La dépression
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Re: La douce délivrance de la dépression
Introduction: Bon, ce dont je vais parler n'a pas été cliniquement diagnostiqué comme une dépression, je suis, à vraie dire, voir aucun médecin pour ça. Mais j'ai trouvé que ça ressemblait un peu à ce que tu essayes de décrire.
Bon, cela précisé, je peux commencer:
Suite à une amitié qui s'est mal terminée au début de cette année scolaire -vers octobre-, j'ai sombré dans un cercle de culpabilité et de colère, qui a fini par me vider. Comme une dépression (cf introduction).
Maintenant, je vais user d'une image que je sors du film Vice versa (Inside out en VO) le personnage principal a des îles de personnalités, décrivant ses passions et les choses importantes pour elles (comme l'amitié et le hokey) et suite à quelques petits malheurs, elle refoule ses sentiments, (joie et tristesse) au fin fond de son inconscient. Cela a pour effet de détruire ses îles de personnalités une par une.
Il m'est arrivé la même chose, mais elle ont mettent beaucoup plus de temps à se reconstruire que dans le film (elles ne le sont toujours pas totalement, malgré mes efforts).
Au collège et dans ma seconde j'étais une fille passionnée de sciences, d'à peu près tout même, j'aimais me cultiver, j'aimais aussi écrire et dessiner. Regarderd es animés japonais et lire des mangas.
Puis vint cet épisode douloureux de ma vie, et depuis, tout ça est parti. A cause d'une seule personne à qui j'en voudrais toujours. Mes îles de personnalités se sont effondrées, d'un coup, sans que je le remarque.
Cette rupture m'avait tellement marqué que je n'arrivais plus à lire des pages sur la physique, comme avant, à regarder des vidéos sur ça Cela fait des mois que "Une brève histoire du temps" traine sur ma table de nuit mais j'ai presque rien lu, la Maya d'avant aurait tout gobbé il y a longtemps. J'ai aussi regardé qu'un seul animé. Je dessinais moins d'une fois par mois, je regardais le matos pour ça, je sortais ma tablette graphique, je la branchais, griffonnait quelques trucs, puis perdait ma motivation. Mon cerveau a continué à imaginer des histoires mais je n'avais pas le courage de les mettre par écrit.
En plus de cela, je ne ressentais rien, comme tu l'as dit, mais au lieu d'être agréable, j'avais l'impression de n'être plus humaine.
Malgré cela, j'en allais jusqu'à me faire souffrir, physiquement, pour ressentir quelque chose.
Je me disais "Tant que tu souffres, c'est que tu es en vie, et si t'es en vie, y a toujours de l'espoir".
Suivie à ça la dépersonnalisation.
Là j'ai toujours pas réussi à redevenir la lycéenne que j'étais en seconde, mais j'avance. Aujourd'hui j'ai reçu un chevalet pour mon anniversaire, j'aimerais bien que ça me pousse à me remettre sérieusement au dessin.
De plus, mes parents en savaient rien, il faut croire que je savais tout cacher. Il n y a pas non plus eu de chute dans mes résultats qui pourrait indiquer quelque chose '(juste un retard périodique causé par des troubles hormonaux eux même causés par mon humeur du moment). D'ailleurs, je ne l'ai dit à personne, je pense que ça m'a encore plus enfoncé.
Et étrangement, ce qui m'a bien fait accroché à tout ce qui constitue ma vie, bah c'est l'école. Y avait chaque jours de nouvelles choses à apprendre, j'étais la première de mon école sans me fatiguer, j'aimais beaucoup les élèves de ma classe. Et ma prof de physique... Quand j'allais au plus mal je me disais "Aller reste, juste pour une autre séance dans sa classe". Elle ne saura jamais le bien qu'elle m'a apporté, mais à chaque fois, après une ou deux heures passées à l'écouter parler de physique, ou alors, à l'écouter commenter des exercices ou plaisanter réussissait à chaque fois à me faire passer une bonne année.
ET tout ça ça me donnait l'impression d'exister.
Toi tu as l'air d'aimer faire une pause dans ton existence de temps en temps. Moi j'ai trouvé ça horrible.
Mon année n'était pas trop mal, mais j'ai l'impression de n'avoir rien fait pour avancer dans mes passions, pour ça que j'ai l'impression qu'on m'a volé une année de ma vie. *
J'espère que ça répond à ta question ahaha.
Bon, cela précisé, je peux commencer:
Suite à une amitié qui s'est mal terminée au début de cette année scolaire -vers octobre-, j'ai sombré dans un cercle de culpabilité et de colère, qui a fini par me vider. Comme une dépression (cf introduction).
Maintenant, je vais user d'une image que je sors du film Vice versa (Inside out en VO) le personnage principal a des îles de personnalités, décrivant ses passions et les choses importantes pour elles (comme l'amitié et le hokey) et suite à quelques petits malheurs, elle refoule ses sentiments, (joie et tristesse) au fin fond de son inconscient. Cela a pour effet de détruire ses îles de personnalités une par une.
Il m'est arrivé la même chose, mais elle ont mettent beaucoup plus de temps à se reconstruire que dans le film (elles ne le sont toujours pas totalement, malgré mes efforts).
Au collège et dans ma seconde j'étais une fille passionnée de sciences, d'à peu près tout même, j'aimais me cultiver, j'aimais aussi écrire et dessiner. Regarderd es animés japonais et lire des mangas.
Puis vint cet épisode douloureux de ma vie, et depuis, tout ça est parti. A cause d'une seule personne à qui j'en voudrais toujours. Mes îles de personnalités se sont effondrées, d'un coup, sans que je le remarque.
Cette rupture m'avait tellement marqué que je n'arrivais plus à lire des pages sur la physique, comme avant, à regarder des vidéos sur ça Cela fait des mois que "Une brève histoire du temps" traine sur ma table de nuit mais j'ai presque rien lu, la Maya d'avant aurait tout gobbé il y a longtemps. J'ai aussi regardé qu'un seul animé. Je dessinais moins d'une fois par mois, je regardais le matos pour ça, je sortais ma tablette graphique, je la branchais, griffonnait quelques trucs, puis perdait ma motivation. Mon cerveau a continué à imaginer des histoires mais je n'avais pas le courage de les mettre par écrit.
En plus de cela, je ne ressentais rien, comme tu l'as dit, mais au lieu d'être agréable, j'avais l'impression de n'être plus humaine.
Malgré cela, j'en allais jusqu'à me faire souffrir, physiquement, pour ressentir quelque chose.
Je me disais "Tant que tu souffres, c'est que tu es en vie, et si t'es en vie, y a toujours de l'espoir".
Suivie à ça la dépersonnalisation.
Là j'ai toujours pas réussi à redevenir la lycéenne que j'étais en seconde, mais j'avance. Aujourd'hui j'ai reçu un chevalet pour mon anniversaire, j'aimerais bien que ça me pousse à me remettre sérieusement au dessin.
De plus, mes parents en savaient rien, il faut croire que je savais tout cacher. Il n y a pas non plus eu de chute dans mes résultats qui pourrait indiquer quelque chose '(juste un retard périodique causé par des troubles hormonaux eux même causés par mon humeur du moment). D'ailleurs, je ne l'ai dit à personne, je pense que ça m'a encore plus enfoncé.
Et étrangement, ce qui m'a bien fait accroché à tout ce qui constitue ma vie, bah c'est l'école. Y avait chaque jours de nouvelles choses à apprendre, j'étais la première de mon école sans me fatiguer, j'aimais beaucoup les élèves de ma classe. Et ma prof de physique... Quand j'allais au plus mal je me disais "Aller reste, juste pour une autre séance dans sa classe". Elle ne saura jamais le bien qu'elle m'a apporté, mais à chaque fois, après une ou deux heures passées à l'écouter parler de physique, ou alors, à l'écouter commenter des exercices ou plaisanter réussissait à chaque fois à me faire passer une bonne année.
ET tout ça ça me donnait l'impression d'exister.
Toi tu as l'air d'aimer faire une pause dans ton existence de temps en temps. Moi j'ai trouvé ça horrible.
Mon année n'était pas trop mal, mais j'ai l'impression de n'avoir rien fait pour avancer dans mes passions, pour ça que j'ai l'impression qu'on m'a volé une année de ma vie. *
J'espère que ça répond à ta question ahaha.
Modifié en dernier par Anarchy le jeudi 4 août 2016 à 18:31, modifié 1 fois.
Présente un tableau clinique d'Autiste Asperger selon son Neurpsychologue, mais difficile d'établir un diagnostic au vu de mes capacités de compensation sociales.
Sinon, trouble anxieux généralisé.
Sinon, trouble anxieux généralisé.
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Re: La douce délivrance de la dépression
Au fait, qu'est-ce qui fait qu'une rupture est si "marquante", voire déstabilisante, pour des personnes (autistes comme non autistes) ? Est-ce le fait de tout miser sur une seule carte ? [Ce que je fais rarement. D'habitude, je répartis les investissements. ]
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: La douce délivrance de la dépression
En fait c'était marquant car j'avais l'impression de faire du mal à la personne (je pouvais plus être son amie, peut être un instinct ou une conclusion ,mais en même temps, je doutais) donc, je doutais et je culpabilisais.
Et puis la colère, acr là (on entre dans le domaine aspi un peu) elle me traitait en vrai comme son petit chien chien tout mignon, à cause de mon "incompréhension" du monde et des gens. Donc honte et colère. Maintenant je suis plsu méfiante, et j'essaie de comprendre le monde, mais à ma façon.
Aussi, c'était ma première "vraie" meilleur "amie", pour ça que ça m'a plus marqué que dans un autre cas. (Plus de détails sur ce topic, http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 35#p296465 mais genre si vraiment, vraiment ça vous intéresse...)
Bref :
Et puis la colère, acr là (on entre dans le domaine aspi un peu) elle me traitait en vrai comme son petit chien chien tout mignon, à cause de mon "incompréhension" du monde et des gens. Donc honte et colère. Maintenant je suis plsu méfiante, et j'essaie de comprendre le monde, mais à ma façon.
Aussi, c'était ma première "vraie" meilleur "amie", pour ça que ça m'a plus marqué que dans un autre cas. (Plus de détails sur ce topic, http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 35#p296465 mais genre si vraiment, vraiment ça vous intéresse...)
Bref :
Et ça fait mal, crois moi, une lame enfoncée loin dans mon âme, regarde en toi, même pas l'ombre d'une larme ~ (Je saigne encore, Kyo)
Présente un tableau clinique d'Autiste Asperger selon son Neurpsychologue, mais difficile d'établir un diagnostic au vu de mes capacités de compensation sociales.
Sinon, trouble anxieux généralisé.
Sinon, trouble anxieux généralisé.
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Re: La douce délivrance de la dépression
Ah ! Oui ! Kyo !
Bon, je n'ai jamais senti ni voulu sentir cette "notion" ou ce "ressenti" de meilleur ami, ayant tendance à mettre toutes les personnes sur un même pied d'égalité.
La confiance se forge avec le temps, pas juste avec les apparences, les flirts et autres manœuvres de séduction rapide (comme le fast-food ).
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
Bon, je n'ai jamais senti ni voulu sentir cette "notion" ou ce "ressenti" de meilleur ami, ayant tendance à mettre toutes les personnes sur un même pied d'égalité.
La confiance se forge avec le temps, pas juste avec les apparences, les flirts et autres manœuvres de séduction rapide (comme le fast-food ).
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Aspie et dépression
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).
Bonjour à tous,
Je voulais vous demander ce que ça donnait un peu un aspie en dépression... Les symptômes sont ils plus forts?
Je vous remercie
Bonjour à tous,
Je voulais vous demander ce que ça donnait un peu un aspie en dépression... Les symptômes sont ils plus forts?
Je vous remercie
Suspectée asperger par une professionnelle. Attente du diagnostic.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.
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Re: Aspie et dépression
Il y'a déjà un très bon fil sur le sujet, créé par Loup :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... A9pression
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... A9pression
TSA.
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Re: Aspie et dépression
Être aspie et dépressif c'est un peu comme un mélange ... explosif !
Sans parler du reste (TOC , hyperacousie , misophonie , exposition aux gens toxiques ...)
Et je suis encore de ce monde après tout ca ?! Un miracle !
Sans parler du reste (TOC , hyperacousie , misophonie , exposition aux gens toxiques ...)
Et je suis encore de ce monde après tout ca ?! Un miracle !
Aspi.
Je pars d'ici
Je pars d'ici
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Re: Aspie et dépression
Bon courage si c'est pour toi
Diagnostiquée asperger en 2018, mais ne sait toujours pas si elle l'est vraiment, et maintenant s'en fout un peu ...
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Re: Aspie et dépression
En fait je disais ça à MariLynn
Mais bon courage à toi aussi Rem
Mais bon courage à toi aussi Rem
Diagnostiquée asperger en 2018, mais ne sait toujours pas si elle l'est vraiment, et maintenant s'en fout un peu ...
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Re: Aspie et dépression
Comme ton message d'encouragement suivait le mien je pensais que tu t'adressait à moi ... Mais j'allais m'en douter que j'allais être victime d'un quiproquo.Hope a écrit :En fait je disais ça à MariLynn
Mais bon courage à toi aussi Rem
Re-merci du coup !
Aspi.
Je pars d'ici
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Re: Aspie et dépression
Bonjour,
Excusez-moi de ne pas avoir répondu plus tôt. J'ai passé un mois de septembre en enfer sur terre, dans mon propre enfer.
Mon diagnostic se confirme mais je n'arrive pas à accepter mes différences ou plutôt, je n'arrive pas à les faire correctement comprendre et je n'arrive pas à voir de positif. Très sérieusement et pour résumer, pas étonnant de déprimer avec les difficultés qui peuvent être les nôtres. Je me rends compte du fossé entre les autres et moi surtout depuis la naissance de ma fille car je m'efforce d'avoir une vie encore plus normale avec en plus des responsabilités et c'est même pas de l'épuisement c'est la catastrophe. J'en suis à mon troisième burn out depuis sa naissance (la pauvre pourtant je l'aime de tout mon coeur, sûrement avec beaucoup de pureté que beaucoup de neurotypiques n'ont pas mais qui sont d'un point de vue sociétal de meilleurs parents). Alors cette fois, la différence, c'est que je comprends. Sauf que? Sauf qu'il faut que j'accepte d'adapter ma vie. C'est à dire envisager de vivre seule laissant mon mari et ma fille se débrouiller afin de moi pouvoir survivre de mon côté et tenter de maintenir un travail pas du tout adapté à mes particularités pour dire de pouvoir offrir au moins un bien être financier à ma fille pour plus tard faute de pouvoir lui offrir autre chose?? C'est complètement révoltant je trouve! On doit donc galérer pour juste continuer de galérer et passer à côté le max de temps seule à tenter de gérer mes angoisses en pataugeant dans le quotidien, en mettant des heures à faire des choses qui m'ennuient que d'autres ont juste intégrer de faire tous les jours et qui ne leur demandent pas d'efforts.. supporter tout ce vacarme partout. Tenter d'expliquer ce syndrome à tous ces gens qui en ont soit jamais entendu parler soi ils connaissent un type il l'est il est super fort en maths mais supporte pas qu'on le touche bref tout le monde apporte sa petite info sans imaginer 1 seconde le calvaire.
J'ai compris pourquoi depuis toute petite j'avais l'impression d'observer ce monde sans en faire partie. J'ai jamais compris que j'étais bizarre à cause du syndrome avant. J'étais super brillante à l'école ça n'a alerté "personne" à part une timidité et une tristesse apparemment. Je ne trouvais pas de repos dans le cocon familial non plus. Alors ça continue sauf que maintenant je suis lucide sur toutes mes difficultés! Et je suis maintenant femme mariée, maman et qui plus est, j'ai un poste de pharmacien chef dans un hypermarché (!!!!!) Nous avons changé de région et le syndrome aidant, je n'arrive pas à m'ouvrir à d'autres personnes que ceux m'ayant acceptée avant et avec mon passé déjà délicat en terme de stabilité. Ma famille est toxique et ne m'a jamais aidée à part pour mes études financièrement. Bref ça me fait une belle jambe de savoir ça. Je suis censée reprendre mon boulot à mi temps bientôt après des mois d'arrêt parce que sinon on s'en sortira pas. Je culpabilise d'une puissance par rapport à ma fille etc ça me ronge mais je ne peux pas lutter pour être une autre.
Ça m'enchante vachement tout ça. Et tous ces gens partout au boulot n'importe où qui viennent te malmener qui n'y comprennent rien. Tu passes juste pour une pauvre fille névrosée et déprimée au passé difficile.
Honnêtement je suis très en colère. Aussi et surtout car je cherche de l'aide et que malgré tout on essaye de me faire quand même rentrer dans le moule en me disant non non adapte ta vie..?? Je me sens prisonnière de moi même et totalement impuissante.
Merci de m'avoir lue..
Excusez-moi de ne pas avoir répondu plus tôt. J'ai passé un mois de septembre en enfer sur terre, dans mon propre enfer.
Mon diagnostic se confirme mais je n'arrive pas à accepter mes différences ou plutôt, je n'arrive pas à les faire correctement comprendre et je n'arrive pas à voir de positif. Très sérieusement et pour résumer, pas étonnant de déprimer avec les difficultés qui peuvent être les nôtres. Je me rends compte du fossé entre les autres et moi surtout depuis la naissance de ma fille car je m'efforce d'avoir une vie encore plus normale avec en plus des responsabilités et c'est même pas de l'épuisement c'est la catastrophe. J'en suis à mon troisième burn out depuis sa naissance (la pauvre pourtant je l'aime de tout mon coeur, sûrement avec beaucoup de pureté que beaucoup de neurotypiques n'ont pas mais qui sont d'un point de vue sociétal de meilleurs parents). Alors cette fois, la différence, c'est que je comprends. Sauf que? Sauf qu'il faut que j'accepte d'adapter ma vie. C'est à dire envisager de vivre seule laissant mon mari et ma fille se débrouiller afin de moi pouvoir survivre de mon côté et tenter de maintenir un travail pas du tout adapté à mes particularités pour dire de pouvoir offrir au moins un bien être financier à ma fille pour plus tard faute de pouvoir lui offrir autre chose?? C'est complètement révoltant je trouve! On doit donc galérer pour juste continuer de galérer et passer à côté le max de temps seule à tenter de gérer mes angoisses en pataugeant dans le quotidien, en mettant des heures à faire des choses qui m'ennuient que d'autres ont juste intégrer de faire tous les jours et qui ne leur demandent pas d'efforts.. supporter tout ce vacarme partout. Tenter d'expliquer ce syndrome à tous ces gens qui en ont soit jamais entendu parler soi ils connaissent un type il l'est il est super fort en maths mais supporte pas qu'on le touche bref tout le monde apporte sa petite info sans imaginer 1 seconde le calvaire.
J'ai compris pourquoi depuis toute petite j'avais l'impression d'observer ce monde sans en faire partie. J'ai jamais compris que j'étais bizarre à cause du syndrome avant. J'étais super brillante à l'école ça n'a alerté "personne" à part une timidité et une tristesse apparemment. Je ne trouvais pas de repos dans le cocon familial non plus. Alors ça continue sauf que maintenant je suis lucide sur toutes mes difficultés! Et je suis maintenant femme mariée, maman et qui plus est, j'ai un poste de pharmacien chef dans un hypermarché (!!!!!) Nous avons changé de région et le syndrome aidant, je n'arrive pas à m'ouvrir à d'autres personnes que ceux m'ayant acceptée avant et avec mon passé déjà délicat en terme de stabilité. Ma famille est toxique et ne m'a jamais aidée à part pour mes études financièrement. Bref ça me fait une belle jambe de savoir ça. Je suis censée reprendre mon boulot à mi temps bientôt après des mois d'arrêt parce que sinon on s'en sortira pas. Je culpabilise d'une puissance par rapport à ma fille etc ça me ronge mais je ne peux pas lutter pour être une autre.
Ça m'enchante vachement tout ça. Et tous ces gens partout au boulot n'importe où qui viennent te malmener qui n'y comprennent rien. Tu passes juste pour une pauvre fille névrosée et déprimée au passé difficile.
Honnêtement je suis très en colère. Aussi et surtout car je cherche de l'aide et que malgré tout on essaye de me faire quand même rentrer dans le moule en me disant non non adapte ta vie..?? Je me sens prisonnière de moi même et totalement impuissante.
Merci de m'avoir lue..
Suspectée asperger par une professionnelle. Attente du diagnostic.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.
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Re: Aspie et dépression
je... ressens ce que tu ressens, moi-même maman d'une petite fille de 3 ans, même si je crois que ma situation est plus simple que la tienne (pas de famille toxique, pas de déménagement loin, j'ai repris le travail et me débrouille tant bien que mal en stressant sur comment je vais tenir à moyen long terme dans ma vie familiale et professionnelle, me demander si je dois me résoudre à vivre malheureuse pour le bien des autres alors que je ne pense même pas être capable de supporter plus longtemps la situation)
Je ne sais pas quoi dire pour t'aider : je suis moi-même à la recherche de solutions pour tenir et c'est pour ça que j'ai décidé de demander un diagnostic (j'attends les résultats du WAIS en ce moment), en espérant... je ne sais pas, l'illumination peut être ? (mais déja pour pouvoir légitimement arrêter de me mettre la pression pour réussir à être et faire comme tout le monde)...
mais voilà, tu n'es pas seule, je comprends (je crois que c'est l'endroit ou je pourrais mettre l'émoticone "serrage dans les bras" mais je ne suis pas si tactile dans la vraie vie et je serais embarrassée)
remarque : je me faisais la réflexion que je n'avais pas (encore ? mal cherché?) trouvé de sujet parlant des difficultés générées par le fait d'avoir un enfant pour certain(e)s d'entre nous, en empirant notamment la pression sociale etc. Moi, ce fut la goutte d'eau de trop (la grossesse puis la maternité furent le "truc" en trop qui m'ont mis à terre). et qu'est ce que cela me fait culpabiliser vis à vis de ma fille et mon conjoint, de ne pas pouvoir gérer tout ça correctement !
Je ne sais pas quoi dire pour t'aider : je suis moi-même à la recherche de solutions pour tenir et c'est pour ça que j'ai décidé de demander un diagnostic (j'attends les résultats du WAIS en ce moment), en espérant... je ne sais pas, l'illumination peut être ? (mais déja pour pouvoir légitimement arrêter de me mettre la pression pour réussir à être et faire comme tout le monde)...
mais voilà, tu n'es pas seule, je comprends (je crois que c'est l'endroit ou je pourrais mettre l'émoticone "serrage dans les bras" mais je ne suis pas si tactile dans la vraie vie et je serais embarrassée)
remarque : je me faisais la réflexion que je n'avais pas (encore ? mal cherché?) trouvé de sujet parlant des difficultés générées par le fait d'avoir un enfant pour certain(e)s d'entre nous, en empirant notamment la pression sociale etc. Moi, ce fut la goutte d'eau de trop (la grossesse puis la maternité furent le "truc" en trop qui m'ont mis à terre). et qu'est ce que cela me fait culpabiliser vis à vis de ma fille et mon conjoint, de ne pas pouvoir gérer tout ça correctement !
Bilan démarré (CRA des Pays de la Loire) en mars 2016.
Restitution le 27/01/17 : TSA écarté, HP hétérogène + hypersensibilité et autres casseroles
En attente du rapport+détails du WAIS IV.
Je suis dans une case ! (mais pas celle que je croyais)
Restitution le 27/01/17 : TSA écarté, HP hétérogène + hypersensibilité et autres casseroles
En attente du rapport+détails du WAIS IV.
Je suis dans une case ! (mais pas celle que je croyais)
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Re: Aspie et dépression
Merci Nae pour ta réponse.
J'aimerais quand même être serrée dans tes bras virtuellement tellement je suis mal.
Je vois donc aussi ce que tu veux dire.. oui c'est la grossesse et la naissance de ma fille qui ont tout révélé +++++ pour ma part. Avec la culpabilité que ça induit évidemment comme pour toi. J'ai lu ce matin je ne sais plus où que l'asperger était régulièrement mis en avant suite à des vies de couple difficiles ou l'arrivée d'un enfant...
Que fais tu comme travail? Comment ça se passe avec ton mari? Pour le quotidien et s'occuper de ta fille, tu fais comment?
C'est horrible mais depuis 1 an et demi je passais beaucoup de temps justement à l'extérieur car être seule avec elle me met mal à l'aise.. elle me met face à mes difficultés m'épuise et je sais pas comment être. Je perds complètement les notions d'organisation et de temps et tout devient contrainte. J'arrive jamais à m'occuper d'elle h24 même dans les périodes où ça "allait" quand je réfléchis. Et ça m'angoisse. Je veux lui offrir un entourage mais par définition j'y arrive pas! Elle paye à cause de mon atteinte ok je ne le savais pas avant qu'elle naisse. Je suis terrorisée que quelqu'un dépende de moi moi qui sais déjà pas m'occuper de moi correctement.. d'un point de vue neurotypique hein.
J'arrive quasi plus à respirer et envisager l'avenir à nouveau depuis bientôt 2 mois. Et c'est le troisième épisode en 4 ans.... j'ai l'impression que la vie ne passe pas quand on me dit que ça passe vite sérieux je trouve pas tellement je morfle sûrement à tenter de survivre en milieu "hostile".
Je comprends tes notions de tenir à moyen et long terme... c'est tout à fait ça que je ressens.
Je vois vraiment pas ce que je peux apporter de bien à cette petite fille dans ces conditions de vie qui sont les miennes.
Il n'y a vraiment aucun moyen d'avoir de l'aide en attendant les confirmations? C'est affreux.
Les week end c'est encore pire parfois car on est obligé de rester tout le temps les uns sur les autres... je sais que c'est normalement le but mais ça me pèse horriblement. Je ne sais plus quoi faire.
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
J'aimerais quand même être serrée dans tes bras virtuellement tellement je suis mal.
Je vois donc aussi ce que tu veux dire.. oui c'est la grossesse et la naissance de ma fille qui ont tout révélé +++++ pour ma part. Avec la culpabilité que ça induit évidemment comme pour toi. J'ai lu ce matin je ne sais plus où que l'asperger était régulièrement mis en avant suite à des vies de couple difficiles ou l'arrivée d'un enfant...
Que fais tu comme travail? Comment ça se passe avec ton mari? Pour le quotidien et s'occuper de ta fille, tu fais comment?
C'est horrible mais depuis 1 an et demi je passais beaucoup de temps justement à l'extérieur car être seule avec elle me met mal à l'aise.. elle me met face à mes difficultés m'épuise et je sais pas comment être. Je perds complètement les notions d'organisation et de temps et tout devient contrainte. J'arrive jamais à m'occuper d'elle h24 même dans les périodes où ça "allait" quand je réfléchis. Et ça m'angoisse. Je veux lui offrir un entourage mais par définition j'y arrive pas! Elle paye à cause de mon atteinte ok je ne le savais pas avant qu'elle naisse. Je suis terrorisée que quelqu'un dépende de moi moi qui sais déjà pas m'occuper de moi correctement.. d'un point de vue neurotypique hein.
J'arrive quasi plus à respirer et envisager l'avenir à nouveau depuis bientôt 2 mois. Et c'est le troisième épisode en 4 ans.... j'ai l'impression que la vie ne passe pas quand on me dit que ça passe vite sérieux je trouve pas tellement je morfle sûrement à tenter de survivre en milieu "hostile".
Je comprends tes notions de tenir à moyen et long terme... c'est tout à fait ça que je ressens.
Je vois vraiment pas ce que je peux apporter de bien à cette petite fille dans ces conditions de vie qui sont les miennes.
Il n'y a vraiment aucun moyen d'avoir de l'aide en attendant les confirmations? C'est affreux.
Les week end c'est encore pire parfois car on est obligé de rester tout le temps les uns sur les autres... je sais que c'est normalement le but mais ça me pèse horriblement. Je ne sais plus quoi faire.
Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).
Suspectée asperger par une professionnelle. Attente du diagnostic.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.
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- Enregistré le : jeudi 4 août 2016 à 14:59
Re: La dépression
Bonjour,
Je dois être un peu neuneu du coup c'est ici que je dois continuer la conversation? C'est ici que ça a fusionné? je me fais rire ce matin, peut-être un mini bon signe...
J'ai pris une benzo dès le réveil histoire de moins souffrir et j'ai pu en en effet être plus cohérente... je vais devoir me droguer à vie je crois pour y "arriver"......
Je dois être un peu neuneu du coup c'est ici que je dois continuer la conversation? C'est ici que ça a fusionné? je me fais rire ce matin, peut-être un mini bon signe...
J'ai pris une benzo dès le réveil histoire de moins souffrir et j'ai pu en en effet être plus cohérente... je vais devoir me droguer à vie je crois pour y "arriver"......
Suspectée asperger par une professionnelle. Attente du diagnostic.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.
Test de QI effectué par une autre professionnelle résultat de 124, autour de 130 si on enlève les facteurs de stress et la lenteur d'exécution--> pas de conclusions spéciales reçues.