Question aux parents d'enfants à l'allaitement long

[Elleauxailes]

Bonjour,

Certains autistes (mais pas tous) disent qu'ils ont du mal avec le contact des autres, et en particulier avec le contact maternel.
Je sais que ça n'est pas un "critère" en soi (même si ça l'a été, stupidement, à une époque).
Le fait est que j'ai moi même des difficultés avec les étreintes et câlins.

Récemment, nous parlions des câlins avec ma mère, et elle me disait que je les repoussais quand j'étais petite, mais pas dès la petite enfance...
J'étais plutôt un "bébé crampon".
Je précise que ma mère m'a allaité jusqu'à mes 24 mois environ.

De ce que je sais, je ne cherchais pas forcément son regard, mais par contre, j'acceptais facilement d'être prise dans les bras. Jusqu'à peut être 4 ou 5 ans.
Après, je repoussais ce genre "d'attaques" (je m'en souviens assez précisément, et c'est comme ça que je ressentais les choses).
Ma mère est quelqu'un de très tactile et ne comprend toujours pas que je déteste les "petites tapes" dans le dos, sur l'épaule ou le bras...

Aujourd'hui, ma mère me fait une demande, pour pouvoir me prendre dans ses bras, et j'aime bien.
Mais elle fait 15 cm de moins que moi, ce qui me gêne.
Et il ne faut pas que ça dure trop longtemps.
Je désapprouve la plupart des autres types de contact physique avec elle.
Et encore plus les "pouet-pouet" sur les parties "molles" de mon anatomie (la poitrine en particulier).
J'ai 34 ans... ça fait déjà plus de 25 ans qu'elle fait la même chose stupide et que ça m'exaspère.
J'ai bien faillit lui coller mon poing dans la figure, une fois.

Enfin bref...
Pour les mamans qui ont allaité leur(s) enfants autistes, est-ce que vous avez le sentiment que ça a "retardé" cette espèce d'aversion pour le contact (que certains autistes peuvent présenter) ? Masqué un certain aspect des choses ? Eut aucun impact ?

Cette question s'adressant donc aux personnes concernées par ce besoin qu'on respecte leur "espace vital"...
Bien entendu les autres peuvent répondre, mais s'ils ne vivent pas la même chose, je ne suis pas certaine que leurs réponses m'aideront à y voir plus clair...

Merci.

[Benoit]

Désolé je m'immisce dans l'Espace Parents mais c'est important.

L'autisme n'est pas un produit de l'éducation ou de la façon dont on élève un enfant.

L'autisme est un handicap de nature génétique acquis à la naissance (épigénétique en fait, mais on va simplifier), rien de ce que fait une maman après la naissance n'a le moindre effet générateur de l'autisme, puisqu'il existe déjà à ce moment là (cf. les mères réfrigérateurs, etc...).
C'est pour celà qu'on peut diagnostiquer l'autisme dès la première année avec un matériel approprié.

[Djinpa]

Benoît, je suis totalement d'accord avec toi à propos du fait que l'autisme est une neurodifférence présente dès la naissance, et pour toute la vie; mais je crois utile de distinguer la nature du cablage neurologique de l'expression des particularités de comportement induites par cette différence (un peu comme différencier génotype et phénotype en génétique).
et il me semble que la question de ce post essaye de recueillir de l'info au sujet, non pas de l'existence ou non de l'autisme, mais de l'existence ou non, (et de l'éventuelle modulation) d'une expression comportementale de cette neurodifférence : repousser les câlins .
je ne suis pas choquée que quelqu'un se pose des questions préliminaires à propos des corrélations possiblement observables entre une expression de cette différence neurologique , ici: "repousser les câlins", et certaines caractéristiques de l'environnement (dont la maman fait assurément partie)
La carte n'est pas le territoire, et, de même que distinguer phénotype de génotype a permis la construction de la génétique en ordonnant la réflexion dans un processus scientifique de résolution de problème, je trouve intéressant de s'ouvrir au recueil de données par self case report, parce que j'espère qu'on pourra ensuite repérer dans l'accumulation des données des corrélations ( sans préjuger à priori d'un quelconque chaînage cause-conséquence, du genre "mère -frigo fabriquant l'autisme de son enfant")

[bidouille]

Mes deux enfants repoussaient le sein des la première heure.
Je constate que les hyper sensorialités évolue pas mal quant ils sont petits. Je repond pas trop a ta question. J'ai moi meme repoussé le sein des la naissance, ma mère n'est pas parvenue a m'allaiter.

[Benoit]

Le problème c'est que la question me semble mal posée. Ou alors qu'elle s'applique tout autant aux personnes non autistes sans qu'il y ait de nécessité de différencier les deux populations.

Les autistes que je connais qui ont une "aversion" pour les contacts et autres papouillent l'ont pour des raisons physiques (sensorielles), ou alors sont simplement "pas intéressés" par la question.

Mais il n'y a rien dans le diagnostic ou la sociologie de l'autisme qui oblige à ce genre d'aversion, il y a même beaucoup d'autistes qui recherchent à avoir d'avantage de contacts.

[Djinpa]

ok, alors.
donc, comment pourrait-on reformuler la question?

[Benoit]

Justement, c'est compliqué parce que la question posée emet le postulat d'une aversion pour les contacts chez tous les autistes, et que c'est faux.

L'autisme n'est pas un trait de caractère, il y a sûrement des personnes autistes qui ont une aversion pour les contacts sans problème de part leur caractère en lui-même, mais ça n'a rien à voir avec le fait qu'elles soient autistes.

[Manichéenne]

Mon fils ainé, bien que diagnostiqué TSA, n'a aucun soucis avec les contacts physiques, il adore les câlins. Aucun rapport avec l'allaitement, donc.
Le cadet ne tolérait pas d'être pris dans les bras et a encore beaucoup de mal avec les contacts physiques, ce qui a provoqué la fin de l'allaitement vers 11 mois. Mais lui n'a pas de diagnostic.

Je n'ai donc pas remarqué d'impact de l'allaitement sur les TSA ni sur les problèmes sensoriels. En sens inverse, oui.

[Elleauxailes]

Je ne prétend à aucun moment que tous les autistes repoussent les étreintes.

Je suis choquée que quelqu'un ait pu interpréter ainsi ma question.
Blessée, aussi.

J'ai clairement exposé, il me semble, ma situation personnelle.

J'ai été allaitée jusqu'à plus de 24 mois.
À un âge assez indéterminé de la petite enfance, je me suis mise à repousser les étreintes et les contacts physiques.
Ensuite j'ai évité autant que possible les embrassades "sociale" avec les gens.
J'aime les étreintes, dans certaines conditions particulières.

Toutefois, malgré ce que j'éprouve en me sentant quasi "mise en accusation de généralisation", j'ai obtenue la réponse que je cherchais : aucune généralisation n'est possible et personne ne peut me dire si je suis ou non autiste en se fondant uniquement sur le fait que j'ai accepté (ou pas) le sein quand j'étais nourrisson.

Je sais très bien que l'autisme est un état neurologique.

Je sais aussi, par exemple, que le test de Simon Baron-Cohen ne peut pas être concluant en ce qui me concerne, car j'ai travaillé en dessin sur l'expression des visages et que j'ai littéralement apprit à reconnaître les expressions faciales, dans des manuels. Le fait est cependant que au quotidien, je ne suis pas apte à reconnaître les expressions des visages des "vrais gens", en situation sociale.

Il y a toujours des nuances entre ce qui est "congénital" et l'expression des particularités que ça donne.

Navrée d'avoir semblé prendre un quelconque parti.
Je me pose des questions, je pose des questions.
Il paraît qu'il n'y a pas de questions stupide.
Peut être y a t'il des manières plus stupides que d'autres de les poser ???

Je ne comprends pas cette manie de juger une question que visiblement vous n'avez pas comprise à la base, Benoit.
Je vais corriger ma question de départ, comme ça, peut être que ça sera plus évident que je ne suis pas diagnostiquée et que je passe seulement mon temps à me poser sans arrêt des questions....

[Benoit]

Je ne comprends pas cette manie de juger une question que visiblement vous n'avez pas comprise à la base, Benoit.

Je n'ai absolument aucune "manie" de cette sorte mais combattre les lieux communs sur l'autisme fait partie des choses que je fais systématiquement ici sur ce forum (le fait que les autistes soient "dans leur bulle" en est un, qu'ils aient "une espèce d'aversion pour le contact" qui ait quoique ce soit à voir avec l'autisme aussi).

Contrairement à ce que (la majorité des?) gens pensent, l'autisme n'est pas un trait de personnalité.

Il s'agit du premier voire principal forum d'information sur l'autisme donc j'aime autant que les (nombreuses) personnes qui le lisent comme source d'information, y trouvent justement des informations fiables.

[Elleauxailes]

Je ne comprends pas cette manie de juger une question que visiblement vous n'avez pas comprise à la base, Benoit.

Je n'ai absolument aucune "manie" de cette sorte mais combattre les lieux communs sur l'autisme fait partie des choses que je fais systématiquement ici sur ce forum (le fait que les autistes soient "dans leur bulle" en est un, qu'ils aient "une espèce d'aversion pour le contact" qui ait quoique ce soit à voir avec l'autisme aussi).

J'ai corrigé ma question de départ.
J'éspère que c'est mieux formulé.
J'aurais préféré un MP, plutôt.

[Benoit]

Essayez de ne pas prendre mon commentaire une attaque personnelle (on ne se connait pas, pourquoi ferais-je ça ?), c'est la formulation de la question qui a suscité ce besoin d'apporter une précision.

Ici beaucoup de gens ont une approche très directe, franche et factuelle des choses, je ne crois pas être le pire (mais probablement un des plus actifs).

[Lilette]

Et d'ailleurs, il y'a un très bon exemple d'autiste qui apprécie le contact tactile ici, en la personne d'FH

L'autisme n'est pas un trait de caractère

[freeshost]

Je n'ai pas toujours apprécié le contact tactile.

Maintenant, je peux l'apprécier, sous certaines conditions.

En ce qui concerne l'allaitement de ma mère biologique, je n'en ai aucune idée.

[gog]

Mon fils est autiste.
Je ne l'ai pas allaité du tout. Il recherche les contacts physiques et il apprécie les câlins mais il est quand même assez sensible de ce côté-là (tout dépend de qui ça vient, du type de contact, appuyé ou non, etc...), disons qu'il aime être en contact avec certaines personnes choisies et peut même devenir assez envahissant.
Je crois que mettre en relation la sensibilité tactile et l'allaitement est une erreur dès le départ.