Le small talk
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Re: Le small talk
J'aime pas parler des sujets que je maîtrise pas (même si tous les NT le font), de peur de dire des conneries, et de ttes façons je saurais pas quoi dire en général.
diag SA avril 2013
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Re: Le small talk
How to engage in better small talk | Minister Faust | TEDxEdmonton
How To Skip the Small Talk and Connect With Anyone | Kalina Silverman | TEDxWestminsterCollege
Self-Disclosure in Therapy
Ouais, moi non plus, je ne parle pas de choses que je suis loin de bien connaître. Je fais juste poser des questions, dire "peut-être" ou "ahhh (bon)".
Bon, ben, autant parler de sujets qui ne demandent pas de maîtrise. Bon, en même temps, le small talk ne demande pas de maîtriser le sujet.
How To Skip the Small Talk and Connect With Anyone | Kalina Silverman | TEDxWestminsterCollege
Self-Disclosure in Therapy
Ouais, moi non plus, je ne parle pas de choses que je suis loin de bien connaître. Je fais juste poser des questions, dire "peut-être" ou "ahhh (bon)".

Bon, ben, autant parler de sujets qui ne demandent pas de maîtrise. Bon, en même temps, le small talk ne demande pas de maîtriser le sujet.

Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Le small talk
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Le small talk
En tout cas merci d'avoir remonté ce sujet : très intéressant : ça l'est toujours de pouvoir mettre des définitions sur des trucs qu'on ne maîtrise pas.
Je profite de l'occasion : le small talk, je vais être capable sous réserve que ce soit l'autre qui lance la conversation, et que ça ne dure pas longtemps. Parce que très rapidement, je ne sais plus quoi dire.
La situation embarrassante par excellence : le coiffeur.
Et oui...
J'ai les cheveux courts, je suis donc condamnée à aller chez le coiffeur toutes les 6 à 8 semaines. Et chez le coiffeur, il faut causer. En tout cas, eux le font, et j'imagine qu'ils espèrent de leur clients un minimum de participation.
J'y étais mardi dernier. Il faut que je précise que j'ai la même coiffeuse depuis environ 2 ans, et que c'est une fille assez sympa, je me suis habituée à elle, je ne suis pas donc pas intimidée en sa présence.
Quand j'arrive dans le salon, elle est en train de finir de coiffer la précédente clientes, et elle est en train de lui raconter ses soucis avec sa hiérarchie. J'ai pris la conversation au milieu donc je ne sais pas le pourquoi du comment.
Ensuite arrive mon tour, une fois dans le siège elle démarre la conversation par me demander des nouvelles de ma santé (problème de hanche) en disant que ça n'a pas l'air de se remettre bien vite.
Bref, on en discute de manière + ou - superficielle pendant 3 à 4 minutes.
Et puis....ben on arrive au bout du sujet.
Et là......c'est le drame
Parce que moi je meurs d'envie de lui poser des questions sur des soucis avec sa direction.
Parce que j'ai une nature curieuse, qu'en plus ça m'intéresse vraiment parce que j'ai pas envie qu'on vire ma coiffeuse préférée, et que cela permettra de relancer un sujet de conversation.
Mais j'ai pas su lancer le sujet.
Donc j'ai rien dit.
Donc le reste de la coupe s'est déroulé en silence
En fait je ne sais jamais faire ça (lancer un sujet). Là je n'ai pas osé parce que je ne savais pas si c'était un sujet trop personnel ou pas. C'est souvent ça qui m'arrête, j'ai toujours peur d'avoir l'air trop curieuse. Je ne sais pas la limite de ce qui est intime et de ce qui ne l'est pas. En plus c'est à relativiser en fonction de la relation qu'on a avec la personne.
Bref, beaucoup de paramètres qui sont totalement flous pour moi.
Donc je me tais.
Je profite de l'occasion : le small talk, je vais être capable sous réserve que ce soit l'autre qui lance la conversation, et que ça ne dure pas longtemps. Parce que très rapidement, je ne sais plus quoi dire.
La situation embarrassante par excellence : le coiffeur.
Et oui...
J'ai les cheveux courts, je suis donc condamnée à aller chez le coiffeur toutes les 6 à 8 semaines. Et chez le coiffeur, il faut causer. En tout cas, eux le font, et j'imagine qu'ils espèrent de leur clients un minimum de participation.
J'y étais mardi dernier. Il faut que je précise que j'ai la même coiffeuse depuis environ 2 ans, et que c'est une fille assez sympa, je me suis habituée à elle, je ne suis pas donc pas intimidée en sa présence.
Quand j'arrive dans le salon, elle est en train de finir de coiffer la précédente clientes, et elle est en train de lui raconter ses soucis avec sa hiérarchie. J'ai pris la conversation au milieu donc je ne sais pas le pourquoi du comment.
Ensuite arrive mon tour, une fois dans le siège elle démarre la conversation par me demander des nouvelles de ma santé (problème de hanche) en disant que ça n'a pas l'air de se remettre bien vite.
Bref, on en discute de manière + ou - superficielle pendant 3 à 4 minutes.
Et puis....ben on arrive au bout du sujet.
Et là......c'est le drame

Parce que moi je meurs d'envie de lui poser des questions sur des soucis avec sa direction.
Parce que j'ai une nature curieuse, qu'en plus ça m'intéresse vraiment parce que j'ai pas envie qu'on vire ma coiffeuse préférée, et que cela permettra de relancer un sujet de conversation.
Mais j'ai pas su lancer le sujet.
Donc j'ai rien dit.
Donc le reste de la coupe s'est déroulé en silence

En fait je ne sais jamais faire ça (lancer un sujet). Là je n'ai pas osé parce que je ne savais pas si c'était un sujet trop personnel ou pas. C'est souvent ça qui m'arrête, j'ai toujours peur d'avoir l'air trop curieuse. Je ne sais pas la limite de ce qui est intime et de ce qui ne l'est pas. En plus c'est à relativiser en fonction de la relation qu'on a avec la personne.
Bref, beaucoup de paramètres qui sont totalement flous pour moi.
Donc je me tais.
39 ans, non diagnostiquée.
RDV pré-diag le 21/03/2017
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Re: Le small talk
J'ai aussi les cheveux courts, mais je vais chez le coiffeur 2-3 fois par année.
Je n'y cause pas beaucoup non plus, à la coiffeuse. Je ne me force pas. De toute façon, avec moi, ça dure à peine 15 minutes.
Il peut m'arriver de parler d'un événement connu de la région et qui a lieu durant la période (la foire du Valais, par exemple ; les vacances scolaires ; certaines fêtes ; les votations et les élections) ou d'un événement qui a, dans la période proche, fait grand bruit (attentats, accidents, les élections présidentielles dans certains pays (les facéties sur Trump
), etc.).
Les médias, ça aide à trouver de quoi parler.
Quand je me connecte à l'internet, j'ouvre des onglets sur des forums et des onglets sur certains médias, je lis.
Il y a certaines personnes non autistes que je vois régulièrement et avec qui je fais du small talk, un tout petit peu de self-disclosure venant de moi, un peu de self-disclosure venant de l'autre, beaucoup de jokes (ou "funny small talk"), un brin de bashing (ça vient surtout de l'une personne ; je ne m'engage pas dans du bashing du bashing).

Je n'y cause pas beaucoup non plus, à la coiffeuse. Je ne me force pas. De toute façon, avec moi, ça dure à peine 15 minutes.

Il peut m'arriver de parler d'un événement connu de la région et qui a lieu durant la période (la foire du Valais, par exemple ; les vacances scolaires ; certaines fêtes ; les votations et les élections) ou d'un événement qui a, dans la période proche, fait grand bruit (attentats, accidents, les élections présidentielles dans certains pays (les facéties sur Trump

Les médias, ça aide à trouver de quoi parler.

Il y a certaines personnes non autistes que je vois régulièrement et avec qui je fais du small talk, un tout petit peu de self-disclosure venant de moi, un peu de self-disclosure venant de l'autre, beaucoup de jokes (ou "funny small talk"), un brin de bashing (ça vient surtout de l'une personne ; je ne m'engage pas dans du bashing du bashing).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Le small talk
Encore une fois, merci freeshost pour tes réponses détaillées, ça aide à réfléchir et à trouver d'autres pistes. Certaines je les avais déjà exploré mais je ne savais pas qu'elles avaient un nom.
Dans le métier que je fais, je me suis rapidement rendue compte que le "small talk" est un impératif. Ça en devient presque une compétence, car il faut créer une relation avec les personnes. C'est là où j'excelle le moins, puisque je préfère parler de choses concrètes et avoir des résultats "mesurables". Alors je ne perçois pas forcément les bénéfices d'un "small talk", tandis que mes potentiels collègues en perçoit systématiquement les effets.
J'ai eu quelques cours sur la communication qui m'ont aidé. freeshost a aussi listé la plupart des "techniques" que j'ai appris (mais pas autant, je l'avoue, d'où le fait de "trouver d'autres pistes"!). Celle qui marche le mieux pour moi:
1/ Comme freeshost: Parler peu de soi, et faire parler l'autre. Les gens aiment beaucoup parler d'eux. Donc, prendre un mot clé et le transformer en question, ou répéter le mot. Il faut avoir une bonne capacité d'association de mots. Comme c'est mon cas, c'est la technique la plus facile à mettre en place pour moi.
Exemple:
- Je suis allée faire des courses hier (course = alimentation, sortie, supermarché, gens, bruits... / hier = passé, planning, souvenirs...).
- Qu'est-ce que tu as acheté? / Il y avait du monde? / Ça t'a fait du bien de sortir? / Tu es allée à quel magasin? etc...
- Je suis allée dans un magasin bio qui se trouve à la rue X.
- Tu manges du bio? / Qu'est-ce que vend le magasin? etc...
Ou bien
-Je suis allée faire des courses hier.
-Des courses?
-Oui je devais acheter un pantalon pour mon enfant.
-Un pantalon?/ Ton enfant?
-Oui il en avait plus à sa taille. Il a bien grandi!
2/ Avoir des réponses "empathiques": "Ça a dû être dur pour toi", "Tu dois être très content"... la difficulté de cette technique de communication, je trouve, c'est que parfois c'est difficile de savoir ce que ressent l'autre par rapport à ce qu'il nous dit et on peut se tromper en "envenimant" la situation. Dire "tu es content" à la place de "tu dois être énervé" ça ne passe pas très bien généralement.
Exemple (combinaison avec la technique précédente):
-Mon enfant est tombé malade.
-Malade?
-Oui il a attrapé un gros rhume, il doit rester à la maison pendant deux jours...
-Tu as dû être inquiète.
-Non ça va, un rhume ce n'est pas très grave.
Mais bien sûr, ça demande de beaucoup s'exercer avant d'y arriver. J'ai appris par essai/erreur, et au début en m'entraînant sur des tchats (la réponse peut se réfléchir). Je ne sais pas si vous connaissez les "chatbot". Ce sont des robots qui font la conversation. Ça peut aussi être un moyen de s'entraîner.
Dans le métier que je fais, je me suis rapidement rendue compte que le "small talk" est un impératif. Ça en devient presque une compétence, car il faut créer une relation avec les personnes. C'est là où j'excelle le moins, puisque je préfère parler de choses concrètes et avoir des résultats "mesurables". Alors je ne perçois pas forcément les bénéfices d'un "small talk", tandis que mes potentiels collègues en perçoit systématiquement les effets.
J'ai eu quelques cours sur la communication qui m'ont aidé. freeshost a aussi listé la plupart des "techniques" que j'ai appris (mais pas autant, je l'avoue, d'où le fait de "trouver d'autres pistes"!). Celle qui marche le mieux pour moi:
1/ Comme freeshost: Parler peu de soi, et faire parler l'autre. Les gens aiment beaucoup parler d'eux. Donc, prendre un mot clé et le transformer en question, ou répéter le mot. Il faut avoir une bonne capacité d'association de mots. Comme c'est mon cas, c'est la technique la plus facile à mettre en place pour moi.
Exemple:
- Je suis allée faire des courses hier (course = alimentation, sortie, supermarché, gens, bruits... / hier = passé, planning, souvenirs...).
- Qu'est-ce que tu as acheté? / Il y avait du monde? / Ça t'a fait du bien de sortir? / Tu es allée à quel magasin? etc...
- Je suis allée dans un magasin bio qui se trouve à la rue X.
- Tu manges du bio? / Qu'est-ce que vend le magasin? etc...
Ou bien
-Je suis allée faire des courses hier.
-Des courses?
-Oui je devais acheter un pantalon pour mon enfant.
-Un pantalon?/ Ton enfant?
-Oui il en avait plus à sa taille. Il a bien grandi!
2/ Avoir des réponses "empathiques": "Ça a dû être dur pour toi", "Tu dois être très content"... la difficulté de cette technique de communication, je trouve, c'est que parfois c'est difficile de savoir ce que ressent l'autre par rapport à ce qu'il nous dit et on peut se tromper en "envenimant" la situation. Dire "tu es content" à la place de "tu dois être énervé" ça ne passe pas très bien généralement.
Exemple (combinaison avec la technique précédente):
-Mon enfant est tombé malade.
-Malade?
-Oui il a attrapé un gros rhume, il doit rester à la maison pendant deux jours...
-Tu as dû être inquiète.
-Non ça va, un rhume ce n'est pas très grave.
Mais bien sûr, ça demande de beaucoup s'exercer avant d'y arriver. J'ai appris par essai/erreur, et au début en m'entraînant sur des tchats (la réponse peut se réfléchir). Je ne sais pas si vous connaissez les "chatbot". Ce sont des robots qui font la conversation. Ça peut aussi être un moyen de s'entraîner.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.
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Re: Le small talk
Comme dans tout, entraînons-nous. 

Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: Le small talk
La clé du small-talk ici ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).