Pilule pour devenir Neurotypique, la prendriez-vous ?

[Manichéenne]

Ce qui me choque le plus je crois, c'est que tu attendes une reconnaissance. Une confirmation, pour toi, d'accord. Mais une reconnaissance, des aménagements, des droits : diagnostiqué ou pas c'est pareil.
Avec un diagnostic les gens continueront de ne pas te croire, de ne pas t'écouter, de ne pas se renseigner, de juger que ton comportement c'est ton caractère et pas autre chose, de te dire de faire un effort, de te reprocher de pas être sympa/sociale/active/normale...
Avec ton diagnostic tu réaliseras que tu es toujours la même, et que finalement tu ne t'acceptes pas tellement mieux et ton estime de toi est trop entamée pour que tu inverses ça du jour au lendemain, la culpabilité reste bien présente aussi.

Moi aussi on ne m'a pas crue pendant 34 ans, et maintenant... je ne suis pas plus apte à en parler, et quand je tente j'ai droit aux classiques "tu manques de confiance en toi", "mais non tu l'es pas, t'es trop dure avec toi même", "ok, mais tu pourrais faire un effort pour pas faire la gueule quand il y a du monde", etc.

Ce qui me choque le plus donc, ce n'est pas que tu cherches la réponse, ce sont deux points :
-attendre une reconnaissance,
-juger qu'avec cette reconnaissance ton handicap sera bien supportable.

[Pupuce]

J'ai répondu que j'aimerais tester une journée, pour voir et surtout, pour comprendre et comparer ce qui me sépare de la norme. Mais changer ce qui fait mon être, non.

[Surtsey]

Sans hésiter Je m'en passerai bien de ce cerveau merdique ...

[Moonygirl]

Sans hésiter Je m'en passerai bien de ce cerveau merdique ...

Aw

[Alone3545]

J'ai encir de me tranformer en Donal pupuce. Ah oui en Pingouin ou McDonalds petit personage drole et joyex bien que restant un peu dans les nuages étant oiseau.

Oui mais d'un côté il faut profiter de la vimais garde aussi une ame de soi. le tout c'est de profiter et d'être conscient de es beau jours et s'éclater!

[Salicorne]

Ce qui me choque le plus donc, ce n'est pas que tu cherches la réponse, ce sont deux points :
-attendre une reconnaissance,
-juger qu'avec cette reconnaissance ton handicap sera bien supportable.

Avec un simple "bilan positif", j'ai pu expérimenter tout un spectre de réactions de la part de ma famille, allant de compréhensif à blessant, en passant par désagréable, moqueur, et désapprobateur. Pourtant, mon entourage est plutôt tolérant.

Je me demande encore quel sens a pu avoir mes premières démarches quand je constate ce que cela provoque. Je ne sais pas quoi faire. J'aimerais ne pas être aussi fatigable qu'une grand-mère de 70 ans, ne pas être aussi souvent déprimée. J'aimerais ne jamais avoir entendu parler de l'autisme : peut-être que je me poserais moins de questions et que je me tourmenterais moins à l'idée d'aller demander de l'aide.

Même si je ne m'imaginerais jamais autrement que je ne suis, j'aimerais être heureuse et pouvoir trouver ma place dans la société. En revanche, je ne sais pas ce qu'est la neurotypie.

[Alone3545]

Pareil! Salicorne

[Rem 82]

Ce qui me choque le plus donc, ce n'est pas que tu cherches la réponse, ce sont deux points :
-attendre une reconnaissance,
-juger qu'avec cette reconnaissance ton handicap sera bien supportable.

Avec un simple "bilan positif", j'ai pu expérimenter tout un spectre de réactions de la part de ma famille, allant de compréhensif à blessant, en passant par désagréable, moqueur, et désapprobateur. Pourtant, mon entourage est plutôt tolérant.

Je me demande encore quel sens a pu avoir mes premières démarches quand je constate ce que cela provoque. Je ne sais pas quoi faire. J'aimerais ne pas être aussi fatigable qu'une grand-mère de 70 ans, ne pas être aussi souvent déprimée. J'aimerais ne jamais avoir entendu parler de l'autisme : peut-être que je me poserais moins de questions et que je me tourmenterais moins à l'idée d'aller demander de l'aide.

Même si je ne m'imaginerais jamais autrement que je ne suis, j'aimerais être heureuse et pouvoir trouver ma place dans la société. En revanche, je ne sais pas ce qu'est la neurotypie.

Rassure-toi je suis pareil ...

Bienvenue au club !

[Daredevil]

En fait comme "la personne est autiste"
Elle perdrait donc son fonctionnement "normal" autiste y compris ses intérêts singuliers devenant donc de simples hobbies. Est-ce que cela voudrait dire changer au point qu'on n'aime plus comme avant y compris les personnes.? Mon amie en particulier ?
Ça doit changer tous les affects ?

C' est pour cela que j'adhère au méthodes comportementales d'éducation, plutôt qu'à la psychanalyse extrême voulant changer le mental, alors que, parfois, utiliser les bons codes (sociales) suffit à rassurer la société et nous permet de rester nous-mêmes.

Quitte à rêver :
S''il y avait une puce intégrée à laquelle faire appel, style carte 3d dédié "neurotypique" dans le cerveau, et à volonté,dans les cas :

• cogitations améliorées plus efficientes et donc avec moins de fatigues
• social : entrée- comprendre les non-dits- sortie- exprimer les non-dit. Émotions, Papotage
• hypersens baissé,
• routines et stéréotypies réduites
• Reconnaissance des gens faciles
• parole à volonté

Non à cette pilule. Car je veux juste être moi amélioré et non changer mes affects et ma façon d'être.
Oui à l'assistant intégré.

Non diag. Je ne vote pas.

[AsperGuerre]

Ce qui me choque le plus donc, ce n'est pas que tu cherches la réponse, ce sont deux points :
-attendre une reconnaissance,
-juger qu'avec cette reconnaissance ton handicap sera bien supportable.

Oui bon ben on s'est pas comprises alors, désolée. J'arrive même pas à m'exprimer plus clairement là. La réponse passe par la reconnaissance sur le plan "médical" (il paraît évident que pour comprendre un trouble il faut le reconnaître, sinon on croit juste que c'est des mensonges > médecins) et puis pour le reste m'expliquer serait vain j'ai l'impression... Enfin chacun pense ce qu'il veut, puis désolée si ce que j'essaie de dire n'est pas compréhensible. Une absence de diagnostic ou un diagnostic erroné peuvent laisser plus de séquelles qu'autrement... Alors oui j'attends une reconnaissance (et au sens strictement littéral) pour savoir, pour comprendre, et ne plus être forcément complètement seule face à ça, pouvoir me retrouver face à un médecin qui ne me dise pas ce qui n'est pas, ou encore que j'ai "juste besoin de voir un psy" et que ça va passer. Enfin si je savais ce que c'était je pourrais au moins me renseigner et me dire, d'accord alors "ça c'est ça" etc... et pas "c'est juste dans ma tête". Bref je crois que je vais m'arrêter là parce que si je suis la seule à me comprendre ça sert pas à grand chose, mais pour moi ça paraît évident.

[Moonygirl]

Moi je crois que je vois avec ce message, t'inquiète

Mais Manichéenne a raison sur un point, les médecins et les proches qui ont connaissance d'un diag officiel n'y croient pas forcément plus et ne font pas forcément plus d'efforts pour t'aider.

(Sans compter les gens qui ne savent pas- il y a quelques semaines la fille de mon cousin a fait un raffut pas possible à coté de moi mais je me voyais mal dire "au fait je te l'ai jamais dit mais je suis autiste, dis à ta fille d'arrêter de taper des pieds sur le carrelage pour rigoler s'il te plait ..." Il n'y avait que moi que ça dérangeait, et les gens qui savaient pour mon hypersensibilité au bruit ne savaient pas plus que moi comment régler le problème.)

[AsperGuerre]

Moonygirl oui oui je sais, je parlais des médecins qui y croient, qui ont eux-mêmes diagnostiqué quoi et donc peuvent aider d’une certaine manière… ou du moins les spécialiste, peut-être à comprendre.

Aha moi la dernière fois j’étais à un événement obligatoire pour le lycée (on ne pouvait pas décider si on y allait ou non), la pièce de théâtre de fin d’année des options théâtre, tout allait plutôt bien jusqu’à ce que les applaudissements arrivent, la pièce était géniale. Je me suis pris la tête dans les mains pendant les 4 vagues d’applaudissements sans pouvoir bouger, ensuite je tremblais comme d’hab larmes aux yeux etc, j’ai attendu que des gens sortent, j’ai couru dehors m’isoler et j’ai mis des heures à me calmer, j’étais en train de pleurer, de faire une crise d’angoisse. Puis je me suis assise par terre et j’ai attendu sous la pluie parce que la pluie me calme puis même je pouvais pas rentrer hors du calme mais les autres qui étaient avec moi voulaient pas partir et essayaient de me faire bouger. Je suis restée complètement mutique du début à la fin et les surveillants pensaient que j’étais triste (alors que j’étais juste submergée !), du coup j’ai eu droit à des discours sur « la vie est dure, je sais… », je pouvais pas répondre du coup je parlais pas et j’écoutais.

[Bubu]

Si je la prends cette pilule ? Non merci, je prefèrerais encore finir sous un pont complètement shooté au crack, et alcoolique.
Mais c'est curieux, car les aspies, en général, ça se voit pas trop (enfin quand t'as des zèbres qui te récitent les 1000 premières décimales de pi, il y a comme un malaise. Mais pour eux, c'est de l'humour. )
C'est vrai, que même là, il y a un "spectre", moi j'ai une diction fluide et natuelle, claire et directe et de "sonorité" normale. Alors que je sais que certains c'est juste un détail, ont une diction un peu particulière.

Enfin on s'en fout un peu de tout ça, car on rencontrera toujours des gens bons, qui s'en moquent de tout ça, on est comme on est, (et il faut faire avec ! Et rassurez-vous ! Non, nous ne sommes pas des monstres ! )


(Après si vous haïssez votre prendre identité, je dirais que c'est dangereux ! )

[freeshost]

Avec un diagnostic les gens continueront de ne pas te croire, de ne pas t'écouter, de ne pas se renseigner, de juger que ton comportement c'est ton caractère et pas autre chose, de te dire de faire un effort, de te reprocher de pas être sympa/sociale/active/normale...

Ça dépend des personnes.

Les personnes plus curieuses et plus humanistes sont différentes.

-juger qu'avec cette reconnaissance ton handicap sera bien supportable.

Des personnes qui reconnaissent le syndrome d'Asperger et se sont informées sur ses implications et ses comorbidités adapteront leurs attentes (normatives), feront moins la morale et les jugements.

Bon, la difficulté, c'est qu'il s'agit d'un handicap invisible. Il implique d'aller au-delà des apparences.

Les gens nous sentent souvent comme "bizarres", un peu comme si nous étions dans une "vallée dérangeante", une zone nette dans laquelle ils ressentiraient un flou (une dissonance cognitive) sans forcément parvenir à l'identifier ou à savoir d'où il vient.

Normales en apparence, bizarres en interactions, et encore peu connues au bataillon. Ainsi pourrions-nous qualifier les personnes avec des handicaps invisibles ?

[Manichéenne]

Les personnes plus curieuses et plus humanistes sont différentes.

Celles-ci acceptent plus facilement la différence sans avoir à l'expliquer.

Normales en apparence, bizarres en interactions, et encore peu connues au bataillon. Ainsi pourrions-nous qualifier les personnes avec des handicaps invisibles ?

Certains handicaps invisibles, mais pas tous. Les troubles psy/cognitifs, mais pas le diabète ou les troubles cardiaques.