Je repense à Nicolas.
Pour mon cas, entre 17 et 23 ans, j'ai animé chaque été des centres de vacances avec des enfants de 7 à 13 ans 1/2.
Armé du BAFA, et animé par la passion de l'astronomie et de la montagne, j'ai fait une spécialisation randonnée moyenne montagne pour la partie Perfectionnement du BAFA.
Je prenais 2 groupes de 8 (garçons et filles) avec leur 2 animateur(trice)s
et nous partions pour 3 jours (2 nuits en extérieur) sur les crêtes du massif du Vercors Nord.
A l'époque, la durée de la colo d'été était de 31 jours.
Si en juillet, c'est les parents qui plaçaient les enfants, en août c'était les enfants des cités des banlieues grenobloise et lyonnaise, augmentés des placements par les DDASS.
Les mois d'Aout m'ont été très profitables (effet miroir). Né et élevé dans les cités de banlieue, en contact avec des enfants "difficiles", ces mois d'Aout sont mes meilleurs souvenirs.
J'ai des souvenirs des soirées à 1600m d'altitude sous les cieux étoilées, à citer les noms arabes des étoiles, à expliquer leur formation, les anecdotes des découvertes, entrecoupées par un passage d'étoiles filantes (aout est le mois des Perséides).
De nombreux enfants étaient issus de familles immigrées du Maghreb et nous échangions sur les noms arabes des étoiles. Ils étaient surpris de découvrir que l'origine de ces noms provenaient de lointains ancêtres que je présentais comme de grands navigateurs et voyageurs qui partaient explorer le monde. Puis je continuais sur les mots arabes du domaine des mathématiques : algorithme, algèbre, ...
Je leur disais qu'ils devaient être fiers d'avoir eu des ancêtres aussi savants et curieux du monde. Quand on rentrait au Centre au bout de 3 jours, ils avaient retrouvé estime et confiance en eux qui faisait plaisir.
Le directeur me demandait ce que je leur avait dit tellement ils avaient changé. J'ai proposé au directeur de venir nous rejoindre au prochain départ (ce qu'il a fait). Pour le directeur, je lui fait apprécié le calme de l'infini sous les étoiles, loin de ses problèmes d'économat, de planning et de parents au bout du fil chaque jour pour des nouvelles.
Je leur faisait partager ma passion et j'étais bien.
Je leur expliquais que nous étions tous sur un grand vaisseau spatial (notre Terre) qui fonçait dans l'espace. Tous unis pour un même et long voyage. Nous nous déconnections du monde. Plus aucun problème ne pouvait nous toucher. Une année, j'ai même eu un dirlo qui ne voulait plus rentrer au Centre de Vacances.
Les échanges enfants - jeune adulte me semblent avec le temps bien plus faciles qu'entre adultes, surtout si le centre de vacances est situé "hors de la civilisation".
En rentrant dans leur cités de Vénissieux; Villeurbanne ou des Minguettes, ils continuaient à m'écrire pour me dire qu'ils allaient à la bibliothèque municipale pour rechercher les oeuvres de Jules Verne que je leur avait indiqué. J'étais fiers qu'ils passent plus de temps à ouvrir leur esprit dans des livres qui font voyager, plutôt que de se lamenter dans la grisaille du béton des cités.
Au moins un mois dans l'année, il avait eu du soleil dans la tête.
le contact enfants - jeune adulte
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le contact enfants - jeune adulte
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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passion
Où l'on voit qu'une passion peut faire coup double : pour celui qui a du mal à gérer les relations sociales et pour ceux qui bénéficient des connaissances de l'animateur dans un climat de valorisation et de tolérance. Bravo !
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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- lorsque nicolas parle de quelque chose qui le passionne, tout devient également différent... ses yeux pétillent, sa voix est claire; le contact est plus facile avec les enfants que les ados, car ils ne le jugent pas... ils sont tellement contents d'être avec un grand.
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Passion
Tout à fait vrai. La passion pour quelque chose est un puissant moteur pour entrer en contact avec ses pairs. Les relations vont porter sur les centres d'intérêts communs et les bizarreries seront minorées.
Par contre, c'est un fait établi, je crois, que nos enfants sont plus à l'aise avec d'autres qu'avec leurs pairs (enfants plus jeunes ou adultes).
Est-ce que je me trompe ?
Par contre, c'est un fait établi, je crois, que nos enfants sont plus à l'aise avec d'autres qu'avec leurs pairs (enfants plus jeunes ou adultes).
Est-ce que je me trompe ?
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Comme je l'ai déjà dit, quand j'étais jeune adulte, ceux de mon âge ne m'intéressaient pas. Je préférais les plus âgés ou les plus jeunes.
Avec les plus âgés on pouvait parler et ils m'écoutaient.
Avec les plus jeunes, ils posaient plein de questions, et il n'y avait qu'à répondre.
Avec les plus âgés on pouvait parler et ils m'écoutaient.
Avec les plus jeunes, ils posaient plein de questions, et il n'y avait qu'à répondre.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Eh oui!!
On pensait que Loic se sentait bien avec les adultes a cause de ses nombreuses hospitalisations et visites chez les medecins, mais il a toujours beaucoup de mal avec ses pairs. Ce qui crée des difficultés dans le Centre, car ils sont tous de meme age a 5 ans prés. Loic se place avec les encadrants, ce qui ne leur plait pas, et ensuite les autres jeunes le considere comme un encadrant. Ah que c'est compliqué!
Sue
On pensait que Loic se sentait bien avec les adultes a cause de ses nombreuses hospitalisations et visites chez les medecins, mais il a toujours beaucoup de mal avec ses pairs. Ce qui crée des difficultés dans le Centre, car ils sont tous de meme age a 5 ans prés. Loic se place avec les encadrants, ce qui ne leur plait pas, et ensuite les autres jeunes le considere comme un encadrant. Ah que c'est compliqué!
Sue
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans