Jacques Hochmann

[Benoit]

AFF s'est auto dissoute, il me semble. (peut etre sous la contrainte)

L'ASAN a plus ou moins repris la main, avec un message different.

[Benoit]

Alors que la HAS, sans définir les termes, avait reconnu la « non-consensualité » de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle, deux secrétaires d’État successives, dont on aurait pu attendre qu’elles prennent la défense des professionnels dépendant de leurs ministères, ont voulu faire de cette constatation une recommandation opposable de non-usage.

C'est évidemment le rôle d'un ministre ou secrétaire d'Etat de défendre une corporation contre les patients...

[Jean]

Pour le 3ème plan autisme, je ne suis pas sûr qu'il y ait eu le moindre autiste adulte à participer à son élaboration.

Par contre, il doit bien y en avoir au comité de suivi du plan autisme.

Au comité national autisme, en avril - c'est une grand messe pour présenter un discours de la secrétaire d'Etat -, il y avait Josef Schovanec, Marian et Charlotte pour Satedi. Sur une centaine de personnes. Mais il ne suffit pas d'être présent ou d'avoir le droit de parler pour influencer quoi que ce soit. Il faut avoir des choses concrètes à réclamer.

[Jean]

Pour les recommandations HAS de 2012, il ne me semble pas qu'il y avait un autiste dans le comité de pilotage. Plusieurs personnes de Satedi (3 sur 138) ont été entendues : sur les recommandations, elles ont toutes exprimé un désaccord.

[Benoit]

J'ai l'impression que ca n'est pas du tout acte dans le document, qui dit meme explicitement le contraire. (il faudrait relire les pages a la fin sur les contributeurs)

Il y a egalement un doc public qui explicite qui sont les contributeurs de recomm' en cours d'elaboration.

[Jean]

Texte intégral :
http://blogs.lexpress.fr/the-autist/fil ... arisme.pdf

[nicolew]

En plein délire, il est.
Il est bon à packer, ça l'apaiserait.
On pourrait passer une journée pour répondre à chaque phase, tant il y a à redire.

[Vic]

Jacques Hochmann : psychiatre et psychanalyste spécialisé dans le domaine de l'autisme.

Extrait de son article :

Communautarisme des autistes :

Tout mouvement sectaire porte en lui sa contradiction.
Au communautarisme des familles s’ajoute et s’oppose un communautarisme propre aux autistes :
ceux dits de « haut niveau » ou syndrome d’Asperger (une entité qui s’est fondue dans le « spectre autistique » depuis qu’au DSM-4 a succédé un DSM-5 qui donne la priorité à l’approche dimensionnelle sur l’approche catégorielle).
Ils revendiquent une « expertise profane » qui leur permet de faire entendre leur voix dans les commissions où se décident les « plans autismes » successifs.
Ils réclament (au nom de la « neurodiversité ») le statut légal d’une minorité (sur le modèle des homosexuels ou des transsexuels).
Les plus extrêmes :
Ils nient être atteints de troubles quelconques.
Ils s’opposent non seulement aux approches psychanalytiques mais également à toute forme d’éducation spécialisée, ce sont les plus farouches opposants des approches comportementales.
Leur souffrance éventuelle vient seulement, selon eux, d’une société incapable de tolérer leurs particularités et de s’y adapter.
À bien observer ces particularités - telle qu’elles sont exposées dans des livres à succès (Temple Grandin, Daniel Tammet) ou dans des témoignages au cours de congrès professionnels où leur présence est de plus en plus souvent sollicitée (Josef Schovanec) - on est frappé par une sorte de concordance stéréotypée entre elles et une fidélité au tableau symptomatique développé sur Internet à partir des systèmes de classification internationaux.
On peut se demander alors si, comme l’hystérie aux temps de Charcot dont les patientes manifestaient les symptômes attendus par le Maître, l’autisme de haut niveau ne serait pas une création sociale, un vêtement proposé par la diffusion médiatique des descriptions de Kanner et d’Asperger, endossé par un certain nombre de personnes qui trouvent ainsi une façon de sortir de leur solitude et de faire entendre (autrement que dans le registre de la maladie) leurs difficultés existentielles.

[Vic]

Cet extrait de l’article est particulièrement intéressant.

J’ai le souvenir de Neuropsychologues qui parlaient entre eux (en privé) de personnes Asperger.
Ces Neuropsychologues sont spécialisés dans les troubles cognitifs (dont l'autisme).
Ils font des bilans, des pré-diagnostics, des remédiations cognitives, des conférences.
Ils diagnostiquent des enfants, ados, adultes.
Ils sont donc amenés à suivre régulièrement des Asperger.

Ces Neuropsychologues parlaient de sur-diagnostic en faisant référence à l'ouvrage de Allan Frances.
On a l'habitude de dire que l'augmentation du nombre d'autistes est due à un meilleur diagnostic.
Mais, selon eux, cette augmentation est due à un sur-diagnostic.
Les raisons de ce sur-diagnostic sont évoquées dans l'ouvrage de Allan Frances « DSM-5 : on est tous malade ».

J’ai le souvenir d’un Asperger qui s’était vu refuser A.A.H. + C.I. (80%).
Le médecin de la MDPH n’avait pas compris ses difficultés, son isolement, etc …
Il pensait que cet Asperger était comme certains Asperger : ceux qui ont une vie conjugale et familiale
(en couple, un enfant), un solide réseau social, pas de difficultés particulières de communication sociale,
prennent facilement la parole en public…

Si, eux, sont comme ça, alors pourquoi, vous, vous n’êtes pas comme eux ? (c’etait un peu son questionnement).
On parlera de « spectre », de « compensation », de « sur-adaptation » mais ça ne fait pas tout…

[Astragale]

Cet "article" est vraiment très très drôle, à défaut d'être autre chose qu'un délire de psychanalyste (encore)
C'est leur chant du cygne, laissons-les.

[Vic]

pas que les psychanalystes mais aussi les neuropsychologues
j'ai édité mon post précédent plus haut

[Manichéenne]

Il pensait que cet Asperger était comme certains Asperger : ceux qui ont une vie conjugale et familiale
(en couple, un enfant), un solide réseau social, pas de difficultés particulières de communication sociale,
prennent facilement la parole en public…

Qui sont "ceux..." ? Il y en a ? Tu en connais ? Quelqu'un en connait ? C'est un sujet qui revient régulièrement, il y aurait des Asperger qui auraient tout ça. En plus, à chaque fois on en rajoute.
Déjà un Asperger sans "difficultés particulières de communication sociale" c'est contraire aux critères de diagnostic.

A chaque fois que je lis ce genre de chose, j'ai l'impression de jugements hâtifs qui ont été portés sans bien connaitre les personnes, ou de "s'il peut faire ça et pas moi, alors il n'a pas vraiment de problèmes". Et la rumeur se propage, il y aurait des autistes sans problèmes, et tant pis pour l'oxymore.

[Vic]

l'article du psychiatre cite quelques autistes, ceux qui ont une vie conjugale, familiale, professionnelle, et qui prennent facilement la parole en public,
j'ai fait le rapprochement avec deux neuropsychologues qui semblaient parler du meme "problème" (sur-diagnostic),
je n'en sais pas plus...

[Jean]

Quelques commentaires de ma pomme :
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... et-lhumour

[freeshost]

Il y a (encore) des psychanalystes dans le CRA de Bretagne ?