Médecine et autisme ?

[florence35]

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[omega]

Alors là, je ne doit pas être normale , mais c'est souvent le silence de l'autre qui m'oblige à parler. Mais c'est très dur et ça fait très, très mal.

C'est peut-être plutôt ça, la normalité?
Les gens sujets à "se dissoudre" et à s'enivrer dans le silence sont plutôt inhabituels!

[Murielle]

En effet, je crois que la "nature" a horreur du "blanc"...

[Murielle]

Ceci dit, je crois aussi que cela dépend du "contexte"...Parfois, les "silences" sont bien intégrés et ne dérangent pas, et parfois, cela devient des "silences" pesants et là...on se dit qu'on doit faire quelque chose....

[Jonquille57]

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[manu]

Finalement, une association aide d'abord les parents.

Oui de fait. Une association "de parent" il faut ajouter.

N'empêche que si l'autisme c'est pas que infantile, si c'est pas handicapant au point de rendre inapte les personne concerné a s'occuper d'eux même, alors quelque chose ne tourne pas rond dans cet état de fait.

Dans ce système qui passe par le social la voix des autistes eux même est pas très audible.
On finit par croire, et par faire croire aux autorités, que les autistes sont par exemple pour les méthodes comportementale, alors que c'est faut. Il suffit de lire quelques blog d'autistes pour savoir qu'ils sont largement contre quant les parents sont largement pour (c'est juste l'exemple que j'ai déjà utilisé, mais on pourrait en prendre d'autres).

Ensuite, cela permet de mettre en place des actions de type collectif (scolarisation, centre aéré, groupes de socialisation, foyers etc ...).

Ben oui, et la encore c'est louable, mais dans un monde ou finalement la vie des autistes reste tributaire d'un monde "contrôlé" par les parents.

Moi, légitimement ou pas je me place du coté autiste, et je ressent toujours la dedans des relents d'oppressions, infime peut être, mais inhérent à la nature même de la façon de faire qui tiens du "laisse on vas s'en occuper" qui n'aide pas à la prise d'indépendance qui est pourtant ben apriori l'objectif.

il s'agit bien de construire une relation triangulaire thérapeute-"mère"-enfant autiste, comme si le repli autistique se développait à cause de la faiblesse de l'interaction avec la mère.

Si on peut sortir deux secondes des conneries sur les "a cause de" on pourra peut être enfin accepter de voir en face que oui les parents souffrent d'une faiblesse d'interaction, que c'est bien normal, que les asso précisément compensent un peut et c'est tout a leur honneur.

Leur rôle (a mes yeux toujours) c'est justement de dépasser ce manque de possibilité d'interaction (dans la mesure où il est présent ce qui doit être très fluctuant d'une famille a l'autre), et donc précisément d'éviter qu'il tourne à la compensation excessive par le contrôle du "monde de l'autisme".

La limite de ce qui est excessif ou pas est je pense quasi inabordable tellement ce que je dit est polémique, tellement je suis là au coeur de la souffrance parental, et c'est bien pour ça que le magma entre les souffrances parentale et celle de l'enfant sont si étroitement confondu, car elle autorise les débordements.

[Jonquille57]

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[annemarie]

C'est peut-être plutôt ça, la normalité?
Les gens sujets à "se dissoudre" et à s'enivrer dans le silence sont plutôt inhabituels!

Alors là, je ne doit pas être normale , mais c'est souvent le silence de l'autre qui m'oblige à parler. Mais c'est très dur et ça fait très, très mal.

C'est peut-être plutôt ça, la normalité?
Les gens sujets à "se dissoudre" et à s'enivrer dans le silence sont plutôt inhabituels!

Je serais plutôt sujette à la dissolution dans le silence, seulement........ il y a toujours des gens, et parfois, ils ont raison, qui essayent de me faire parler de ma problématique, entre autre, ma propension à garder le silence au sein d'une assemblée, alors que c'est connu, il faut aller vers les gens, c'est bon à la santé;
Dans ces difficiles moments, où l'autre attend que je parle, c'est son silence seul qui peut me motiver suffisamment, par peur qu'il croit à je ne sais quoi, par peur qu'il croit que je le rejette, par peur de "sa fausse croyance de me comprendre".

Donc, ça fait mal, je dois lutter contre mon envie de rester mutique.

[manu]

Ben oui, et la encore c'est louable, mais dans un monde ou finalement la vie des autistes reste tributaire d'un monde "contrôlé" par les parents.

Moi, je dirais que ce n'est pas spécialement la vie des autistes qui est tributaires d'un monde "contrôlé" par les parents , mais c' est la vie des enfants.... ce qui n'est pas tout à fait la même chose..

Rien a voir.
Une asso de parent qui vas jouer du bras de fer pour l'avenir des autistes elle ne s'occupe pas de la vie des enfants, mais bien de celles des autistes en générale, y compris adulte.

[annemarie]

Idem pour moi !!!! mais dans les années 70 (j'avais 8 ans) jamais je n'ai oublié ces epreuves

Je me trompe ou tu parles plutôt d'une expérience de psychiatrie, non?

[Jean]

Beaucoup de problèmes sont abordés. Il est difficile de suivre...

L'autisme serait en grande partie biologique, ok, mais qu'est-ce qui prouve que tous les symptômes font partie du problème biologique de base?

Si on prend l'exemple des trisomies 21, beaucoup d'enfants atteints présentaient un syndrome autistique..... jusqu'à ce qu'on s'avise de les traiter comme des êtres humains.

Tu as raison : rien le ne le prouve. Les origines sont sans doute très différentes, même du point de vue génétique.

L'autisme peut être du d'après Tutsin à des tas de choses, séparation, précocité, hypersensibilité, entre autre. Si l'enfant est dans un état de réception différent des autres, s'il comprend plus de choses que les autres, il est possible que l'attitude d'une mère normale et bonne, lui pose problème.
C'est la problématique qu'on retrouve chez les personnes précoces en général, posée par le décalage entre les possibilités internes et les possibilités vues et connues de l'extérieur.
C'est peut-être ce que les psy appellent dysharmonie affective, qui n'en est que vue de l'extérieur selon les critères de la normalité.

Je crois que le terme utilisé est "dysharmonie évolutive".

[annemarie]

Je crois que le terme utilisé est "dysharmonie évolutive".

Merci pour la précision, Jean, c'est des suppositions intuitives que je fais, rien de très scientifique, alors, parfois, les termes exacts laissent à désirer

[maho]

Ho là là, vous allez trop vite : je n'ai pas le temps de répondre au fur et à mesure !

Et moi donc!!
Pour le tutoiement/vouvoiement, nous on a pas ca en Anglais, et je ne l'aime pas de tout, sauf que je vouvoie des gens avec qui je veux garder des distances. J'ai toujours pensé qu'un Psy est supposé etre comme un(e) ami(e) a l'ecoute et avec qui on partage ses difficultés donc je trouve que le tutoiement devra presque etre de rigueur, vouvoyer quelqu'un a qui je deballe ma vie me semble insensé autant la deballer a son voisin dans le train (qui n'en a rien a faire)

Très sincèrement, je ne sais pas ( et je ne crois pas ) que je l'accepterai un jour. Pas que je considère l'autisme comme une tare, bien évidemment que non, mais ce fichu autisme a rendu Mysterio trop malheureux, l'a empêché d'avoir une vie d'ado normale et va le priver prochainement de liberté. Il n'a pas demandé à venir au monde et c'est nous qui l'obligeons à accepter sa vie telle que nous lui avons donnée. Déjà diabétique, c'était suffisant !

On ressens bien ton sentiment de culpabilité Jonquille et comme dit Omega (trés bien dit, et j'adhere a 100%) on fait avec la vie. Est ce que c'est de ta faute que Mysterio est autiste? Dans ce cas c'est peut etre aussi la faute de tes parents (ou ceux de Spyder) de vous avoir concue, ou des grandparents....on peut aller loin comme ca.
Quand Loic est né avec des malformations, la premiere phrase de ma mere etait "ca vient pas de notre coté de la famille, il n'y a jamais eu d'handicap chez nous" Sympa non?
Pour moi je ne cherchais pas un "coupable" mais les meilleurs soins possible (avec pas beaucoup de sous et encore moins d'info sans Internet). Il est peut etre né avec ces malformations parce que le "melange" entre son pere et moi (que nous avons recue de nos aieuls) ont fait qu'il y a eu un "hic".
Le plus que tu ressens la culpabilité, le plus que Mysterio va t'en vouloir, surtout que tu n'es pour rien. Ce n'est pas toi qui l'a descolariser, c'est la societé. T'aurais pu faire plus? Je doute fortement, tu as fait (comme nous tous) ce qui te sembler bien a cette epoque. Comme moi j'ai accepté la clinique Psy pour Loic car ca me semblait bien pour lui....eh oui j'avais tort!! Mais je ne peux pas revenir en arriere, je peux seulement essayer de l'aider au mieux. Et c'est ce que tu fais avec Mysterio. On est obligé de faire des erreurs, c'est comme ca qu'on apprends.

[Jonquille57]

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[Jonquille57]

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