insulte dans un bus, (chauffeur) comment reagir?

[misty]

Je me sens insulte qu'on puisse considérer le mot autistes comme une injure.

Voilà, tu as tout dit. Je crois que c'est tout à fait ça.

J'ai remarqué que c'était effectivement devenu courant, dans ma belle-famille et chez les collègues de mon copain, j'entends souvent: "sur ce coup là il a fait son autiste", ou "je vais faire mon autiste"...
Un jour, j'ai dit lors d'un repas que j'allais m'isoler un peu (j'étais en train de craquer) et une de mes belle-soeurs a dit: "ah, tu vas faire ton..." Elle s'est arrêtée juste avant de prononcer le mot, mais tout le monde s'est regardé et ça a jeté un grand froid (c'est là que je me suis rendue compte que mon copain leur avait parlé de mes démarches ).
Ca leur échappe encore parfois, mais je sais que ce n'est pas méchant.

Par contre, le coup du chauffeur de bus, je trouve ça méchant (si c'est effectivement un raccourci autiste=malpoli/sauvage). Dans mon cas, ce n'est jamais un mot qui a été utilisé positivement, mais toujours pour me reprocher des choses (comportements, difficultés à apprendre à conduire, à gérer les relations sociales...). C'était toujours brandi comme un obstacle: "je la trouve/vous trouve trop "autiste" pour..."

Il faut que ce soit péjoratif/insultant, ça n'est pas assez lourd que ce soit déjà un handicap...

Là où je m'interroge, c'est que je n'ai jamais entendu quelqu'un dire "tu vas faire ton bipolaire?" ou "je vous trouve trop schizophrène pour ce poste"...

C'est un sujet qui me dépasse et m'agace beaucoup, en fait. Ca me fait me demander pourquoi je veux passer un diagnostic

[Daredevil]

Là où je m'interroge, c'est que je n'ai jamais entendu quelqu'un dire "tu vas faire ton bipolaire?" ou "je vous trouve trop schizophrène pour ce poste"...

C'est un sujet qui me dépasse et m'agace beaucoup, en fait. Ca me fait me demander pourquoi je veux passer un diagnostic

Déjà entendu si, quand j'écoute pas, mon cousin me fait remarquer de cette façon :
" ca va pas ? T'es schizo ?! "
Comme si une autre personnalité avait pris le contrôle et oublié la commande surtout quand je ne prend pas les outils adéquat qu'il me demande.

Devant les dessins animés, une tante par alliance (médecin) " tu serais pas un peu bipolaire ?! " mais c'est gentil, ton de la blague. Dans le sens du rire aux larmes
En fait je passe de sérieux, à "je me marre plus fort que mon fils" sur les dessins animés et verse ma larme quand c'est triste

Je me souviens encore la remarque de mon papa les yeux au ciel, la première fois que j'en ai parlé : "Autiste quelle idée ?!"
Le cheminement m'a amené ici, ça ne me semble pas être un hasard...

Je pense que schizoide, bipolaire, autiste. Ça n'est qu'un prisme pour se connaître.
Je me reconnaissais enfant dans le mot "abruti" ca ne me semblait même pas être une injure, tant cela pouvait, dans les faits, paraître vrai dans mes performances et mes attitudes. Ça s'est traduit adulte par "nonchalant ".
Depuis que je fréquente le forum
"arrête de faire ton autiste " me fait sourire, surtout quand je me lance dans des explications ! Rien que la longueur de l'explication fait regretter la remarque.

[freeshost]

Je me sens insulte qu'on puisse considérer le mot autistes comme une injure.

D'un côté, il y a raison de se sentir irrespecté, puis révolté.

D'un autre côté, faut-il donner tant d'importance à cette joute verbale ?

La réponse varie d'une personne à l'autre, chez les personnes autistes comme chez les personnes non autistes.

Une insulte est une manière de donner une connotation négative (ou en renforcer une déjà pré-existante) à un certain mot et/ou à une certaine caractéristique.

Comment alors réagir ?

- "résister" ou agissant et parlant en montrant (les connotations, ça se montre plus que ça ne se dit verbalement) qu'il n'y a pas de connotation négative, que ce n'est pas un mal que d'être autiste, qu'une personne autiste n'est pas moins-valant qu'une personne non autiste,
- ne pas réagir, faire comme si de rien n'était, ne rien montrer pour montrer que la parole de la personne voulant blesser ou provoquer n'est qu'un acte sans effet,
- nier, et contre-argumenter ; "Non, je ne suis pas autiste." ; une réaction souvent improductive,
- utiliser la tactique "changer le clou du spectacle",
- ...

[Benoit]

C'est plus le sujet du fil mais si par hasard je me retrouvais "dans ma bulle" dans la rue et qu'un anonyme me traitait d'autiste, je ne le prendrait pas comme une insulte, mais alors pas du tout.

[Manichéenne]

La réponse "oui, et alors ?" et probablement celle qui déstabiliserait le plus.

[bidouille]

Après si il a de bonne relation avec ce chauffeur il peux aussi aller le voir, et lui parler
l'autre jour vous avez dit "bienvenu les autistes" qu'est ce que vous entendiez par la quel message vouliez vous faire passer?
Et en fonction de la réponse lui dire qu'en tant que personne autiste il s'est senti visé et a été blessé par cette remarque utilisant le terme autiste comme une insulte.