Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Bon je lance un sujet un peu existentiel... je pose la question mais je ne débattrai pas avec vous ...
Quels sont les blagues à dire ou ne pas dire à votre avis ?
Faire croire un événement tragique dans l'actualité (décès d'une personnalité , attentat , catastrophe ...) comme j'ai essayé de faire rire des personnes ce matin (à l'HDJ) qui est faux bien sûr ou dire que je suis en couple ou interné pour ce qui est du vécu personnel ici ce WE ou le 1er Avril dernier. Ça c'est à proscrire certainement par politesse ... et ça se fait pas de faire peur comme ça aux gens... (Ca me vient le mot : On appelle ça les canulars ...)
Pour le reste genre "Mr et Mme" ou les vannes de FH ça passe !
Ouais, il vaut mieux éviter de faire croire à des événements stressants.
Après, parmi les autres blagues, ça dépend des personnes à qui tu les fais. Tout le monde ne rit pas pour les mêmes blagues.
Pas sûr que les blondes aiment les blagues sur les blondes.
Et faut avouer que certaines blagues - celles sur les blondes n'en sont qu'une partie ! - entretiennent des préjugés, des stéréotypes. Si on tient compte de certaines connaissances en psychologie (sociale) et si on veut une certaine éthique, on s'abstient de telles blagues, pour éviter de renforcer la stigmatisation et la menace du stéréotype.
Mais bon, pas facile. Même moi suis capable de blagues mal placées.
Et toutes les personnes n'ont pas les mêmes avis sur le type de blagues à faire, le type d'images à montrer, où, comment, etc. Pas si simple.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Il fautdrait juste laisser à l'interlocuteur une chance pour que le canular et la blague soit découverte.
Ou que ce soit si gros qu'on n'y croit pas.
Il faudrait aussi que cela te fasse rire ou au moins sourire. Une situation trop réaliste peut aboutir à l'inverse de tes intentions.
Moi les blagues j'y arrive pas je préfère les plaisanteries. Exemples
"j'ai été tellement déçu de sa réponse que j'ai regardé à gauche et à droite s'il n'y avait pas une caméra cachée "
Une autre variante
" Sa réponse m'a tellement bouleversé que j'ai cru entendre la sirène d'une ambulance venant me chercher"
Je n'ai pas de blague sous la main et j'ai la flemme de chercher ailleurs
Je sais faire des blagues. Mais je suis tellement nulle pour savoir les limites et où m'arrêter .
Je sais que l'exagération, c'est un principe humoristique qui est bien apprécié.
Ex : Quelqu'un dit:
-J'ai trop mangé.
-Moi aussi, je vais exploser - je me sens enceinte!
En général ça fait rire de surenchérir. Alors, j'exagère tout, mais par moment j'exagère tellement que les gens finissent par ne plus rire et ça tombe complètement "à l'eau" ou ça provoque une malaise général. Du coup je me sens mal.
L'ironie et le sarcasme ça marche bien aussi. Taquiner les gens. Mais là, pareillement, je n'arrive jamais à m'arrêter à la bonne limite. Il y a des choses que je vais dire sur eux qui vont les faire rire, et d'autres où ils vont se sentir blessés parce que je serai allée trop loin, j'aurai touché quelque chose de trop sensible chez eux. Et ça, je n'arrive jamais vraiment à le déterminer, alors les gens s'énervent.
J'ai l'impression que c'est plus une histoire de limite à connaître chez les autres qu'un type d'humour en particulier. Il y a des gens qui aiment par exemple les blagues racistes, alors que ce n'est pas drôle, en soit, le racisme. Moi en tout cas ça ne me fait pas rire du tout.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.
Pour ma part je ris de tout, j'ai un humour assez noir, cynique et "pince sans rire" (bien que je comprenne assez mal cette expression): la mort, les handicapés, le racisme, et autre...
Parfois ça ne plait pas, les gens perçoivent ça négativement, donc j'essaie autant que possible de rester "soft"
Le but est de tourner en dérision les choses, pas de faire de la peine à quelqu'un
Sinon je suis une adeptes des blagues dites "de gamin": devinettes, jouer à se cacher ou à raconter des histoires qui ne tiennent pas debout
"Neuro-atypique en attente de définition" Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer) Ma présentation ici
Qu'est-ce qui est mignon et qui ne peut pas se retourner dans un couloir ?
Un bébé avec un javelot dans la tête.
Présente un tableau clinique d'Autiste Asperger selon son Neurpsychologue, mais difficile d'établir un diagnostic au vu de mes capacités de compensation sociales.
Sinon, trouble anxieux généralisé.
C'est assez particulier, l'humour.
Pour moi il y a nettement deux genres d'humour, en tout cas il y en a un que je ne sais ni faire ni recevoir : quand cela consiste à tromper une personne pour voir sa réaction. Je suis incapable de le faire et parfois, si un de mes proches organise ce genre de blague je suis très gêné et reste distant. En tous cas je refuse totalement d'y participer. "On va juste lui faire croire... C'est pour rigoler !" : impossible pour moi, ça me mets trop mal à l'aise. Je ne sais pas comment font les personnes pour rire quand elles découvrent la supercherie... Moi, je suis vexé, fâché, je me met en colère.
Tout au plus je vais proposer la situation sur un ton plein de sous entendus pour que la personne devine que c'est une blague, comme on dit à un bébé, en cachant un objet derrière son dos "il est où le cube de bébé ? ". Le ton monte tout de suite que c'est une blague.
Dans le même ordre d'idée, les chutes m'amusent rarement. Les situations où les gens sont humiliés ou en difficultés ne me font pas rire du tout.
D'ailleurs je me demande souvent s'il n'y a pas toute une catégorie de rire, ayant une fonction sociale, qui m'échappe complètement. Rire parce qu'on est gêné, pour soi ou pour les autres, rire pour attirer la sympathie, rire pour affirmer une position dans un groupe, je constate que cela existe mais ne sais pas faire.
Et puis en ce qui concerne un autre type d'humour, au niveau de mots ou d'idées, je n'ai aucunes limites par contre. Cela reste des idees, des pensées : imaginer l'enfant qui ne peut pas tourner la tête dans le couloir à cause du javelot, ça me fait rire, mais pas dans la réalité. C'est comme dans les d blagues qui mettent en scène des girafes en voiture ou des poussins armés de mitraillettes. Ça reste des idées.
Nous avons envoyés quelques cartes postales de vacances, et, quand j'ai dit à ma femme "j'en n'envoie pas à ma mère, elle a déménagé", elle n'a pas aimé (ma mère est morte). Et puis j'ai imaginé des boîtes à lettres sur les tombes pour que les facteurs puissent distribuer le courrier... J'adore ce genre d'idées, ça m'amuse beaucoup. Et ça ne fait de mal à personne (moins qu'un seau d'eau qui se renverse du haut d'une porte -blague connue-). Au contraire, cela veut dire que je pense à elle au moment des cartes postales (j'en envoi si peu...)
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
Autiste ou surdoué ? a écrit :
Dans le même ordre d'idée, les chutes m'amusent rarement. Les situations où les gens sont humiliés ou en difficultés ne me font pas rire du tout.
D'ailleurs je me demande souvent s'il n'y a pas toute une catégorie de rire, ayant une fonction sociale, qui m'échappe complètement.