témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi svp
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi svp
Bonjour,
Bon je suis consciente déjà que tout le monde est différent néanmoins j'aimerais avoir des éclaircissements. Je vais faire une longue présentation. Je suis maman d'une petite fille aspie, qu'on a éduquée, instruite, élevée enfin tout tout seuls depuis ses 6 ans (elle a 10 ans) 24/24 et à quelques jours près 365 jours/365 avec le papa parce qu'elle se faisait jeter de partout. Je l'aime beaucoup - c'est important, ce qui fait que je culpabilise pour tout ce que nous faisons mal + je veux le meilleur pour elle + je déteste cette société qui ne l'accepte pas et nous a laissés nous débrouiller seuls même quand on déconnait alors qu'elle est tellement créative rigolote interessante juste bon elle est difficile à vivre c'est vrai mais ils ne s'interessent qu'à ses défauts et tout ce qu'elle a de pas conformé et jamais jamais à ses qualités qui sont tellement pas communes ni à qui elle est vraiment. Je pense qu'on a fait pas mal de conneries (on est très nerveux et parfois violents, on a nous aussi un gros problème de gestion des émotions et comme personne nous a aidés et qu'on devait tout faire nous mêmes çà a terriblement accentué ces situations car c'est juste un énorme boulot tous les jours , on laisse tout tomber on ne se repose jamais et on est tout le temps les uns sur les autres (et en plus on est pauvres ah ah c'est vrai que ça manquait XD) c'est très éprouvant pour tout le monde mais pas d'aides, que faire..). Pour ma part le travail que j'essaie de faire depuis des années sur moi même pour ne pas déconner commence tout juste à porter ses fruits mais j'ai de gros problèmes de contrôle de la colère. Il y a eu un moment particulièrement critique il y a un an à la naissance du 2e, je pense que j'étais très agressive du fait du caractère fragile du bébé qui était exposé aux crises de ma fille j'ai été très dure avec elle mais cela s'est calmé à partir de ses 6 mois et là je peux dire que c'est fini et on s'est rapprochées à nouveau. Alors qu'on avait lâché les CMP tout l'école qui voulait nous la mettre en hôpital de jour où CLIS autiste pour tout faire normalement à la maison, j'ai fait la démarche l'année dernière de me re rapprocher de l'hôpital cette fois Robert Debré car je trouvais qu'on déconnait trop et que je m'inquiétais pour elle car incapable de maîtriser la situation, et pour la même raison d'essayer d'obtenir qu'elle retourne au collège. Je ne vais pas détailler ici les nouvelles horreurs, batailles, rejets, j'avais osé m'imaginer un truc sympa où elle pourrait enfin sortir du cocon familial devenu à mes yeux nocif, se faire des potes (elle n'a aucun ami), expérimenter un peu son indépendance et d'autres façons de voir, se libérer en somme, vivre quand même un peu son enfance... Ben en fait non, toujours pas, et on continue mais avec beaucoup plus de travail puisqu'on doit faire tous les aller retours pour les trois fois une heure au collège, pour le psy, etc.. Bon quelques personnes m'ont aidé à accepter que cette route serait longue et qu'il faudrait avoir les épaules un peu plus solides si je voulais pouvoir donner quand même quelque chose de bien à la fille parce qu'en gros ça va encore reposer longtemps sur nos épaules et le monde extérieur est vraiment plein de médiocres ou de sauvages encore plus sauvages que nous.. ça m'a fait aussi beaucoup tempérer ma culpabilité car certes on n'est pas parfait voire carrément nuls des fois mais dehors ils sont carrément odieux et en quelque sorte malgré nos moyens pourris ben on l'a quand même malgré tout protégée, AIMÉE oui au moins nous on l'a aimée et ESTIMÉE et ça c'est quand même pas rien, et permis d'être à un niveau scolaire normal, sans médicaments, de pas avoir été exposé aux jugements défavorables des autres, de pas s'être fait martyriser dans les cours, de pas s'être fait envoyer en hôpital de jour, ou jetée au fond d'une salle à faire des gribouillages, et même d'apprendre super bien à jouer du piano, et puis elle écrit, dessine, s'intéresse à plein de trucs... Est ce que je sais bien ce qu'elle serait aujourd'hui si nous avions fait alors un autre choix? Bref. Toujours est il que maintenant nous avons un éducateur et une psychologue, depuis peu nous utilisons la méthode des renforcements avec économie de jetons (enfin moi son père a gardé la méthode rude à l'ancienne et trouve que c'est moi qui la prend pour une handicapée et encourage ces penchants en étant à son écouté car quand on la serre bien elle est ´normale ´ et c'est vrai que sa méthode fonctionne aussi mais elle s'en plaint terriblement et me semble en détresse dans certains moments trop rudes les attentes me semblent complètement disproportionnées à ce qu'elle peut fournir des fois les résultats arrivent certes toujours et excellents - c'est lui qui lui enseigne le piano - mais c'est quand même rude des fois). Pour les jetons cela fonctionne bien, elle aime bien mais voilà que je lis sur un blog une aspie qui lance que les parents, professionnels etc tous font ch.. en gros avec leurs méthodes, ABA, Teach et compagnie. J'ai remarqué aussi qu'elle développe plus ses différences quelque part les jetons met l'accent sur sa différence et parfois on dirait que ça la coincé dans ce rôle là et qu'elle n'arrive pas à en sortir (est ce que ça vous est arrivé? pareil après les séances de psy ou quand on parle de choses qu'elle a pu faire). Alors là sur je me dis : mince qu'en pensent les personnes asperger plus tard? Est ce que c'est le formater, les empêcher d'être elle mêmes ou au contraire aider à devenir plus conforme pour être mieux accepté et moins souffrir de son décalage.. J'aimerais savoir du coup qu'elles méthodes éducatives les aspie de ce blog ont connu 1. des parents qui crient et pêtent des câbles 2. des approches qui refusent de prendre en compte le handicap et formule les mêmes attentes que pour n'importe qui - sous entendu c'est comme ça que je t'estime et tu en es capable - t compris en pouvant être très dur quand l'enfant a pas les comportements qu'il faut ; la méthode ABA, les renforcements positifs et l'économie de jetons, la méthode Teach, et ensuite n'importe quelle expérience qui pourrait me faire réfléchir et ouvrir les yeux!!! Je vous remercie beaucoup car la route est longue et j'aimerais faire au mieux pour ma fille mais le plus vite possible. Je suis désolée c'est le grand désordre tout ça mais bon.. Je suis plus intéressée par les témoignages de personnes asperger que de parents ou aides en fait. J'aimerais savoir ce qu'on en dit une fois qu'on a grandi, qu'on a pris position par rapport à son passé etc. Merci!!
Bon je suis consciente déjà que tout le monde est différent néanmoins j'aimerais avoir des éclaircissements. Je vais faire une longue présentation. Je suis maman d'une petite fille aspie, qu'on a éduquée, instruite, élevée enfin tout tout seuls depuis ses 6 ans (elle a 10 ans) 24/24 et à quelques jours près 365 jours/365 avec le papa parce qu'elle se faisait jeter de partout. Je l'aime beaucoup - c'est important, ce qui fait que je culpabilise pour tout ce que nous faisons mal + je veux le meilleur pour elle + je déteste cette société qui ne l'accepte pas et nous a laissés nous débrouiller seuls même quand on déconnait alors qu'elle est tellement créative rigolote interessante juste bon elle est difficile à vivre c'est vrai mais ils ne s'interessent qu'à ses défauts et tout ce qu'elle a de pas conformé et jamais jamais à ses qualités qui sont tellement pas communes ni à qui elle est vraiment. Je pense qu'on a fait pas mal de conneries (on est très nerveux et parfois violents, on a nous aussi un gros problème de gestion des émotions et comme personne nous a aidés et qu'on devait tout faire nous mêmes çà a terriblement accentué ces situations car c'est juste un énorme boulot tous les jours , on laisse tout tomber on ne se repose jamais et on est tout le temps les uns sur les autres (et en plus on est pauvres ah ah c'est vrai que ça manquait XD) c'est très éprouvant pour tout le monde mais pas d'aides, que faire..). Pour ma part le travail que j'essaie de faire depuis des années sur moi même pour ne pas déconner commence tout juste à porter ses fruits mais j'ai de gros problèmes de contrôle de la colère. Il y a eu un moment particulièrement critique il y a un an à la naissance du 2e, je pense que j'étais très agressive du fait du caractère fragile du bébé qui était exposé aux crises de ma fille j'ai été très dure avec elle mais cela s'est calmé à partir de ses 6 mois et là je peux dire que c'est fini et on s'est rapprochées à nouveau. Alors qu'on avait lâché les CMP tout l'école qui voulait nous la mettre en hôpital de jour où CLIS autiste pour tout faire normalement à la maison, j'ai fait la démarche l'année dernière de me re rapprocher de l'hôpital cette fois Robert Debré car je trouvais qu'on déconnait trop et que je m'inquiétais pour elle car incapable de maîtriser la situation, et pour la même raison d'essayer d'obtenir qu'elle retourne au collège. Je ne vais pas détailler ici les nouvelles horreurs, batailles, rejets, j'avais osé m'imaginer un truc sympa où elle pourrait enfin sortir du cocon familial devenu à mes yeux nocif, se faire des potes (elle n'a aucun ami), expérimenter un peu son indépendance et d'autres façons de voir, se libérer en somme, vivre quand même un peu son enfance... Ben en fait non, toujours pas, et on continue mais avec beaucoup plus de travail puisqu'on doit faire tous les aller retours pour les trois fois une heure au collège, pour le psy, etc.. Bon quelques personnes m'ont aidé à accepter que cette route serait longue et qu'il faudrait avoir les épaules un peu plus solides si je voulais pouvoir donner quand même quelque chose de bien à la fille parce qu'en gros ça va encore reposer longtemps sur nos épaules et le monde extérieur est vraiment plein de médiocres ou de sauvages encore plus sauvages que nous.. ça m'a fait aussi beaucoup tempérer ma culpabilité car certes on n'est pas parfait voire carrément nuls des fois mais dehors ils sont carrément odieux et en quelque sorte malgré nos moyens pourris ben on l'a quand même malgré tout protégée, AIMÉE oui au moins nous on l'a aimée et ESTIMÉE et ça c'est quand même pas rien, et permis d'être à un niveau scolaire normal, sans médicaments, de pas avoir été exposé aux jugements défavorables des autres, de pas s'être fait martyriser dans les cours, de pas s'être fait envoyer en hôpital de jour, ou jetée au fond d'une salle à faire des gribouillages, et même d'apprendre super bien à jouer du piano, et puis elle écrit, dessine, s'intéresse à plein de trucs... Est ce que je sais bien ce qu'elle serait aujourd'hui si nous avions fait alors un autre choix? Bref. Toujours est il que maintenant nous avons un éducateur et une psychologue, depuis peu nous utilisons la méthode des renforcements avec économie de jetons (enfin moi son père a gardé la méthode rude à l'ancienne et trouve que c'est moi qui la prend pour une handicapée et encourage ces penchants en étant à son écouté car quand on la serre bien elle est ´normale ´ et c'est vrai que sa méthode fonctionne aussi mais elle s'en plaint terriblement et me semble en détresse dans certains moments trop rudes les attentes me semblent complètement disproportionnées à ce qu'elle peut fournir des fois les résultats arrivent certes toujours et excellents - c'est lui qui lui enseigne le piano - mais c'est quand même rude des fois). Pour les jetons cela fonctionne bien, elle aime bien mais voilà que je lis sur un blog une aspie qui lance que les parents, professionnels etc tous font ch.. en gros avec leurs méthodes, ABA, Teach et compagnie. J'ai remarqué aussi qu'elle développe plus ses différences quelque part les jetons met l'accent sur sa différence et parfois on dirait que ça la coincé dans ce rôle là et qu'elle n'arrive pas à en sortir (est ce que ça vous est arrivé? pareil après les séances de psy ou quand on parle de choses qu'elle a pu faire). Alors là sur je me dis : mince qu'en pensent les personnes asperger plus tard? Est ce que c'est le formater, les empêcher d'être elle mêmes ou au contraire aider à devenir plus conforme pour être mieux accepté et moins souffrir de son décalage.. J'aimerais savoir du coup qu'elles méthodes éducatives les aspie de ce blog ont connu 1. des parents qui crient et pêtent des câbles 2. des approches qui refusent de prendre en compte le handicap et formule les mêmes attentes que pour n'importe qui - sous entendu c'est comme ça que je t'estime et tu en es capable - t compris en pouvant être très dur quand l'enfant a pas les comportements qu'il faut ; la méthode ABA, les renforcements positifs et l'économie de jetons, la méthode Teach, et ensuite n'importe quelle expérience qui pourrait me faire réfléchir et ouvrir les yeux!!! Je vous remercie beaucoup car la route est longue et j'aimerais faire au mieux pour ma fille mais le plus vite possible. Je suis désolée c'est le grand désordre tout ça mais bon.. Je suis plus intéressée par les témoignages de personnes asperger que de parents ou aides en fait. J'aimerais savoir ce qu'on en dit une fois qu'on a grandi, qu'on a pris position par rapport à son passé etc. Merci!!
-
- Modératrice
- Messages : 5053
- Enregistré le : jeudi 24 octobre 2013 à 9:54
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Bonjour, et bienvenue sur le forum.
Il n'y a pas deux autistes semblables... Même une bonne méthode ne conviendra pas à tous et doit être adaptée à la personne à qui elle s'applique.
Mes parents avaient pour moi des attentes démesurées, au delà d'un individu normal. Ca m'a permit de faire de longues études, mais ça m'a mené à la dépression, au burnout, aux troubles du comportement alimentaire, etc. Mais à la base, j'avais la capacité de faire suffisamment illusion en milieu scolaire pour m'y maintenir...
Il y a beaucoup de critiques des méthodes ABA. Parfois parce qu'elles ont été mal appliquées, de manière trop rigide, ou sans en respecter les vrais principes, ou trop intensément, ou sans s'adapter aux besoins et capacités de la personne.
Je ne pense pas que tu trouveras ici de témoignages d'adultes qui sont passés par là : ces méthodes étaient inexistantes en France quand nous étions enfants. Le diagnostic même du syndrome d'Asperger n'existait pas... Au fond, il y a plus de 20 ans, ceux qui ont été diagnostiqué autiste (ou dysharmoniques, ou autre) sont ceux qui s'en sont moins bien sortis parce qu'ils n'ont pas bénéficié d'une scolarité et d'une inclusion en milieu ordinaire, et que les prise en charge de l'époque étaient généralement inadaptées. (si je dis des bêtises, d'autres me contrediront, j'espère)
Fréquenter d'autres personnes peut vraiment être bénéfique... N'y a t-il pas moyen d'inscrire votre fille à une activité, un groupe, des sorties adaptées ? Augmenter le nombre d'heures au collège en bénéficiant d'une AVS ?
Il n'y a pas deux autistes semblables... Même une bonne méthode ne conviendra pas à tous et doit être adaptée à la personne à qui elle s'applique.
Mes parents avaient pour moi des attentes démesurées, au delà d'un individu normal. Ca m'a permit de faire de longues études, mais ça m'a mené à la dépression, au burnout, aux troubles du comportement alimentaire, etc. Mais à la base, j'avais la capacité de faire suffisamment illusion en milieu scolaire pour m'y maintenir...
Il y a beaucoup de critiques des méthodes ABA. Parfois parce qu'elles ont été mal appliquées, de manière trop rigide, ou sans en respecter les vrais principes, ou trop intensément, ou sans s'adapter aux besoins et capacités de la personne.
Je ne pense pas que tu trouveras ici de témoignages d'adultes qui sont passés par là : ces méthodes étaient inexistantes en France quand nous étions enfants. Le diagnostic même du syndrome d'Asperger n'existait pas... Au fond, il y a plus de 20 ans, ceux qui ont été diagnostiqué autiste (ou dysharmoniques, ou autre) sont ceux qui s'en sont moins bien sortis parce qu'ils n'ont pas bénéficié d'une scolarité et d'une inclusion en milieu ordinaire, et que les prise en charge de l'époque étaient généralement inadaptées. (si je dis des bêtises, d'autres me contrediront, j'espère)
Fréquenter d'autres personnes peut vraiment être bénéfique... N'y a t-il pas moyen d'inscrire votre fille à une activité, un groupe, des sorties adaptées ? Augmenter le nombre d'heures au collège en bénéficiant d'une AVS ?
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.
-
- Passionné
- Messages : 372
- Enregistré le : lundi 25 mai 2015 à 18:43
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Bonjour
J'ai tout lu
mais je te conseillerais de passer des lignes, se sera plus facile pour suivre ton témoignage.
Alors je ne m'étenderais pas parce que je suis maman, mais mon fils est aussi très très difficile a gérer(mias cela va en s'améliorant
) et je me reconnais dans ton témoignage lorsque tu dis qu'il est très difficile de rester calme.
Des autistes aspergers qui ne sont pas facile a élever ça existe aussi, beaucoup de souffrance pour eux et pour la famille, l'effondrement émotionnel c'est notre lot quotidien..

J'ai tout lu

Alors je ne m'étenderais pas parce que je suis maman, mais mon fils est aussi très très difficile a gérer(mias cela va en s'améliorant

Des autistes aspergers qui ne sont pas facile a élever ça existe aussi, beaucoup de souffrance pour eux et pour la famille, l'effondrement émotionnel c'est notre lot quotidien..
3 enfants : mon aîné de 19 ans, une petite de 8 ans et loulou, 11 ans diagnostiqué par le CRA, TSA et plus particulièrement Asperger le 02/06/2016.
-
- Intarissable
- Messages : 37829
- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
- Localisation : CH
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Bienvenue ! thoustralala !
Ouais ! Maudit rejet social de la différence, de ce qui n'est pas conformes aux normes sociales (difformes).
Concernant les méthodes de prises en charge des personnes autistes, tu peux lire cette discussion, ainsi que d'autres sur le forum.
Ouais ! Maudit rejet social de la différence, de ce qui n'est pas conformes aux normes sociales (difformes).
Concernant les méthodes de prises en charge des personnes autistes, tu peux lire cette discussion, ainsi que d'autres sur le forum.

Modifié en dernier par freeshost le mardi 6 décembre 2016 à 16:11, modifié 1 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014

-
- Modérateur
- Messages : 1631
- Enregistré le : lundi 21 décembre 2015 à 18:54
- Localisation : Greenwich, UK (GMT+0)
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Bonsoir à vous,
Je vous souhaite la bienvenue sur le forum.
Déjà je pense que crier tout le temps n'est ni pertinent, ni intéressant, ni salvateur. Je suis effectivement Asperger et j'ai dix-huit ans, tout ça est encore frais pour moi. J'ai une maman qui crie beaucoup, ça me génère une très forte anxiété et une peur de moi-même quand je fais une bêtise (tomber un verre ou me comporter comme je suis).
Ma famille tend à vouloir m'uniformiser à leurs comportements en réfutant le mien. Toutes les méthodes que vous utiliserez de nature à la normaliser — bien que je ne dise pas que vous le faites, au contraire j'émets cette remarque — sera probablement un naufrage pour lequel elle vous en voudra. En tous cas j'en veux à mes parents pour ça, personnellement. Au fond, ce qu'on nous demande parfois/souvent c'est de nous comporter comme tout le monde, ce qui est bien évidemment impossible et injuste ; irrespectueux du fonctionnement des autistes.
À défaut d'une société d'uniformité, j'aimerais une société de diversité pour que ce genre d'attitudes disparaissent.
Je relève en outre que vous passez beaucoup de temps à vous justifier d'être nul ou d'être colérique etc. ; je ne sais pas ce qu'il en est exactement ne vivant pas avec vous. La perception que l'on a de soi peut effectivement être subjective et exagérée, mais ce que j'aimerais vous demander c'est qu'en pense votre fille ?
En lisant le message on a le sentiment que vous ne savez pas très bien ce qu'elle en pense mais il y a toujours des signes, tout ne passe pas forcément dans la communication. Votre volonté de bien faire semble indéniable en tous cas.
Mais vraiment, j'insiste, arrêtez de crier, quand je vois comment ça m'a marqué personnellement, je ne le souhaite pas à mes homologues aspies.
Je vous souhaite la bienvenue sur le forum.
Déjà je pense que crier tout le temps n'est ni pertinent, ni intéressant, ni salvateur. Je suis effectivement Asperger et j'ai dix-huit ans, tout ça est encore frais pour moi. J'ai une maman qui crie beaucoup, ça me génère une très forte anxiété et une peur de moi-même quand je fais une bêtise (tomber un verre ou me comporter comme je suis).
Ma famille tend à vouloir m'uniformiser à leurs comportements en réfutant le mien. Toutes les méthodes que vous utiliserez de nature à la normaliser — bien que je ne dise pas que vous le faites, au contraire j'émets cette remarque — sera probablement un naufrage pour lequel elle vous en voudra. En tous cas j'en veux à mes parents pour ça, personnellement. Au fond, ce qu'on nous demande parfois/souvent c'est de nous comporter comme tout le monde, ce qui est bien évidemment impossible et injuste ; irrespectueux du fonctionnement des autistes.
À défaut d'une société d'uniformité, j'aimerais une société de diversité pour que ce genre d'attitudes disparaissent.
Je relève en outre que vous passez beaucoup de temps à vous justifier d'être nul ou d'être colérique etc. ; je ne sais pas ce qu'il en est exactement ne vivant pas avec vous. La perception que l'on a de soi peut effectivement être subjective et exagérée, mais ce que j'aimerais vous demander c'est qu'en pense votre fille ?
En lisant le message on a le sentiment que vous ne savez pas très bien ce qu'elle en pense mais il y a toujours des signes, tout ne passe pas forcément dans la communication. Votre volonté de bien faire semble indéniable en tous cas.
Mais vraiment, j'insiste, arrêtez de crier, quand je vois comment ça m'a marqué personnellement, je ne le souhaite pas à mes homologues aspies.
Il n'y a qu'une seule vérité !
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.
♔ Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.
♔ Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Bonjour à tous, et tout d’abord un immense merci de ces réponses si rapides et déjà si instructives!! Cela va dans le sens de choses que j’intuitais sans en être sûre, chaque témoignage apporte une pièce du puzzle qui me parle énormément!
Manichéenne, nous avons été effectivement très exigeants avec notre fille et parfois très rudes, d’autant que l’idée qu’elle soit asperger n’a été évoquée que vers ses 6 ans, et encore après un entretien d’une demi-heure donc même s’il y avait plein de points concordants on n’en était jamais sûrs et on oscillait entre la vision enfant capricieux et systématiquement réfractaire qu’il faut « redresser » et « ne pas lâcher » et enfant avec de vraies difficultés qu’il faut comprendre et aider… Le problème c’est qu’on a beau être informé, des fois l’enfant ressemble vraiment à un enfant capricieux et donc sans véritable diagnostic on se dit toujours : ça se trouve mon enfant est pas asperger et on fait fausse route depuis des années, quel impact cela va avoir sur son caractère? Est-ce que ce n’est pas à cause de cela qu’il est difficile? (On n’était pas suivis, pas de spécialistes, enfant pas à l’école, pas d’éducateurs, juste un CMP qui nous faisait blablater sur les événements de la semaine devant elle grrr) D’autant qu’avec elle ce qui était flagrant c’est qu’à chaque fois qu’on se retrouvait chez un psy ou parlait de ses problèmes il y avait une recrudescence des comportements atypiques qui donnait l’impression que là tout d’un coup elle faisait exprès de « jouer un rôle »..
Nous avons quitté le CMP sans être bien sûrs du diagnostic ou non, mais on n’a pas basculé sur d’autres choses car on nous avait parlé d’hôpital de jour, les intervenants que nous avions rencontrés étaient très méfiants vis-à-vis des parents sans rien apporter, nous avions peur du basculement vers quelque chose qui serait désastreux et où nous n’aurions plus la main.
Donc de ses 6 à 10 ans on a un peu évolué à l’aveugle mais plutôt orienté vers le côté ferme et on serre la vis, avec une instruction de haut niveau, une exigence très pointue sur le comportement etc…
Au fur et à mesure des années et des rejets je me suis sentie de moins en moins à l’aise avec cela, a fortiori parce que cela devenait de plus en plus rigide, que les gens autour n’étaient pas plus sympa - super de harceler sa fille à longueur de journée pour lui faire faire des pirouettes que les gens ne remarquent même pas ; pour utiliser une métaphore, elle faisait (pour elle) l’acrobatie du siècle et ce qu’ils voyaient, eux, c’est que son orteil gauche n’avait pas la bonne orientation.
Enfin ça me semblait complètement quitter les rails : le moment où on se rend compte qu’on demande - et que les autres autour demandent - à son enfant non seulement de contrôler à mort et sans se lâcher jamais tout ce qu’il a d’atypique par rapport aux autres enfants, mais en plus tout ce qu’il a d’atypique pour les adultes mais qui ne relève que de l’enfance!!! Et ce avec de plus en plus de violence... :/ La balance résultats positifs (bon niveau d’instruction, piano..) et négatifs (déprime, opposition et ras-le-bol, apathie, crises très fréquentes, et quasi aucune évolution des comportements sur lesquels on ne la lâchait pas, toujours les mêmes rejets à l'extérieur..) montrait clairement les limites - voire les désastres à venir - si on continuait dans cette direction.
A ce moment j’avais le fort sentiment qu’on m’avait influencée (l’école, le papa, les institutions, les attentes des autres) et en quelque sorte volé ma maternité et volé son enfance (je l’ai eue très jeune 21 ans donc j’étais très malléable et pas très sûre de moi. En outre quand j’ai vu les premiers problèmes en collectivité j’ai été très inquiète, je voulais à tout prix qu’elle soit conforme parce que moi j’avais beaucoup souffert de ne pas l’être, mais je pensais que c’était à cause du caractère décalé de ma famille qui m’avait mal éduquée en quelque sorte.. Idée partagée par le papa dont j’étais assez amoureuse et admirative.. :/ )
J'ai donc cherché de l'aide ailleurs, pour commencer j'avais besoin d'être sûre du diagnistic, une voisine avec un enfant autiste m'a conseillé l'hôpital Robert Debré, sans encore être passés par le CRA une psychiatre qui nous a vus deux fois a confirmé le diagnistique asperger... Depuis on a une psy, un éducateur, que je trouve bien et qui nous apprend depuis peu l'économie de jetons.. Ma fille aime beaucoup ça surtout que ça lui donne - certes en très petites quantités mais quand même - accès à des trucs que nous interdisions (jeux vidéos) ou limitions beaucoup (portable, ordis).
Je travaille sur moi pour m’éloigner autant que je peux des anciennes méthodes et habitudes et trouver des alternatives… Pas toujours facile, fuis le naturel il revient au galop :/ Ce qui est très difficile en fait c'est qu'on peut être très rigide.. Je suis quelqu’un de normalement très exigeant envers moi comme envers les autres, je ne supporte pas la médiocrité, et en général j’ai une vision décalée des capacités réelles des gens - y compris de ma fille - qui peut me rendre très très intraitable - voire me faire criser - si les choses ne se passent pas comme je les avais imaginées. Sans compter toutes les crises où je deviens harcelante pour le moindre détail s’il faut se dépêcher de faire plein de choses à la fois en un temps donné et en plus les réussir, que je n’y arrive pas et que les particularités « aspi » ou « enfant » deviennent un frein à ce que ça fonctionne. D’ailleurs si vous avez des conseils pour gérer émotionnellement ça et pas criser, les parents, je suis preneuse XD.
Le papa oscille entre une ouverture aux nouvelles méthodes (il me laisse faire) et un refus de changer se propres pratiques. pas vraiment possible de le convaincre, il pense que je m’oppose à lui et que c’est à cause de moi et de mon manque d’unité qu’elle est comme ça, que je veux qu’elle soie tordue car on l’est dans ma famille etc… :// Comme ça ne simplifierais les choses pour personne si je m’opposais trop de front j’essaie d’intervenir que quand je trouve ça vraiment trop et le reste du temps de compenser avec quelque chose d’autre que j’essaie de construire quand c'est à mon tour… En tous cas Manichéenne votre témoignage confirme bien mes intuitions : avoir des exigences trop fortes peut certes permettre d’aller loin (ma fille est au top de ce point de vue) mais est très fragilisant pour l’avenir!!! Un immense merci pour ce témoignage.
Oui je pense aussi qu’il faudrait qu’elle fréquente des groupes mais à chaque fois que j’essaie de l’inscrire quelque part ils n’en veulent pas, c'est toujours la même rengaine depuis ses 2 ans et bien qu'elle évolue énormément par rapport à elle-même, l'écart se creuse avec les autres :/ Cette année on a essayé la colo ils nous l’ont rendue au bout de deux jours, des cours de théâtre en centre culturel idem elle a essayé dans trois cours différents trois fois la même réponse ça ne va pas être possible… Et elle elle ressort en ne comprenant même pas pourquoi.. J'ai quand même réussi à l'inscrire en poterie modelage et là ça passe.. Mais c'est peu, elle est en attente de tellement plus.. :/
Quant au collège, on a déjà ferraillé deux mois avec appel de médiateurs etc pour obtenir qu’elle soit inscrite et qu’elle aie ces 3 pauvres petites heures… Avec une AVS qui n’est même pas la sienne et déclare déjà que « elle ne respecte pas les règles, ça ne va pas pouvoir continuer comme ça » et qu’elle « ne sait pas ce que c’est que le syndrome d’asperger »…
J’ai passé toute une nuit à lui écrire une lettre pour lui expliquer ce que c’est et la méthode de l’économie de jetons, ajoutant de la doc etc, le papa lui a donné l’enveloppe ce matin j’y ai même ajouté une partie de nos jetons, elle a fait la grimace en disant : oui, eh bien je vais voir, mais je ne vous promets rien… :/ J’ai un peu l’impression de venir avec une béquille en cours de sport pour aider mon enfant qui a des difficultés à marcher, et qu’on me dit que oui bon on verra, mais c’est pas dit qu’on l’utilise, le hand ball ça se joue quand même sans béquille Madame, vous comprenez… GRRR
C’est là que le message de Castiel tombe à pic… Marre de demander à son enfant d’être conforme - en plus vraiment mais le degré d’exigence des gens vis à vis du moindre détail et leur incapacité à s’assouplir et à apprécier les efforts fournis ou même à s'intéresser à la personne en face est juste tellement présomptueuse et humiliante… Je rêve moi aussi de gens peut être pas qui acceptent tout de ma fille, car bien sûr elle aussi a tendance à ne pas tenir compte des autres des fois et être complètement centrée sur elle et écraser les autres et ça je suis pas d’accord, mais au moins qu’ils fassent une partie du chemin bon sang, et pas qu’ils estiment normal que ce soit à une personne qui a des difficultés, de surcroît un enfant, de faire tout le chemin tout seul.
Je vous remercie donc énormément Castiel, parce que je me posais vraiment la question des limites à poser au travail « normalisant »… Je ne pense pas qu’il faille ne rien faire non plus car après je pense que si on ne travaille pas là dessus c’est des compétences qui sont moins bien développées et je suppose que ça réduit les choix plus tard??? Mais peut-être aussi de lui faire rencontrer d’autres personnes comme elle? De lui apprendre à exiger des autres qu’ils s’adaptent eux aussi sur ce qui lui semble à elle essentiel? Qu’elle apprenne à formuler cela, à s’imposer avec ça, comme finalement finissent par apprendre à le faire beaucoup d’aspi qui ont eu leur diagnostique tardivement??? Comment apprendre à un aspi, enfant, à la fois à pouvoir être pas trop désemparé au milieu des neurotypiques parce qu’il a appris à comprendre leurs codes, tout en s’affirmant comme différent et ayant le droit à cette différence, et savoir faire vite le tri entre les gens avec qui elle perdrait son temps et les autres??? Si vous avez des conseils je suis preneuse…
Et effectivement pour les cris, c’est bien ce que je pensais… J’essaie de gérer mais c’est très difficile en plus on se dispute pas mal avec le papa :/ on est de moins en moins d’accord sur les méthodes :/ et lui je trouve qu’il crie beaucoup aussi mais il ne veut pas qu’on en parle
(…
Merci freeshost, je suis déjà en train de décortiquer peu à peu le fil de discussion en question.. Mais c’est plus côté méthodes du coup moins côté ces méthodes vécues de l’intérieur.
Tout à fait d’accord pour les normes sociales difformes, je trouve ça hyper subjectif quand on privilégie la norme à l’humain - quand on est capable de faire mal, de rejeter, de moquer, de blesser sur l’autel de la norme… Je ne suis pas contre les codes le civisme etc ça aide quand même à mieux vivre ensemble mais bon dans les normes il y a une grosse majorité de demandes qui malheureusement ne relèvent pas du civisme mais de la culture, du milieu etc et parfois vu la réaction des gens ça s’apparente carrément à des TOCS!! Je ne vois pas la justification suprême qui explique qu’on puisse faire du mal à quelqu’un ou de nuire à une relation si ce n’est pas un problème de civisme ou d’altérité…
J’ai essayé de sauter un max de lignes car effectivement Davia8 le précédent message était illisible X).
Oui ce n’est vraiment pas facile je comprends 5 sur 5!!! Merci pour ce message de soutien c’est très important aussi de se sentir compris. Je suis heureuse que cela aille en s’améliorant pour votre fils, je suis convaincue que ces enfants vont surprendre tout le monde adultes ou jeunes adultes, qu’ils ont un potentiel énorme pour tout et y compris pour trouver une place qui leur ressemble vraiment à eux dans la société et dans leur vie.. Peut-être plus que les autres justement, parce que la question de cette place aura été si intensément posée, tout cela additionnée à un univers tellement puissant et intéressant.. Je me dis que certes c’est dur mais que quand elle se dégagera de notre étreinte pour construire sa propre éclosion, elle sera tellement à son image qu’on pourra enfin trouver la paix X) au fond j'ai énormément foi en elle c'est pour ça que la situation me rend furieuse, car si on arrive à force de conneries à détruire ce potentiel et cette richesse je m'en voudrais et à la terre entière toute ma vie et je ne décolèrerai - dé-déprimerai jamais ): s
Concernant ce qu'en pense ma fille, on est assez fusionnelles, on parle beaucoup, je trouve qu'en général elle me pardonne plein de trucs que je ne trouve pas pardonnables (par exemple si je crise et la secoue ou me tape dessus devant elle elle va me dire c'est comme ça, c'est des humeurs, ça arrive à tout le monde moi je m'en fous un peu de ça, bien sûr j'aime pas et j'aimerais que tu changes mais ça me pose pas des problèmes comme toi après ://) mais je pense quand même qu'elle en a marre des fois, elle est en train de devenir un peu ado et on la fait ch... Mais quand même on parle énormément elle se confie pas mal mais quand même..
Un grand merci à tous pour votre accompagnement, c'est important d'avoir des avis de personnes vraiment concernées, j'en ai marre d'avoir toujours un côté du miroir ):
Si d'autres ont des témoignages n'hésitez pas ceux-ci m'ont déjà énormément informée et aidée..
Le papa demande aussi l'effet d'un parent qui s'oppose systématiquement à l'autre.. On se dispute beaucoup :/ et là aussi il y a de la violence des fois :/ il trouve que j'interviens trop qu'il ne peut plus rien faire tranquille, mais d'un autre côté ma fille me demande d'être là quand il lui donne des leçons car elle trouve que ça se passe trop mal, elle se plaint souvent de comment ça se passe... :/ Lui pense qu'elle me manipule et que je la manipule contre lui :// du coup l'ambiance at home c'est tendu en plus ://
Manichéenne, nous avons été effectivement très exigeants avec notre fille et parfois très rudes, d’autant que l’idée qu’elle soit asperger n’a été évoquée que vers ses 6 ans, et encore après un entretien d’une demi-heure donc même s’il y avait plein de points concordants on n’en était jamais sûrs et on oscillait entre la vision enfant capricieux et systématiquement réfractaire qu’il faut « redresser » et « ne pas lâcher » et enfant avec de vraies difficultés qu’il faut comprendre et aider… Le problème c’est qu’on a beau être informé, des fois l’enfant ressemble vraiment à un enfant capricieux et donc sans véritable diagnostic on se dit toujours : ça se trouve mon enfant est pas asperger et on fait fausse route depuis des années, quel impact cela va avoir sur son caractère? Est-ce que ce n’est pas à cause de cela qu’il est difficile? (On n’était pas suivis, pas de spécialistes, enfant pas à l’école, pas d’éducateurs, juste un CMP qui nous faisait blablater sur les événements de la semaine devant elle grrr) D’autant qu’avec elle ce qui était flagrant c’est qu’à chaque fois qu’on se retrouvait chez un psy ou parlait de ses problèmes il y avait une recrudescence des comportements atypiques qui donnait l’impression que là tout d’un coup elle faisait exprès de « jouer un rôle »..
Nous avons quitté le CMP sans être bien sûrs du diagnostic ou non, mais on n’a pas basculé sur d’autres choses car on nous avait parlé d’hôpital de jour, les intervenants que nous avions rencontrés étaient très méfiants vis-à-vis des parents sans rien apporter, nous avions peur du basculement vers quelque chose qui serait désastreux et où nous n’aurions plus la main.
Donc de ses 6 à 10 ans on a un peu évolué à l’aveugle mais plutôt orienté vers le côté ferme et on serre la vis, avec une instruction de haut niveau, une exigence très pointue sur le comportement etc…
Au fur et à mesure des années et des rejets je me suis sentie de moins en moins à l’aise avec cela, a fortiori parce que cela devenait de plus en plus rigide, que les gens autour n’étaient pas plus sympa - super de harceler sa fille à longueur de journée pour lui faire faire des pirouettes que les gens ne remarquent même pas ; pour utiliser une métaphore, elle faisait (pour elle) l’acrobatie du siècle et ce qu’ils voyaient, eux, c’est que son orteil gauche n’avait pas la bonne orientation.
Enfin ça me semblait complètement quitter les rails : le moment où on se rend compte qu’on demande - et que les autres autour demandent - à son enfant non seulement de contrôler à mort et sans se lâcher jamais tout ce qu’il a d’atypique par rapport aux autres enfants, mais en plus tout ce qu’il a d’atypique pour les adultes mais qui ne relève que de l’enfance!!! Et ce avec de plus en plus de violence... :/ La balance résultats positifs (bon niveau d’instruction, piano..) et négatifs (déprime, opposition et ras-le-bol, apathie, crises très fréquentes, et quasi aucune évolution des comportements sur lesquels on ne la lâchait pas, toujours les mêmes rejets à l'extérieur..) montrait clairement les limites - voire les désastres à venir - si on continuait dans cette direction.
A ce moment j’avais le fort sentiment qu’on m’avait influencée (l’école, le papa, les institutions, les attentes des autres) et en quelque sorte volé ma maternité et volé son enfance (je l’ai eue très jeune 21 ans donc j’étais très malléable et pas très sûre de moi. En outre quand j’ai vu les premiers problèmes en collectivité j’ai été très inquiète, je voulais à tout prix qu’elle soit conforme parce que moi j’avais beaucoup souffert de ne pas l’être, mais je pensais que c’était à cause du caractère décalé de ma famille qui m’avait mal éduquée en quelque sorte.. Idée partagée par le papa dont j’étais assez amoureuse et admirative.. :/ )
J'ai donc cherché de l'aide ailleurs, pour commencer j'avais besoin d'être sûre du diagnistic, une voisine avec un enfant autiste m'a conseillé l'hôpital Robert Debré, sans encore être passés par le CRA une psychiatre qui nous a vus deux fois a confirmé le diagnistique asperger... Depuis on a une psy, un éducateur, que je trouve bien et qui nous apprend depuis peu l'économie de jetons.. Ma fille aime beaucoup ça surtout que ça lui donne - certes en très petites quantités mais quand même - accès à des trucs que nous interdisions (jeux vidéos) ou limitions beaucoup (portable, ordis).
Je travaille sur moi pour m’éloigner autant que je peux des anciennes méthodes et habitudes et trouver des alternatives… Pas toujours facile, fuis le naturel il revient au galop :/ Ce qui est très difficile en fait c'est qu'on peut être très rigide.. Je suis quelqu’un de normalement très exigeant envers moi comme envers les autres, je ne supporte pas la médiocrité, et en général j’ai une vision décalée des capacités réelles des gens - y compris de ma fille - qui peut me rendre très très intraitable - voire me faire criser - si les choses ne se passent pas comme je les avais imaginées. Sans compter toutes les crises où je deviens harcelante pour le moindre détail s’il faut se dépêcher de faire plein de choses à la fois en un temps donné et en plus les réussir, que je n’y arrive pas et que les particularités « aspi » ou « enfant » deviennent un frein à ce que ça fonctionne. D’ailleurs si vous avez des conseils pour gérer émotionnellement ça et pas criser, les parents, je suis preneuse XD.
Le papa oscille entre une ouverture aux nouvelles méthodes (il me laisse faire) et un refus de changer se propres pratiques. pas vraiment possible de le convaincre, il pense que je m’oppose à lui et que c’est à cause de moi et de mon manque d’unité qu’elle est comme ça, que je veux qu’elle soie tordue car on l’est dans ma famille etc… :// Comme ça ne simplifierais les choses pour personne si je m’opposais trop de front j’essaie d’intervenir que quand je trouve ça vraiment trop et le reste du temps de compenser avec quelque chose d’autre que j’essaie de construire quand c'est à mon tour… En tous cas Manichéenne votre témoignage confirme bien mes intuitions : avoir des exigences trop fortes peut certes permettre d’aller loin (ma fille est au top de ce point de vue) mais est très fragilisant pour l’avenir!!! Un immense merci pour ce témoignage.
Oui je pense aussi qu’il faudrait qu’elle fréquente des groupes mais à chaque fois que j’essaie de l’inscrire quelque part ils n’en veulent pas, c'est toujours la même rengaine depuis ses 2 ans et bien qu'elle évolue énormément par rapport à elle-même, l'écart se creuse avec les autres :/ Cette année on a essayé la colo ils nous l’ont rendue au bout de deux jours, des cours de théâtre en centre culturel idem elle a essayé dans trois cours différents trois fois la même réponse ça ne va pas être possible… Et elle elle ressort en ne comprenant même pas pourquoi.. J'ai quand même réussi à l'inscrire en poterie modelage et là ça passe.. Mais c'est peu, elle est en attente de tellement plus.. :/
Quant au collège, on a déjà ferraillé deux mois avec appel de médiateurs etc pour obtenir qu’elle soit inscrite et qu’elle aie ces 3 pauvres petites heures… Avec une AVS qui n’est même pas la sienne et déclare déjà que « elle ne respecte pas les règles, ça ne va pas pouvoir continuer comme ça » et qu’elle « ne sait pas ce que c’est que le syndrome d’asperger »…
J’ai passé toute une nuit à lui écrire une lettre pour lui expliquer ce que c’est et la méthode de l’économie de jetons, ajoutant de la doc etc, le papa lui a donné l’enveloppe ce matin j’y ai même ajouté une partie de nos jetons, elle a fait la grimace en disant : oui, eh bien je vais voir, mais je ne vous promets rien… :/ J’ai un peu l’impression de venir avec une béquille en cours de sport pour aider mon enfant qui a des difficultés à marcher, et qu’on me dit que oui bon on verra, mais c’est pas dit qu’on l’utilise, le hand ball ça se joue quand même sans béquille Madame, vous comprenez… GRRR
C’est là que le message de Castiel tombe à pic… Marre de demander à son enfant d’être conforme - en plus vraiment mais le degré d’exigence des gens vis à vis du moindre détail et leur incapacité à s’assouplir et à apprécier les efforts fournis ou même à s'intéresser à la personne en face est juste tellement présomptueuse et humiliante… Je rêve moi aussi de gens peut être pas qui acceptent tout de ma fille, car bien sûr elle aussi a tendance à ne pas tenir compte des autres des fois et être complètement centrée sur elle et écraser les autres et ça je suis pas d’accord, mais au moins qu’ils fassent une partie du chemin bon sang, et pas qu’ils estiment normal que ce soit à une personne qui a des difficultés, de surcroît un enfant, de faire tout le chemin tout seul.
Je vous remercie donc énormément Castiel, parce que je me posais vraiment la question des limites à poser au travail « normalisant »… Je ne pense pas qu’il faille ne rien faire non plus car après je pense que si on ne travaille pas là dessus c’est des compétences qui sont moins bien développées et je suppose que ça réduit les choix plus tard??? Mais peut-être aussi de lui faire rencontrer d’autres personnes comme elle? De lui apprendre à exiger des autres qu’ils s’adaptent eux aussi sur ce qui lui semble à elle essentiel? Qu’elle apprenne à formuler cela, à s’imposer avec ça, comme finalement finissent par apprendre à le faire beaucoup d’aspi qui ont eu leur diagnostique tardivement??? Comment apprendre à un aspi, enfant, à la fois à pouvoir être pas trop désemparé au milieu des neurotypiques parce qu’il a appris à comprendre leurs codes, tout en s’affirmant comme différent et ayant le droit à cette différence, et savoir faire vite le tri entre les gens avec qui elle perdrait son temps et les autres??? Si vous avez des conseils je suis preneuse…
Et effectivement pour les cris, c’est bien ce que je pensais… J’essaie de gérer mais c’est très difficile en plus on se dispute pas mal avec le papa :/ on est de moins en moins d’accord sur les méthodes :/ et lui je trouve qu’il crie beaucoup aussi mais il ne veut pas qu’on en parle

Merci freeshost, je suis déjà en train de décortiquer peu à peu le fil de discussion en question.. Mais c’est plus côté méthodes du coup moins côté ces méthodes vécues de l’intérieur.
Tout à fait d’accord pour les normes sociales difformes, je trouve ça hyper subjectif quand on privilégie la norme à l’humain - quand on est capable de faire mal, de rejeter, de moquer, de blesser sur l’autel de la norme… Je ne suis pas contre les codes le civisme etc ça aide quand même à mieux vivre ensemble mais bon dans les normes il y a une grosse majorité de demandes qui malheureusement ne relèvent pas du civisme mais de la culture, du milieu etc et parfois vu la réaction des gens ça s’apparente carrément à des TOCS!! Je ne vois pas la justification suprême qui explique qu’on puisse faire du mal à quelqu’un ou de nuire à une relation si ce n’est pas un problème de civisme ou d’altérité…
J’ai essayé de sauter un max de lignes car effectivement Davia8 le précédent message était illisible X).
Oui ce n’est vraiment pas facile je comprends 5 sur 5!!! Merci pour ce message de soutien c’est très important aussi de se sentir compris. Je suis heureuse que cela aille en s’améliorant pour votre fils, je suis convaincue que ces enfants vont surprendre tout le monde adultes ou jeunes adultes, qu’ils ont un potentiel énorme pour tout et y compris pour trouver une place qui leur ressemble vraiment à eux dans la société et dans leur vie.. Peut-être plus que les autres justement, parce que la question de cette place aura été si intensément posée, tout cela additionnée à un univers tellement puissant et intéressant.. Je me dis que certes c’est dur mais que quand elle se dégagera de notre étreinte pour construire sa propre éclosion, elle sera tellement à son image qu’on pourra enfin trouver la paix X) au fond j'ai énormément foi en elle c'est pour ça que la situation me rend furieuse, car si on arrive à force de conneries à détruire ce potentiel et cette richesse je m'en voudrais et à la terre entière toute ma vie et je ne décolèrerai - dé-déprimerai jamais ): s
Concernant ce qu'en pense ma fille, on est assez fusionnelles, on parle beaucoup, je trouve qu'en général elle me pardonne plein de trucs que je ne trouve pas pardonnables (par exemple si je crise et la secoue ou me tape dessus devant elle elle va me dire c'est comme ça, c'est des humeurs, ça arrive à tout le monde moi je m'en fous un peu de ça, bien sûr j'aime pas et j'aimerais que tu changes mais ça me pose pas des problèmes comme toi après ://) mais je pense quand même qu'elle en a marre des fois, elle est en train de devenir un peu ado et on la fait ch... Mais quand même on parle énormément elle se confie pas mal mais quand même..
Un grand merci à tous pour votre accompagnement, c'est important d'avoir des avis de personnes vraiment concernées, j'en ai marre d'avoir toujours un côté du miroir ):
Si d'autres ont des témoignages n'hésitez pas ceux-ci m'ont déjà énormément informée et aidée..
Le papa demande aussi l'effet d'un parent qui s'oppose systématiquement à l'autre.. On se dispute beaucoup :/ et là aussi il y a de la violence des fois :/ il trouve que j'interviens trop qu'il ne peut plus rien faire tranquille, mais d'un autre côté ma fille me demande d'être là quand il lui donne des leçons car elle trouve que ça se passe trop mal, elle se plaint souvent de comment ça se passe... :/ Lui pense qu'elle me manipule et que je la manipule contre lui :// du coup l'ambiance at home c'est tendu en plus ://
-
- Prolifique
- Messages : 3061
- Enregistré le : lundi 16 janvier 2012 à 7:15
- Localisation : region parisienne
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
bonjour
Je suis maman d'un petit garçon asperger.
Ce que je lit c'est que vous dites "déconner" qu'entendez vous par la?
Avec mon fils nous faisons ce que nous pensons être bon. Il y'aura surement des erreurs car nous sommes humains. Dans l'ensemble j'essaye de ne pas crier, mais comme tout humain des fois je craque. Nous ne sommes pas des robots et c'est ce qui fait la richesse de l'humain, nos émotions.
Nous avons utilisé des jetons, c'est par période, par exemple pour ranger ses chaussures ou son manteaux... C'est toujours mieux que de leur demander, se répéter 20 fois et finir par crier. Je ne ciblait que quelques truc 2 ou 3 pour ne pas qu'il y'en ai trop.
J'ai mis en place des routines du matin et du soir avec des pictogrammes, pour qu'ils aient une liste de tout ce qu'ils ont a faire matin et soir. Ils ont la possibilité de jouer quant celles ci sont terminées.
J'utilise tout cela aussi avec mon autre enfant qui n'est pas autiste.
Les intérêts dit "restreins", moi j'appelle cela des passions et je les encourages, je pense que ca lui permet de se ressourcer.
Je n'insiste pas du tout pour qu'il me regarde dans les yeux, je laisse le travail sur le regard au spécialiste qui le suivent.
J'essaye de discuter avec lui le soir de sa journée , j'insiste surtout sur les bon moments, car je pense que c'est en pensant aux bon moment aux ptits bonheurs qu'on garde de bon souvenir, et le moral. Même si je le questionne de temps en temps sur les soucis qu'il peux rencontrer.
Mon loulou est scolarisé en milieu ordinaire en attente d'AVS il va aussi au périscolaire. Le plus difficile a supporter c'est la cantine, la bas il porte un casque pour le bruit.
Je suis maman d'un petit garçon asperger.
Ce que je lit c'est que vous dites "déconner" qu'entendez vous par la?
Avec mon fils nous faisons ce que nous pensons être bon. Il y'aura surement des erreurs car nous sommes humains. Dans l'ensemble j'essaye de ne pas crier, mais comme tout humain des fois je craque. Nous ne sommes pas des robots et c'est ce qui fait la richesse de l'humain, nos émotions.
Nous avons utilisé des jetons, c'est par période, par exemple pour ranger ses chaussures ou son manteaux... C'est toujours mieux que de leur demander, se répéter 20 fois et finir par crier. Je ne ciblait que quelques truc 2 ou 3 pour ne pas qu'il y'en ai trop.
J'ai mis en place des routines du matin et du soir avec des pictogrammes, pour qu'ils aient une liste de tout ce qu'ils ont a faire matin et soir. Ils ont la possibilité de jouer quant celles ci sont terminées.
J'utilise tout cela aussi avec mon autre enfant qui n'est pas autiste.
Les intérêts dit "restreins", moi j'appelle cela des passions et je les encourages, je pense que ca lui permet de se ressourcer.
Je n'insiste pas du tout pour qu'il me regarde dans les yeux, je laisse le travail sur le regard au spécialiste qui le suivent.
J'essaye de discuter avec lui le soir de sa journée , j'insiste surtout sur les bon moments, car je pense que c'est en pensant aux bon moment aux ptits bonheurs qu'on garde de bon souvenir, et le moral. Même si je le questionne de temps en temps sur les soucis qu'il peux rencontrer.
Mon loulou est scolarisé en milieu ordinaire en attente d'AVS il va aussi au périscolaire. Le plus difficile a supporter c'est la cantine, la bas il porte un casque pour le bruit.
Maman bizarroïde d'un grand ado de 16 ans (EIP TDA) et d'un ado de 14 ans Asperger TDAH.
Tous différents , tous humains!
Tous différents , tous humains!
-
- Modérateur
- Messages : 1631
- Enregistré le : lundi 21 décembre 2015 à 18:54
- Localisation : Greenwich, UK (GMT+0)
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Elle pense beaucoup de choses pour un enfant de dix ans.
De plus, la manière dont vous jugez votre fille sur le fait qu'elle écrase les autres me met dans un profond embarras.
Quoi qu'il en soit il faut effectivement changer de méthodes parce que celles-ci peuvent présenter des dégâts lourds. Je ne sais pas si vous vous frappez devant votre fille ou comment vous la secouez, je ne sais pas comprendre l'intensité de votre message, mais pour une petite fille de dix ans, capter la manipulation, parler de ça, assister à ces scènes de ce type ne me semble pas être cohérent avec son âge. — Après je n'ai pas d'enfants, et encore une fois le langage écrit peut être interprété très bizarrement quand on n'a pas l'habitude de ce format.
Vous êtes une adulte, vous êtes sa mère a fortiori, ce n'est pas à elle de vous rassurer, ou aux autres autistes de vous rassurer ce forum, mais bien d'avoir conscience des problématiques sans trouver des justifications à celles-ci, pour aborder au mieux les solutions qui peuvent être les plus pertinentes, lesquelles je ne prétends pas avoir, mais qui à vous lire, me paraissent nécessaires, je dois bien l'avouer.
Je suis quelqu’un de normalement très exigeant envers moi comme envers les autres, je ne supporte pas la médiocrité, et en général j’ai une vision décalée des capacités réelles des gens - y compris de ma fille - qui peut me rendre très très intraitable - voire me faire criser - si les choses ne se passent pas comme je les avais imaginées. Sans compter toutes les crises où je deviens harcelante pour le moindre détail s’il faut se dépêcher de faire plein de choses à la fois en un temps donné et en plus les réussir, que je n’y arrive pas et que les particularités « aspi » ou « enfant » deviennent un frein à ce que ça fonctionne.
C'est vous l'adulte.D’ailleurs si vous avez des conseils pour gérer émotionnellement ça et pas criser, les parents, je suis preneuse XD.
Ma fille aime beaucoup ça surtout que ça lui donne - certes en très petites quantités mais quand même - accès à des trucs que nous interdisions (jeux vidéos) ou limitions beaucoup (portable, ordis).
il pense que je m’oppose à lui et que c’est à cause de moi et de mon manque d’unité qu’elle est comme ça, que je veux qu’elle soie tordue car on l’est dans ma famille etc… ://
Comment pouvez-vous tenir un jugement aussi sévère sur votre fille qui n'est qu'un enfant ? Ce n'est pas acceptable.car bien sûr elle aussi a tendance à ne pas tenir compte des autres des fois et être complètement centrée sur elle et écraser les autres et ça je suis pas d’accord,
Vous secouez votre fille ? et vous vous frappez dessus ?je trouve qu'en général elle me pardonne plein de trucs que je ne trouve pas pardonnables (par exemple si je crise et la secoue ou me tape dessus devant elle elle va me dire c'est comme ça, c'est des humeurs, ça arrive à tout le monde moi je m'en fous un peu de ça, bien sûr j'aime pas et j'aimerais que tu changes mais ça me pose pas des problèmes comme toi après ://)
Beaucoup de choses m'interpellent dans votre message. Beaucoup de bonnes intentions c'est vrai, mais les paragraphes s'annulent avec ceux où vous tenez des propos très étranges, que j'ai du mal à comprendre par moi-même. Vous passez plus de temps à vous justifier d'être comme ça, qu'à chercher des solutions concrètes de ce que je lis. Je ne comprends pas nécessairement si le langage écrit fait que je prends au pied de la lettre ce que vous écrivez, mais si cela a le sens que vous dites, première solution avant d'envisager autre chose : arrêtez absolument ces comportements de crises, et d'interdits permanents qui ont l'air d'être absolument étouffant.il trouve que j'interviens trop qu'il ne peut plus rien faire tranquille, mais d'un autre côté ma fille me demande d'être là quand il lui donne des leçons car elle trouve que ça se passe trop mal, elle se plaint souvent de comment ça se passe... :/ Lui pense qu'elle me manipule et que je la manipule contre lui ://
De plus, la manière dont vous jugez votre fille sur le fait qu'elle écrase les autres me met dans un profond embarras.
Quoi qu'il en soit il faut effectivement changer de méthodes parce que celles-ci peuvent présenter des dégâts lourds. Je ne sais pas si vous vous frappez devant votre fille ou comment vous la secouez, je ne sais pas comprendre l'intensité de votre message, mais pour une petite fille de dix ans, capter la manipulation, parler de ça, assister à ces scènes de ce type ne me semble pas être cohérent avec son âge. — Après je n'ai pas d'enfants, et encore une fois le langage écrit peut être interprété très bizarrement quand on n'a pas l'habitude de ce format.
Vous êtes une adulte, vous êtes sa mère a fortiori, ce n'est pas à elle de vous rassurer, ou aux autres autistes de vous rassurer ce forum, mais bien d'avoir conscience des problématiques sans trouver des justifications à celles-ci, pour aborder au mieux les solutions qui peuvent être les plus pertinentes, lesquelles je ne prétends pas avoir, mais qui à vous lire, me paraissent nécessaires, je dois bien l'avouer.
Il n'y a qu'une seule vérité !
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.
♔ Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.
♔ Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
super sympa pour les messages qui ne donnent pas de réponses.. Contrairement à ce que vous pensez je ne cherche pas à me justifier mais à m'expliquer et surtout je cherche de l'aide. C'est bien les réponses dans le genre c'est vous l'adulte mais ça ne fait que me renvoyer au problème sans me donner de solutions. Ce n'est pas facile de s'exposer comme ça non plus. Alors d'abord ben tous les adultes ne sont pas des super héros. Un adulte c'est pas fini contrairement à ce qu'on pourrait penser. Un adulte ça peut deconner aussi. Et le mieux je pense, c'est d'en parler et se laisser tomber le mythe de l'adulte irréprochable, ce n'est pas vrai, et c'est à cause de cette non possibilité aussi de dire certaines choses qu'elles restent cachées et que derrière, les enfants trinquent.. Oui je me tape dessus, oui je peux avoir des crises de nerf très fortes et oui à ce moment là je ne me contrôle vraiment pas. La seule solution que j'aie trouvée jusqu'ici c'est d'alléger autour : j'ai abandonné mes etude, j'ai lâché une partie de mes élèves, je me suis dit déjà il faut enlever tout le reste. Mais même là c'est trop. Je ne sais pas si vous vous représentez ce que c'est pendant quatre ans de se lever tous les matins à 7-8h de faire toute la scolarité de votre fille plus ses activités de loisir plus son éducation de la laver l'aider à etre structurée propre de rester à l'écoute de la nourrir de quand même faire tourner la maison... De courir voir tous les psys quand il y en a de la sortir au parc car il faut qu'elle sorte de faire les courses.. Et tout ça avec un enfant qui n'est vraiment pas facile parce que je l'adore mais elle n'est vraiment pas facile. Le soir à 21h 22h je peux commencer à ... Eh bien à préparer ses leçons du lendemain, car oui le lendemain c'est reparti l'école, en essayant de trouver ce qui sera le plus adapté pour elle tout en sachant que le programme de toute façon (CNED) n'est pas adapté donc souvent réadapter réécrire réinventer etc.. Ou bien d'essayer de chercher des réponses à mes questions, ou encore batailler auprès de je ne sais quelle institution.. Il n'est pas rare que je me couche à deux, trois heures. Le lendemain c'est reparti : école, dire tout XD sûil faut faire etc. Moi - et le papa - ça fait quatre ans qu'on fait ca. Je suis d'accord avec vous il ne faut pas. La derniere personne qui m'a dit ça, parce que je l'alertais sur la dérive de la famille, c'est la psychiatre de Robert Debré. Du coup alarmée elle a fait interner ma fille d'urgence - unité 3 vous pouvez noter n'y mettez pas vos enfants -. Là bas le lendemain matin ils me téléphonaient . votre fille fait une crise, nous avons besoin de votre autorisation pour lui administrer un calmant. J'ai dit non. Deux heures plus tard ils me téléphonaient pour me demander de la récupérer. Elle était choquée . ils lui avaient confisqué toutes ses affaires, enfermée, plaquée à trois adultes sur le lit, menacée de la piquer et j'ai appris par elle qu'ils avaient déjà des sangles pour m'attacher au lit si j'avais donné mon autorisation pour me calmant. On est pauvres ça veut dire qu'on peut pas payer tous les trucs formidables gente une AVS formée pour qu'elle puisse être à l'école. On est juges mais aides, jamais. Le papa aussi est colérique. Alors donc en plus il faut essayer de gérer ça au mieux. C Je n'ai pas que ça mais bien sûr je parle de ce qui pose problème parce que contrairement à ce que vous pensez je ne suis pas là pour me mettre en valeur ou me justifier mais pour essayer de comprendre.
Je suis parfaitement d'accord que ce qu'il se passe n'est pas normal. Maintenant j'aimerais qu'on m'explique ce qui fait que vous, comme tant d'autres, vous êtes plus choqués par ces graves écarts que par l'isolement auquel notre fille est contrainte par toutes les institutions? Par le fait qu'en fait on est effectivement défaillant - mais qui aurait on été avec un enfant à l'école, no stigmatisés, accompagnés et aides?? - et pourtant jamais aucune institution n'a jamais pris le relais, n'a jamais donné de pistes.. Vous trouvez ça choquant. Moi je trouve ça en plus terriblement angoissant, et injuste, et monstrueux. Je peux même en rajouter plus que vous. Je philtre en plus. Une fois que vous avez dit ça, pensez vous que vous avez apporté quelque chose qui va pouvoir nous aider et m'aider à offrir mieux à ma fille?
Je suis parfaitement d'accord que ce qu'il se passe n'est pas normal. Maintenant j'aimerais qu'on m'explique ce qui fait que vous, comme tant d'autres, vous êtes plus choqués par ces graves écarts que par l'isolement auquel notre fille est contrainte par toutes les institutions? Par le fait qu'en fait on est effectivement défaillant - mais qui aurait on été avec un enfant à l'école, no stigmatisés, accompagnés et aides?? - et pourtant jamais aucune institution n'a jamais pris le relais, n'a jamais donné de pistes.. Vous trouvez ça choquant. Moi je trouve ça en plus terriblement angoissant, et injuste, et monstrueux. Je peux même en rajouter plus que vous. Je philtre en plus. Une fois que vous avez dit ça, pensez vous que vous avez apporté quelque chose qui va pouvoir nous aider et m'aider à offrir mieux à ma fille?
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
il y a des trucs je comprends pas pourquoi vous l'avez souligné le manque d'unité et les jeux vidéos. Bref je n'ai pas envie de me disputer en plus je n'avais même pas vu que c'était Caspie.. Dont je trouve la maturité assez remarquable. Ça n'enlève pas ma colère, il faut faire attention à ne pas juger trop vite il y a des situations très difficiles les gens ne sont pas égaux vous êtes aspi vous devez le savoir eh bien il y a aussi des adultes colériques ou très facilement stressés ou nerveux et qui vraiment n'arrivent pas à travailler sur ça ou mettent des années à le faire.. Oui elle pense beaucoup pour dix ans elle est très très intelligente et déjà tres affirmée (elle a vraiment ses points de vue à elle). Je ne suis pas d'accord pour ne pas juger un enfant même de 10 ans.. Des fois il y a des attitudes très dures qui renient complètement l'autre et ses besoins les plus élémentaires je trouve ça très dur des fois et je pense que si on peut le comprendre ou l'expliquer par l'âge où le côté aspi, on ne peut pas non plus faire l'omerta dessus et tout accepter parce qu'elle a 10 ans..
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
ah oui et pour le mot tordue en fait après il pense c'est du discours indirect libre je ne dirais jamais ça
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
ah et la manipulation c'est pas elle qui en parle c'est le papa..
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Même si je ne reviens pas sur le fond, je vous prie de m'excuser pour la forme agressive de ma première réponse. Je pensais que je l'avais fait dans le message suivant et en fait non.
-
- Modérateur
- Messages : 1631
- Enregistré le : lundi 21 décembre 2015 à 18:54
- Localisation : Greenwich, UK (GMT+0)
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
Je ne vous ai pas jugée, je ne me permettrai pas de vous juger.
Plus que des condamnations, j'ai pointé des éléments qui m'ont troublé que je n'ai pas compris. Vous vous en êtes expliquée et je vous remercie de vos explications. Je tiens à vous dire que les relations sociales me sont difficiles, je ne me figure pas l'ampleur du problème que vous rencontrez parce que ces sentiments me sont inconnus, aussi j'ai l'impression effectivement qu'il peut y avoir une forme de dureté dans le comportement auprès de votre fille, parce que justement en tant qu'aspie je sais que je ne veux pas écraser les autres, et je sais que pourtant des gens ont pu croire que je voulais considérer qu'ils n'existaient pas. Or, ce n'est pas le cas de votre fille si elle est Asperger, c'est juste ce qu'on appelle un cliché ou un stéréotype.
La solution ne peut pas se trouver dans les interdictions. Les jeux vidéos sont très stimulants intellectuellement. Ce sont eux qui m'ont permis de prendre confiance en moi dans beaucoup de situations alors même que cela peut paraître gamin. C'est souvent pourtant un moyen d'expression propice, comme l'ordinateur, parce que cela libère de toutes les anxiétés sociales contiguës aux relations réelles.
Quand je dis que vous êtes l'adulte, c'est parce que je ne sais pas quoi dire d'autres. Je ne pense pas que vous puissiez recevoir un manuel sur comment élever votre fille, ni même que vous en vouliez un. Je pense que vous avez besoin de conseils, indéniablement, mais ils ne pourront pas être des conseils en profondeur. Vous semblez ressentir une palette d'émotions différentes que je ne comprends pas, et je pense que votre fille potentiellement ne les comprend pas non plus mais qu'elle les accepte.
Or, j'aimerais par mes remarques, non pas vous dénigrer en qualité de parents, mais éviter que vous ne produisiez avec votre fille, les mêmes erreurs que ma mère a fait avec moi. Le fait que vous soyez sur ce site prouve déjà que vous souhaitez trouver ces solutions, mais de ce fait, il y a des points sur lesquels irrémédiablement un développement personnel devra être fait.
Vous êtes énervée contre moi, cela vous engage et vous concerne. Personnellement, je ne suis pas énervé — j'ai de grosses difficultés à ressentir cette émotion —, je pense juste qu'une partie du problème se trouve dans la formulation maladroite des phrases que j'ai citées. Ces points corrigés, ils pourront amener par la suite à une nouvelle méthodologie ; mais si vous continuez de penser qu'à dix ans votre fille est dure volontairement et qu'elle renie l'autre, alors oui je maintiens que vous ne pourrez pas réaliser les objectifs pour lesquels vous êtes venus demander des suggestions sur Asperansa. Cependant, je le précise : cet avis n'engage que moi et d'autres intervenants penseront probablement autre chose à ce sujet. Me concernant, toutefois, je pense cela.
Je considère que ces propos cohérents ont été expliqués et pour ma part, je n'ai plus de commentaires à faire à leur sujet. Vous avez répondu, j'ai mieux compris votre intention. Je maintiens toutefois mon commentaire au sujet de comment vous pensez que votre fille peut être avec les autres (dure, donc, ou en reniant l'autre) et je pense qu'en tant qu'Asperger cela ne peut pas être le cas et que c'est une interprétation biaisée de qui elle est.
Plus que des condamnations, j'ai pointé des éléments qui m'ont troublé que je n'ai pas compris. Vous vous en êtes expliquée et je vous remercie de vos explications. Je tiens à vous dire que les relations sociales me sont difficiles, je ne me figure pas l'ampleur du problème que vous rencontrez parce que ces sentiments me sont inconnus, aussi j'ai l'impression effectivement qu'il peut y avoir une forme de dureté dans le comportement auprès de votre fille, parce que justement en tant qu'aspie je sais que je ne veux pas écraser les autres, et je sais que pourtant des gens ont pu croire que je voulais considérer qu'ils n'existaient pas. Or, ce n'est pas le cas de votre fille si elle est Asperger, c'est juste ce qu'on appelle un cliché ou un stéréotype.
La solution ne peut pas se trouver dans les interdictions. Les jeux vidéos sont très stimulants intellectuellement. Ce sont eux qui m'ont permis de prendre confiance en moi dans beaucoup de situations alors même que cela peut paraître gamin. C'est souvent pourtant un moyen d'expression propice, comme l'ordinateur, parce que cela libère de toutes les anxiétés sociales contiguës aux relations réelles.
Quand je dis que vous êtes l'adulte, c'est parce que je ne sais pas quoi dire d'autres. Je ne pense pas que vous puissiez recevoir un manuel sur comment élever votre fille, ni même que vous en vouliez un. Je pense que vous avez besoin de conseils, indéniablement, mais ils ne pourront pas être des conseils en profondeur. Vous semblez ressentir une palette d'émotions différentes que je ne comprends pas, et je pense que votre fille potentiellement ne les comprend pas non plus mais qu'elle les accepte.
Or, j'aimerais par mes remarques, non pas vous dénigrer en qualité de parents, mais éviter que vous ne produisiez avec votre fille, les mêmes erreurs que ma mère a fait avec moi. Le fait que vous soyez sur ce site prouve déjà que vous souhaitez trouver ces solutions, mais de ce fait, il y a des points sur lesquels irrémédiablement un développement personnel devra être fait.
Vous êtes énervée contre moi, cela vous engage et vous concerne. Personnellement, je ne suis pas énervé — j'ai de grosses difficultés à ressentir cette émotion —, je pense juste qu'une partie du problème se trouve dans la formulation maladroite des phrases que j'ai citées. Ces points corrigés, ils pourront amener par la suite à une nouvelle méthodologie ; mais si vous continuez de penser qu'à dix ans votre fille est dure volontairement et qu'elle renie l'autre, alors oui je maintiens que vous ne pourrez pas réaliser les objectifs pour lesquels vous êtes venus demander des suggestions sur Asperansa. Cependant, je le précise : cet avis n'engage que moi et d'autres intervenants penseront probablement autre chose à ce sujet. Me concernant, toutefois, je pense cela.
Et justement non, je ne le sais pas parce que je ne comprends pas comment ressentir toutes ces choses, or vous faites erreur sur le fait que je vous juge ; je ne vous juge pas, je relève simplement des propos qui ne me paraissent pas cohérents avec votre démarche.il y a des situations très difficiles les gens ne sont pas égaux vous êtes aspi vous devez le savoir eh bien il y a aussi des adultes colériques ou très facilement stressés ou nerveux et qui vraiment n'arrivent pas à travailler sur ça ou mettent des années à le faire..
Je considère que ces propos cohérents ont été expliqués et pour ma part, je n'ai plus de commentaires à faire à leur sujet. Vous avez répondu, j'ai mieux compris votre intention. Je maintiens toutefois mon commentaire au sujet de comment vous pensez que votre fille peut être avec les autres (dure, donc, ou en reniant l'autre) et je pense qu'en tant qu'Asperger cela ne peut pas être le cas et que c'est une interprétation biaisée de qui elle est.
Il n'y a qu'une seule vérité !
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.
♔ Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
Autiste Asperger de 19 ans. 1型糖尿病。
Je suis un Dahu, étudiant en 3A à Sciences-Po.
♔ Lien vers le serveur Discord Asperansa : https://discord.gg/autisme.
J'étais anciennement Castiel.
-
- Occasionnel
- Messages : 14
- Enregistré le : mardi 6 décembre 2016 à 1:41
Re: témoignages d'admis sur méthodes éducatives enfant aspi
manque d'unité signifie que je ne suis pas d'accord avec lui et je le montre voire je m'interpose quand je trouve que ça va trop loin. Il y a quand même un facteur contextuel, depuis que j'ai lâché mes autres activités, que l'éducateur a apporté la solution des économies de jeton et aussi que les derniers rejets du collège, son exclusion de la colo, du conservatoire où elle était inscrite depuis deux ans alors qu'elle joue tres bien du piano juste parce qu'elle s'était amusée à rentrer dans le bureau de la directrice et photocopier des trombones, et cet été le rejet même de personnes de sa propre famille!!! M'ont fait vraiment l'interroger sur la valeur de toutes ces attentes de conformité qu'on lui fait peser dessus. Je trouve que les gens à qui c'est destiné ne le méritent pas en fait..
((( Donc je lâche maintenant beaucoup plus mais du coup je le prend l'hostilité du papa de plein fouet car lui il est tres normé, il aime beaucoup les codes, il trouve que ce qui la structure c'est de travailler tout le temps etc.. Après dans une dynamique de couple c'est pas toujours aussi évident qu'on le croit on est plus souvent obligé de choisir entre le pire et le moins pire et non entre le meilleur et le pire.. Surtout quand la personne en face ne veut pas discuter.. Cela dit il fait aussi un travail énorme et je pense qu'il est aussi complètement seul et au bout du rouleau.. Sauf qu'il ne veut pas qu'on en parle c'est tabou. Voilà donc oui un tableau tres noir. Néanmoins j'aimerais dans ce tableau, puisque je ne peux pas tout changer et tout décider, pouvoir au maximum équilibrer avec des choses positives. Voilà.. Et le travail sur moi j'essaie de le faire mais je n'ai pas d'outils.. Et malheureusement ni l'argent ni le temps de voir un psy : le dernier qu'on m'aie recommandé spécialiste de la colère coûtait 100 euros la séance. J'ai pas de mutuelle
