Les familles et structures d'accueil ?

[MariLynn]

Bonjour à tous,
Vous avez sans doute déjà vu que je me posais beaucoup de questions quant aux moyens de s'en sortir dignement et dans le bon sens en étant Asperger.
J'ai vu aussi un forumeur qui avait l'air d'avoir de la difficulté pour trouver une famille d'accueil étant adulte.
J'ai vraiment très très peur d'en arriver à finir à la rue ou l'asile. Mes crises d'angoisse et intolérances en tout genre m'empêchent d'être autonome à plein de niveaux malgré une banalité apparente. Qu'est ce que je peux faire? Je ne pense que personne ne peut mériter ça... me droguer pour supporter un travail et rester seule dans le vide sidéral à côté... seule dans un appart ou studio pour arrêter de nuire aux miens... nous devons divorcer avec mon mari la situation n'est plus possible. N'ayant pas de famille bienveillante souhaitant m'aider, sérieusement, que faire?? Ça m'angoisse à un point alarmant. Même si j'ai pas encore le diagnostic officiel, mon manque d'autonomie entre autres sont indéniables. Je vois la psychiâtre après midi, qu'est ce que je peux dire
Jai ma fille aussi, mon mari pourra mieux s'en occuper quand il ne m'aura plus dans les pattes mais moi j'avais que lui... aidez moi svp à trouver de vraies solutions je ne vais pas tenir longtemps dans cet état. Les nuits sont épouvantables.
Merci.

[MariLynn]

Bonjour,
Vraiment aucune réponse? Je suis en train de désespérer.

[Rem 82]

J'ai vu aussi un forumeur qui avait l'air d'avoir de la difficulté pour trouver une famille d'accueil étant adulte.

Affirmatif.

Oui c'est désespérant , on a le sentiment que tout le monde nous laisse tomber.

Mais comme je peux te comprendre tu sais car moi j'ai bien peur de rester aux dépend de la psy tout le reste de mon existence si rien ne bouge comme ca à n'être admis nulle part dans une structure spécifique pour une raison ou une autre.

Juste courage !

[MariLynn]

Mais comment vis tu en attendant? Comment font nos pairs aspies ? N'y a t-il rien que nous puissions faire ensemble pour mieux vivre?
Je suis une idéaliste mais je ne vais jamais tenir comme ça. Ce monde me désespère complètement. J'ai peur aussi de finir en psy. Je ne comprends pas cette vie. Je ne comprends pas tant d'injustices. Je ne comprends pas qu'on nous laisse ainsi. Je ne comprends pas qu'on ne cherche pas à nous aider.

[Rem 82]

Je ne vis pas , je survis.

Jusque quand ? Je le verrai bien ...

[Lilette]

Comment ça "Nous" aider !?

[MariLynn]

D'accord Rémi mais dans quelles conditions?
Tu n'as personne pour t'épauler?
Quand je dis nous, ce sont les personnes qui n'ont pas les moyens de survivre en société seuls. Il n'existe pas de foyers etc avec des suivis et autres permettant de faire quelque chose de nous. Je n'arrive pas à avoir une vie standard du coup je suis en marge et malheureuse je m'épuise et on me culpabilise de ne pas être heureuse de ce que j'ai etc etc etc sauf que je suis à un niveau d'angoisse à la limite du supportable et que mes difficultés me handicapent réellement. C'est plus clair peut-être ?
Voilà comme dit Rémi, il survit. Je trouve ça tellement injuste. On n'a pas demandé à être ainsi. Et on doit encore se battre. Je trouve ça trop dur..

[Rem 82]

Totalement d'accord Marylinn !

En attendant je me contente de l'HDJ et d'un SAMSAH pas top top pour les aspies mais c'est mieux que rien mais j'aimerais bien avoir un meilleur suivi quoi dans un foyer sympa genre la maison d'Hestia près d'Ussel en Corrèze. Mais l'attente prend plus ou moins 3/4 ans ...

Bien de l'eau aura coulé sous les ponts d'ici la et le sentiment que tout le monde s'en tape et nous laisse (même si c'est pas le ressenti dans l'autre sens) reste bien présent ... Et il y en a qui chercheront a remuer le couteau sur la plaie plutôt que d'aider... À l'image de ce qu'il se passe dans cette société française ou lorsqu'on a passe des années à se battre sans relâche et sans rien obtenir on supporte plus rien ...

Allez courage !

[MariLynn]

J'admire ton courage, je ne sais pas comment tu fais pour tenir.
C'est pareil, comment c'est financé tout ça si on n'a pas de revenus?
Il y a des aspies qui parviennent à vivre en "autonomie" j'ai du mal à savoir ce qui serait pire... j'ai juste pas envie de faire subir mon autisme à mon mari et ma fille encore plus longtemps c'est deprimant et je sers à rien sans blague.. ça me stresse plus qu'autre chose. Est ce que je pourrais me contenter d'arrêter de travailler et de me consacrer uniquement à mon quotidien ma fille mon mari et moi... un mar qui bosse beaucoup et qui devra quand même supporter plein d'autres choses dont je suis incapable à côté. Avoir des idéaux mais être lucide sur ses incapacités c'est juste horrible.

Courage à toi aussi. J'aimerais tellement que tout cela change. Tu as l'air d'être quelqu'un de bien j'ai lu un peu ton fil.
On devrait créer un groupe d'aspies perdus et s'entraider dans la vraie vie enfin perso j'ai encore quelques mois avant d'avoir un diagnostic....

[Lilette]

Ton autisme ?
Tu n'es pas diagnostiquée (diagnostic dont tu ne peux présumer l'issue), tu ne peux donc pas savoir si tu es autiste ou pas, il faut donc éviter de te considérer comme autiste.

[MariLynn]

Cela a juste été, c'est vrai, établi par une éducatrice spécialisée chez les jeunes autistes et une présidente d'association. Je n'avais jamais pensé à ça par moi même cela s'est fait suite à des années de souffrance et d'errance diagnostique. Cela ne fait pas de doute selon elles. Loin de moi l'idée de m'auto déclarer autiste et franchement vu comme je morfle à cause du peu d'entourage soutenant que j'ai, je préférerais ne pas en être arrivée à cette piste même si je comprends mieux beaucoup de choses désormais.
Je me doutais de cette réflexion vu le ton du premier message. Je traîne cela avec moi depuis le mois de février sans oser en parler malgré mes intolérances sensorielles horribles que je n'arrivais pas à analyser. C'est pour essayer d'avancer de construire et de trouver du réconfort que j'écris. C'est déjà tellement douloureux, ça me blesse beaucoup même si je m'y attendais.. je serai sans doute plus légitime d'ici quelques mois.

[Benoit]

Faites très attention avec votre façon de gérer cette "impression", il y a beaucoup de personnes y compris inscrites ici qui sont passées par là et se sont retrouvées avec un diagnostic négatif difficile à gérer par la suite. (avec un psy libéral ce serait très différent).

Je pense que personne de ce forum ne se hasarderait à délivrer une suspicion de diag (ni par internet, ni en tête à tête), ça serait bien que les responsables d'associations et les gens qui connaissent l'autisme par les enfants fassent preuve d'autant de circonspection.

Ceci écrit indépendamment du résultat final de votre démarche auprès du CRA, bien sûr.

[Pupuce]

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[Benoit]

Je pensais à quelqu'un d'autre à qui ce "parcours" s'appliquait encore plus à vrai dire. (Educ. spé. trouvant le non diag "incompréhensible", bah oui, psy spécialisé dans l'autisme c'est un autre métier).

Je conseille à tous les adultes dans cette situation de jeter un coup d'oeil à ce rapport, le diag adulte n'a rien à voir statistiquement avec celui des enfants. (D'alleurs des CRA s'en "plaignent" mais là c'est une autres question).

Extrait p 53:

Si l’on examine plus précisément les données relatives aux diagnostics, on s’aperçoit que parmi les personnes ayant bénéficié d’un bilan terminé, 96% ont reçu un diagnostic dont 20% en dehors du champ des TED et c’est parmi les plus de 20 ans que cette part est toujours la plus importante soit 36,5 %. La part des diagnostics de syndrome d’Asperger représente 10,7% des diagnostics posés, soit une baisse de 1,4 point par rapport à 2013. Elle est particulièrement importante chez les plus de 20 ans (23%) en 2014, bien qu’également en baisse par rapport à 2013.

(C'est moi qui souligne)

[Pupuce]

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