De quelle façon l'autisme vous handicape-t-il ?

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.

Pour vous, l'autisme est avant tout un handicap...

Émotionnel
15
16%
Fonctionnel
17
19%
Sensoriel
20
22%
Social
28
31%
Ce n'est pas un handicap, juste une façon d'être
11
12%
 
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philippe1100
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Re: De quelle façon l'autisme vous handicape-t-il ?

Message par philippe1100 »

j'ai mis social .

C'est vraiment au niveau amis - avoir une amoureuse que cela me cause problème .


autrement quand viens le temps de faire des choses par moi-même ou qui demande peux de social pour faire faire ce dont j'ai besoin . cela va plus tôt bien .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
nouvo
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Re: De quelle façon l'autisme vous handicape-t-il ?

Message par nouvo »

j'ai coché les 4
(on pouvait)

avec distinction sur 1 pour chaque :


- social : 60 %
- fonctionnel : 55 %
- sensoriel : 45 %
- émotionnel : 35 %

Le "social" est très subi et un peu lourd avec peu de moyens d'actions / de progrès
et en situation, on se le prend toujours à plus ou moins brève échéance en retour in his face (que l'on pourrait traduire en : "dans sa gueule" - ce pourquoi son incidence est haute).
Il intervient sur le perso, l'intime
et aussi sur le côté professionnel ou ce qui peut être de cet ordre
:arrow: le spectre est large !

Le "fonctionnel", l'on peut agir davantage
mais c'est / ce serait pour moi presque un boulot à plein temps pour que je fonctionne correctement - ce n'est impossible d'accès et de matérialisation, mais il faut démarrer sa journée jusqu'à la finir avec une part de la journée consacrée à cela, sinon en mode "roue libre" ça fonctionne mal à assez mal, à très mal - aussi, ayant déjà eu des périodes où je fonctionnais bien / mieux, je sais que ce n'est impossible mais l'implication se doit d'être élevée et régulière;
typiquement, quand je (mon cerveau) fonctionnais bien / au mieux, je faisais environ 15h de sport semaine, bonne alimentation, bonne hygiène de vie générale, du yoga / méditation (1h quotidien) / du repos et cela inclus en contexte où je ne bossais pas; (et oui tout cela demande de la régularité et du temps, ce que ne permet forcément mon travail, très irrégulier à imprévisible pour partie)
aussi quand j'écris que c'est presque un boulot à plein temps pour fonctionner correctement, l'on y est quasi : 15h de sport + 7 h yoga / méditation + 7 h consacrées à bien manger (entre achats et cuisine); auxquelles on rajouterait 1h de sieste par jour soit 7h hebdo en plus d'une bonne nuit au calme = 36 heures ^
Faut avoir de bonnes sources de motivation pour cela, et je ne les ai plus souvent, et en tout cas pas ces dernières années.

Le "sensoriel", on peut agir dessus
comme pour le volet social, le plus direct est de se couper de tout, du max, et de ce qui gêne
l'ermitage en montagne est très bien pour cela (presque humour)
bien que j'ai quitté la ville depuis belle lurette et que quand je dois y mettre un pied, c'est soit pour la traverser en voiture, soit lié à une contrainte / obligation ou assimilée; et suis dans un endroit de nature en grande partie, il reste du bruit (parfois un peu trop) : lié à une route surtout (et aux touristes / trop, l'été), et aussi en ce moment divers chiens, loin, qui sont laissés à gueuler avec depuis un mois ma voisine qui a un invité : un chien, et elle le laisse seul dehors du matin au soir. Je ne sais si ça va durer.

L'"émotionnel" : j'aurai tendance à dire que c'est le volet qui a tendance à le mieux évoluer (dans l'ensemble), mais c'est et reste toujours "achement extrême", les émotions (si réactions brusques à une chose) peuvent s'assimiler à un coup de couteau (en terme de soudaineté et d'intensité) et quand c'est plus sur un sujet en longueur, mener à des bric à bracs de méli mélo de pensées et gestions à gestations diverses formant ce qui pourrait se désigner comme imbroglio hautement fluctuant et incertain
:arrow: le chemin le plus court est souvent la coupure et le retrait..

---

Avec tout ça l'on s'étonnera que je suis seul le plus clair de mon temps ^
et ce n'est pas par choix qu'il fait plus de 10 ans que je ne vois presque personne, ou ne supporte au-delà d'une paire de jours et souvent une demi-journée, et que j'arrête ou ai arrêté tout début de relation (qui ne dépassèrent en temps cumulé pas plus de qq jours de 24h)

et tout ça, pour bonne partie, ça se voit pas tant et ne peut que guère s'imaginer pour autrui

la seule évolution est que maintenant je comprends / quantifie / explique / peut expliquer (à moi-même voire à autrui) mieux -
diagnostiqué asperger en 2015, à 38 ans
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user3571
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Re: De quelle façon l'autisme vous handicape-t-il ?

Message par user3571 »

J'ai coché les quatres moi aussi:

-Social: 25%

-Sensoriel:55%

-Fonctionnel: 10%

-émotionnel:15%

:arrow: Le volet social

L'absence de diagnostique précoce a fait que les incompréhensions des enfants des adolescents sont devenus de plus en plus évidentes même avec beaucoup de bonne volonté pour les décrypter. A l'âge adulte, globalement c'est mieux et heureusement que le temps passé à lire des ouvrages de développement personnel à pu aidé mais des choses considérés comme acquises ne le sont pas été. La faute à un manque de prise en charge adéquate pour gérer mes émotions en publics, gérer le brouhaha en soirée qui est négligé par une majorité de gens parce qu'ils prennent plaisir dans ce genre d'évènements qu'ils se rechargent mais pas moi. La faute aux conséquences de l'absence de sensibilisation dès la maternelle entrainant harcélement scolaires, ostracisme avec parfois le cautionnement des adultes.Tout ces regards stigmatisants, les insultes répétés de "débile","mongolien","trisomique","autiste" avec les coups qui vont avec,ect...La faute aussi aux parents qui non sensibilisés comettent parfois des erreurs de jugement,d'éducation, passent à côté de choses importantes.

Même si c'est une minorité qui le fait, ils n'ont pas vraiment de sanctions sauf quand je finissais par leur en mettre une. Conséquence à l'âge adulte: problèmes liés à la conflictualité, à la tolérance de l'imprévu.Et une coach d'autisme france a radicalement changé ma situation de 2014 à 2016.

:arrow: Sensoriel

Sont concernés la fatiguabilité visuelle et l'intolérance à la lumière( nécessité d'un masque de sommeil la nuit et d'un réveil en douceur), la fatiguabilité sonord et la saturation face à de multiples conversations ou on se send envahit au niveau sonord au point de partir,voir si l'autre insiste et ne percute pas sur ce qui se passe, on peux vouloir lui dire séchément"laisse moi, je ne peux plus t'écouter je reviendrais vers toi plus tard". L'autre lui ne voit pas cela ainsi ,il me voit juste comme un associal, un agressif un malpoli.C'est pour ça qu'après une journée de classe, de travail et bien faut pas me solliciter à la sortie, faut me laisser me recharger mes batteries(souvenirs ou les enfants, les ados ne comprennent pas ce besoin et intérpretent ce fait comme de la timidité,de la mauvaise volonté ou qu'on ne les aiment pas).

Fonctionnel: je peux tenir mon budget, faire mon ménage,étudier.Pour percuter, des aides visuelles sont nécessaires et non le fait d'y recourir ne fait pas de moi un débile. J'ai une carte spéciale de l'étoile asperger pour la police mais j'ai jamais été contrôlé. Et à vraie dire, je ne veux jamais avoir affaire à eux.

:arrow: Emotionnel: avec la méditation, je gère beaucoup mieux que jadis ou en fait un tas de choses était mis sous un tapis jusqu'à l'explosion.J'ai beaucoup d'empathie pour les personnes qui ont fait des choses dans mon intérêt pour moi.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009

Si vi pacem, para bellum

Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre

Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.

Adepte de la course à pied.