de niveau du langage fonctionnel. Quinze sujets présentaient des symptômes épileptiques, et l’épilepsie n’avait pas été diagnostiquée chez trois de ces sujets avant l’épisode aigu. Les crises incontrôlées étaient considérées comme la cause principale des troubles sévères du comportement chez six sujets. Les autres facteurs de risque étaient notamment le trouble d’ajustement (n=7), le manque de traitement thérapeutique ou éducatif (n=6), la dépression (n=2), la catatonie (n=2) et les maladies physiques comorbides (n=3).
Conclusion: Les troubles sévères du comportement des adolescents autistes peuvent être dus à divers facteurs de risque: facteurs environnementaux, comorbidités psychiatriques aigues ou maladies somatiques comme l’épilepsie. Ces comportements exigent une approche multidisciplinaire.
L'étude complète : 9 pages
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Le communiqué de l'INSERM, plutôt bien écrit :Jean a écrit :De nouveaux gènes découverts dans l'autisme
Cent soixante-dix-sept scientifiques, de 11 pays différents, ont participé à un vaste projet qui a permis de découvrir des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans l’autisme. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature du 9 juin 2010.
http://www.inserm.fr/espace-journaliste ... eaux-genes
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
Sur le blog de Marine Grandgeorge :
Congrès IAHAIO
Au retour du congrès international sur les relations Homme-Animal, le bilan est assez positif. Le centre des congrès de la ville de Stockholm a offert une infrastructure idéale pour le suivi des conférences. Ces dernières, bien que de qualité inégales, m’ont permis de faire un point large sur tout ce qui se faisait dans cette thématique en ce moment.(...)
La signification d’un chien guide pour des enfants souffrant de troubles autistiques : une étude pilote
Marie-Josée Enders-Siegers de l’université d’Utrecht aux Pays-Bas a présenté les premiers résultats d’une étude permettant l’adoption de chien guide par des familles avec un enfant autiste. (...)
Interventions assistées par l’animal en classe – exemple du syndrome autistique
Marguerite O’Haire de l’Université de Queensland s'est intéressée à une intervention assistée par l'animal pour des enfants autistes scolarisés. (...)
Congrès IAHAIO
Au retour du congrès international sur les relations Homme-Animal, le bilan est assez positif. Le centre des congrès de la ville de Stockholm a offert une infrastructure idéale pour le suivi des conférences. Ces dernières, bien que de qualité inégales, m’ont permis de faire un point large sur tout ce qui se faisait dans cette thématique en ce moment.(...)
La signification d’un chien guide pour des enfants souffrant de troubles autistiques : une étude pilote
Marie-Josée Enders-Siegers de l’université d’Utrecht aux Pays-Bas a présenté les premiers résultats d’une étude permettant l’adoption de chien guide par des familles avec un enfant autiste. (...)
Interventions assistées par l’animal en classe – exemple du syndrome autistique
Marguerite O’Haire de l’Université de Queensland s'est intéressée à une intervention assistée par l'animal pour des enfants autistes scolarisés. (...)
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
LES GÈNES DE L’AUTISME
Publié le: 28 juin, 2010 http://www.upmc-tv.fr/2010/06/28/genes-de-lautisme/
Bruno Giros, directeur de recherche au CNRS, dirige le laboratoire de physiopathologie des maladies du système nerveux central, laboratoire mixte entre le CNRS, l’INSERM et l’UPMC.
Au sein de ce laboratoire, Catalina Betancur, chercheur INSERM, dirige l’équipe Génétique de l’Autisme dont l’objectif est d’identifier des gènes impliqués dans l’autisme et les troubles apparentés.
Merci à Marion PILORGE, étudiante en thèse et co-auteur de l’article publié dans la revue Nature.
Vidéo de 6 mn 25 réalisée par Eva Zadeh présentant l'étude internationale :
Publié le: 28 juin, 2010 http://www.upmc-tv.fr/2010/06/28/genes-de-lautisme/
Bruno Giros, directeur de recherche au CNRS, dirige le laboratoire de physiopathologie des maladies du système nerveux central, laboratoire mixte entre le CNRS, l’INSERM et l’UPMC.
Au sein de ce laboratoire, Catalina Betancur, chercheur INSERM, dirige l’équipe Génétique de l’Autisme dont l’objectif est d’identifier des gènes impliqués dans l’autisme et les troubles apparentés.
Merci à Marion PILORGE, étudiante en thèse et co-auteur de l’article publié dans la revue Nature.
Vidéo de 6 mn 25 réalisée par Eva Zadeh présentant l'étude internationale :
Cent soixante-dix-sept scientifiques, de 11 pays différents, ont participé à un vaste projet qui a permis de découvrir des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans l’autisme. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature du 9 juin 2010.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
-
- Modérateur
- Messages : 22562
- Enregistré le : lundi 24 octobre 2005 à 22:39
- Localisation : Finistère
Re: Recherches sur l'autisme
J'en profite pour donner une vidéo récente de Thomas Bourgeron sur le sujet (4mn53):
Institut Pasteur : Thomas Bourgeron - Génétique humaine et fonctions cognitives
Institut Pasteur : Thomas Bourgeron - Génétique humaine et fonctions cognitives
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans