Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Désolé, c'est trop compliqué pour moi de mentir. Déjà moralement c'est une chose que je ne veux pas faire. Et puis à quoi bon inventer des trucs qui finiront un jour par sembler bizarre ou faux.
Non, j'aurais juste pu dire "désolé, j'aime mieux venir seul...."
Mais ils m'auraient catalogués bizarre.
Pas grave, je ne veux pas me faire de soucis pour ça, je continuerai mes cours sur internet !
Dire que tu as mal à la tête pour refuser quelque chose ! . Excusez moi, mais si tous les humains trouvent ça normal, alors je comprends que je n'aurais jamais d'amis
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
Généralement quand je dis que j'ai mal à la tête pour excuser de ne pas aller à une sortie (professionnelle la plupart du temps ou sinon semi-professionnelle), c'est que j'ai réellement mal à la tête (c'est facile, car ça m'arrive tout le temps). Juste parfois j'exagère l'ampleur de ce mal de tête. Comme dire aux gens "je suis trop fatiguée" ou "je n'ai pas envie" entraîne des pressions ou des remarques désagréables, voire n'est juste pas acceptable (dans le cadre professionnel), je préfère dire ça plutôt que de finir par péter un câble. Déjà que je vois des gens toute la journée au boulot et que j'ai beaucoup d'impératifs sociaux, bah des fois je n'en peux plus.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
Moi non plus pas beaucoup d'amis, j'ai du mal a garder des relations amicales si je ne voit pas directement et en plus le téléphone me saoule. Décrocher le téléphone pour appeler simplement pour prendre des nouvelles je n'y voit pas l’intérêt
Les interactions sociales, c'est envahissant.
Rester concentré.
Faire mine de comprendre ce qu'on ne comprend pas (ou savoir se faire expliquer).
Essayer de suivre malgré les bruits ambiants.
Savoir dire stop.
Supporter la bêtise des conversations.
Aujourd'hui je me suis retrouvée à travailler en binôme. Ceci n'avait aucun caractère obligatoire ni nécessaire mais ma collègue s'est imposée et je n'ai pas su dire non (sujet connexe) car j'ai été prise de court. A la pause déjeuner, un gamin insupportable à côté de nous. Pendant que je me bouchais l'oreille du côté du gamin pour essayer d'entendre de l'autre oreille ce qu'elle disait, elle continuait à parler comme si de rien n'était. Sujets peu passionnants : quelques ragots, des commentaires sur des aphorismes lus sur Fb (qui disaient que les femmes sont comme ceci, les hommes comme cela et autres généralités).
Comment mettre fin à une conversation ? J'essaie d'envoyer des signaux verbaux ("bon...", ou "ok...", ou "allez...") et non verbaux (éloignement physique de la personne, rapprochement de la sortie, arrêt du contact visuel, regard porté vers du papier ou l'ordinateur...) qui sont sensés signifier que ça suffit. Manifestement ça ne fonctionne pas alors que je n'en peux plus. J'attends que ça passe. Une seule solution : éviter l'interaction sociale pour qu'elle ne vire pas au cauchemar.
Un phénomène que j'ai remarqué, qui s'ajoute à la fatigue générée. Les conversations, c'est comme les musiques, ça me reste longtemps dans la tête. Ça m'empêche de me concentrer, ça me pollue. Parfois pendant plusieurs jours. Ce n'est pas un trouble du développement qui m'envahit, ce sont les autres. Rien que pour ça, il ne faut pas que ça dure trop longtemps, ni que ça se répète trop souvent.
TSA. Diagnostic réalisé par l'UMMA de Marseille en juin 2017