Relations personnelles avec les NT

[Astragale]

Je viens de discuter un moment ce NT et il semblerait que quand même, ce soit ma réactivité ajouté à mes problèmes de compréhension qui tombent pile sur un de ses traumatismes. Maintenant la réaction est violente c'est sûr.

Il te l'a dit explicitement ou tu l'interpretes ? Il y a une sacree difference entre les deux.

Déduction logique de ma part uniquement :
Quand je m'écroule à cause de la pression et des rendez-vous et qu'il pense que je me raconte des histoires.
Quand je n'ai pas compris une demande de budget et qu'il croit que je cherche à cacher quelque chose.
Etc.
Mais c'est comme ça avec tout le monde !
C'est pour ça que j'ai décidé de ne plus cacher mon autisme et advienne que pourra.

[Benoit]

Dans ces conditions le 'traumatisme' dont tu parles me semblerait etre le 'neurotypisme'.

[Astragale]

Euh... j'ai peur de ne pas te suivre.
On peut être neurotypique + traumatisé non ?

[Pupuce]

..............

[Daredevil]

Jour 2
NT : "d'accord on va discuter calmement" (après que je supplie parce que par écrit c'est l'enfer, j'ai encore moins d'indications sur l'état de la personne).
"Mais tu ne cries pas"
SA : "D'accord !" Super contente
"Mais toi non plus parce que ça m'angoisse aussi"
NT : "Oh tu es vraiment insupportable, je ne veux plus te parler !"

Question à 100 (1000) balles : où est l'erreur ? Le chaînon manquant ?
Fallait-il faire semblant que le NT n'avait pas crié ? C'est ma seule piste.
Pourquoi ? Et aussi : comment ?

Ça vous arrive aussi à vous ce genre d'enfer ?

Non posément par écrit je dirais que la personne ne voulait pas que tu lui rappelles qu'elle a aussi crier et que ça t'as beaucoup touchée. Comme si tu attendais, d'abord des excuses, ou qu'elle accepte que les disputes avec des cris engendrent de l'angoisse chez toi.
Peut-être même que la personne voulait te parler de ses états d'âme, que ses disputes l'épuisent.
Le reproche porte, si je m'en réfère aux engueulades avec mon amie, au fait que tu rapportes à toi et donne l'impression que tu ne vas pas être à l'écoute.

Dans mon cas (je ne généralise pas) je cadre pour ne pas laisser traîner de sous-entendus. Et cela aboutit aux mêmes reproches : "Tu es insupportable" +"tu ne lâches jamais rien"

[Astragale]

Merci Pupuce

Darecevil, merci aussi.
Je pense que tu touches juste.

Il me reproche de ne pas l'écouter.
Évidemment, il s'exprime en hurlant et avec des noms d'oiseaux ce qui fait qu'il est plutôt difficile à écouter...

En plus les reproches sont complètement faux, si au moins on me reprochait, pour un fois, mes véritables exactions. Mais là c'est juste trop injuste. Et j'ai souvent envie de rétorquer très vite ce qui peut laisser penser que je n'écoute pas même si je comprends très vite.

Mais j'ai fait cet effort aujourd'hui de vraiment l'écouter parce que je suis tellement obstinée et que je ne supporte tellement pas le conflit, et Pshhhhiiiiiittt, la baudruche s'est dégonflée.
Il y a de la rancœur mais plus de violence (pour le moment ).

[Daredevil]

Cool que l'orage soit passé

[Benoit]

Les neurotypiques sont en immense majorite illettres , il faut faire attention a ce que tu ecris et y aller petit a petit. Sinon au bout de 3 paragraphes ou une phrase de longueur normale, ils decrochent.

Et a l'oral il accordent plus d'importance a l'attitude et au langage corporel qu'aux mots.

Et malgre tout cela, il n'ont aucune reelle pathologie pour leur immense majorite.

[Astragale]

Benoit... C'est pas faux !
Merci Daredevil

[Djinpa]

elle peut-être compréhensible, lorsque son auteur n'est plus en capacité de maîtriser son expression, et devrait alors amener l'auteur a demander de l'aide pour apprendre à s'exprimer authentiquement sans exercer de violence.
mais je ne mets pas sur le même niveau une violence psychologique, ou physique, infligée en réflexe de défense non-inhibé,consécutivement à une agression préalable, et sans intention de prise de pouvoir sur l'autre, de la violence du pervers qui sait qu'il fait mal, et qui s'en fout, qui priorise toujours sa satisfaction personnelle, quelle que soit pour cela le prix qu'il fait payer à l'autre.

C'est ce que je pense aussi mais j'ai tendance à comprendre un peu trop les fragilités des gens et à leur pardonner. Après ça certains disent que nous ne sommes pas empathiques... je le suis beaucoup trop !

pareil, tout pareil. je lui trouvais toujours des excuses... et des excuses valables, (il est fatigué, malade, stressé...c'est dur pour lui...) j'étais hyperempathique envers lui, et dans le déni franc du stress que je m'imposais en cherchant à le satisfaire... je passais l'éponge et je m empressais d oublier...
il parait que c'est la séquence de base qui se répète dans les spirales de violences: et minimiser la souffrance quôn ressent, ne pas l'exprimer, prive l'âutre en face d'indications qui le motiveraient a moduler son comportement.

[Astragale]

En même temps, ce qui me tiens le plus à cœur c'est d'être juste.
Je pense que personne n'est responsable de sa souffrance et que nous, les autistes, nous savons particulièrement bien ce que c'est que d'être maltraité.
J'ai l'impression d'être bien plus ancrée que les NT qui se racontent tellement d'histoires et se rendent malades pour rien. Parfois, on peut assister, impuissants, à leurs auto-sabotages...

Camille Cornu, dont je suis en train de lire le génial livre F 84.5, que je conseille à tout le monde, dit :"Moi je ne sais pas si je suis autiste. C'est eux qui le disent. Moi ça va. Moi c'est vous mon problème. Moi je suis autiste d'accord mais ce n'est pas ça mon problème. Mon problème ce n'est pas tellement exactement vous non plus. C'est autre chose, quelque chose dont vous dépendez, dans lequel vous êtes englués. Être autiste c'est être libre de cette substance. Et de tout. Ce n'est pas être enfermé en soi c'est juste être soi."

[Astragale]

Je suis passée à la FNAC chercher un livre d'informatique et je suis ressortie avec deux livres sur la manipulation.
Il est temps que je m'attaque à ce point !

[Astragale]

Je continue de parler toute seule.
Comment vivez-vous l'instabilité des autres ?
Leurs changements d'attitude.
Pour moi c'est extrêmement déstabilisant et destructeur.
Je suis, pour ma part, totalement fiable et tenace. Quand j'aime, c'est totalement et pour toujours.
Je ne lâche pas prise facilement et suis capable d'immenses efforts pour les autres, surtout dans une relation intime.
Je n'arrive pas à comprendre les changements brutaux d'attitudes et encore moi à les digérer.
Je n'arrive pas non plus à ne plus aimer pour des choses graves, encore moins pour des broutilles. C'est peut-être de la rigidité...
Les non-autistes vous paraissent-ils changeant et instables ?

[Djinpa]

Les neurotypiques sont en immense majorite illettres , il faut faire attention a ce que tu ecris et y aller petit a petit. Sinon au bout de 3 paragraphes ou une phrase de longueur normale, ils decrochent.

Et a l'oral il accordent plus d'importance a l'attitude et au langage corporel qu'aux mots.

Et malgre tout cela, il n'ont aucune reelle pathologie pour leur immense majorite.

Benoît, tu es un génie.
j'y avais jamais pensé.?...!!! `

jusqu'ici, j'ai toujours interprété ( au sens d'une langue interprétée) le discours de mon interlocuteur en mettant le sens littéral comme ossature, et puis en nuançant, en contextualisant avec ce que je remarquais comme communication non-verbale....je n'ai jamais imaginéque quelqu un puisse accorder plus d'importance à l'attitude et au langage corporel qu'aux mots!! je suis presque outrée, c'est curieux,,

[Benoit]

A force de lire des trucs et de les voir mis en pratique au quotidien, j'ai un peu d'experience en echecs de communication avec les NT.

Le chiffre "rassurant", c'est que presque la moitie de la communication n'est pas non verbale.
Le chiffre "pas rassurant du tout" c'est que selon certains auteurs seul 7% de la communication est verbale.

Tout ca pour dire que ce n'est pas la peine de preparer dans de trop long discours avec les NT, il faut au contraire s'affaire a les garder attentif si on a un truc a communiquer.