Médecine et autisme ?
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Re: Médecine et autisme ?
Je viens de lire ta réponse Oméga, postée presque en même temps.!!!
Je pense qu'en substance, nous disons la même chose.!!!
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Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: Médecine et autisme ?
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Re: Médecine et autisme ?
Jonquille "tu penses" être moins efficace....C'est peut-être pas sûr et puis tu portes cette culpabilité de faire des choses pour toi encore....
Rassure-toi Jonquille, cela n'arrive pas du jour au lendemain, mais à force de le vouloir....(tu as l'air bien partie) je suis certaine que TOI et MYSTERIO y trouverez votre compte.!
Ce sont des années d'habitude qu'il te faut transformer, alors, c'est évident que ce n'est pas simple.!
Courage, tu tiens le bon bout.!
Ce que tu sembles approfondir avec les chevaux, devrait pouvoir t'aider.!
Rassure-toi Jonquille, cela n'arrive pas du jour au lendemain, mais à force de le vouloir....(tu as l'air bien partie) je suis certaine que TOI et MYSTERIO y trouverez votre compte.!
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Re: Médecine et autisme ?
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Re: Médecine et autisme ?
Je n'en doute pas. Je ne prétend pas résumer la vie de qui que ce soit. D'ailleurs on ne peut pas être épanoui dans son monde, le terme épanoui est par nature incompatible.Jonquille57 a écrit :Je t'assure manu que Mysterio a énormément souffert d'être retiré du monde social ( de l'école ). Si il s' était épanoui dans son monde, je ne me serais pas autant battue pour qu'il soit scolarisé en milieu ordinaire.manu a écrit :C'est en tout cas distinct.Jonquille57 a écrit :Manu, tu ne crois pas que si les parents vont mal, c'est justement parce que leur enfant va mal ?
L'enfant qui est dans son monde d'autiste, en contact avec les élément et pas les personne ne souffre pas de cet état, le parent si!
L'enfant que l'on extrait de ce monde a toutes les chance d'en souffrir au passage (j'en suis intimement persuadé), le parent non!
J'isole ce qui est identifié de l'extérieur comme un "replis autistique" et je prétend qu'il n'est pas une souffrance pour la personne concerné mais qu'il en est une pour l'entourage.
Je le fait pour montrer qu'il n'y a pas une unité de souffrance ni de bien être, et que les situations des enfants et des parents doivent être reconnue indépendamment l'une de l'autre.
(Avec toutes les limites qu'il faut mettre a faire de petit paquets comme si tout le monde était pareil évidement)
Oui, et là aussi c'est a double sens!omega a écrit :penser à ne jamais épuiser ses propres forces, et à se ménager soi aussi, si on veut rester apte à aider l'autre.
L'enfant a aussi la charge du bien être du parents, on dit par exemple que "c'est l'enfant qui rend le parent parent", et je crois que c'est en grande partie a prendre au pied de la lettre.
Je ne crois pas une seconde que les enfants autiste y échappe, au contraire je crois qu'encore plus d'énergie est nécessaire en raison des "difficultés techniques", neurologique, et que préserver l'énergie de l'enfant est aussi une voie du bien être des parents.
Reconnu humain à la naissance.
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Re: Médecine et autisme ?
Le temps que j'en écrive un il y avait déjà 3 message!
Dans les hôpitaux psy dans lesquelles dolto a travaillé au début de sa carrière les enfants, en grande partis des "rebus d'orphelinat", était encore moins bien traité que du bétails.
Son boulot était de toujours donner la parole à la personne, l'individu, le sujet, et pas le truc qui pisse partout et qui sent mauvais et dont personne ne veux.
Dans le contexte de l'époque le vous était une façon de signifier qu'on s'adressait a cette personne tout aussi respectable que n'importe quel autre.
Vue ces résultats clinique ça a fait école, mais ce qui compte c'est pas le tutoiement ou le vouvoiement, mais le fait de s'adresser a la personne en tant que personne, c'est tout.
C'est une question de contexte et d'époque.Jonquille57 a écrit :Pour le tutoiement/vouvoiement, je pense que tu as entièrement raison, oméga, mais je ne vois justement pas l'intérêt de vouvoyer un enfant de 3 ans... .
Dans les hôpitaux psy dans lesquelles dolto a travaillé au début de sa carrière les enfants, en grande partis des "rebus d'orphelinat", était encore moins bien traité que du bétails.
Son boulot était de toujours donner la parole à la personne, l'individu, le sujet, et pas le truc qui pisse partout et qui sent mauvais et dont personne ne veux.
Dans le contexte de l'époque le vous était une façon de signifier qu'on s'adressait a cette personne tout aussi respectable que n'importe quel autre.
Vue ces résultats clinique ça a fait école, mais ce qui compte c'est pas le tutoiement ou le vouvoiement, mais le fait de s'adresser a la personne en tant que personne, c'est tout.
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Re: Médecine et autisme ?
Y'a un truc qui vas pas dans cette phrase ...Jonquille57 a écrit :c'est nous qui l'obligeons à accepter sa vie telle que nous lui avons donnée
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Re: Médecine et autisme ?
Intérêt pour le psy? Autosuggestion: "vous" = "je dois considérer l'enfant comme une grande personne... je dois considérer l'enfant comme une grande personne... " Facilite de rester à une certaine distance par rapport à son "cas", ne pas s'impliquer émotionnellement, etc., par le biais d'un vouvoiement plus distant, plus "transactionnel" et moins affectif.Jonquille57 a écrit :Pour le tutoiement/vouvoiement, je pense que tu as entièrement raison, oméga, mais je ne vois justement pas l'intérêt de vouvoyer un enfant de 3 ans... .
Si le vouvoiement aide le psy pourquoi pas. (toujours dans la même série "aidons ceux qui nous aident" )
Parce que l'enfant de 3 ans, en effet, je me demande de quelle manière il peut ressentir ce genre de "subtilités"...
Ou ptêt qu'on se gourre totalement et qu'en fait, ça change tout. Qui sait?
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
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Re: Médecine et autisme ?
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Re: Médecine et autisme ?
Si si, elle tient.manu a écrit :Y'a un truc qui vas pas dans cette phrase ...Jonquille57 a écrit :c'est nous qui l'obligeons à accepter sa vie telle que nous lui avons donnée
Constat terrible, mais chargé de culpabilité et inexact à mon sens...
La vie passe à travers nous, mais elle ne nous demande pas notre avis, pas plus pour venir que pour s'en aller. On fait avec la vie, mais elle ne dépend pas de nous. C'est surtout ça qu'il faut surmonter et accepter.
A vingt ans, cette absence de contrôle me terrorisait. J'étais coupable de vivre dans un monde pour lequel j'étais incapable de m'adapter.
Aujourd'hui, elle me rassure, et me désinhibe. Le fait que personne n'ait de contrôle sur la vie, je trouve ça infiniment rassurant , et plein de surprises, de possibilités....
Mon handicap social, je le vois comme ça. De toute façon pas le choix, il est là et ce n'est la faute à personne, alors inutile de s'encombrer de remors, de questions, de "et si...". Paquet cadeau reçu à la naissance, c'est comme ça, alors autant tirer le meilleur parti de ce qu'il y a dedans: apprendre à se servir de ce qui est performant, et faire avec ce qui l'est moins.
Désolée si mes propos te semblent peut-être expéditifs et extrémistes... mais à mes yeux, la culpabilité est un cap à dépasser dans ce cas précis.
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Re: Médecine et autisme ?
J'adore et j'adhère à fond dans cette phrase.!!!! C'est tellement vrai.! Décidément Oméga je te trouve incroyable.!!!La vie passe à travers nous, mais elle ne nous demande pas notre avis, pas plus pour venir que pour s'en aller
Tu sais Jonquille, je vais te raconter un truc un peu idiot, mais à l'époque où je suis tombée enceinte de ma fille, ce n'était pas prévu et je ne m'y attendais pas , même si ce fut une joie immense.! La veille de savoir que j'étais enceinte, nous avions passé une soirée, heu...comment dire.... très arrosée....hum...!
Je m'en suis rendue malade quand j'ai su que je portais la vie.!!! Le médecin a eu beau être rassurant, je ne cessais de me dire que j'allais le payer...ou plutôt mon enfant..... Ma fille va TRES bien, une vraie ADO en crise....
Pour mon fils, c'était attendu, je ne fumais pas ni ne buvais.....
Tu vois, ce qui est idiot dans cette histoire et ce que j'essaie de te dire, c'est que si ça avait été ma fille qui avait été autiste, je crois que j'aurais été persuadée que c'était MA FAUTE.!
Pourtant, alors que toutes les précautions avaient été prises pour mon Loulou....ben tu connais la suite....
D'où.....L'excellente phrase d'Oméga reprise au début du post.!!!!
Il faut accepter que des choses nous échappent et contre lesquelles nous ne pouvons rien....En revanche, rien n'empêche qu'on fasse tout pour les aider nos enfants tant aimés.!
Pour ma part, tu le sais je ne suis pas croyante, mais si le "barbu" là-haut existe....c'est plutôt à lui de s'expliquer.!
Murielle,
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Re: Médecine et autisme ?
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Re: Médecine et autisme ?
Ben ... sur le même canal que celui avec le quel tu cause a tes chevaux.omega a écrit :Parce que l'enfant de 3 ans, en effet, je me demande de quelle manière il peut ressentir ce genre de "subtilités"...
(Ca marche aussi en fermant ça gueule, mais humainement c'est plus difficile; surtout pour les non-autiste)
Donc je suis d'accord avec l'idée de l'autosuggestion qui aide a se mettre "dans un état qui se ressent", encore que a trois ans on comprend aussi pas mal les mots et leurs implications...
Ouai mais non, je rejoint oméga encore que je le formule complètement différemment.Jonquille57 a écrit :C'est vrai que je l'ai lu plusieurs fois cette phrase ! Mais bon, tu comprends ce que j'ai voulu dire...manu a écrit :Y'a un truc qui vas pas dans cette phrase ...Jonquille57 a écrit :c'est nous qui l'obligeons à accepter sa vie telle que nous lui avons donnée
Pour moi on ne donne pas la vie, on ne la reçoit pas, on ne l'accepte pas, elle ne passe pas a travers nous, non, on est la vie, c'est tout.
Le barbu, Dieu, toujours selon moi, c'est juste une façon commode de causer de c'est état de fait qui nous dépasse.
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Re: Médecine et autisme ?
Intéressant la distinction entamée sur les assos pour aider les enfants et celles pour aider les parents.
Je crois que la première fonction de toute asso est d'aider es parents, dans la pratique. Parce qu'en se réunissant entre eux, les parents constatent qu'ils ont vécu les mêmes choses et allègent leur sentiment de culpabilité d'être responsables de la situation. Ils vont trouver des informations qui les aideront, mais aussi une remotivation pour avancer. Et pourquoi pas des liens sociaux mis à l'épreuve par l'étrangeté de l'enfant. Finalement, une association aide d'abord les parents.
Ensuite, cela permet de mettre en place des actions de type collectif (scolarisation, centre aéré, groupes de socialisation, foyers etc ...).
En ce qui concerne le suivi psychanalytique de jeunes enfants autistes, j'ai entendu plusieurs parents raconter ce qui se passait. Les enfants n'en gardent pas nécessairement un mauvais souvenir. Mais en ce qui concerne l'utilité ...
Au-delà de la question du vouvoiement (qui peut dépendre de l'époque, du contexte), il s'agit bien de construire une relation triangulaire thérapeute-"mère"-enfant autiste, comme si le repli autistique se développait à cause de la faiblesse de l'interaction avec la mère.
Et ces longs silences dans ces séances, où le psy attend que le désir de l'enfant ou de la mère se manifeste, au lieu de rentrer dans une démarche pour aider l'enfant à communiquer...
Je crois que la première fonction de toute asso est d'aider es parents, dans la pratique. Parce qu'en se réunissant entre eux, les parents constatent qu'ils ont vécu les mêmes choses et allègent leur sentiment de culpabilité d'être responsables de la situation. Ils vont trouver des informations qui les aideront, mais aussi une remotivation pour avancer. Et pourquoi pas des liens sociaux mis à l'épreuve par l'étrangeté de l'enfant. Finalement, une association aide d'abord les parents.
Ensuite, cela permet de mettre en place des actions de type collectif (scolarisation, centre aéré, groupes de socialisation, foyers etc ...).
En ce qui concerne le suivi psychanalytique de jeunes enfants autistes, j'ai entendu plusieurs parents raconter ce qui se passait. Les enfants n'en gardent pas nécessairement un mauvais souvenir. Mais en ce qui concerne l'utilité ...
Au-delà de la question du vouvoiement (qui peut dépendre de l'époque, du contexte), il s'agit bien de construire une relation triangulaire thérapeute-"mère"-enfant autiste, comme si le repli autistique se développait à cause de la faiblesse de l'interaction avec la mère.
Et ces longs silences dans ces séances, où le psy attend que le désir de l'enfant ou de la mère se manifeste, au lieu de rentrer dans une démarche pour aider l'enfant à communiquer...
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Médecine et autisme ?
Se développer, non, encore que dans certains cas, peut-être; ou plutôt, dans certains cas, on peut se demander pourquoi l'enfant refuse la communication, ou l'évite.Jean a écrit :comme si le repli autistique se développait à cause de la faiblesse de l'interaction avec la mère.
L'autisme serait en grande partie biologique, ok, mais qu'est-ce qui prouve que tous les symptômes font partie du problème biologique de base?
Si on prend l'exemple des trisomies 21, beaucoup d'enfants atteints présentaient un syndrome autistique..... jusqu'à ce qu'on s'avise de les traiter comme des êtres humains.
L'autisme peut être du d'après Tutsin à des tas de choses, séparation, précocité, hypersensibilité, entre autre. Si l'enfant est dans un état de réception différent des autres, s'il comprend plus de choses que les autres, il est possible que l'attitude d'une mère normale et bonne, lui pose problème.
C'est la problématique qu'on retrouve chez les personnes précoces en général, posée par le décalage entre les possibilités internes et les possibilités vues et connues de l'extérieur.
C'est peut-être ce que les psy appellent dysharmonie affective, qui n'en est que vue de l'extérieur selon les critères de la normalité.
Imaginez simplement qu'à 30 ans on vous traite comme un enfant de cinq ans et que vous soyez enfermé dans un corps d'enfant de 5 ans, cela au quotidien, sans jamais avoir la possibilité d'y échapper, je pense que vous développeriez bon nombre de symptômes autistiques.
C'est caricatural, mais je pense que c'est possible.
Pour en revenir à la thérapie psychanalytique, j'en ai été un cobaye dans les années 60, une des premières analystes étudiant la relation mère-enfant, sa méthode était de rendre l'enfant acteur de la relation avec la mère et de le charger de la réparer (la relation).Dans mon cas, ça a été un succès, mais je ne sais aujourd'hui pratiquer qu'une relation avec les autres: celle de soignant.
Et je ne suis plus du tout sûre que ce soit mieux que rien.
Alors là, je ne doit pas être normale , mais c'est souvent le silence de l'autre qui m'oblige à parler. Mais c'est très dur et ça fait très, très mal.Jean a écrit :Et ces longs silences dans ces séances
En prenant la parole, je ne veut ni prouver que je suis autiste, officiellement, j'ai "des troubles de l'attachement dus à des ruptures répétées" (sic), mais il se trouve que je me retrouve dans les symptômes autistiques au-delà de ce que je souhaiterais, et que vu le flou des diagnostiques, ma foi, d'autres peuvent être dans le même problème, diagnostiqués ou pas.
Et que malgré l'histoire de vie qui pourrait exclure l'autisme, il y a tous les signes que je peux retrouver chez mon père, mes filles, oncle et tante, veaux, vaches, cochons, , qui indiqueraient à tout le moins une fragilité familiale à verser de préférence de ce côté là.