[Film] Ben X (Nic Balthazar, 2008)

[Jean]

Sources :

⮕ Wikipedia...
⮕ Sens Critique...


Affiche :

Ben_X.jpg

Bande annonce :

Pitch :

Ben est persécuté par ses camarades de classe à cause de son handicap, le syndrome d'Asperger. Pour fuir cette dure réalité, il se réfugie dans un jeu de rôle en ligne...


Lien avec l'autisme :

Un personnage est clairement présenté comme tel.


Modération (Tugdual) : Ajout du lien Wikipedia, de l'affiche, de la bande annonce.


Ben X
Film belge signalé sur le blog de Marie Le Bihan

Ben n'est pas un adolescent tout à fait comme les autres : il est autiste Asperger. Choyé par sa mère et protégé par son petit frère, il vit dans son propre monde. Pour lui, l'extérieur est d'une violence inouïe. Aller à l'école est devenu chaque jour un peu plus un enfer depuis que deux types de son lycée technique lui rendent la vie impossible, ne cessant de le traquer, de le harceler, de l'humilier, le poussant lentement mais sûrement à bout. Son unique havre de paix est sa chambre. Dès qu'il s'y retrouve, il allume son ordinateur et plonge dans le seul univers où il se sente bien et un peu plus en 'sécurité', celui d'Archold, un jeu en ligne fascinant. Il devient alors Ben X, un héros prêt à tout, invincible, qui a le coeur battant pour une certaine Scarlite. Alors qu'il décide d 'en finir avec son douloureux quotidien – par le seul moyen qui trouve grâce à ses eux – cette jeune fille énigmatique va entrer dans sa vie...

Bande annonce

Le site du film avec notamment tout un dossier pédagogique : le film est assez violent et est déocnseillé aux moins de 14 ans (au moins pur l'utilisation pédagogique).

Il sort le 19 mars.

En avant-première, il passe à l'Image à Plougasteldans la semaine du 11 au 18 mars, en présence de l'acteur qui joue le jeune Asperger.

Critique du Devoir

[Mars]

Le sujet du film, le harcèlement subi par les Asperger, est une de mes principales préoccupations. Cependant je crains de ne pouvoir supporter de le voir sur grand écran, d'autant plus que le film est tiré d'une histoire vraie.

[maho]

J'ai vue le BO il y a quelques semaines, et c'est dur avec le jeu video, (a mon age je suis depassé!!!) mais je pense que je verrais le film (peeut etre a la télé, moins impressionnant) rien que pour me faire une idée.

[bernard]

Merci Jean pour l'info.
J'irai le voir quand il sortira.
Je me tâte pour savoir si j'emmène Clément qui aura 17 ans fin mai.
C'est surtout sa réaction qui m'intéresse.
Ce soir Clément est ...
... dans son jeu vidéo sir Internet.
Comme je me suis remis à faire des brioches (aux grattons) ce soir, je ne suis pas encore couché et Clément à ma question : "Tu ne te couches pas ?" m'a rétorqué sans lever les yeux "Je commence à 10h demain".
Hier au soir, il angoissait de reprendre l'école.
Cette semaine il a des contrôles au lycée.
Les jeux ça le détend et le dé-stresse.
Clément n'est pas Ben X mais Clempouce dans son jeu, va savoir pourquoi ... ?
En parlant de jeux vidéo, Clément a 4 avatars (il a acheté 4 fois le jeu) et il joue sur 2 avatars par PC. Il m'a demandé de l'aider pour autoriser le jeu à avoir 2 occurrences par PC. C'est pas compliqué il suffit de supprimer les mutex (mutual exclusion task, une tâche qui justement empêche le jeu d'être lancé 2 fois en même temps sur le même PC) .
Il a fallu que je trouve un bureau en forme de haricot qui supporte un PC fixe avec 2 écrans + 1 portable au milieu. Mais je diverge. A plus.

[jakesbian]

- moi, je pense que je ne serais pas capable de regarder ce genre de film... il va dans le sens destructeur ... moi, j'ai besoin que çà aille dans le bon sens
- est-ce que vous avez vu RIS la semaine passée; il y avait un autiste asperger dans un lycée avec des classes pour surdoués; visiblement, il ont pris des renseignements sur les aspergers... mais la mise en scène et l'interprétation étaient grossières, caricaturales.

[bernard]

Je n'ai pas trouvé le numéro de Sciences Humaines de Février dont parle Jean, mais ce n'est pas grave d'après les commentaires que vous avez postés.
Il n'y avait que le numéro de Mars et un Hors-Série n°10 (Mars-Avril-Mai 2008). J'ai parcouru rapidement mais rien qui m'intéressait.

[Emma]

Mon fils aîné subit du harcèlement au collège. C'est un sujet très difficile et d'actualité pour nous. J'aurais beaucoup de mal à voir ce genre de film...

Emma.

[bernard]

Je comprends.
J'ai parlé du titre du film à Clément ce soir.
Je lui laisse découvrir le sujet.
S'il ne veut pas aller le voir, je n'irai pas non plus.
J'attendrai la sortie du DVD.

[mimi35]

Je pense que ce film est très intéressant pour nous parents. Ma fille est harcelée depuis qu'elle est toute petite, j'imagine et je ressens ses souffrances mais d'après les images de la bande annonce je pense que je vais pouvoir "me mettre à sa place" . J'espère que lorsque nous aurons vu le film Emilie pourra me dire si c'est ce qu'elle vit au quotidien.

[bernard]

Je réagis au texte de Myriam.
Bravo pour ta volonté de te "mettre à sa place".
J'approuve.

Je mets juste un bémol. Le film dure 90 min, le syndrome d'Asperger la vie entière. Ce qui n'enlève rien à ton courage de le faire.

Je suis revenu sur le lien donné par Jean au début de ce thème et j'ai chargé les 2 dossiers sur le site du film. Je viens de les lire.
L'un est destiné au corps enseignant, l'autre aux élèves.

Sur celui des élèves, la phrase que j'ai retenue c'est :
"L'essentiel c'est d'oser". Je reviendrai sur cette phrase quand je parlerai de l'insertion professionnelle.

Sur le dossier pour le corps enseignant :
Le point positif, c'est que ce dossier existe.
Il permet de cerner une partie du problème de communication entre Aspie et le reste du monde.
Une remarque qui m'a choqué : le terme de maladie (page 51).

Une autre remarque : le film ne traite pas du thème du syndrome d'Asperger, mais du cas de Ben qui est harcelé par une bande d'allumés et c'est la réaction et le ressenti de Ben qui est montré dans le film, du fait que ce sot un aspie.
Dans le dossier, c'est bien dit, ce n'est pas un documentaire romancé.

Enfin une remarque qui m'est personnelle.
En CM1, j'ai subi ce type de "vexation" alors que je venais juste de sortir de mon école primaire. Mes parents sont venus immédiatement à 13h30 pour en parler au directeur qui a convoqué le maitre, qui a convoqué toute la classe à 14h. Les 3 élèves ont fait des excuses publiques sur l'estrade. Ils ont ensuite passé l'après-midi chez le directeur, ont été suspendus jusqu'à la fin de la semaine (on était un mardi). Quand ils sont rentrés, ils ont été la risée de toute l'école. Ce phénomène ne s'est jamais reproduit et l'un des trois est même venu en douce pour s'excuser de son geste. En ce début des années 70, les personnels enseignants et la hiérarchie étaient surement plus stricts et la société moins permissive. En 2008, ce même événement aurait conduit mes 3 agresseurs à être des vainqueurs, avec une société qui ne veut plus s'impliquer, des responsables qui ne le sont plus, et des adultes qui baissent les bras. J'ai encore entendu cette semaine qu'en France, un enseignant avait été suspendu pour un coup de pied au c..!
J'arrête là parce que je vais m'énerver.

[mimi35]

Je suis maman et je ne peux pas supporter que l'on humilie ma fille de cette façon et elle ne veut pas que j'intervienne car elle a peur de sanctions encore plus fortes de la part de ses personnes.

D'un autre côté, Emilie ne sourit pas souvent et a un regard très noir qui peut parfois faire peur et je me demande si ce n'est pas elle "inconsciemment" bien sur qui provoque ces humiliations.

[Mars]

Il existe également un dossier dans le dernier numéro du "Monde de l'éducation" que peu de profs lisent dans mon établissement. J'en ferais bien de la publicité mais il se trouve que nombre de collègues ont été traumatisés par le suicide d'un élève de 2nde fin décembre. Il n'était pas Asperger mais comme le héros du film, il s'est jeté d'un pont. Une cellule de soutien psychologique a été mise en place pendant plusieurs semaines mais le sujet du suicide reste tabou, par ex. un prof m'a demandé d'enlever de l'affichage un résumé de livre où l'on parle d'un ado qui a des pulsions suicidaires. Je comprends mais je m'interroge sur la pertinence de tout "aseptiser"...
En ce qui concerne le harcèlement, tu as raison Bernard, on intervenait certainement plus énergiquement il y a 20 ou 30 ans. Je dois faire face très souvent à des remarques du type "mais il(elle) ne fait rien pour aller vers les autres - ou variante- faire comme les autres", sans se demander 1) s'il peut le faire 2) si c'est important qu'il fasse comme les autres ou si les autres doivent tolérer/accepter sa différence.
Et pourtant, comme je l'ai déjà dit dans le forum, le directeur adjoint, avec mon soutien, a beaucoup oeuvré pour sensibiliser profs et élèves à l'acceptation de toutes les différences. Ceci a été facilité par l'arrivée du 1er élève Asperger identifié comme tel au collège. Quoique l'on pense, une "étiquette" sous forme de diagnostic, change automatiquement le regard des personnes de l'entourage.
Quand Lila était au collège et au lycée, elle était harcelée continuellement , j'ai eu le ventre noué pendant les 7 ans de sa scolarité secondaire. Elle ne se plaignait que lorsqu'il y avait des sévices physiques (et encore, sûrement pas tous, il fallait deviner). Je ne suis intervenue qu'à 2 occasions : Un élève a voulu lui enflammer les cheveux avec un briquet en 6ème, j'ai été prévenue par d'autres élèves. Le gamin en question avait déjà un "casier judiciaire" très lourd, il a été renvoyé peu après.
En 3ème, son voisin de table lui faisait subir des sévices physiques pour voir jusqu'où elle tiendrait avant de se plaindre. J'ai prévenu la prof principale qui lui a fait changer de place, il n'y a jamais eu de sanction.
Si elle avait eu l'étiquette "Asperger", je suis certaine que les choses se seraient passées différemment. D'où l'importance du diagnostic. J'insiste pour Mimi, car il n'est pas tolérable que sa fille soit harcelée à ce point. En Grande-Bretagne, il y a une prise de conscience de ce phénomène depuis bien longtemps et des mesures systématiques de sanction contre ce qu'ils appellent le "bullying".
Les amis autistes adultes que Lila fréquentent dans un groupe de parole se plaignent tous de ce qu'il sont subi à l'école et en veulent toujours à leurs harceleurs. Lila se fait la réflexion que son attitude peut expliquer ce que les autres lui ont fait subir, elle te rejoint en cela Mimi. On peut essayer de comprendre mais certainement pas excuser, d'autant que ce phénomène de harcèlement, s'il n'est pas sanctionné a tendance à se développer comme un jeu cruel

[bernard]

Chris,
Est-ce que Lila pourrait expliquer à Emilie, le rôle du groupe de parole qu'elle fréquente ?
Si Emilie se voit moins seule, d'autres "progrès" pourraient voir le jour une fois plus de confiance en elle.

Comme le disent Chris et Myriam, la violence envers les enfants autistes est inadmissible.
Ce que je dis c'est que dès les premiers signes malveillants des agresseurs, si une réponse tolérance zéro est apportée, cela évitera ensuite toute un enchainement de situations où plus personne ne veut prendre de responsabilité.
Si en Grande-Bretagne, c'est fait, pourquoi faut-il qu'en France on prenne toujours 10 ans de retard (quand ce n'est pas 20) ?

[maho]

Loic aussi a eté harcelé avec sevices corporelles, a l'ecole, et le pire, aux scouts (le cheftain etait et est toujours un educateur dans une maison pour enfants handicapés!!) Comme Chris, on vivait avec l'estomac noué (qui m'a value des problemes intestinale!!) mais on est intervenue que quand Loic le souhaitait, et surtout pour l'histoire au camps de Scouts, on souhaité porté plainte, mais comme Emilie, il craignait des sanctions plus forts de la part de ces grands enfants (agé de 15 a 18 ans!!!)
Bernard, je pense comme toi que le corps enseignant dans les années 70 etait plus strict, mais surtout et avant tout, respecté pour leur authorité!!!
C'est surtout ce respect qui manque de nos jours. De mon generation, si on prenait une punition a l'ecole, on prenait une deuxieme a la maison!!! Aujourd'hui, les parents sympathise avec leurs enfants en traitant les profs de tous les noms, donc les enfants, ressentant le soutien de leurs parents, font pareil!!
Je crois qu'en Grande Bretagne (donc mon pays de naissance) la difference est que les personnes handicapés ne sont pas "cachés" pas enfermé dans telle centre, tel institution, et meme si c'est le cas, une grande majorité des activités se passent en milieu ordinaire. Juste une example: a la piscine ici en France, il y a un creneau en semaine pour accueillir les handicapés comme pour les ecoles. Si ce creneau se trouvait en meme temps que le public, ou au moins avec des classes ordinaire, il y aura un meilleur integration.
Ma soeur est enseignant dans une lycée technique, et toute la semaine il y a des groupes d'handicapés qui viennent avec les educateurs pour assister aux cours. Par contre ceci n'inclus pas les handicapé haute niveau, car ceux la sont les etudiants comme les autres, avec AVS, demandé par l'enseignant!!!
L'handicap s'affiche en Grande Bretagne, ca a toujours eté le cas! Il y a meme une mode de Tshirt annoncant son handicap ou maladie. Ceci a sauvé la vie reccemment a un jeune homme Tourrettes, car une groupe de jeunes se croyaient insulter par lui et sont devenues agressives, mais en voyant son Tshirt, ils ont tout de suite compris et en plus se sont interesser a ses difficultés. La premiere difference avec la France est que ces jeunes connaissait ce syndrome, car les differentes handicaps sont trés mediatiser en Angleterre, avec trés souvent des superbes documentaires.

[bernard]

Pour compléter ce que tu dis Sue, ici je reçois les émissions de TV par le cable.
Chaque fois que nous avons des beaux documentaires, sur les chaines thématiques, c'est toujours d'origine Canada, USA ou UK.