J'ai deux mains gauches. (Mais je suis droitière.)
Avant de passer le permis, mon père a essayé de me faire conduire : ce n'était pas trop mal, jusqu'au moment où je me suis précipitée dans le fossé d'une petite route de campagne. (Le même problème que dans les couloirs, je suppose.) Il y en a d'autres.
J'en rigole mais ce qui m'a vraiment fait mal, c'est qu'au collège, un professeur de sport m'a demandé si j'avais des problèmes psychomoteurs. Je me suis sentie honteuse et mal pendant un moment, et une fille que je n'aimais pas (l'infâme M. ! Une vraie peste) avait tout entendu et m'avait demandé ce que ça faisait d'être une "débile". Elle a manqué me mettre une gifle un jour parce que je faisais perdre son équipe. Je me souviens encore du ton de sa voix quand elle m'a dit qu'elle était "là pour gagner" (et moi pour perdre, donc).
Mais déjà que je ne peux pas rattraper un briquet, un baume à lèvres ou un MP3 (oui, je ne suis pas avancée technologiquement) quand on me le lance, alors un ballon de basket, hein...
Je ne sais pas si ça rentre dans la catégorie, mais je voulais savoir si vous aviez des problèmes pour "comprendre" ce que l'on vous dit. Du moins, comprendre au premier degré. Je ne sais pas si je fais bien d'en parler ici mais j'aimerais beaucoup avoir des échos à ce sujet.
Exemple qui date d'il y a deux jours : une amie me disait qu'elle était devant un Miyazaki. J'ai demandé lequel. Elle me répond "Le vent se lève", et moi je réponds que chouette, que c'était une bonne chose si le vent se levait, surtout qu'il faisait encore chaud à ce moment-là. Mais non bien sûr, c'était le titre du film, qu'en plus je connais.
Quelques jours avant ça, je copiais l'extrait d'un livre aimé à cette amie en lui disant que ça nourrissait l'esprit. Elle l'a lu et, quelques minutes plus tard, me dit qu'elle a faim, ce à quoi j'ai répondu qu'il fallait manger si elle avait faim. Alors qu'elle ne faisait que rebondir sur l'idée de "la nourriture" de l'esprit que j'avais moi-même lancé.
Ce qui m'a donné envie de me cogner la tête contre le clavier.
Il y a des gens comme l'amie dont je parle qui ont beaucoup de patience et qui trouvent que "ça donne un charme supplémentaire", quelque chose de quasiment enfantin, et il y a ceux qui ont toujours l'air de se demander si on ne joue pas avec leurs nerfs ou si on n'est pas un imbécile de première catégorie (heureusement, cela ne m'arrive plus, je ne rencontre pas suffisamment de nouvelles personnes pour ça

C'est marrant (des fois) mais au bout d'un moment, ou quand c'est trop souvent, j'ai envie de me mettre en colère contre moi-même. Parfois, j'ai l'impression que ça me sape ma confiance en moi (déjà qu'elle n'a jamais été bien grande) et je me trouve nulle et stupide. J'aimerais dire que c'est la faute à l'inattention. Je suis, pourtant, attentive, surtout si la conversation m'intéresse et que j'aime l'être en face de moi.
Est-ce que ce genre d'incompréhensions vous arrive ?