Autisme et Aide sociale à l'enfance
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Modération (WinstonWolfe) : Votre dédain est inacceptable, votre ton insupportable. Premier et dernier avertissement
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
L'article d'Enfances et Psy cité parle abondamment de Meadow.
Il y a une explication dans "Les maths au tribunal", publié en 2015 au Seuil (Coralie Colmez, Leila Schneps)
Je cite : "En juillet 2005, le conseil de l'ordre des médecins de Grande-Bretagne (GMC) estima que sir Roy Meadow avait été coupable de faute professionnelle grave en ayant utilisé de manière erronée les statistiques au procès de Sally Clark, et il fut exclu de l'Ordre. Cette décision fut annulée environ un an plus tard, Meadow fut réintégré, mais entre-temps il avait fait pris sa retraite. (...) le GMC décrivit ses actions comme "fondamentalement inacceptables". Le comité déclara que, bien que sir Meadow fût un pédiatre éminent et reconnu, "il n'aurait pas dû s’égarer dans des domaines qui ne relevaient pas de son expertise." Son calcul aurait pu être valable, mais seulement s'il était prouvé que deux MSN dans une même famille étaient indépendantes l'une de l'autre."
Outre le caractère aberrant au point de vue mathématique de ce qu'il avait expliqué lors du procès de Sally Clark (2 enfants avec MSN [mort subite du nourrisson] dans la même famille - d'où SMPP selon lui), il est apparu, dans la procédure de révision du procès, que le deuxième enfant était mort suite à une infection massive - et non de MSN. Beaucoup de mères avaient été condamnées lourdement en Grande-Bretagne suite à ses expertises sur la MSN/SMPP.
Il y a une explication dans "Les maths au tribunal", publié en 2015 au Seuil (Coralie Colmez, Leila Schneps)
Je cite : "En juillet 2005, le conseil de l'ordre des médecins de Grande-Bretagne (GMC) estima que sir Roy Meadow avait été coupable de faute professionnelle grave en ayant utilisé de manière erronée les statistiques au procès de Sally Clark, et il fut exclu de l'Ordre. Cette décision fut annulée environ un an plus tard, Meadow fut réintégré, mais entre-temps il avait fait pris sa retraite. (...) le GMC décrivit ses actions comme "fondamentalement inacceptables". Le comité déclara que, bien que sir Meadow fût un pédiatre éminent et reconnu, "il n'aurait pas dû s’égarer dans des domaines qui ne relevaient pas de son expertise." Son calcul aurait pu être valable, mais seulement s'il était prouvé que deux MSN dans une même famille étaient indépendantes l'une de l'autre."
Outre le caractère aberrant au point de vue mathématique de ce qu'il avait expliqué lors du procès de Sally Clark (2 enfants avec MSN [mort subite du nourrisson] dans la même famille - d'où SMPP selon lui), il est apparu, dans la procédure de révision du procès, que le deuxième enfant était mort suite à une infection massive - et non de MSN. Beaucoup de mères avaient été condamnées lourdement en Grande-Bretagne suite à ses expertises sur la MSN/SMPP.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Hmmm... intéressant. Quelle idée originale de demander à ses enfants de simuler de l'autisme. Un défi pas facile.
Ou alors elle leur a demandé de simuler l'autisme sans savoir qu'ils étaient vraiment autistes ?
Ou alors ils sont autistes, elle n'a pas le syndrome de Münchhause par procuration. Et le problème est ailleurs. Par exemple... la vision des mère froides... en plus, si la mère est Asperger... après tout, pourquoi n'aurait-elle pas le droit et la capacité d'élever ses enfants autistes. Sur ce forum, il y a plusieurs parents autistes avec enfants autistes.
Münchhausen, ville en Hesse de l'Allemagne. Je ne l'ai pas encore visitée mais je me suis retrouvé à cent kilomètres de celle-ci, à Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main).
Bon, ne pas confondre syndrome de Meadow et syndrome de Meadows.
Ou alors elle leur a demandé de simuler l'autisme sans savoir qu'ils étaient vraiment autistes ?
Ou alors ils sont autistes, elle n'a pas le syndrome de Münchhause par procuration. Et le problème est ailleurs. Par exemple... la vision des mère froides... en plus, si la mère est Asperger... après tout, pourquoi n'aurait-elle pas le droit et la capacité d'élever ses enfants autistes. Sur ce forum, il y a plusieurs parents autistes avec enfants autistes.
Münchhausen, ville en Hesse de l'Allemagne. Je ne l'ai pas encore visitée mais je me suis retrouvé à cent kilomètres de celle-ci, à Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main).
Bon, ne pas confondre syndrome de Meadow et syndrome de Meadows.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Sauf que c'est le parent diagnostiqué "avec syndrome de Münchhausen par procuration" (la mère dans la quasi-totalité des cas de SMPP diagnostiqués) qui fait tout ce qui est en son pouvoir pour que le trouble qu'elle invente voire induit chez son ou ses enfants soit le mieux "réel" possible et trompe ainsi même des professionnel(le)s de santé réputés "spécialistes de ceci ou de cela" qui vont alors établir un diagnostic qui est faux.freeshost a écrit :Comme quoi, un parent (père ou mère) peut avoir le syndrome de Münchhausen par procuration et avoir des enfants autistes.
Mais c'est pas grave (pour la mère), puisqu'elle a obtenu ce qu'elle cherchait à obtenir : la reconnaissance qu'elle est "une bonne mère", la confirmation qu'elle est "quelqu'un de bien", bref elle est satisfaite au plan narcissique.
Seulement voilà : cette satisfaction est éphémère, comme en atteste la littérature psychopathologique et surtout les témoignages de mères au cours des accompagnements psychothérapiques dont elles ont bénéficié qui leur ont permis de se sortir de ce syndrome destructeur pour leurs enfants mais aussi et surtout pour elles-mêmes.
Alors le "nomadisme médical" et la maltraitance envers les enfants ne tardent pas à reprendre, hélas...
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Hmmm, je ne connais pas le fin fond de l'histoire. Les avis sont partagés.
Pourtant, je viens de lire et relire que Rachel avait été diagnostiquée Asperger. Et le syndrome de Münchhausen par procuration n'était que pure invention dans cette histoire.
Pourtant, je viens de lire et relire que Rachel avait été diagnostiquée Asperger. Et le syndrome de Münchhausen par procuration n'était que pure invention dans cette histoire.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Je n'ai pas le droit de parler simplement pour être mieux compris ici, ok.WinstonWolfe a écrit :Modération (WinstonWolfe) : Votre dédain est inacceptable, votre ton insupportable. Premier et dernier avertissement
Mais Lilette a le droit de faire de l'ironie sur un sujet douloureux pour les mères et Tugdual, modérateur, de juger et d'insulter son interlocuteur qu'il ne comprend pas plutôt que de lui poser des questions...
C'est noté, WinstonWolfe.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Je ne me suis pas adressée à vous de manière dédaigneuse il me semble, contrairement à vous qui vous adressiez à Tugdual.
TSA.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Un être humain qui développe un Syndrome de Münchhausen Par Procuration n'est pas, pour moi, un sujet de rigolade ni même un sujet à plaisanteries.freeshost a écrit :Hmmm... intéressant. Quelle idée originale de demander à ses enfants de simuler de l'autisme. Un défi pas facile.
Ou alors elle leur a demandé de simuler l'autisme sans savoir qu'ils étaient vraiment autistes ?
Ou alors ils sont autistes, elle n'a pas le syndrome de Münchhause par procuration. Et le problème est ailleurs. Par exemple... la vision des mère froides... en plus, si la mère est Asperger... après tout, pourquoi n'aurait-elle pas le droit et la capacité d'élever ses enfants autistes. Sur ce forum, il y a plusieurs parents autistes avec enfants autistes.
Münchhausen, ville en Hesse de l'Allemagne. Je ne l'ai pas encore visitée mais je me suis retrouvé à cent kilomètres de celle-ci, à Francfort-sur-le-Main (Frankfurt am Main).
Bon, ne pas confondre syndrome de Meadow et syndrome de Meadows.
C'est un sujet en déni de sa grande souffrance psychologique qu'il convient d'aider sans tarder.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Oh ! Tsé ! Si tu me lis, tu connais mon humour intérieur débordant.
Quant à savoir si l'on peut rire de tout, cela est un autre sujet, sur lequel nous n'avons pas toutes et tous la même opinion opiniâtre.
Truc pour s'entraîner : pratiquer l'auto-dérision en tant que personne autiste.
Quant à savoir si l'on peut rire de tout, cela est un autre sujet, sur lequel nous n'avons pas toutes et tous la même opinion opiniâtre.
Truc pour s'entraîner : pratiquer l'auto-dérision en tant que personne autiste.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Comme tout le monde, vous ne pouvez entendre et réentendre qu'un seul son de cloche dans les médias : celui de certaines associations qui instrumentalisent la situation de Rachel et des enfants pour servir une "cause" qui n'est absolument pas "la cause des enfants".freeshost a écrit :Hmmm, je ne connais pas le fin fond de l'histoire. Les avis sont partagés.
Pourtant, je viens de lire et relire que Rachel avait été diagnostiquée Asperger. Et le syndrome de Münchhausen par procuration n'était que pure invention dans cette histoire.
Ces associations jouent, de fait, sur du velours dans cette "affaire" : elles peuvent se répandre tout leur soûl dans les médias, les forums et les "rézossossio" jusqu'à la calomnie et la diffamation .
Car contrairement aux professionnels de santé, de justice et du secteur social, ces associations n'ont ni secret professionnel/confidentialité médicale ni codes de déontologie à respecter.
Mais il y a des lois...
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Il me semble que ce sujet propose une information sur un procès. Je souhaite m'exprimer sur deux points :
Je pense être Hors sujet , si les modérateurs souhaitent scinder et créer un autre sujet, je présente mes excuses pour le travail occasionné .
1 Les avis divergents :
Que les uns et les autres réagissent avec leurs idées, connaissances, sensibilités ... parfois contraires, me parait normal et plutôt signe d'ouverture du forum.
Ne pas être d'accord ne devrait pas signifier être irrespectueux, moqueurs, violent ... vis à vis de l'opinion de l'autre. J'ai un avis différent ne veut pas dire tu as tort et ou j'ai raison, cela veut juste dire j'ai un avis différent.
Si j'ai un avis différent veut dire tu as tort et ou j'ai raison ce n'est plus un avis mais une vérité absolue.
Je pense que dans le cas d'histoires aussi compliquées et dont les personnes nous sont aussi éloignées on ne peut pas poser de vérités mais juste des avis, réactions ...
2 La question de la maltraitance :
C'est un sujet à part entière qui mériterait un fil dédié à mon avis. C'est le point central de ce procès. L
Le fait que les enfants soient autistes ne devrait pas être le point central car il fait oublier l'autre point et voir les faits sous un angle plus limité.
Je ne pose pas d'avis sur les résultats de ce procès, je suis bien trop incompétente en matière de loi. Par contre, je travaille avec des enfants autistes et j'accompagne des familles avec fratries autistes/non autistes.
Élever un enfant c'est lui apporter le minimum de soins dont il a besoin, le minimum de protection nécessaire, le minimum d'amour qui lui assurera un développement le plus harmonieux possible quelles que soient ses capacités et ou difficultés par ailleurs. Ses capacités et ou difficultés viennent ensuite même si cela colore l'accompagnement de façon parfois importante.
Dans la majorité des cas, et c'est heureux, ce minimum est assuré et l'est souvent bien au-delà du minimum. Mais pour une minorité, ce n'est pas le cas. Et cela n'a rien à voir avec un niveau socio-économique, un handicap ou que sais je même si les soucis financiers, le manque d'éducation ou les handicap rajoute des difficultés à ces familles. Je dis les familles car si on parle souvent de la mère, le père aussi a son mot à dire et sa part de responsabilités ainsi que les proches et les professionnels qui gravitent autour sachant qu'ils auront toujours une vision moins précise de la situation.
Il y a des familles avec très peu de moyens, très peu d'accès à l'éducation, un ou des enfants en situation de handicap qui les élèvent avec amour, leur apporte la sécurité et les soins nécessaires. Il y a des familles fortunées, avec des enfants brillants qui n'apportent pas ce minimum.
J'interviens dans les familles, à domicile donc et la majorité d'entre elles assurent ce minimum et bien au-delà, forçant parfois mon admiration !
Je suis intervenue et j'interviens encore dans des familles ou les parents n'ont pas tout ou partie de ces capacités. Il ne s'agit pas ici de les blâmer ou de les condamner mais de les accompagner et c'est pas facile ni pour eux ni pour l'entourage des proches et ou des professionnels.
Lorsque la capacité à l'éducation fait défaut, elle fait défaut globalement auprès de toute la fratrie, l'autisme n'est qu'un problème de plus à gérer.
Ces parents pensent généralement qu'ils font le maximum pour leurs enfants parce que ces manquements sont la plupart du temps involontaires. Ces parents voient comme une injustice le placement de leurs enfants lorsqu'il a lieu (ce devrait être en dernier recours normalement, lorsque plus aucun accompagnement n'est possible par ailleurs) et je les comprends. Les enfants voient comme une injustice la séparation d'avec leurs parents et je les comprends aussi.
La question qui pourrait être posée : si le minimum d'éducation nécessaire (soin, sécurité, amour) n'est pas apporté et que ça met l'enfant en danger, que faire ?
Une autre question : le risque de maltraitance existe-t-il ?
Edit : le cas le plus difficile pour moi : le parent éprouve de l'amour pour son enfant, lui témoigne en parle avec fierté, le valorise ... mais pour diverses raisons n'assure pas sa sécurité (exemple laisse des objets dangereux à sa portée sans surveillance même après que ce lui soit dit que c'est dangereux et qu'un accident ait eu lieu ...c'est du vécu), et bien je trouve ça hyper complexe et très douloureux de dire qu'il y a manquement à l'éducation même si de fait c'est le cas. Que faire ?
Je pense être Hors sujet , si les modérateurs souhaitent scinder et créer un autre sujet, je présente mes excuses pour le travail occasionné .
1 Les avis divergents :
Que les uns et les autres réagissent avec leurs idées, connaissances, sensibilités ... parfois contraires, me parait normal et plutôt signe d'ouverture du forum.
Ne pas être d'accord ne devrait pas signifier être irrespectueux, moqueurs, violent ... vis à vis de l'opinion de l'autre. J'ai un avis différent ne veut pas dire tu as tort et ou j'ai raison, cela veut juste dire j'ai un avis différent.
Si j'ai un avis différent veut dire tu as tort et ou j'ai raison ce n'est plus un avis mais une vérité absolue.
Je pense que dans le cas d'histoires aussi compliquées et dont les personnes nous sont aussi éloignées on ne peut pas poser de vérités mais juste des avis, réactions ...
2 La question de la maltraitance :
C'est un sujet à part entière qui mériterait un fil dédié à mon avis. C'est le point central de ce procès. L
Le fait que les enfants soient autistes ne devrait pas être le point central car il fait oublier l'autre point et voir les faits sous un angle plus limité.
Je ne pose pas d'avis sur les résultats de ce procès, je suis bien trop incompétente en matière de loi. Par contre, je travaille avec des enfants autistes et j'accompagne des familles avec fratries autistes/non autistes.
Élever un enfant c'est lui apporter le minimum de soins dont il a besoin, le minimum de protection nécessaire, le minimum d'amour qui lui assurera un développement le plus harmonieux possible quelles que soient ses capacités et ou difficultés par ailleurs. Ses capacités et ou difficultés viennent ensuite même si cela colore l'accompagnement de façon parfois importante.
Dans la majorité des cas, et c'est heureux, ce minimum est assuré et l'est souvent bien au-delà du minimum. Mais pour une minorité, ce n'est pas le cas. Et cela n'a rien à voir avec un niveau socio-économique, un handicap ou que sais je même si les soucis financiers, le manque d'éducation ou les handicap rajoute des difficultés à ces familles. Je dis les familles car si on parle souvent de la mère, le père aussi a son mot à dire et sa part de responsabilités ainsi que les proches et les professionnels qui gravitent autour sachant qu'ils auront toujours une vision moins précise de la situation.
Il y a des familles avec très peu de moyens, très peu d'accès à l'éducation, un ou des enfants en situation de handicap qui les élèvent avec amour, leur apporte la sécurité et les soins nécessaires. Il y a des familles fortunées, avec des enfants brillants qui n'apportent pas ce minimum.
J'interviens dans les familles, à domicile donc et la majorité d'entre elles assurent ce minimum et bien au-delà, forçant parfois mon admiration !
Je suis intervenue et j'interviens encore dans des familles ou les parents n'ont pas tout ou partie de ces capacités. Il ne s'agit pas ici de les blâmer ou de les condamner mais de les accompagner et c'est pas facile ni pour eux ni pour l'entourage des proches et ou des professionnels.
Lorsque la capacité à l'éducation fait défaut, elle fait défaut globalement auprès de toute la fratrie, l'autisme n'est qu'un problème de plus à gérer.
Ces parents pensent généralement qu'ils font le maximum pour leurs enfants parce que ces manquements sont la plupart du temps involontaires. Ces parents voient comme une injustice le placement de leurs enfants lorsqu'il a lieu (ce devrait être en dernier recours normalement, lorsque plus aucun accompagnement n'est possible par ailleurs) et je les comprends. Les enfants voient comme une injustice la séparation d'avec leurs parents et je les comprends aussi.
La question qui pourrait être posée : si le minimum d'éducation nécessaire (soin, sécurité, amour) n'est pas apporté et que ça met l'enfant en danger, que faire ?
Une autre question : le risque de maltraitance existe-t-il ?
Edit : le cas le plus difficile pour moi : le parent éprouve de l'amour pour son enfant, lui témoigne en parle avec fierté, le valorise ... mais pour diverses raisons n'assure pas sa sécurité (exemple laisse des objets dangereux à sa portée sans surveillance même après que ce lui soit dit que c'est dangereux et qu'un accident ait eu lieu ...c'est du vécu), et bien je trouve ça hyper complexe et très douloureux de dire qu'il y a manquement à l'éducation même si de fait c'est le cas. Que faire ?
Modifié en dernier par géromine le samedi 25 juin 2016 à 22:52, modifié 4 fois.
Ni diag., ni en cours , ni auto-diag. Juste un peu zarbi, les fesses entre minimum deux chaises, un peu bancale.
Bienheureux inconfort qui permet une multitude de rencontres.
Ne se sentir nulle part à sa place permet d'en expérimenter de nombreuses.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Et à propos de "la cause des enfants", quelques rappels:
Un enfant n'est jamais "retiré" à sa mère et/ou à son père.
Seul l'exercice de l'autorité parentale peut être temporairement "retiré" à l'un et/ou à l'autre des parents de l'enfant qui en disposaient jusqu'alors et uniquement après enquête et sur décision judiciaire entraînant la mise en place de mesures de protection et d'assistance éducative à mineur "en danger" avec maintien des relations parents/enfants médiatisées ou non.
La séparation des membres d'une même fratrie lors d'un accueil en institution ou en famille d'accueil est en revanche un vrai problème dont les conséquences sur la qualité du maintien et du développement de la "socialisation" sont depuis longtemps très bien connues des travailleurs sociaux, des familles d'accueil en particulier, dès lors que ladite fratrie à accueillir comporte au moins 3 membres.
Je vous invite à rencontrer sur le terrain (ne vous contentez pas de ce qui est publié sur le web...), ces travailleurs sociaux pour en savoir plus et mieux sur les solutions au problème de la séparation de fratrie que ces travailleurs sociaux inventent et expérimentent au quotidien (parfois contraires aux instructions... ministérielles ! ) pour le mieux-être des enfants et celui de leurs parents aussi, qu'ils accueillent jusqu'à 24/365, rappelons-le également.
Un enfant n'est jamais "retiré" à sa mère et/ou à son père.
Seul l'exercice de l'autorité parentale peut être temporairement "retiré" à l'un et/ou à l'autre des parents de l'enfant qui en disposaient jusqu'alors et uniquement après enquête et sur décision judiciaire entraînant la mise en place de mesures de protection et d'assistance éducative à mineur "en danger" avec maintien des relations parents/enfants médiatisées ou non.
La séparation des membres d'une même fratrie lors d'un accueil en institution ou en famille d'accueil est en revanche un vrai problème dont les conséquences sur la qualité du maintien et du développement de la "socialisation" sont depuis longtemps très bien connues des travailleurs sociaux, des familles d'accueil en particulier, dès lors que ladite fratrie à accueillir comporte au moins 3 membres.
Je vous invite à rencontrer sur le terrain (ne vous contentez pas de ce qui est publié sur le web...), ces travailleurs sociaux pour en savoir plus et mieux sur les solutions au problème de la séparation de fratrie que ces travailleurs sociaux inventent et expérimentent au quotidien (parfois contraires aux instructions... ministérielles ! ) pour le mieux-être des enfants et celui de leurs parents aussi, qu'ils accueillent jusqu'à 24/365, rappelons-le également.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
@géromine : la raison du placement était une mise en danger des enfants parce que la mère pensait que ses enfants étaient autistes, ce qui a provoqué un signalement. Suite à cela, l'expert judiciaire a diagnostiqué un SMPP chez la mère, car il considérait que les enfants n'étaient pas autistes.
Or, le diagnostic d'autisme a été porté pour les 3 enfants par le CRA R-A, qui est expérimenté.
C'est une situation assez courante. A Asperansa, nous suivons actuellement deux situations de ce type.
Or, le diagnostic d'autisme a été porté pour les 3 enfants par le CRA R-A, qui est expérimenté.
C'est une situation assez courante. A Asperansa, nous suivons actuellement deux situations de ce type.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
La raison du "placement" (terme inapproprié mais qui en dit long sur la considération envers les enfants qu'ont celles et ceux qui l'emploient ! Les êtres humains ne sont pas des objets ! ), la voici, géromine :
"Les éléments de danger à l'origine de l'éloignement des mineurs ont été abondamment développés dans les décisions de justice et conservent leur pertinence à ce jour. La demande (...) de voir lever les placements en cours ne peut donc qu'être rejetée", écrit le juge pour justifier sa décision de prolonger le placement jusqu'au 30 juillet 2017."
(extrait de ceci : http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 33421.html )
Vous aurez noté que le juge, contrairement à la rédactrice ou au rédacteur de cette dépêche de l'AFP , n'emploie pas le terme "placement", lui...
NB : dans la phrase "La demande(...) de voir lever les placements en cours (...)", il ne fait que reprendre l'exact libellé de la demande de Me Sophie Janois, qui elle aussi, en employant ce terme inapproprié pour des êtres humains mais pas pour des objets, en dit long sur sa propre considération envers les enfants ...
"Les éléments de danger à l'origine de l'éloignement des mineurs ont été abondamment développés dans les décisions de justice et conservent leur pertinence à ce jour. La demande (...) de voir lever les placements en cours ne peut donc qu'être rejetée", écrit le juge pour justifier sa décision de prolonger le placement jusqu'au 30 juillet 2017."
(extrait de ceci : http://france3-regions.francetvinfo.fr/ ... 33421.html )
Vous aurez noté que le juge, contrairement à la rédactrice ou au rédacteur de cette dépêche de l'AFP , n'emploie pas le terme "placement", lui...
NB : dans la phrase "La demande(...) de voir lever les placements en cours (...)", il ne fait que reprendre l'exact libellé de la demande de Me Sophie Janois, qui elle aussi, en employant ce terme inapproprié pour des êtres humains mais pas pour des objets, en dit long sur sa propre considération envers les enfants ...
Modifié en dernier par Bruno Jean le samedi 25 juin 2016 à 16:30, modifié 1 fois.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Selon vous, le parent dont vous parlez ci-dessus assure-t-il mieux maintenant la sécurité de son enfant après qu'un accident ait eu lieu ?géromine a écrit : (...)
Edit : le cas le plus difficile pour moi : le parent éprouve de l'amour pour son enfant, lui témoigne en parle avec fierté, le valorise ... mais pour diverses raisons n'assure pas sa sécurité (exemple laisse des objets dangereux à sa portée sans surveillance même après que ce lui soit dit que c'est dangereux et qu'un accident ait eu lieu ...c'est du vécu), et bien je trouve ça hyper complexe et très douloureux de dire qu'il y a manquement à l'éducation même si de fait c'est le cas. Que faire ?
Et l'enfant, victime de l'accident si j'ai bien compris, quel enseignement a-t-il lui-même tiré de son expérience ?
L'école de la vie, ça existe aussi et et elle est fréquentée par tout le monde...