Mais bon j'aime bien quand même un passage :
j'imagine mal l'intérêt d'avoir des ami(e)s, je ne sais pas ce que j'en ferais ^^.
j'imagine mal l'intérêt d'avoir des ami(e)s, je ne sais pas ce que j'en ferais ^^.
C’est comme si j’avais ajouté la dernière pièce du puzzle à ma vie.
À son arrivée dans le monde du travail, entre quiproquos et acharnement pour s’adapter, elle craque. C’est le burn out.
Je me reconnaisElle se souvient vaguement de ses premiers « balancements ». Ils ont alerté sa mère mais ont été balayés d’un revers de main par le médecin de famille : « ça passera ».
bezedach44 a écrit :Moi j'ai l'impression de constamment jouer un role avec les personnes que je connais. Vu que j'ai été diagnostiquée tard (comme tout le monde ici), j'ai constamment tenté de m'adapter, pour pas paraitre idiote face aux autres, pour ne pas paraitre totalement inadaptée, même face à ma famille. Du coup, chaque fois que j'étais en compagnie d'autres personnes, je fournissais toujours des efforts surhumains pour ne pas stéréotyper, pour ne pas faire de crises d'angoisse (ou du moins les gérer au mieux
).
Et c'est vrai que maintenant avec le diag, et le suivi psy qui en découle, ben j'ai l'impression de "pouvoir" etre moi, sans me dire que je suis débile. J'ai tendance à moins jouer de role en public, si je stéréotype ben je stéréotype et puis c'est tout. Ca me permet d'être vraiment "moi", notamment avec mes nouveaux amis, du coup ils me connaissent vraiment, ils savent que par moment je fais des grosses crises d'angoisses, que desfois je me balances, que desfois je ne parle plus. Et ils s'en accommodent bien, c'est moi quoi. Si bien que j'ai même l'impression que mes amis me connaissent mieux que mes propres parents.Parce que c'est vrai que du coup, maintenant quand je ne "fais plus d'effort" (ou que j'en fais moins en tout cas), et que je me laisse aller à des balancements, des coups de stress dans certaines situations, ben ils me disent des choses du genre "eh c'est pas parce qu'on sait que tu es autistes qu'il faut que tu fasses l'autiste hein". Alors que, ce comportement est juste mon comportement naturel, que j'ai caché toutes ces années, et qui ressors aujourd'hui parce que j'ai plus envie de me cacher. C'est assez frustrant
manicheene a écrit :Une réflexion relativement proche du sujet que je me faisais ces derniers jours : j'ai remarqué que plusieurs personnes, après leur diagnostic, en prenant conscience de leurs traits autistiques, les assument. Dans le sens où ils ne cherchent pas à les masquer ou à les minimiser, ils organisent leur vie en fonction voire même affirment haut et fort "tu ne peux pas me le reprocher, je suis autiste !".
bezedach44 a écrit :Je réagis juste ça, car peut être que tu parles de moi (en autre) suite à mon post sur le sujet "etre ou ne pas etre sois" (je crois je me souviens plus trop). J'apporte une nuance, concernant mon cas en tout cas : je disais qu'avant, je cachais mes comportements "autistes", et que maintenant que j'ai le diag, je les assume et que mes nouveau amis n'ont cas s'en accomoder. Avant, je minimisais et cachais, car je croyais vraiment que j'étais folle, que ce n'etait pas normal, mais aussi parce que, au collège, ça amenait beaucoup de moqueries, de harcelement. J'ai donc pris l'habitude de les cacher, aussi pour pouvoir éviter la question "mais pourquoi tu fais ça ?" a laquelle je n'avais aucune réponse, je le faisais, c'est tout. (mais les gens n'aime pas cette réponse, elle n'amène que d'autres question encore plus chiantes). Maintenant que je sais pourquoi, et que non seulement je suis capable de les expliquer d'un point de vu médical (= je suis autiste), mais aussi, en lisant des témoignages, sur des forums, ce genre de choses, j'ai pu apporter des explications pour moi même, des explication plus précises et rationnel (car au final, "je suis autiste" ne répond pas vraiment à la question "pourquoi te bouches les oreilles en te balançant ?"). A la question "pourquoi tu te bouches les oreilles en te balançant", je suis capable de répondre "Enfaite, je suis autiste, j'ai une hypersenbilité au niveau des sens, notamment de l'ouïe, et le bruit me stress beaucoup. Me boucher les oreilles atténue le bruit, et me balancer permet de m'aider à gerer mon stress". Non seulement les gens savent pourquoi tu fais ça, mais en plus - en tout cas jusqu'à maintenant - les gens ne se moquent pas, car ils savent que c'est dû à un reel "probleme" d'ordre médical. Oui car les gens ne comprenne pas trop qu'on puisse avoir des comportements différents si on a pas un "problemes" .....
Après je ne sais si c'est l'age, si c'est les gens avec qui j'ai l'habitude de passer du temps, qui sont différents des gens avec qui j'étais avant, mais voilà en tout cas aujourd'hui, quand je dis que je suis autiste, non seulement on se moque pas (ou pas devant moi en tout cas), mais en plus on m'aide à gérer les situation, du genre, "Là y'a trop de bruit/trop de monde, bah attend du coup on va se mettre à l'écart avec Bézèdach44 pour que ça se passe mieux pour elle". L'inclusion quoi, ce qui aiderait beaucoup les gens différents quels qu'ils soient, si tout le monde essayait de les inclure un peu plus dans la société
Donc voilà, ce n'est pas "tu ne peux pas me le reprocher, je suis autiste !" (pour ma part en tout cas), c'est juste que je peux apporter des réponses concrète qui découle d'études, de témoignages, de faits avérés, et que du coup j'ai tendance à moins me stresser pour cacher mes anormalités, et à être plus moi même. Ca veut pas dire que je fourni plus d'effort pour faire au mieux comme la société le veux hein
C'est cette ambiguïté (contente de trouver ce qui m'arrivait, mais pas contente de ce que c'était) qui a fait que j'ai repoussé l'idée de l'autisme plusieurs années.maurois a écrit :mais en même temps effrayée à la simple pensée que cet état est immuable
Moi aussi, avant j'essayais c'était épuisant et inefficace.et que du coup j'ai tendance à moins me stresser pour cacher mes anormalités, et à être plus moi même.
Je ne comprends pas non plus les personnes qui se disent contentes d'être autistes parce qu'il s'agit d'un trouble qui handicape ; j'en ai assez de ne pas saisir les interactions sociales, mais cet énervement ne sert à rien puisque c'est ainsi : j'ai un défaut de fabrication.Lita a écrit :
Etre content d'être autiste, je lis souvent ce genre de choses par ci par là... Moi je ne suis pas contente, je trouve que la forme d'intelligence la plus utile est l'intelligence sociale et j'en manque cruellement. Tout le reste, mon profil soi disant haut potentiel, ne me sert pas à grand chose.
Le pas le plus important que je pourrais faire est d'accepter d'être ce que je suis et d'accepter d'être en marge. Pour l'instant je sais, je fais avec et en fonction car la clé du bien-être est de prendre soin de soi. Mais c'est aussi l'acceptation...
Spoiler : :
Ouaip, j'ai tendance à comprendre les phrases telles qu'elles sont écrites/prononcéesDaredevil a écrit :Peut-être est-ce plutôt
"je suis content d'avoir trouvé l'élément manquant après une errance de diagnostique (pour les adultes)"
Ce qui donnerait en bref
"je suis soulagé de savoir-de ne plus me torturer à chercher : qu'est ce que j'ai ? Pourquoi je ne réussis pas à changer ? Je suis autiste"
?
Raccourci : "je suis content d'être autiste"