Alors que Thomas était âgé de quelques jours, il ne voulait manger que si je portais un certain parfum. Si je changeais de parfum il refusait la nourriture. C'était une question de vie ou de mort. Et il préférait mourir de faim. Six semaines plus tard il commença à voir et il sélectionna d'autres détails. Je devais toujours porter le même pull bleu, mes cheveux devaient être noués en queue de cheval avec un noeud rouge et je devais avoir les mêmes boucles d'oreille. Tous ces détails rassemblés représentaient pour lui "Maman" et aucun élément ne pouvait manquer.
Très vite je m'aperçus que Thomas utilisait l'information d'une manière spéciale. Il pensait différemment. Je me suis toujours expliqué son autisme au travers de sa façon particulière de penser.
Plus tard, j'ai trouvé de nombreuses confirmations à travers les écrits d'autistes de haut niveau décrivant leur vécu. Le fait de penser "en détail", c'est à dire d'avoir une pensée hypersélective, reste dans la littérature officielle sur l'autisme, un sujet peu éclairé, qui mériterait d'être approfondi.
Sommaire :
Préface
Introduction
Une donnée centrale : «l’hypersélectivité» chez des personnes autistes
Première partie : Comprendre
1.Thomas et la communication
2. Hypersélectivité, émotions et relations sociales
3."L’autre" imagination
Deuxième partie : Accompagner
1.Schémas de journée et hypersélectivité
2."Apprentissage des aptitudes" et apprendre à généraliser
Voici le livre dont m'a parlé la psychologue qui a en charge un bilan pour Mysterio :
CA6. Dis maman, c'est un homme ou un animal ? - Hilde De Clercq - AFD Ed - 118 pages - 2005 - 13€
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J'ai vu ça, je voulais me le prendre à la bibliothèque mais j'ai 3 semaines de retard pour le retour de mes derniers livres (que je peux pas rendre, j'en ai besoin pour rédiger ), donc j'ai 3 semaines de carte de bibliothèque bloquée.
Je pense que je vais passer par amazon du coup, mais j'attends d'avoir passé la soutenance, je serai plus disponible pour lire !
D'après cette petite présentation ça semble aller dans le même sens que les recherches présentées par jean ici.
C'est plutôt bon signe, on est bien au delà de la théorie du déficit de la « force de cohérence centrale » décrite par Uta Frith.
Décrire la différence sans l'évaluer sur une échelle linéaire par rapport à eux même ou à la norme, de mon point de vue ça tiens encore de nos jours de la pensée révolutionnaire.
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!