Le premier RDV...

[sunshine]

Je suis débordée mais je viens vite vous lire…

Je rajoute : la psy ne pense pas que j'ai le SA mais ne l'exclut pas cependant.

Pour elle, tous les Aspergers sont HP (peu importe le QI) mais l'inverse n'est pas vrai (selon elle toujours ). Donc, elle m'a avoué que parfois, c'est difficile de trancher, et malgré les tests...


Elle m'a conseillé deux livres :

un qui traite des questions sensorielles et perceptives chez les aspergers (mon point commun à priori, qui entraine l'alteration des relations sociales, second point commun ) d'Olga Bogdashina (très scientifique),

et un autre plus ludique (mais même trop, j'avoue que si je reconnais certains traits, je trouve cela un peu "too much", à la fois trop gnangnan et trop pédant (oui c'est étrange…)
de Beatrice Millètre : petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués.
Je sais pas, c'est à la fois moi, et à la fois pas du tout moi.


La psy était très bien pourtant et je pense qu'elle est compétente. Mais disons qu'elle avait un raisonnement un peu "catégorique" sur certains points ou j'aimerai votre ressenti d'aspies (j'y reviendrai…)

Je reconnais que certaines choses sont vraies dans la description qu'elle m'a faite des Hauts Potentiels, mais là, à la lecture du bouquin, je ne m'y retrouve pas "plus" que cela. Après, tout le monde ne ressent pas les mêmes traits selon la même intensité, c'est sûr.

Ou alors c'est un test de sa part : si je me reconnais dans celui de Bogdashina à 100% elle attend peut être mon retour rapide en vu du diag, je sais pas?

Niveau HP oui, il s'agit d'un fonctionnement DIFFERENT du cerveau ( d'où le côte "qualitatif" du QI) et d'ou le lien avec les TSA. C'est le même fonctionnement quoi, complètement différent des neurotypiques. Je ne me suis pas encore suffisament documentée pour tout expliquer...

Je vais commencer celui sur les questions sensorielles.

En tous cas, cela m'a fait plaisir de vous lire...

[sunshine]

@meï: Je vois ce que tu veux dire, mais il semble qu'elle puisse envisager l'asperger ET le HPI, mais peut-être pas dans son cas.

Elle est convaincue que je suis HP(E) . Mais probablement pas HP(E) ET asperger.

Puis

Mais ayant été chef de service pendant 20 ans dans une unité de TSA avec asperger et autistes, elle ne pense pas. J'ai quelques différences pour elle assez fondamentales.

Mais c'est vrai que ça m'étonne qu'on puisse autant remettre des difficultés au fait d'être HQI. THQI je comprends davantage car il y a une marge plus large avec le reste de la population. Mais HQI n'est pas synonyme de mal être, c'est plutôt un fonctionnement particulier et pas un handicap. Par contre, quand on associe HQI avec des comorbidités ou d'autres symptômes (TSA, phobie sociale, traumatismes, manque de confiance en soi, dys, TDAH, inhibition intellectuelle...), là je comprends mieux qu'on puisse associé le HQI aux difficultés qui vont s'exprimer différemment d'une personne dite au QI "dans la norme". Je me trompe?

Qui peut me dire s'il y a différence de manifestations ( car je ne veut pas dire symptôme) entre HP (QI à partir de combien) et SA ,

Pour moi, les différences se situeront au même titre que les critères diagnostics du SA: Présent à la naissance, déficit social, communicationnel, avec comportements stéréotypés et/ou intérêts restreints, qui impactent significativement la vie de la personne. D'où mon interrogation plus haut d'ailleurs.

En tout cas sunshine, si ça te permet de mieux te comprendre et que tu te sens en cohérence avec la psy, que tu puisses trouver des aides adaptées, c'est un bon pas de fait pour toi.

oui c'est cela… j'ai des difficultés sociales réelles (mais je les cache oui, et elles sont invisibles ou assimilables à un manque de confiance de soi vu de l'extérieur je suppose-- pour moi, c'est plus que cela au niveau du ressenti--)… d'ou un doute… Pourtant mon altération sociale n'est pas pour elle "suffisante" pour être asperger. J'ai trouvé cela un peu bizarre, catégorique…

[user3571]

Je suis en train de me faire diagnostiquer pour un bilan waith 4.0. Et a vraie dire je me retrouve dans ce qu'écrit Jeanne Siaud Fachin dans son livre "trop intelligent pour être heureux".

Mais je préfère m'en tenir à un diagnostic qui va s'étaller jusqu'en février 2017.;;

[Rudy]

oui c'est cela… j'ai des difficultés sociales réelles (mais je les cache oui, et elles sont invisibles ou assimilables à un manque de confiance de soi vu de l'extérieur je suppose-- pour moi, c'est plus que cela au niveau du ressenti--)… d'ou un doute…

Peut-être est-ce que tu pourrais en parler avec la psychiatre "Que puis-je faire avec mes difficultés"? Elle pourra certainement te recommander auprès d'autres professionnels pour travailler sur cette difficulté sociale : psychologue, TCC, hypnothérapeute, séance de relaxation, activités sportives et culturelles, lectures... Car si cette difficulté ne tient pas de l'autisme, cela veut dire que ça peut s'arranger.

Un HPI a, à priori, de bonnes bases cognitives pour avoir des rapports sociaux corrects. Et évidemment, il existe d'autres troubles qui peuvent expliquer ce type de difficulté comme il est souvent évoqué ici, mais ce sera à la psychiatre de t'en faire part. Si elle pense que tu ne l'es pas à l'issue des tests, cela ne voudra donc pas dire que tu n'as pas de difficultés réelles, mais qu'elles ne viennent pas d'un fonctionnement autiste, et peuvent donc s'améliorer voir disparaître avec l'aide d'un professionnel. Et être HPI, si ce n'est pas synonyme de mal être, est malgré tout une différence notable par rapport aux NT. Il en incombe un fonctionnement foncièrement différent qu'il faut apprendre à "maîtriser", comprendre. Et je pense que les HPI adultes seront encore les mieux placés pour t'en parler, si tu as la possibilité de discuter avec ces personnes.

Pourtant mon altération sociale n'est pas pour elle "suffisante" pour être asperger. J'ai trouvé cela un peu bizarre, catégorique…

Une hypothèse: Dans "suffisant", elle entend peut-être des difficultés impactant significativement la vie de la personne au point qu'il soit nécessaire de mettre en place des prestations de compensation du handicap. Si elle estime que ces difficultés ne sont pas "suffisantes", c'est peut-être dans le sens où elle ne se voit pas te proposer des compensations de cet ordre qui te serait indispensable (RQTH, aménagement de poste, AAH...) et que tu peux t'en sortir avec des aides plus "légères".

Cependant, comme tu l'as dit, elle va te faire faire des tests complémentaires car elle n'a pas posé de diagnostic, clairement. Comme l'autisme et la douance sont souvent confondus, elle a proposé un diagnostic différentiel, ce qui semble être courant. Je pense que ces tests vont l'aider à mieux percevoir le niveau de tes difficultés, et quelle aide ou évaluation complémentaire elle pourrait te proposer. Profites en pour lui poser des questions ou lui parler de ce qui te préoccupe.

[Samfelsouth]

Le livre d'Olga Bogdashina est l'un de ceux qui m'ont plus apporté (j'ai d'ailleurs prévu de le relire durant mon hospitalisation)

[sunshine]

Le livre d'Olga Bogdashina est l'un de ceux qui m'ont plus apporté (j'ai d'ailleurs prévu de le relire durant mon hospitalisation)

j'avance dedans, il est vraiment bien je trouve
merci Rudy pour ton long post. Oui je pense que tout tourne autour de cela.
HPI peut être ( les tests suivent) mais alors je veux que l'on m'explique POURQUOI le contact social est toujours pesant (et l'a toujours été… à niveaux différents). En revanche niveau émotionnel et gestion des émotions, je colle sur les HPI (qui peuvent à priori développer un sentiment de malaise-- et développer des troubles sociaux s'ils se sentent incompris, différents, et dévalorisés (ce qui a pu être le cas à pas mal de moments de ma vie)

Reste le "social" :par exemple, j'ai deux amies très proches qui me connaissent, connaissent mes "difficultés", en prennent compte et avec qui je n'ai ni à jouer un peu, ni à cacher ce que je suis, et malgré la joie de les avoir, être avec elles, même 1h en tête à tête est "pesant" pour moi Ce n'est pas que je n'apprécie pas, c'est que c'est "socialement" difficile, même si ce sont des personnes extraordinaires... C'est toujours un effort pour moi, mais pourtant c'est le moment ou le contact social est le moins dur, et c'est toujours énergivore…
des fois je me demande si je n'ai pas une sorte de syndrome post traumatique social (mais à quoi? je suis née ainsi j'ai l'impression…)