Jacques Hochmann

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Jean
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Re: Histoire de l'autisme : Jacques Hochmann

Message par Jean »

Extraits de : Jacques Hochmann « La guerre de l'autisme et les résistances culturelles à la psychanalyse », Revue française de psychanalyse 1/2013 (Vol. 77), p. 119-125. A mettre en relation avec la caractérisation comme association sectaire Autisme France.

Victime de son succès, la psychanalyse, ou plutôt une version vulgarisée et simplifiée de la psychanalyse, est alors devenue, à son tour, objet d’opprobre de la part d’associations de parents, probablement minoritaires et peu représentatives, mais qui ont su conquérir par leur entregent, leur habileté dans la communication et leur utilisation adroite de la légitime compassion due à leur situation difficile, une place prépondérante d’interlocuteurs des pouvoirs publics et d’informateurs de l’opinion. (...)

Il serait trop simple, voire simpliste, de tenter de comprendre l’attitude de certaines familles d’enfants autistes (ou supposés tels, tant les limites de l’autisme sont aujourd’hui devenues floues) seulement comme une réaction aux erreurs indéniables d’un certain nombre d’équipes référées à la psychanalyse. On soutiendra ici que le malentendu entre les familles et la psychanalyse a des sources beaucoup plus profondes. (...)

Parmi les parents qui déversent leur hargne « antipsy » dans les forums Internet, il y en a peu qui semblent avoir eu un contact avec un psychanalyste authentique recevant leur enfant plusieurs fois par semaine à heure et avec une durée fixes, et consacrant un temps suffisant à travailler avec eux. S’il existe, parmi eux, quelques blessés de la psychanalyse, victimes d’un thérapeute maladroit ou inconséquent, la plupart n’a eu que des rencontres épisodiques ou uniques avec un psychiatre ou un psychologue psychanalyste. Ces parents-là font donc surtout état d’un danger fantasmatique, répètent des on-dit, se fient à une légende : celle du psychanalyste méprisant, inquisiteur et culpabilisateur qui « regroupe tous les phénomènes de l’existence autour de sa grande théorie », une théorie qu’ils tiennent pour un tissu d’âneries incompréhensibles, dont ils ne savent à peu près rien et qu’ils n’ont jamais pris la peine d’approfondir par des lectures. C’est que le danger, pour eux, est ailleurs. La simple idée de l’intervention d’un psychanalyste auprès d’un enfant suscite des craintes. Il est curieux que de manière itérative soit évoquée, dans les forums, la crainte d’un signalement administratif ou judiciaire, voire d’un retrait d’enfant si d’aventure une famille s’avisait de refuser les soins psychothérapiques proposés à leur enfant. Quand on sait la réticence des équipes soignantes à faire ce genre de signalements et la prudence ou la temporisation des services sociaux, même en cas de maltraitance avérée, le risque semble infime. Ce que recouvre peut-être cette crainte, c’est le fantasme d’un vol d’enfant. Il n’est pas aisé d’admettre, pour un parent quelconque, a fortiori pour le parent d’un enfant aussi énigmatique qu’un enfant autiste, qu’une partie du psychisme de l’enfant lui demeure celée. Quand un étranger s’avise de donner du sens à l’insensé ou un autre sens que le sens immédiat à des mots ou à des comportements, il paraît s’arroger une connaissance de l’enfant qui échappe aux parents. Si, de surcroît, cet enfant s’attache à cet étranger, semble souffrir de son absence, se réjouir de le retrouver, parle de lui quand il n’est pas là, sans rien dire ou très peu de chose de leur curieux commerce, les parents peuvent redouter une séduction, le détournement d’une affection dont ils s’estiment les légitimes destinataires et qui leur est mesurée chichement. La haine du psychanalyste, parfois renforcée par des maladresses objectives comme une hâte à interpréter, un interrogatoire trop serré sur les désirs ou l’histoire personnelle des parents, une absence de modestie dans la formulation des hypothèses, est alors, pourrait-on dire, une réaction normale. Le travail psychothérapique avec un enfant autiste s’accompagne donc nécessairement d’un travail sur les résistances des parents, d’un véritable déminage préalable et ensuite de la constitution d’une alliance solide qui demande beaucoup d’efforts et à laquelle il faut sacrifier un purisme psychanalytique qui tiendrait les parents à distance, refuserait de les informer de manière précise de l’évolution de la cure et de partager avec eux les sentiments communs et ondoyants d’espoir et de désespoir qui accompagnent les étapes de cette cure. Ce travail aussi exigeant que la psychothérapie elle-même demande un engagement mutuel des parents et des psychothérapeutes qui ne semble pas avoir été obtenu dans les cas illustrés par les forums.

À défaut de ce travail indispensable, de ces échanges d’informations et d’affects accompagnant ces informations, les parents ne peuvent que s’arc-bouter sur leurs résistances et y trouver la matière d’un véritable communautarisme. Crispés autour de leur diabolisation de la psychanalyse et de leur foi dans les seules méthodes comportementales, opposant ce qui devrait être complémentaire, voyant dans toute tentative de rapprochement entre la psychanalyse et les neurosciences une manœuvre maligne de dévoiement pour maintenir un empire du Mal, certains parents adoptent un fonctionnement de type sectaire, source peut-être pour eux d’une reconnaissance et d’une identité continuellement mise à mal par la cohabitation avec un enfant autiste.

Il y a en effet dans l’autisme quelque chose de contagieux, une tendance à s’enfermer avec l’autre dans un autisme à deux, dans une bulle où la vérité n’est que d’un côté et où tout autre point de vue que le sien est vécu comme une dangereuse intrusion. La guerre impitoyable est alors la seule issue. La simple existence de la psychanalyse met en danger des convictions essentielles. Pour survivre, il faut l’interdire, ce que firent les régimes totalitaires, ce que n’hésitait pas à proposer récemment un député.
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Tugdual
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Re: Histoire de l'autisme : Jacques Hochmann

Message par Tugdual »

C'était quoi, déjà, cette histoire de paille,
et il était question d'une poutre aussi ...

:mryellow:
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Re: Histoire de l'autisme : Jacques Hochmann

Message par Nath62 »

Non, mais, c'est grave, ce qu'il dit.... Ou comment démonter tout autre discours que celui de la psychanalyse sans se préoccuper des informations scientifiques.

Qu'une personne ait besoin d'un psychanalyste, psychologue ou autre psymachinchose pour se sentir mieux par rapport à un problème spécifique, oui, mais pas à propos de son autisme qui n'est pas une maladie psy.

Pourquoi les psy, avec tout le travail qu'ils ont suite à tout le mauvais que notre société actuelle amène à l'homme, veulent ils à tout prix garder leur clientèle autiste ? Parce qu'elle n'est pas guérissable et donc est cliente à vie ? Il n'y a pas assez de maladies psychiques, psychologiques, assez de traumatismes que la psychanalyse peut aider pour avoir besoin des autistes ? Problème plus profond de sentiment que leur travail n'est peut être pas si efficace que ça et peur que les vrais malades s'éloignent d'eux comme les autistes ?
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Jean
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Re: Histoire de l'autisme : Jacques Hochmann

Message par Jean »

Très bonnes questions !
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Re: Histoire de l'autisme : Jacques Hochmann

Message par Tugdual »

Nath62 a écrit : Problème plus profond de sentiment que leur travail n'est peut être pas si efficace que ça et peur que les vrais malades s'éloignent d'eux comme les autistes ?
Le problème est bel et bien celui là.

Je me trompe, ou bien il y a une dizaine d'années,
ils avaient déjà réussi à plus ou moins étouffer
un rapport de l'INSERM (grâce à Douste-Blazy
il me semble, à vérifier), qui concluait qu'ils ne
servaient pas à grand chose, et pas que pour l'autisme ?
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Nath62
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Re: Histoire de l'autisme : Jacques Hochmann

Message par Nath62 »

Mmm pour moi, ils peuvent être utiles en tant qu'écoutants.

Férue de mythologie, j'ai assez facilement dévié vers Freud, ne serait ce que par son utilisation de la mythologie. Aussi suivi des "cours" de psychologie infantile.

Qu'il y ait des mécanismes logiques du développement, qu'un traumatisme vécu à un moment clé te bouffe toute la vie tant que tu n'en as pas consience, je peux le concevoir. Mais partir du principe que tout être a un développement identique, quelque soit son origine, sa culture... je coince, alors évidemment, on va me dire que c'est normal, si on n'en a pas conscience, c'est que c'est inconscient. Mais l'inconscient, je trouve, a bon dos et explique trop facilement les choses.

Je dirais que c'est cette manière de voir les choses d'une manière totalement identique pour chacun comme si nous étions des machines prévisibles qui fait que je n'ai pas cherché, assez rapidement, à creuser dans chacune des théories de la psychanalyse. Surtout que certaines se contredisent.

Donc en tant qu'aidant, oui, ça peut être un plus, une personne neutre peut parfois être plus utile qu'une personne qui vous connait, pas assez objective, intéressée, enfin, qui vous connait mais de là à croire qu'on peut avoir réponse à tout juste en suivant une théorie, ça devient pour moi intellectuellement impossible à concevoir.

Evidemment, c'est parce que je suis la mère d'une enfant "différente" que je catalogue la psychanalyse, évidemment, ça n'a aucun lien avec le fait que mon frère (non autiste, enfin, normalement, en tout cas, ça n'a jamais été évoqué par les médecins) a été suivi par plusieurs pys et qu'en 4 ans aucun ne lui a fait du bien, au mieux, ils ont été totalement inefficaces, au pire, ils l'ont renvoyé dans ses essais d'autodestruction. Au pire aussi, il les a manipulés grave... mais sans doute étaient ils mauvais, il est juste mal tombé :) :)

Donc tout bon psy réussit et si on parle des autres, ce n'est pas grave, c'est parce qu'ils sont mauvais.... Ben dis donc, ça en fait, des mauvais dans la profession... (pour mon frère, 6 personnes quand même...). Et ce fait ne les inquiète pas plus que ça ?
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Tsaag Valren
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Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hochmann

Message par Tsaag Valren »

Modération (Tugdual) : Déplacement du sujet depuis les Actualités.


Bonjour,

Etant abonnée aux publications du site Cairn.info, je suis tombée sur une toute récente publication de Jacques Hochmann (dont, bien qu'évidemment je ne partage pas les idées, j'avais apprécié l'Histoire de l'autisme), intitulée Le communautarisme dans la bataille de l’autisme. C'est sorti il y a une semaine, et comme vous allez le voir, c'est tout à fait savoureux.

Petit extrait :

Le communautarisme des autistes

Tout mouvement sectaire porte en lui sa contradiction. Au communautarisme des familles s’ajoute et s’oppose aujourd’hui un communautarisme propre aux autistes, au moins à ceux dits de « haut niveau » ou syndrome d’Asperger (une entité qui s’est fondue dans le « spectre autistique » depuis qu’au DSMIV a succédé un DSMV qui donne la priorité à l’approche dimensionnelle sur l’approche catégorielle). Non contents de revendiquer simplement une « expertise profane » [4] qui leur permet de faire entendre leur voix dans les commissions où se décident les « plans autismes » successifs, ces sujets réclament, au nom de la « neurodiversité », le statut légal d’une minorité, sur le modèle des homos ou transsexuels. Regroupés en associations, les plus extrêmes nient être atteints de troubles quelconques et s’opposent non seulement aux approches dites psychanalytiques mais à toute forme d’éducation spécialisée. Ce sont les plus farouches opposants des approches comportementales. Leur souffrance éventuelle vient seulement, selon eux d’une société incapable de tolérer leurs particularités et de s’y adapter. À bien observer ces particularités, telle qu’elles sont exposées dans des livres à succès [2, 8] ou dans des témoignages au cours de congrès professionnels où leur présence est de plus en plus souvent sollicitée, on est frappé par une sorte de concordance stéréotypée entre elles et une fidélité au tableau symptomatique développé sur Internet à partir des systèmes de classification internationaux. On peut se demander alors si, comme l’hystérie aux temps de Charcot dont les patientes manifestaient les symptômes attendus par le Maître, l’autisme de haut niveau ne serait pas, au moins dans une certaine mesure, une création sociale, un vêtement proposé par la diffusion médiatique des descriptions de Kanner et d’Asperger, endossé par un certain nombre de personnes qui trouvent ainsi une façon de sortir de leur solitude et de faire entendre, autrement que dans le registre de la maladie, leurs difficultés existentielles.

Références

2 – Grandin T. 2001. Ma vie d’autiste. Paris : Odile Jacob.
4 – Horowitz R. 2012. Le communautarisme antipsychiatrique. Le Cercle psy. en ligne.
8 – Tammet D. 2007. Je suis né un jour bleu. Paris : Les Arènes.

Selon ce cher Hochmann donc, nous ne serions pas autistes, mais juste une bande de souffreteux qui cherchent à exprimer leurs difficultés existentielles en se revendiquant autistes ! Si c'est pas beau !

Comme qui dirait, les psychanalystes, plus on les connaît, plus on les aime.

Si vous souhaitez lire le reste de ce torchon cette publication scientifique hautement documentée, c'est par ici : http://www.cairn.info/article.php?ID_AR ... &hits=3410+
Hans Asperger ayant collaboré avec les nazis, je n'utilise plus ce terme pour me décrire, merci !
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Re: Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hoch

Message par user3571 »

Hochmann ?

:arrow: A la poubelle, faudrait qu'il prenne sa retraite

:arrow: En attendant,c'est les aspies qui ont peut être évité de déclencher une troisième guerre mondiale. Il a peur de perdre son pouvoir.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009

Si vi pacem, para bellum

Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre

Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.

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Re: Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hoch

Message par nouvo »

Ca sent la bouse ^
(fraiche étant donné que l'article est récent)
:lol:
Tsaag Valren a écrit :Si vous souhaitez lire le reste de ce torchon cette publication scientifique hautement documentée, c'est par ici : http://www.cairn.info/article.php?ID_AR ... &hits=3410+
Le grand public n'a accès qu'à un résumé.

Pour le prix d'une quiche fromage / lardons et un café
(valeur estimative de cet article, soit 4 euros)
l'on pourrait le lire en intégralité

Mais si des fois il te serait possible de le placer en spoiler (selon longueur totale) ??

le chapitre : " Qu’apporte la psychanalyse au traitement d’un autiste ? ", notamment
écrit par un psychanalyste, m'intéresserait assez.
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Re: Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hoch

Message par Jean »

A rapprocher de : « La guerre de l'autisme et les résistances culturelles à la psychanalyse », Revue française de psychanalyse 1/2013 (Vol. 77), p. 119-125.
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 2&p=112592
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Re: Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hoch

Message par Jean »

Controleur a écrit :Hochmann ?

:arrow: A la poubelle, faudrait qu'il prenne sa retraite
Il est en retraite.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hoch

Message par Tsaag Valren »

Un détail qui m'interpelle, c'est que les psychanalystes semblaient tenter un rapprochement avec les personnes autistes, notamment en citant à outrance l'opposition de Michelle Dawson à l'ABA dans leurs publications. Avec ce torchon superbe article, nous avons un discours totalement inverse, à moins que Hochmann et d'autres se soient rendus compte que les adultes autistes sont majoritairement opposés aux psychanalystes.

Je retiens également la formulation très respectueuse "Qu’apporte la psychanalyse au traitement d’un autiste ?"
Je pourrais de la même manière demander ce qu'un autiste peut apporter comme traitement à un psychanalyste. Je conseille à Jacques Hochmann une mise à jour en publications scientifiques et la lecture de Je suis à l'Est ! de Josef Schovanec, ça lui évitera d'écrire des énormités comme :
Or, à l’évidence, un nombre très limité d’autistes, proche de zéro, s’avise d’entreprendre une cure psychanalytique véritable, comportant le dispositif caractéristique (le divan-fauteuil), un nombre de séances au minimum de trois par semaine, et les règles fondamentales constitutives du cadre analytique (la règle d’abstinence pour l’analyste, la règle de libre association pour l’analysant).
Si, si, il y a des personnes autistes qui ont entrepris des cures psychanalytiques véritables et ont témoigné de tout le bien que cela leur a apportées ;)
Hans Asperger ayant collaboré avec les nazis, je n'utilise plus ce terme pour me décrire, merci !
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Re: Histoire de l'autisme : Jacques Hochmann

Message par Jean »

Voir la nouvelle production du Pr Hochmann :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.php?f=6&t=9223
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hoch

Message par nicolew »

Tsaag Valren a écrit
Un détail qui m'interpelle, c'est que les psychanalystes semblaient tenter un rapprochement avec les personnes autistes
Jacques Hochmann a écrit
Tout mouvement sectaire porte en lui sa contradiction
les psychanalystes sont pleins de contradictions.
J'ai l'impression que Jacques Hochmann lacannien. Jean, tu peux confirmer?
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Re: Communautarisme et autisme, un article savoureux de Hoch

Message par Tsaag Valren »

nicolew a écrit : les psychanalystes sont pleins de contradictions.
... Il n'y a qu'à voir le nombre de sous-groupes dans leur seul mouvement !

En plus de l'erreur qui consiste à citer Daniel Tammet et Temple Grandin comme exemple d'autistes adultes qui ne seraient "pas autistes" (et ce alors que tous deux se sont prêtés à une série de tests neurologiques poussés), et de l'idée selon laquelle très peu voire aucun adulte autiste aurait suivi une psychanalyse véritable, je note que d'après lui :
Non contents de revendiquer simplement une « expertise profane » [4] qui leur permet de faire entendre leur voix dans les commissions où se décident les « plans autismes » successifs, ces sujets réclament, au nom de la « neurodiversité », le statut légal d’une minorité, sur le modèle des homos ou transsexuels.
La voix des autistes dans les commissions où se décident les « plans autismes » est marginale, il serait intéressant de comptabiliser statistiquement le nombre d'adultes autistes ayant participé à ces différents plans, par rapport à celui des parents et des professionnels de santé. Quant à l'idée selon laquelle "les sujets autistes" réclameraient le statut légal d'une minorité, il s'agit d'une grave généralisation. La seule revendication certaine en ce domaine est celle de de l'association britannique Aspies For freedom en 2005 (voir notamment https://books.google.fr/books?id=AY5mlq ... 22&f=false).

M. Hochmann est donc gêné que les parents généralisent en parlant de la psychanalyse, mais lui-même n'est pas gêné pour généraliser les revendications des adultes autistes dans un papier qui se voudrait "scientifique"...
Hans Asperger ayant collaboré avec les nazis, je n'utilise plus ce terme pour me décrire, merci !