Autiste et travailleur indépendant?

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
Avatar du membre
Skadi
Assidu
Messages : 256
Enregistré le : jeudi 19 juin 2014 à 22:24

Autiste et travailleur indépendant?

Message par Skadi »

Désolée si le sujet est mal placé je savais pas trop où le mettre. Je sais pas trop s'il yen a un autre en fait désolée.

Bon voilà comme je crois l'avoir dit sur mon sujet (?) j'aimerais me lancer en freelance, j'ai maintenant assez d'expérience, de connaissances et je sais que je peux produire des trucs solides (et que je suis complètement parano et perfectionniste donc y a aucune chance que je produise un travail bâclé).

Et j'ai lu ici et là que certains travaillent en freelance.

Or, je bloque complètement vis-à-vis du volet social de ce travail et particulièrement: le DEMARCHAGE! Qui? Quand? Comment? Je dis quoi?
(sachant que je n'ai pas de clients précédents ou d'expérience en CDI CDD dans le domaine)

Et deuxième point : comment déterminer mon tarif? J'ai déjà fait des recherches trouvé les formules et tout mais même comme ça je bloque...
Je sais pas trop je me retrouve souvent dans des situations ou je sais que je pourrai être efficace mais je ne sais pas comment le faire comprendre ou même comment initier un dialogue sur le sujet en fait.

Donc voilà si vous êtes travailleur indépendant et si vous avez des conseils je suis preneuse!! Merci!
Diagnostic juin(?) 2015: TSA ni infirmé ni confirmé.
Ne souhaite pas poursuivre de démarches par manque d'énergie/temps/argent et volonté.
Avatar du membre
Manichéenne
Modératrice
Messages : 5053
Enregistré le : jeudi 24 octobre 2013 à 9:54

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par Manichéenne »

Je vis avec un travailleur indépendant, et j'y avais réfléchit pour moi-même aussi. J'ai laissé tomber parce que je me rends-compte que je ne sais pas mettre des limites, et exiger un paiement, avant même de savoir si je pourrais démarcher et me faire une clientèle.

Je n'ai pas lu (ou je ne m'en souviens pas ?) dans quel domaine tu souhaiterais te lancer. Difficile donc de te dire qui et comment démarcher. Il y a des indépendants qui ont comme clients uniquement des particuliers, ou uniquement des entreprises par exemple.
Par exemple selon le domaine un site web bien fait et bien référencé est essentiel/n'apporte rien/suffit/est un petit plus.
Selon l'étude de marché, le démarchage va être très dur ou pas, nécessiter une zone très grande... Tu peux cibler des clients plus spécifiques, te spécialiser, ou rester générique.
Peux-tu travailler à distance, qui seront tes clients, quels sont les moyens à ta disposition pour les contacter... Porte-à-porte, cartes de visites, flyer bien positionnés, facebook, plateformes de vente (etsy, amazon...) : il y a énormément de possibilités selon ce que tu vises, chacun a ses avantages et inconvénients, aucune n'est parfaite.

Pour les tarifs, il n'y a pas des concurrents directs pour te donner une idée ? Sinon évaluer ton salaire selon le temps horaire et le salaire minimum à atteindre (ne pas oublier d'inclure le démarchage et les négociations, pas uniquement le temps de travail "brut").
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.
Avatar du membre
Skadi
Assidu
Messages : 256
Enregistré le : jeudi 19 juin 2014 à 22:24

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par Skadi »

Non je voulais pas préciser parce que je voulais pas m'entendre dire "ouhlàlà non c'est bouché c'est pas possible". Surtout que ça vient souvent de gens qui ne sont pas au courant de la situation en fait. Et puis aussi si le sujet pouvait être une ressource pour des gens qui se lancent en indépendant dans n'importe quel domaine ça peut être bien.

Je cherche à devenir illustratrice à l'internationale parce que bilingue anglais et que le marché est plus vaste notamment aux US.Plus précisément dans les couvertures de livre jeunesse et de comics.
Pas de démarchage en personne.
Au final je connais bien le marché je suis pas mal de monde sur twitter, et je pourrais sans doute trouver les adresses de maisons d'édition facilement mais c'est là que je bloque? Je dis quoi? Je demande quoi? Est-ce que c'est malpoli?
Et aussi je crois que les gens avec qui j'interragis pensent que je suis déjà pro parce que j'ai un niveau pro du coup je suis embarassée de n'avoir jamais eu de contrat freelance en fait.
(enfin par contre je poste pas de lien j'aimerais bien rester anonyme)

Du coup j'en suis à finir quelques illustrations pour mon portfolio, je galère bien parce que j'ai des grosses insomnies et je suis désorganisée, et en fait j'apprends à m'organiser beaucoup plus lentement que ce que je voudrais. Et puis j'essaie de pas penser à l'avenir parce que je suis pessimiste et sûre que je vais échouer alors qu'une autre voix me dit que c'est faisable et que j'ai déjà toutes les cartes en main! Enfin bref!
Diagnostic juin(?) 2015: TSA ni infirmé ni confirmé.
Ne souhaite pas poursuivre de démarches par manque d'énergie/temps/argent et volonté.
Aisling
Passionné
Messages : 343
Enregistré le : mardi 14 juillet 2015 à 14:48
Localisation : Eaux-Troubles

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par Aisling »

Supprimé
Modifié en dernier par Aisling le dimanche 30 juillet 2017 à 20:35, modifié 1 fois.
Trouble anxieux généralisé
philippe1100
Prolifique
Messages : 897
Enregistré le : dimanche 4 août 2013 à 3:41

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par philippe1100 »

dans ce domaine si tu aimes les manga japonnais , ils recherchent beaucoup ce genre de personnes . type setter . cleaner et aussi traducteur .

surement une bonne façon de te faire un nom et une bonne réputation .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
Avatar du membre
Skadi
Assidu
Messages : 256
Enregistré le : jeudi 19 juin 2014 à 22:24

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par Skadi »

philippe1100 a écrit :dans ce domaine si tu aimes les manga japonnais , ils recherchent beaucoup ce genre de personnes . type setter . cleaner et aussi traducteur .

surement une bonne façon de te faire un nom et une bonne réputation .
Euh. Je vois pas le rapport. Setter, cleaner ou traducteur c'est genre très éloigné de l'illustration, je vois pas trop pourquoi tu me conseilles ça... Limite on dirait que tu sous-entends que le c'est bouché et que je ferais mieux de chercher un truc qui a un vague lien avec le domaine? :| Pourquoi?
Diagnostic juin(?) 2015: TSA ni infirmé ni confirmé.
Ne souhaite pas poursuivre de démarches par manque d'énergie/temps/argent et volonté.
Avatar du membre
Manichéenne
Modératrice
Messages : 5053
Enregistré le : jeudi 24 octobre 2013 à 9:54

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par Manichéenne »

Skadi a écrit :Non je voulais pas préciser parce que je voulais pas m'entendre dire "ouhlàlà non c'est bouché c'est pas possible". Surtout que ça vient souvent de gens qui ne sont pas au courant de la situation en fait. Et puis aussi si le sujet pouvait être une ressource pour des gens qui se lancent en indépendant dans n'importe quel domaine ça peut être bien.
Je ne sais pas si c'est bouché. Tu aurais dit que c'était pour de la création de site web, j'aurai certainement été plus pessimiste, mais là je ne connais pas le domaine. Et puis, quelle importance si c'est ce que tu veux faire et que tu t'es renseignée, il faut tenter pour savoir.

Par contre les conseils ne sont vraiment pas les mêmes pour tous les indépendants, et tous ceux que je connais ne s'appliquent pas à ton cas (tu ne vas pas contacter les CE des entreprises, ni des particuliers, ni avoir besoin de salle, etc).
Je sais seulement qu'il faut faire attention entre le statut d'indépendant et celui d'auteur, parce qu'il y a quelques différences. Je crois qu'auteur est plus avantageux et que les deux sont cumulables (ce qui permet de ne moins vite atteindre le plafond de chacun mais quand on débute ce n'est pas le problème ^^ ).

Question peut-être bête : ce n'est pas possible de publier quelque chose en tant qu'auteur ? Est-ce que ça n'aide pas à se faire connaitre tout en permettant de justifier d'une expérience ?
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.
Avatar du membre
freeshost
Intarissable
Messages : 37829
Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
Localisation : CH

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par freeshost »

Je suis une sorte d'indépendant, mais un peu spécial. :mrgreen:

Indépendant dans le sens que je n'ai pas de patron.

Mais pas complètement dépendant puisque je touche une allocation partielle liée au syndrome d'Asperger.

Indépendant dans le sens que mon activité lucrative n'est pas complètement déclarée. Conjugué à mon statut d'invalide (Asperger), je n'ai que très peu d'impôts. :mrgreen:

Indépendant dans le sens que je n'ai pas d'employé.

Comment j'ai commencé ?

J'ai commencé quand j'étais à la fin du gymnase (le bac à porteurs de lauriers). J'ai mis une annonce sur l'internet, sur un site d'annonces (gratuites ou payantes, selon les choix ; j'ai gardé l'option gratuite). Une de mes annonces est celle que je donne des cours d'appui (mathématique, français, allemand notamment) suisse dans un certain rayon géographique, à tels tarifs. Je renouvelle gratuitement en cliquant dès qu'un message me signale que l'annonce écherra bientôt. Ce site d'annonces est relativement fréquenté par les Suisses Romands. Donc, les gens me contactent (par téléphone ou par courriel).

Je n'utilise pas réseaux sociaux, mais diverses personnes les utilisent. Pourquoi pas toi ? (FaceBook,, LinkedIn, etc.)

Comment déterminer ta grille tarifaire ? Je ne connais pas ta branche. Quoi qu'il en soit, fixe ton prix en fonction de la concurrence, de tes besoins financiers, de tes marges. N'hésite pas à adapter si besoin est. À toi de voir si tu le rends négociable d'un client à l'autre ou non négociable, dans quelle mesure.

Ce qu'il faut, c'est réfléchir clairement aux prestations que tu offres et à ce que tu n'offres pas. Puis te concentrer sur ce que tu offres. Enfin, voir comment tu tarifies chacun de tes services (dans le détail, mais pas trop complexe).

Au début, essaie de rendre ton tarif attractif (bon, pas facile, la concurrence... ; exemple : cours d'une heure 30 euros ; cours de deux heures de suite 50 euros). C'est un des critères principaux des clients lors de l'établissement du contact. Une fois le contact établi, c'est la qualité du service qui est importante pour entretenir le contact. Si le client est satisfait, tu augmentes la probabilité qu'il se fidélise, ainsi que la probabilité qu'il te conseille (le bouche-à-oreille ; le J'aime, le +1, le conseil viral, en réseau).

Bref, pour le tarif, à toi d'adapter au fur et à mesure les prix en fonction d'au moins trois paramètres : la concurrence (regarde ses prix, les annonces des concurrents), tes besoins (5 euros par heure, ce n'est pas suffisant pour mon train de vie, alors que c'est moins cher que la concurrence), les moyens du client (certains clients te disent qu'ils sont dans une situation financière difficile... ; à toi de voir, et de ne pas te laisser berner : c'est un peu comme avec les mendiants, si tu ouvres la brèche en faisant un prix particulier (moins cher que celui que tu as annoncé), le client gâté risque d'aller dire à ses potes... cet appel d'air ne t'es pas forcément profitable... manque à gagner oblige). Bon, justement, ce dernier paramètre, c'est celui dont je tiens le moins compte (en termes de prix). Pour preuve, actuellement, tous mes élèves sont, pratiquement, au tarif annoncé dans mon annonce. Il y a une seule exception (un prix légèrement inférieure) mais c'est pour une plus longue durée de cours, et avec repas convivial offert après le cours. :lol:

Au début de chaque relation avec le client, je fais un entretien avec les parents des élèves. Ils m'expliquent les besoins de l'enfant, sa situation, des particularités pertinentes éventuellement. Cet entretien peut se faire déjà au téléphone, comme il peut se faire lors d'un rendez-vous au face à face. Dans cet entretien, nous discutons aussi des horaires et des lieux de cours. Nous nous échangeons nos coordonnées.

Pour ma part, je me suis fait un fichier tableur avec une ligne par client et une colonne par donnée (nom, prénom, téléphone 1, téléphone 2, courriel, rue, NP, commune, etc.).

Comme je ne suis pas soumis à certaines contraintes bureaucratiques ("cahier des charges", toute cette paperasse qui devrait accompagner la déclaration d'impôt chaque année...), je me fais ma propre comptabilité, mes propres tableaux. Comme je ne suis pas soumis à ces diverses obligations, je ne fais pas signer de contrats.

En l'occurrence, comme il n'y a aucune obligation pour mes élèves (car pas de contrat écrit), nous nous voyons chaque semaine. Avec chaque élève (mes cours sont one-to-one, la plupart au domicile de l'élève), je discute juste avant les vacances scolaires diverses (la plupart font une pause). Si un élève ne peut pas venir tel jour, il me contacte. Et nous nous voyons la semaine suivante. Je n'exerce aucune pression de présence sur les élèves.

De temps à autres, tu peux faire un "cadeau", en récompense de la fidélité d'un client (une heure offerte), mais ça ne doit pas devenir une routine (autrement, ce n'est plus un cadeau, ce n'est plus original). Et il faut que tu restes dans tes marges financières.

En ce qui concerne le suivi de chaque élève, il est conjugué à la comptabilité : un fichier par élève ; un fichier global (les revenus).

Sinon, tu peux aussi développer des relations diverses : parler de tes prestations pas seulement sur l'internet mais aussi à tes connaissances quand elles te demandent "Tu fais quoi dans la vie ?" Tu peux aussi concevoir ta carte de visite (bon, je ne le fais pas, je ne suis inscrit à aucun registre (du commerce, par exemple)). Si tu en parles à n personnes, une partie de ces n personnes en parleront à d'autres personnes (viral, j'te dis !). Les gens aiment bien papoter, parler des autres gens (donc de TOI ! OUI, TOI, TU AS BIEN ENTENDU ! bon, ok, pas seulement toi... :mrgreen: ; mais si tu leur laisses une impression positive, c'est tout bon).

Tu peux aussi mettre des annonces dans les journaux locaux (de ta région, de ton département, selon le rayon où tu peux te déplacer). Mais bon... ça coûte bonbon, l'annonce ne paraît qu'un jour. Les gens (uti)lisent de moins en moins les journaux pour rechercher de l'offre ou de la demande. INTERNET ! Plus exactement, il faut aller là où les gens vont, à la base (l'offre qui suit la demande ; avec l'expérience, tu pourras aussi développer L'OFFRE CRÉATRICE : créer des nouveaux besoins chez autrui, faire acheter à des gens des choses dont ils n'avaient pas besoin :lol: Mot-clé : MARKETING. Télécharge ou achète des ouvrages qui parlent de la mercatique.).

En ce qui concerne le mode de paiement, il faut en discuter dès le premier entretien, dès le début. Pour ma part, comme je ne suis pas soumis à toutes ces contraintes légalo-bureaucratiques, la plupart des parents/élèves me paient cash juste après le cours. Je propose aussi par virement bancaire, mais c'est juste pour la forme. Rares sont les parents/élèves qui ont opté pour cette forme de paiement. [Et il y a un léger prélèvement, puis une trace comptable donc juridique... dont je préfère m'en passer, dans MA situation. Dans la tienne, faut voir.]

On m'a déjà parlé de cours par caméras interposées, mais cette idée ne me broche pas du tout, surtout pour montrer comment construire la médiatrice d'un segment, montrer/conseiller des livres :lol: .

Je n'ai pas de page internet personnelle prévue à cet effet. Peut-être un jour si j'élargis mon offre (ah ! oui, c'est encore un truc : ton livret de prestation, tu peux le faire évoluer en tout temps ; pas mal de personnes, dans divers métiers, font des formations continues, des cours du soir, pour s'adapter aux besoins nouveaux, aux nouvelles technologies, etc.).

Bonn, je ne connais pas le marché de l'illustration. Les arts visuels, ce n'est pas vraiment ma spécialité. :mrgreen:

Avec les diverses expériences, l'expérience viendra. Tu remarqueras si des choses clochent ou peuvent être améliorées.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
nouvo
Prolifique
Messages : 1429
Enregistré le : dimanche 19 avril 2015 à 19:17

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par nouvo »

Un fil général et ouvert sur le sujet: "travailler en indépendant" aurait sans doute un intérêt (autre) pour les uns et les autres: voir les possibilités, les cas, les situations, avantages / désavantages, - donner des idées, possibilités éventuelles pour certains, les capacités, les limites, tousatousa

et ici semble davantage un fil et questionnement perso sur une situation personnelle, relativement à une thématique assez particulière liée à de l'illustration (sujet sur lequel je n'y connais que peu, voire rien).

Si ce fil est ouvert sur les autres et sa question; alors:
je travaille en indépendant depuis environ 9-10 ans, disons dans le monde des jardins et paysagisme -et cela, de manière officielle, avec diverses déclarations, cotisations et taxes.

Chaque domaine a ses particularités de fonctionnement, son régime, ses modes de cotisations et autres.

Dans les jardins, c'est très très compliqué mais à ce jour je pense n'être trop dans le faux; disons que ça va entre les différents jonglages.

Pour présenter, quand on est seul et travaille seul, il y a déjà 3 directions et je suis sur deux, j'envisage à janvier prochain de changer ma 2nde en une 3ème (j'y avais déjà songé mais certaines contraintes administratives m'avaient refroidies quant à cette option) néanmoins je pense que la balance peut être plus (mais me faut aussi tout réappronfondir et voir la finalisation et modes pour cela).

Alors, dans les jardins, il existe 3 voies principales pour travailler seul.


- La 1ère est celle qui entraine l'usage par "la partie adverse" de chèques emploi service. Les gens s'occupent plus ou moins d'un peu tout et déclarent la personne, ils paient les cotisations et le dit "salarié" n'a rien à faire (hormis son boulot).
Au tout début, j'ai commencé en solo (après avoir bossé pour un paysagiste une petite année) uniquement comme ça. Ca permet de se tester seul, et le boulot en solo. Aussi je n'avais rien, juste une petite Ford Fiesta et quelques outils de base. Cela a du commencer il y a environ 10 ans.
Le boulot est à l'heure et assimilable à une sorte d'emploi - bien que, concrètement jamais je n'ai eu de contrats de régularité (même si chez certains, rares, j'ai une régularité). Néanmoins j'ai et déclare (enfin cela se fait tout seul) à ce niveau des salaires et tout ce qui va avec.

- La 2nde est l'auto-entreprise ou entreprise individuelle (c'est administrativement différent).
Je suis aussi en entreprise individuelle et avec récupération de TVA. A ce niveau il y a des différences selon les formules, mais je m'essaie déjà à m'en tenir / sortir avec la/les miennes.
Ici, on peut dépendre du régime agricole (alors que l'autre est la Secu). Maintenant j'ai changé et suis sur la Secu (celui des Cheques emploi service) depuis un peu d'années.
Cette formule permet de faire des devis, des aménagements, des achats et facturations de travaux.
Là, c'est soi-même qui faisons et établissons tout de A à Z.
Donc, dans cette partie je paie la CFE (Cotisation Foncière des Entreprises) et le remboursement de TVA perçue. Aussi, je déduis (récupère) de la TVA de bcp de dépenses. Cela était surtout très intéressant à l'occasion de l'achat de mon véhicule pro (et aussi perso) où j'ai récupéré 19.6 % (plutôt 18.6 % me semble-t-il, encore avant) de l'époque (actuellement 20 %) du cout du véhicule.

- La 3ème est l'entreprise de jardin agréée "service à la personne"
C'est un micmac dont les français sont experts (et reconnus ^^)
Cette version qui date de quelques années (environ 5-6 ??) est un entre-deux, fiscalement parlant pour les usagers. Car comme dans le cas des chèques emploi service il y a des abattements fiscaux, de 50 % (et sans rentrer dans d'autres détails).
En gros, des entreprises existantes, du type 2 et sans être nécessairement individuelles: des entreprises avec salariés, se créent ou se sont créées une autre structure juridique pour être agrées "service à la personne" et faire bénéficier à leurs clients, sur la plupart des interventions de jardinage courants, d'une réduc fiscale de 50 %.

C'est cette 3ème voie vers lequel je lorgne.
Et a priori j'arrêterai ma structure 2 pour passer à celle-là, cela au 1er janvier prochain. Je me suis décidé récemment.
Cela inclue le fait que les aménagements (et en bossant tout seul avec un petit réseau de travail existant) me sont peu "favorables" ou adaptés; niveau temps - main d'oeuvre - et tout ce que ça peut me couter avant et pendant.
Je pense que ça correspond à ce qui est dans mes cordes plus correctement, même si ce n'est pas ce que j'avais envisagé au tout début et ce qui me motivait à enclencher tout ça. Bah oui, c'est chouette "créer", faire d'une bouse ou d'un "gazon maudit" un bel endroit que les gens apprécient, etc. Mais pour le faire, c'est aussi potentiellement bcp de contraintes diverses (pour moi).
Je pense que si j'arrive à me mettre au clair là-dessus (accepter un certain côté, c'est bien engagé) et voir le positif dans l'autre, cela peut me permettre de relancer un peu mon travail qui s'étiole et est devenu limite. Et le fait qu'il soit devenu limite me génère aussi d'autres sources de difficultés, y compris perso-anxieuses.

---

Donc chaque boulot a ses spécificités, et c'est souvent bien compliqué (pas nécessairement autant que dans le cadre des jardins) et qu'il faut bien se renseigner dans son contexte, avant tout.

De mon côté c'était pour l'entreprise à la Chambre de commerce et d'industrie (il me semble) que j'avais eu bcp d'informations et m'étais enregistré. J'avais aussi assisté à une sorte de réunion / présentation.

---

En France, je crois que le RSI (Régime Social des Indépendants) (dont je ne dépends pas) peut ou pu être assez difficile /problématique.
Le statut "auto-entrepreneur" n'est aussi forcément la panacée.

Faut se renseigner, les possibilités et modalités de son activité, etc.
diagnostiqué asperger en 2015, à 38 ans
Avatar du membre
Skadi
Assidu
Messages : 256
Enregistré le : jeudi 19 juin 2014 à 22:24

Re: Autiste et travailleur indépendant?

Message par Skadi »

nouvo a écrit :Un fil général et ouvert sur le sujet: "travailler en indépendant" aurait sans doute un intérêt (autre) pour les uns et les autres: voir les possibilités, les cas, les situations, avantages / désavantages, - donner des idées, possibilités éventuelles pour certains, les capacités, les limites, tousatousa

et ici semble davantage un fil et questionnement perso sur une situation personnelle, relativement à une thématique assez particulière liée à de l'illustration (sujet sur lequel je n'y connais que peu, voire rien).
Non justement j'ai dit au dessus que je voulais un sujet ouvert à tous les domaines, parce qu'après tout indépendant peut être une option pour certains autistes parce que ça permet de s'organiser soi même et d'utiliser des capacités apprises en autodidacte sur les intérêts restreints sans forcément avoir de diplome.
Mais à côté ça demande des capacités sociales et organisationelles et du coup ça pourrait être bien d'avoir un sujet pour partager des ressources ou des conseils. D'ailleurs je peux éditer pour ajouter des liens.
nouvo a écrit : En France, je crois que le RSI (Régime Social des Indépendants) (dont je ne dépends pas) peut ou pu être assez difficile /problématique.
Le statut "auto-entrepreneur" n'est aussi forcément la panacée.

Faut se renseigner, les possibilités et modalités de son activité, etc.
En fait pour les indépendants, mais pas artisans ça dépend de l'URSSAF il me semble, et pour les artistes-auteurs de la MDA (Maison des Artistes).
Et je suis bien au courant de l'existence du RSI parce que la dernière fois que j'ai voulu m'inscrire en avance à l'URSSAF ils m'ont inscrite au RSI à la place, et il me semble que l'URSSAF ne prenait rien en cas d'inactivité (? Je suis même pas sûre pour être honnête, ça me grille le cerveau cette histoire) mais un jour j'ai reçu un courrier du RSI qui me demandait 1000€ de cotisations pour l'année passée. Malgré ma phobie sociale et du téléphone, et mon état de fatigue/dépression de l'époque, j'ai essayé de leur expliquer la situation, que je n'étais pas artisante, et que je n'avais pas travaillé et que j'avais déjà un autre régime de sécu mais ils voulaient rien entendre/répondaient pas. Et puis je me sentais coupable d'avoir ouvert un compte sans avoir jamais signé de contrat mais à chaque fois je me disais que ce serait bête de fermer si j'arrivais à décrocher un contrat bientôt.
Au final j'ai fini par payer, et j'ai vraiment pas eu l'énergie après d'aller les voir ou quoi que ce soit. Maintenant j'angoisse vraiment beaucoup à l'idée que ça se reproduise.

Mais pour les graphistes il y a le guide "profession graphiste indépendant" qui explique toutes les démarches et qui est très bien fait. J'ai les connaissances là dessus, mais c'est surtout sur le côté organisationel au niveau de l'administration, et puis la peur de tout faire de travers, et le calcul de tarifs et comment je mets le sujet sur la table tout ça.
freeshost a écrit : Je n'ai pas de page internet personnelle prévue à cet effet. Peut-être un jour si j'élargis mon offre (ah ! oui, c'est encore un truc : ton livret de prestation, tu peux le faire évoluer en tout temps ; pas mal de personnes, dans divers métiers, font des formations continues, des cours du soir, pour s'adapter aux besoins nouveaux, aux nouvelles technologies, etc.).

Bonn, je ne connais pas le marché de l'illustration. Les arts visuels, ce n'est pas vraiment ma spécialité. :mrgreen:

Avec les diverses expériences, l'expérience viendra. Tu remarqueras si des choses clochent ou peuvent être améliorées.
Merci freeshost pour ce message!
Il me faut vraiment un site internet personnellement parce que je vais surtout travailler en ligne, mais je crois que je suis pas très douée là-dessus ou en tout cas que j'utilise ça comme excuse pour ne pas commencer à démarcher :/ je me déçois beaucoup moi-même j'ai même pas commencé et je pars perdante. Mais ça me rassure quand tu dis que l'expérience viendra, il faut que je me tatoue quelque part que c'est normal de tatonner quand on débute parce que j'ai tendance à oublier.
Manichéenne a écrit : Je sais seulement qu'il faut faire attention entre le statut d'indépendant et celui d'auteur, parce qu'il y a quelques différences. Je crois qu'auteur est plus avantageux et que les deux sont cumulables (ce qui permet de ne moins vite atteindre le plafond de chacun mais quand on débute ce n'est pas le problème ^^ ).

Question peut-être bête : ce n'est pas possible de publier quelque chose en tant qu'auteur ? Est-ce que ça n'aide pas à se faire connaitre tout en permettant de justifier d'une expérience ?
Oui le statut d'artiste-auteur qui dépend de la MDA est plus avantageux mais il faut leur envoyer une preuve de contrat signé dans les 9 derniers mois (il me semble) dans le domaine des arts. Par contre je pense pas que c'est cumulable? Suis pas sûre.
En théorie je pourrais faire un webcomic ou un roman graphique mais en pratique je suis incapable de produire un truc qui prend beaucoup de temps juste pour moi-même. Je suis très très nulle pour respecter des deadlines quand ça ne dépend que de moi. C'est mon gros gros problème pour l'instant parce qu'alors que je suis plutôt rapide ça fait un mois que je traine les pieds pour produire deux ou trois illustrations finies pour mon portfolio :/ je sais pas comment me motiver ou comment m'organiser ça m'agace!
Diagnostic juin(?) 2015: TSA ni infirmé ni confirmé.
Ne souhaite pas poursuivre de démarches par manque d'énergie/temps/argent et volonté.