Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
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Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Bonjour, ça fait un petit moment que je ne suis pas venue ici, je souhaitais ouvrir ce sujet pour discuter un peu "du dehors", et "du social". Tout d'abord, pour vous exposer la situation, je suis lycéenne, donc contrainte à sortir tout les jours, durant 15min, je traverse ma ville et je vis l'enfer; car sortir dehors est terrible, on croise des gens, on ne sait jamais si ils vont nous dire bonjour, on essai de regarder droit devant nous, d'éviter un quelconque contact visuel, parfois des enfants me regardent bizarrement, j'ai toujours peur des gens. Un stress immense m'envahit.
Et ensuite, lorsque j'arrive, tout le long de la journée, je regarde ceux qui m'entourent, ils sont étranges; j'ai des centres d'intérêts communs avec des amis, mais on me trouve bizarre, trop innocente, qui n'entend rien, bête.
En fait, sortir de chez soi, c'est comme quitter son monde, je perds l'équilibre dans la vie sociale, et je deviens maladroite, sans intérêt, on me traite de coincée.
Vous n'avez jamais eu cette impression, lorsque vous regardez dehors de votre fenêtre, d'être enfermé dans une boite? On a envie de sortir, de se promener parmi les oiseaux et les arbres, mais c'est tellement illusoire, à peine sorti, notre univers s’effondre dans toutes ces personnes qui courent, parlent, bougent et ne profitent de rien.
C'est comme, être emprisonnée, mais en même temps , être protégée par ces murs , ça a un effet rassurant, loin de toute l'agitation.
On me dit que je passe à côté de ma vie, que je devrais être plus sociable,parler plus,me concentrer, participer à des fêtes, avoir un petit ami, mais aucune de ces options n'est envisageable. Il y a aussi cette sensation d'étouffer, comme si quelque chose voulait sortir, des mots? des émotions?une liberté? vérité? Je ne sais pas, en tout cas c'est présent à tout instant, cette oppression insupportable; peut être est-ce le fait que je ne m'exprime pas assez? que c'est simplement ma vie que je veux faire sortir? pour se libérer, comme une inspiration artistique qui se bloque.
Je me relis, et j'ai l'impression d'être partie loin, mais je préfère ne rien effacer, pour ne rien regretter. Je vous ai fais part de mon ressenti, à vous d'en juger.
J'avais écris deux textes parlant un peu de ça, mais j'hésite à les publier , par peur sans doute.
Qu'en pensez-vous? Je ne parle pas en tant qu'autiste, se serait trop prétentieux de ma part sans avoir eu de diagnostique, mais en tant qu'être vivant, quel est votre avis ?
Et ensuite, lorsque j'arrive, tout le long de la journée, je regarde ceux qui m'entourent, ils sont étranges; j'ai des centres d'intérêts communs avec des amis, mais on me trouve bizarre, trop innocente, qui n'entend rien, bête.
En fait, sortir de chez soi, c'est comme quitter son monde, je perds l'équilibre dans la vie sociale, et je deviens maladroite, sans intérêt, on me traite de coincée.
Vous n'avez jamais eu cette impression, lorsque vous regardez dehors de votre fenêtre, d'être enfermé dans une boite? On a envie de sortir, de se promener parmi les oiseaux et les arbres, mais c'est tellement illusoire, à peine sorti, notre univers s’effondre dans toutes ces personnes qui courent, parlent, bougent et ne profitent de rien.
C'est comme, être emprisonnée, mais en même temps , être protégée par ces murs , ça a un effet rassurant, loin de toute l'agitation.
On me dit que je passe à côté de ma vie, que je devrais être plus sociable,parler plus,me concentrer, participer à des fêtes, avoir un petit ami, mais aucune de ces options n'est envisageable. Il y a aussi cette sensation d'étouffer, comme si quelque chose voulait sortir, des mots? des émotions?une liberté? vérité? Je ne sais pas, en tout cas c'est présent à tout instant, cette oppression insupportable; peut être est-ce le fait que je ne m'exprime pas assez? que c'est simplement ma vie que je veux faire sortir? pour se libérer, comme une inspiration artistique qui se bloque.
Je me relis, et j'ai l'impression d'être partie loin, mais je préfère ne rien effacer, pour ne rien regretter. Je vous ai fais part de mon ressenti, à vous d'en juger.
J'avais écris deux textes parlant un peu de ça, mais j'hésite à les publier , par peur sans doute.
Qu'en pensez-vous? Je ne parle pas en tant qu'autiste, se serait trop prétentieux de ma part sans avoir eu de diagnostique, mais en tant qu'être vivant, quel est votre avis ?
Dyslexie-dysorthographie, diagnostiquée dysgraphique et dyspraxique récemment, et possible dyscalculie. TOCS.
Soupçons personnels :avoir une phobie sociale et être aspie.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Ce qui est sur c'est que je te comprend parfaitement !
Le regard des autres , les bruits en tous genre , l'agitation et tout le tralala m'insupporte aussi ! Et en ville c'est l'horreur ! Vive le calme de la campagne ! (Qui me manque...)
Tout dépend de mon humeur et je peux suppprter plus ou moins longtemps l'extérieur ...
Ensuite , me sentir enfermé comme dans une cellule ca je sais ce que c'est ...
Je pense pas avoir répondu à tes questions mais sur ce , bon courage à toi !
Le regard des autres , les bruits en tous genre , l'agitation et tout le tralala m'insupporte aussi ! Et en ville c'est l'horreur ! Vive le calme de la campagne ! (Qui me manque...)
Tout dépend de mon humeur et je peux suppprter plus ou moins longtemps l'extérieur ...
Ensuite , me sentir enfermé comme dans une cellule ca je sais ce que c'est ...
Je pense pas avoir répondu à tes questions mais sur ce , bon courage à toi !
Aspi.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Merci pour ta réponse Rem 82, je suis heureuse de ne pas être toute seule à penser cela Pour le calme, la Bretagne est un endroit excellent je trouve.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
les gens qui disent ça n'ont rien compris et feraient mieux de la fermer. On ne choisit pas d'avoir une phobie sociale ni d'être aspie.On me dit que je passe à côté de ma vie, que je devrais être plus sociable,parler plus,me concentrer, participer à des fêtes, avoir un petit ami, mais aucune de ces options n'est envisageable.
C'est comme si on disait à un aveugle : "tu as tort de ne rien voir, tu manques beaucoup de choses!". Débilité.
Si on me disait que je passe à côté de ma vie, ça me ferait bien rigoler: pour moi, ce sont les gens qui ne s'intéressent à rien et passent leur temps à des futilités, qui passent à côté de leur vie.
diag SA avril 2013
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
+1 !Georges-André a écrit :les gens qui disent ça n'ont rien compris et feraient mieux de la fermer. On ne choisit pas d'avoir une phobie sociale ni d'être aspie.On me dit que je passe à côté de ma vie, que je devrais être plus sociable,parler plus,me concentrer, participer à des fêtes, avoir un petit ami, mais aucune de ces options n'est envisageable.
C'est comme si on disait à un aveugle : "tu as tort de ne rien voir, tu manques beaucoup de choses!". Débilité.
Si on me disait que je passe à côté de ma vie, ça me ferait bien rigoler: pour moi, ce sont les gens qui ne s'intéressent à rien et passent leur temps à des futilités, qui passent à côté de leur vie.
De rien Ogélie !
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Bonjour !
Étant lycéen, je suis confronté aux mêmes situations que toi et je les vis à peu de choses près de la même façon, et, quant aux moments à l'extérieur avec un contact contraint (comme à l'école), avec les mêmes réflexions de la part des autres personnes que celles que tu as cités (et pour reprendre un message un peu plus haut, c'est complêtement idiot). Pendant longtemps je faisais abstraction de ça mais un jour j'ai rencontré quelqu'un et je me suis senti contraint de devoir sortir de chez moi (chose qui ne m'était jamais arrivé de mon gré auparavant).
Tu demandes des astuces dans le titre de ton topic donc je peux essayer de t'en donner ^^ Tout d'abord j'ai du bien tout planifier à la dizaine de minute avec la personne (qui trouvait ça amusant d'ailleurs) et j'ai du, jusqu'au moment fatidique, m'assurer que tout allait se passer comme prévu. Pour me rendre à l'endroit convenu je savais où j'allais devoir marcher (je suppose que toi aussi tu choisis stratégiquement ton chemin afin d'éviter le plus de monde possible). Quant au choix de l'endroit c'était aussi planifié stratégiquement car il fallait que ce soit un endroit familier, propice au sentiment de sécurité/protection, mais très peu fréquenté.
Cependant tout ce que je viens d'écrire n'est pas un bon exemple... Effectivement, à travers toutes ces manœuvres je n'ai fait qu'étendre à l'extérieur de chez-moi le sentiment de protection et d'enfermement que je vis dans ma maison. La solution serait plutôt d'avoir une sorte d'appât hors de chez soi, quelque chose de très motivant, comme la perspective d'un moment heureux avec un(e) ami(e), un projet à l'extérieur qui soit assez séduisant pour t'occuper l'esprit mais qui devrait se passer dans un lieu public avec des passants, des voitures et des pavés au sol (je ne sais pas si toi aussi tu les évites mais pour moi ça compte). Ainsi la balance est équilibrée et peut même pencher du côté joyeux et ainsi faire disparaître la face oppressante de la situation.
Enfin tout cela n'est que supposition mais, étant dans la même situation que toi, je pense que ce n'est pas totalement inutile de t'en faire part, et sinon la solution de facilité (celle décrite en premier lieu) fonctionne très bien !
Tu peux également en parler avec des proches car, comme tu le dis toi-même, c'est certainement un blocage qui peut tendre à se résoudre grâce à de bonnes personnes...
Étant lycéen, je suis confronté aux mêmes situations que toi et je les vis à peu de choses près de la même façon, et, quant aux moments à l'extérieur avec un contact contraint (comme à l'école), avec les mêmes réflexions de la part des autres personnes que celles que tu as cités (et pour reprendre un message un peu plus haut, c'est complêtement idiot). Pendant longtemps je faisais abstraction de ça mais un jour j'ai rencontré quelqu'un et je me suis senti contraint de devoir sortir de chez moi (chose qui ne m'était jamais arrivé de mon gré auparavant).
Tu demandes des astuces dans le titre de ton topic donc je peux essayer de t'en donner ^^ Tout d'abord j'ai du bien tout planifier à la dizaine de minute avec la personne (qui trouvait ça amusant d'ailleurs) et j'ai du, jusqu'au moment fatidique, m'assurer que tout allait se passer comme prévu. Pour me rendre à l'endroit convenu je savais où j'allais devoir marcher (je suppose que toi aussi tu choisis stratégiquement ton chemin afin d'éviter le plus de monde possible). Quant au choix de l'endroit c'était aussi planifié stratégiquement car il fallait que ce soit un endroit familier, propice au sentiment de sécurité/protection, mais très peu fréquenté.
Cependant tout ce que je viens d'écrire n'est pas un bon exemple... Effectivement, à travers toutes ces manœuvres je n'ai fait qu'étendre à l'extérieur de chez-moi le sentiment de protection et d'enfermement que je vis dans ma maison. La solution serait plutôt d'avoir une sorte d'appât hors de chez soi, quelque chose de très motivant, comme la perspective d'un moment heureux avec un(e) ami(e), un projet à l'extérieur qui soit assez séduisant pour t'occuper l'esprit mais qui devrait se passer dans un lieu public avec des passants, des voitures et des pavés au sol (je ne sais pas si toi aussi tu les évites mais pour moi ça compte). Ainsi la balance est équilibrée et peut même pencher du côté joyeux et ainsi faire disparaître la face oppressante de la situation.
Enfin tout cela n'est que supposition mais, étant dans la même situation que toi, je pense que ce n'est pas totalement inutile de t'en faire part, et sinon la solution de facilité (celle décrite en premier lieu) fonctionne très bien !
Tu peux également en parler avec des proches car, comme tu le dis toi-même, c'est certainement un blocage qui peut tendre à se résoudre grâce à de bonnes personnes...
J'ai été diagnostiqué porteur du syndrome d'Asperger au CRA en mai 2017.
Gauvain a survécu au lit périlleux.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Voir des ami(e)s qu'on aime bien est une bonne solution effectivement ! Et faire des activités sympa que tu aimes comme du sport , de la gym , du cheval (si tu aimes les animaux) ou bien de la musique ... ou bien faire du bénévolat !
Ps : Tu aimes bien l'art et le dessin d'après ton profil. Tu peux tenter d'aller à des ateliers du genre.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Georges- André, oui c'est vrai que leurs commentaires ne sont pas très réfléchis, mais ils n'y peuvent rien, on leur a appris à être comme ça, tous pareil, sans véritable avis. En tout cas se n'est pas avec leurs paroles qu'ils me changeront
Paraskevi, oui c'est exactement ça, je sais toujours où aller et quels chemin prendre, mais on n'est jamais à l'abris d'imprévus (comme un collège juste à côté plus deux écoles primaires...= beaucoup de monde). Pour oublier se qui m'entoure, je ne peux pas penser à quelque chose, mais je peux faire abstraction des passants en gardant les yeux rivés sur mon portable, mais je ne marche pas droit en faisant ça .^^" Mais merci pour tes conseils, le simple fait de pouvoir en parler avec des gens ici m'aide
Rem 82, Oui j'aime l'art, mais je ne peux avoir d'activité extra scolaire car les cours me prennent beaucoup de mon temps et je reste enfermée le week-end pour faire mes devoirs; mais j'ai fait 9ans de patinage artistique moderne, j'ai du arrêté à cause du manque de temps, la fatigue, le stress et aussi des personnes méchantes qui me traitaient comme une moins que rien ( on a tendance à me trouver idiote). Mais justement je pratique mon loisir dans ma section ( STD2A) et c'est suffisant
Paraskevi, oui c'est exactement ça, je sais toujours où aller et quels chemin prendre, mais on n'est jamais à l'abris d'imprévus (comme un collège juste à côté plus deux écoles primaires...= beaucoup de monde). Pour oublier se qui m'entoure, je ne peux pas penser à quelque chose, mais je peux faire abstraction des passants en gardant les yeux rivés sur mon portable, mais je ne marche pas droit en faisant ça .^^" Mais merci pour tes conseils, le simple fait de pouvoir en parler avec des gens ici m'aide
Rem 82, Oui j'aime l'art, mais je ne peux avoir d'activité extra scolaire car les cours me prennent beaucoup de mon temps et je reste enfermée le week-end pour faire mes devoirs; mais j'ai fait 9ans de patinage artistique moderne, j'ai du arrêté à cause du manque de temps, la fatigue, le stress et aussi des personnes méchantes qui me traitaient comme une moins que rien ( on a tendance à me trouver idiote). Mais justement je pratique mon loisir dans ma section ( STD2A) et c'est suffisant
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Ogélie projette toi dans l'avenir et discute-en à tes proches pour prendre les bonnes décisions (mode de vie, formation, amitié, point à améliorer ou non nécessaire, choses à faire connaître aux autres (talents, particularités, gêne, façon de vivre).
Ce quIl faut juste c'est pouvoir à terme être autonome (si tu ne l'est pas totalement) en sachant affronter un peu le regards des autres, le bruit, les imprévus etc. Je sais que çela n'est pas facile. Il faut y aller par étape.
Par exemple jai vu que dans un livre pour le regard tu peux fixer d'abord tes proches, puis amis puis les autres. Un regard ne doit pas être trop fuyant ni trop fixe d'ailleurs mais fixer quelqu'un (si possible que tu connais) longtemps t'aiderai peut être a te surpasser. L'ideal pour un regard c'est 2 secondes à ma connaissance.
Sinon vie ta vie peu importe çe que pense les autres. Tant mieux si çela ne te dérange pas d'avoir un autre mode de vie et de ne pas être vraiment avec les autres. Dans mon cas être seul est une souffrance.
Voilà! Et n'oublie pas si tu veux les groupe d'habileté social. Tu peux aussi entamer la démarche auprès du CRA
Ce quIl faut juste c'est pouvoir à terme être autonome (si tu ne l'est pas totalement) en sachant affronter un peu le regards des autres, le bruit, les imprévus etc. Je sais que çela n'est pas facile. Il faut y aller par étape.
Par exemple jai vu que dans un livre pour le regard tu peux fixer d'abord tes proches, puis amis puis les autres. Un regard ne doit pas être trop fuyant ni trop fixe d'ailleurs mais fixer quelqu'un (si possible que tu connais) longtemps t'aiderai peut être a te surpasser. L'ideal pour un regard c'est 2 secondes à ma connaissance.
Sinon vie ta vie peu importe çe que pense les autres. Tant mieux si çela ne te dérange pas d'avoir un autre mode de vie et de ne pas être vraiment avec les autres. Dans mon cas être seul est une souffrance.
Voilà! Et n'oublie pas si tu veux les groupe d'habileté social. Tu peux aussi entamer la démarche auprès du CRA
Diagnostiqué, 24 ans.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Alors on me demande des astuces, j'arrive avec des astuces
Cas n°1, Tu veux t'habituer à sortir davantage pour que ça soit moins l'enfer quand tu y est vraiment obligée :
- comme l'on dit les intervenants, se trouver une carotte, un truc à faire qu'on aime vraiment, quelque chose à aller acheter etc. dans ce cas là il faut vraiment que tu sois super motivée donc il faut que ça cultive ta passion du moment ou de toujours. En bonus, çe te donne une légitimité puisque au pire du pire si on te parle, tu peux dire que vas faire ci ou ça (et même les saouler avec un bon gros monologue si ça te chante )
- faire les trucs seule si tu te sens mieux qu'avec l'obligation de rejoindre quelqu'un, à moins que ce ne soit le contraire, dans ce cas tu peux effectivement faire appeler à ce qu'on appelle un "garde du corps".
- même si c'est pour une sortie motivante à souhait, n'oublie pas les doudous divers et variés : téléphone, boules quiès, lunettes de soleil, musique sur les oreilles, ou enregistrement de ton roman préféré ou de ton essayiste du moment, chewing-gum, crème pour les mains, stick à lèvres, console, grigri anti-stress, chaussures confortables, vêtements favoris etc. j'en passe mais tout ce qui peut te faire te sentir chez toi. ça fait un peu sac de Mary Poppins, mais j'ai constate que ça paye en cas de sortie difficile.
- doser les efforts (voir la très pertinente théorie des petites cuillères) pour ne pas se faire submerger.
Cas n° 2, Tu dois sortir par obligation :
- évite au maximum de "grouper" les sorties ; c'est une erreur que j'ai pu faire, enchaîner tel magasin, puis voir une copine à qui je n'ai pas su dire non, puis aller à la piscine parce que je me l'étais fixé et que je n'aime pas déroger à mes propres décisions. Rentrer chez soi entre chaque bidule, quand c'est possible, permet une mini récup, d'aller aux toilettes, prendre un petit en-cas...
au cas où j'ai obligation d'enchaîner (exemple, deux magasins pour les courses, je m'accorde 10 in dans la voiture avec les boules quiès et un peu de geekage sur le téléphone pour décompresser).
- prépare toi une récompense au retour (nous c'est souvent une série télé qui charge, ou la perspective d'un bon repas).
Maintenant je réponds plus précisément à ce que tu postes :
Et ensuite, lorsque j'arrive, tout le long de la journée, je regarde ceux qui m'entourent, ils sont étranges; j'ai des centres d'intérêts communs avec des amis, mais on me trouve bizarre, trop innocente, qui n'entend rien, bête.
C'est comme, être emprisonnée, mais en même temps , être protégée par ces murs , ça a un effet rassurant, loin de toute l'agitation.
On me dit que je passe à côté de ma vie, que je devrais être plus sociable,parler plus,me concentrer, participer à des fêtes, avoir un petit ami, mais aucune de ces options n'est envisageable. Il y a aussi cette sensation d'étouffer, comme si quelque chose voulait sortir, des mots? des émotions?une liberté? vérité? Je ne sais pas, en tout cas c'est présent à tout instant, cette oppression insupportable; peut être est-ce le fait que je ne m'exprime pas assez? que c'est simplement ma vie que je veux faire sortir? pour se libérer, comme une inspiration artistique qui se bloque.
Qu'en pensez-vous? Je ne parle pas en tant qu'autiste, se serait trop prétentieux de ma part sans avoir eu de diagnostique, mais en tant qu'être vivant, quel est votre avis ?
Mon avis sans concession; tu es entourée de cons, non pas parce qu'ils le sont vraiment, mais parce que ce sont des lycéens qui se sentent obligés à l'hyper norme, et certains sont probablement autant en souffrance que toi. Si tes amis te trouvent bête et te le disent, ce ne sont pas tes amis, sauf s'ils rient d'eux-même de la même façon. Quand on se sent différent on a du mal à rire de soi, on peut prendre mal beaucoup de choses, surtout si on est dans une période down par dessus le marché.
Je te souhaiterais de pouvoir t'exprimer davantage, par l'écriture comme tu le dis, pourquoi pas?
Tu peux aussi choisir un ou une amie à qui tu pourrais confier un peu plus comment tu te sens, ça peut être quelqu'un hors lycée car c'est souvent moins risqué en terme de perméabilité de l'information.
Pour ton trajet du matin, y aurait-il moyen de faire autrement?
Je ne sais pas si mes conseils t'aideront un petit peu, mais n'hésite pas à rectifier si je me suis plantée.
Cas n°1, Tu veux t'habituer à sortir davantage pour que ça soit moins l'enfer quand tu y est vraiment obligée :
- comme l'on dit les intervenants, se trouver une carotte, un truc à faire qu'on aime vraiment, quelque chose à aller acheter etc. dans ce cas là il faut vraiment que tu sois super motivée donc il faut que ça cultive ta passion du moment ou de toujours. En bonus, çe te donne une légitimité puisque au pire du pire si on te parle, tu peux dire que vas faire ci ou ça (et même les saouler avec un bon gros monologue si ça te chante )
- faire les trucs seule si tu te sens mieux qu'avec l'obligation de rejoindre quelqu'un, à moins que ce ne soit le contraire, dans ce cas tu peux effectivement faire appeler à ce qu'on appelle un "garde du corps".
- même si c'est pour une sortie motivante à souhait, n'oublie pas les doudous divers et variés : téléphone, boules quiès, lunettes de soleil, musique sur les oreilles, ou enregistrement de ton roman préféré ou de ton essayiste du moment, chewing-gum, crème pour les mains, stick à lèvres, console, grigri anti-stress, chaussures confortables, vêtements favoris etc. j'en passe mais tout ce qui peut te faire te sentir chez toi. ça fait un peu sac de Mary Poppins, mais j'ai constate que ça paye en cas de sortie difficile.
- doser les efforts (voir la très pertinente théorie des petites cuillères) pour ne pas se faire submerger.
Cas n° 2, Tu dois sortir par obligation :
- évite au maximum de "grouper" les sorties ; c'est une erreur que j'ai pu faire, enchaîner tel magasin, puis voir une copine à qui je n'ai pas su dire non, puis aller à la piscine parce que je me l'étais fixé et que je n'aime pas déroger à mes propres décisions. Rentrer chez soi entre chaque bidule, quand c'est possible, permet une mini récup, d'aller aux toilettes, prendre un petit en-cas...
au cas où j'ai obligation d'enchaîner (exemple, deux magasins pour les courses, je m'accorde 10 in dans la voiture avec les boules quiès et un peu de geekage sur le téléphone pour décompresser).
- prépare toi une récompense au retour (nous c'est souvent une série télé qui charge, ou la perspective d'un bon repas).
Maintenant je réponds plus précisément à ce que tu postes :
Et ensuite, lorsque j'arrive, tout le long de la journée, je regarde ceux qui m'entourent, ils sont étranges; j'ai des centres d'intérêts communs avec des amis, mais on me trouve bizarre, trop innocente, qui n'entend rien, bête.
C'est comme, être emprisonnée, mais en même temps , être protégée par ces murs , ça a un effet rassurant, loin de toute l'agitation.
On me dit que je passe à côté de ma vie, que je devrais être plus sociable,parler plus,me concentrer, participer à des fêtes, avoir un petit ami, mais aucune de ces options n'est envisageable. Il y a aussi cette sensation d'étouffer, comme si quelque chose voulait sortir, des mots? des émotions?une liberté? vérité? Je ne sais pas, en tout cas c'est présent à tout instant, cette oppression insupportable; peut être est-ce le fait que je ne m'exprime pas assez? que c'est simplement ma vie que je veux faire sortir? pour se libérer, comme une inspiration artistique qui se bloque.
Qu'en pensez-vous? Je ne parle pas en tant qu'autiste, se serait trop prétentieux de ma part sans avoir eu de diagnostique, mais en tant qu'être vivant, quel est votre avis ?
Mon avis sans concession; tu es entourée de cons, non pas parce qu'ils le sont vraiment, mais parce que ce sont des lycéens qui se sentent obligés à l'hyper norme, et certains sont probablement autant en souffrance que toi. Si tes amis te trouvent bête et te le disent, ce ne sont pas tes amis, sauf s'ils rient d'eux-même de la même façon. Quand on se sent différent on a du mal à rire de soi, on peut prendre mal beaucoup de choses, surtout si on est dans une période down par dessus le marché.
Je te souhaiterais de pouvoir t'exprimer davantage, par l'écriture comme tu le dis, pourquoi pas?
Tu peux aussi choisir un ou une amie à qui tu pourrais confier un peu plus comment tu te sens, ça peut être quelqu'un hors lycée car c'est souvent moins risqué en terme de perméabilité de l'information.
Pour ton trajet du matin, y aurait-il moyen de faire autrement?
Je ne sais pas si mes conseils t'aideront un petit peu, mais n'hésite pas à rectifier si je me suis plantée.
Aspie et HPI,
et maman du même en pas pareil, il a 12 ans.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Astuce simple : des écouteurs et de la musique.
Ca permet de se concentrer sur autre chose que les gens.
Et de filtrer les bruits de la rue et des discussions.
C'est plus acceptable de ne pas entendre un bonjour ou d'oublier d'y répondre, si les gens voient les écouteurs ou le casque. Ils nous sollicitent moins aussi.
Certaines musiques sont relaxantes.
Ce n'est pas une solution, mais pour moi ça réduit quelques désagréments.
Ca permet de se concentrer sur autre chose que les gens.
Et de filtrer les bruits de la rue et des discussions.
C'est plus acceptable de ne pas entendre un bonjour ou d'oublier d'y répondre, si les gens voient les écouteurs ou le casque. Ils nous sollicitent moins aussi.
Certaines musiques sont relaxantes.
Ce n'est pas une solution, mais pour moi ça réduit quelques désagréments.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
J'ai eu les même problèmes, en particulier les problèmes de 'parcours' oculaires (soit je fixe trop soit j'ai un regard trop fuyant, dans tous les cas c'est source d'anxieté et de tensions et je développe des sortes de TOCS visuels). Cela est un pas déjà de comprendre qu'il y a des raisons sensorielles/cognitives et cela permet de ne pas culpabiliser inutilement en pensant que ce sont plus des explications psychologiques. J'ai eu ce type de problèmes pendant de nombreuses années et petit à petit j'ai compris et j'ai évolué. Je n'avais pas ces problèmes quand j'étais tout petit, c'est venu vers 10 ans.Ogélie a écrit :Bonjour, ça fait un petit moment que je ne suis pas venue ici, je souhaitais ouvrir ce sujet pour discuter un peu "du dehors", et "du social". Tout d'abord, pour vous exposer la situation, je suis lycéenne, donc contrainte à sortir tout les jours, durant 15min, je traverse ma ville et je vis l'enfer; car sortir dehors est terrible, on croise des gens, on ne sait jamais si ils vont nous dire bonjour, on essai de regarder droit devant nous, d'éviter un quelconque contact visuel, parfois des enfants me regardent bizarrement, j'ai toujours peur des gens. Un stress immense m'envahit.
Pour ce qui est de dire bonjour, déjà ça peut être 'ritualisé', c'est-à-dire assez mécanique, ce qui enlève de l'angoisse. Ce n'est qu'une transition après cela devient plus naturel.
Pour ce qui est des mouvements oculaires c'est beaucoup plus compliqué et j'ai essayé un tas de choses mais maintenant c'est bon
Oui c'est caractéristique je dirais de la 'personnalité évitante'. Il y a toujours un intérêt pour des activités mais en même temps une forte inhibition car il y a des difficultés qui empêchent que l'on puisse en profiter réellement. C'est une situation difficile, il faut se concentrer sur les progrès et franchir des petits étapes. Être indulgent envers soi-même mais en même temps ne pas se mentir sur ses intérêts. Il faut trouver un compromis.Vous n'avez jamais eu cette impression, lorsque vous regardez dehors de votre fenêtre, d'être enfermé dans une boite? On a envie de sortir, de se promener parmi les oiseaux et les arbres, mais c'est tellement illusoire, à peine sorti, notre univers s’effondre dans toutes ces personnes qui courent, parlent, bougent et ne profitent de rien.
C'est comme, être emprisonnée, mais en même temps , être protégée par ces murs , ça a un effet rassurant, loin de toute l'agitation.
ça m'intéresse, si tu ne veux pas le publier sur le forum tu peux m'envoyer un MP.J'avais écris deux textes parlant un peu de ça, mais j'hésite à les publier , par peur sans doute.
Tu as les références de ce livre ?Alone3545 a écrit : Par exemple jai vu que dans un livre pour le regard tu peux fixer d'abord tes proches, puis amis puis les autres. Un regard ne doit pas être trop fuyant ni trop fixe d'ailleurs mais fixer quelqu'un (si possible que tu connais) longtemps t'aiderai peut être a te surpasser. L'ideal pour un regard c'est 2 secondes à ma connaissance.
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Bonjour Ogélie,
Ta situation me rappelle la mienne il y a quelques années, où le trajet "maison-lycée" ou "maison-tout lieu distant de plus de cinq mètres" était un enfer. Je rasais les murs, j'avais une démarche raide et surtout j'observais tout le monde en calculant leur itinéraire, en étant hypersensible à mon environnement, me sentant observé de toutes parts.
J'ai réduis le problème en ritualisant mon chemin, en passant toujours au même endroit. En me concentrant sur mon trajet, je ne vois plus les autres. J'aime bien aussi réduire le volume sonore, par exemple avec un casque, en diffusant de la musique ou non d'ailleurs. Pendant le trajet je m'enferme dans mon petit monde en m'inventant des histoires, je déconnecte totalement et ça fait un bien fou.
Quand je repérais des situations à stress (du genre des démarcheurs pour associations, des gens que je n'avais pas envie de voir...), je faisais mine d'être pressé. Ce n'est pas une solution mais ça aide. Quand un inconnu vient me parler ou me demander mon chemin, je stressais énormément. Mais je m’entraîne à la situation inverse: c'est moi qui demande mon chemin, même quand je le connais. En inversant les rôles, c'est comme si je me mettais dans la tête d'un NT.
Ensuite sur s'habituer à sortir: j'adore les musées, et c'est l'occasion pour moi d'exercer mes capacités sociales. Quand j'achète un billet, j'essaye de demander parfois combien de temps dure l'expo (même si je le sais). De même dans les magasins ("vous me conseillez quoi?" "vous avez tel ou tel modèle?"). C'est stressant mais je me dis qu'ils s'en fichent totalement d'avoir un client bizarre, qu'il y a des gens pires, que je ne les reverrai plus...
C'est difficile, mais je pense que la clé est dans l'entrainement à petite dose régulière, un seul problème à la fois: démarche, puis regard, puis parole etc.
Edit: sur "être bizarre", dis toi que les lycéens n'ont pas terminé leur âge bête. Dès que tu sors un peu de l'ordinaire par tes loisirs, goûts ou comportement, tu entres dans la catégorie détesté de tout ces petits ***: différent. Heureusement c'est temporaire.
Ta situation me rappelle la mienne il y a quelques années, où le trajet "maison-lycée" ou "maison-tout lieu distant de plus de cinq mètres" était un enfer. Je rasais les murs, j'avais une démarche raide et surtout j'observais tout le monde en calculant leur itinéraire, en étant hypersensible à mon environnement, me sentant observé de toutes parts.
J'ai réduis le problème en ritualisant mon chemin, en passant toujours au même endroit. En me concentrant sur mon trajet, je ne vois plus les autres. J'aime bien aussi réduire le volume sonore, par exemple avec un casque, en diffusant de la musique ou non d'ailleurs. Pendant le trajet je m'enferme dans mon petit monde en m'inventant des histoires, je déconnecte totalement et ça fait un bien fou.
Quand je repérais des situations à stress (du genre des démarcheurs pour associations, des gens que je n'avais pas envie de voir...), je faisais mine d'être pressé. Ce n'est pas une solution mais ça aide. Quand un inconnu vient me parler ou me demander mon chemin, je stressais énormément. Mais je m’entraîne à la situation inverse: c'est moi qui demande mon chemin, même quand je le connais. En inversant les rôles, c'est comme si je me mettais dans la tête d'un NT.
Ensuite sur s'habituer à sortir: j'adore les musées, et c'est l'occasion pour moi d'exercer mes capacités sociales. Quand j'achète un billet, j'essaye de demander parfois combien de temps dure l'expo (même si je le sais). De même dans les magasins ("vous me conseillez quoi?" "vous avez tel ou tel modèle?"). C'est stressant mais je me dis qu'ils s'en fichent totalement d'avoir un client bizarre, qu'il y a des gens pires, que je ne les reverrai plus...
C'est difficile, mais je pense que la clé est dans l'entrainement à petite dose régulière, un seul problème à la fois: démarche, puis regard, puis parole etc.
Edit: sur "être bizarre", dis toi que les lycéens n'ont pas terminé leur âge bête. Dès que tu sors un peu de l'ordinaire par tes loisirs, goûts ou comportement, tu entres dans la catégorie détesté de tout ces petits ***: différent. Heureusement c'est temporaire.
Diagnostiqué Asperger + HQI en 2011 (psychiatre). Dans le monde-hors du monde (et parfois complètement à l'ouest!).
Que suis-je en train d'écouter en ce moment?
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Alone3545, mes proches savent déjà pour mes tic et toc, l'anxiété, la timidité et bien d'autres; pour le regard, c'est vrai qu'on ne sait jamais quoi faire. Et je comprend bien le fait de ne pas supporter d'être seul, mais dans mon cas, c'est seulement dehors que j'ai besoin de rester collée à quelqu'un, ça m'aide à affronter le regard des autres, c'est rassurant.
Zengali, oui c'est mieux d'être à l'aise pour sortir, merci pour tes astuces. Ensuite, c'est vrai que la plupart des gens de ma classe sont des imbéciles, mais mes amies rient de moi autant qu'elles ( enfin je crois). C'est juste que nous somment un petit groupe de quatre "marginales" et que, comme toujours, je suis celle qui reste en retrait et qui est toujours le bouc-émissaire, les remarques et moqueries ne sont pas forcément méchantes, mais ça m'affecte, car je me sent rabaissée.De plus elles ont un fort caractère, et je déteste lorsque les gens crient ou sont en colère, ça me fait peur. Merci bien.
Manichéenne, oui j'y avais pensée, mais je n'ai jamais pu osé.
Ixy,oui je vois bien, c'est intéressant pour les textes je te les envoient si tu veux.
Pekko,C'est exactement ça. Ah oui, le fait de s'obliger à faire telle ou telle chose, je suis moins courageuse que toi malheureusement , mais j'essaie, au lieu de demander mon chemin ou d'engager une conversation comme toi, j'essaie juste de lever la main parfois en cours ou de prendre part à une discussion, après, chacun ses petits défis Au lycée, le tout c'est de tomber sur des gens avec qui on a beaucoup en commun (pour les goûts au moins), après, ceux qui n'aiment pas ma personnalité, tant pis, je ne deviendrais pas extravertie ou normale pour leur faire plaisir.
Zengali, oui c'est mieux d'être à l'aise pour sortir, merci pour tes astuces. Ensuite, c'est vrai que la plupart des gens de ma classe sont des imbéciles, mais mes amies rient de moi autant qu'elles ( enfin je crois). C'est juste que nous somment un petit groupe de quatre "marginales" et que, comme toujours, je suis celle qui reste en retrait et qui est toujours le bouc-émissaire, les remarques et moqueries ne sont pas forcément méchantes, mais ça m'affecte, car je me sent rabaissée.De plus elles ont un fort caractère, et je déteste lorsque les gens crient ou sont en colère, ça me fait peur. Merci bien.
Manichéenne, oui j'y avais pensée, mais je n'ai jamais pu osé.
Ixy,oui je vois bien, c'est intéressant pour les textes je te les envoient si tu veux.
Pekko,C'est exactement ça. Ah oui, le fait de s'obliger à faire telle ou telle chose, je suis moins courageuse que toi malheureusement , mais j'essaie, au lieu de demander mon chemin ou d'engager une conversation comme toi, j'essaie juste de lever la main parfois en cours ou de prendre part à une discussion, après, chacun ses petits défis Au lycée, le tout c'est de tomber sur des gens avec qui on a beaucoup en commun (pour les goûts au moins), après, ceux qui n'aiment pas ma personnalité, tant pis, je ne deviendrais pas extravertie ou normale pour leur faire plaisir.
Dyslexie-dysorthographie, diagnostiquée dysgraphique et dyspraxique récemment, et possible dyscalculie. TOCS.
Soupçons personnels :avoir une phobie sociale et être aspie.
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Re: Avez-vous des astuces pour supporter l'enfer de sortir ?
Un enfer ? Nous ne méritons point tel châtiment.
Est-ce que les personnes vont nous dire bonjour ? Ben, dans une grande ville, c'est plutôt rare, sauf s'ils te connaissent.
Regarder droit devant ? Peur du regard des autres ? Ben, en fait, les gens ne focalisent pas sur nous (sur moi), que je me dis. Ils regardent un bref moment dans les yeux et puis s'en vont, continuent leur chemin, comme nous.
Bon, pour ma part, je ne regarde pas que devant moi. J'observe un peu partout : le paysage, les animaux, les trains, les bus, etc.
Et si je veux que les gens me regardent moins, j'essaie de marcher comme les gens. C'est, au contraire, l'inhabituel qui va attirer les regards.
Si des personnes me regardent bizarrement, je ne le leur demande pas, mais je vais me questionner, avec introspection et réflexivité (Me serais-je mal rasé ? Suis-je habillé de manière inadaptée ? ...) puis je jauge s'il vaut la peine de changer tel ou tel paramètre. Bon, avec le regard des enfants, c'est différent. Comme c'est souvent de la curiosité (et pas du jugement), je ne me pose pas toutes ces questions. Je fais comme si de rien n'était. Voyant que je ne lui accorde pas d'importance (que je ne le regarde pas), l'enfant passera vite son regard à autre chose.
On te trouve trop bizarre, innocente, bête ? Ben, souvent, c'est un "effet comparatif". On ressent comme intelligentes les personnes qui jasent, qui font étalage de leur savoir tout en n'ayant pas l'air de frimer. Et on se dit alors que les personnes qui parlent peu savent peu de choses. Une sorte de biais, quoi. L'interaction sociale (concordante, surtout) contribue (fortement) à la désirabilité sociale (se plier aux normes sociales). Ou peut-être que certaines personnes pensent ou ressentent qu'elles ne pourront pas beaucoup de développer de capital social et/ou de complicité avec toi. Tu sais à quel point le langage non verbal est important chez les personnes non autistes.
Par exemple, avec un brin d'interactions sociales (avec des personnes qui te sont plus familières).
Tu es lycéenne, tu étudies, et tu vas probablement encore étudier après. Continue d'étudier ce que tu aimes apprendre. Mieux vaut investir sont temps dans des projets (à moyen ou long terme ; tes formations, par exemple) que dans des futilités à court terme (se contenter d'interactions sociales). Mais bon, pas facile. Les interactions sociales semblent être un ciment, une matière première des relations et de la vie chez les personnes non autistes, mais c'est moins le cas chez les personnes autistes, ou ce n'est pas leur spécialité. Les attentes sont différentes.
Des trucs ? Ben...
Si tu pars tous les matins et reviens tous les soirs à la même heure, tu devrais souvent croiser les mêmes personnes. Celles qui ne te saluent pas ne te salueront pas soudainement. Celles qui te saluent devraient continuer de te saluer. En général, les personnes pendulaires gardent le même comportement, le train-train quotidien quoi, qui contribue à la prévisibilité. Donc beaucoup moins de questions à te poser sur comment les personnes vont se comporter.
Cherches-tu des trucastuces pour garder le même niveau d'interactions sociales ? Pour l'augmenter un brin ? Pour rendre moins désagréable le quotidien ?
Quand je marche dans la rue, je pense peu aux gens (même si j'observe tout ce qui m'entoure) je pense surtout à ce que je vais faire. Chacun marche vers ses lieux d'activités ou chez soi. Je sais que les gens ne focalisent pas sur moi.
Autre truc : s'entraîner à contrôler sa pensée chez soi, développer sa capacité à passer d'un domaine à l'autre quand l'alarme (ou le timer) sonne. Ah ! Ça sonne 10h00 ! Je dois ranger mes affaires de mathématique puis passer directement à l'allemand. Puis, dans une deuxième temps, entraîner la même chose dans la rue. Ah ! Entre l'instant où je sors de chez moi et l'instant où j'entre dans la salle de cours, je pense à "un sujet précis" et pas aux gens que je croise. [Après tout, pourquoi accorder tant d'importance à des gens que je croise ? Si je les croise, c'est qu'ils ne vont pas au même endroit que moi. ]
Si tu veux te faire discrète, adopte des accoutrements, postures et attitudes passe-partout et banales. L'excentricité, l'inhabituel attire les regards et peut facilement se faire stigmatiser puis devenir bouc émissaire (ou héros, c'est selon). Pas mal de personnes non autistes s'engouffrent dans la mise en abyme des hyperboles et autres superlatifs (négatif => très négatif => bouc émissaire ; positif => très positif => héros). Que tu acquières le rôle de bouc émissaire ou de héros, tu seras "sollicité" et tu pourras dire adieu à ta discrétion et à ta quiétude. Au contraire, j'ai remarqué que je leur servais plus souvent des euphémismes que des hyperboles. Mais bon, pas facile. Souvent, les personnes Asperger ne cherchent pas à être au centre des attentions, cibles des regards, alors que beaucoup de personnes non autistes cherchent à voir (voyeurisme,j société du spectacle de Guy Debord) et/ou à être vues (narcissisme, culte de l'apparence et de la réputation, image sociale, profil FaceBook embelli, pub photoshopée, désirabilité sociale, capital social et économique...).
Autre truc : si tu veux t'insérer dans un groupe A, tu n'es pas obligée de te conformer à toutes les normes de ce groupe A. Si tu veux sortir d'un groupe B, tu n'es pas obligée de t'anti-conformer à toutes les normes du groupe B. À toi donc de choisir des groupes dont les normes ne sont pas trop contraignantes et fatigantes (tsé, cette dissonance cognitive) pour toi, quitte à faire partie de peu de groupes. Tiens, par exemple, les partis politiques : si tu n'adhères vraiment pas à la philosophie d'un parti, tu peux déjà le rayer de la liste. Autre truc : il y a des étudiant(e)s sympathiques au premier abord, mais t'as l'impression qu'ils ne font que glander en fin de semaine (voire chaque soir), ce groupe-là n'est pas le meilleur lot (surtout s'ils fument ). Il y a aussi ces personnes qui n'arrêtent pas de critiquer Jean et Jacques par derrière. Bref, il faut aussi bien choisir ses fréquentations, et ne pas hésiter à couper les ponts - et sans te justifier !!!
Truc basique : n'abandonne pas les activités qui te plaisent voire te passionnent. Les interactions sociales ne les remplaceront jamais. Choisis des activités où tu apprends et qui te sont utiles pour l'avenir, développe tes savoirs et tes savoir-faire. On en développe peu quand on mise tout/trop sur les interactions sociales. Cela dit, parmi les savoir-faire, ne néglige pas les habiletés sociales, un brin de communication. Tu devras de toute façon communiquer avec tes proches, avec parfois le facteur, la personne au guichet, ou celle qui te téléphone de son bureau, au propriétaire ou la gérance chez qui tu veux louer un appartement, ou même avec les passants. Exemples : bousculade "Excusez-moi/pardon !" "Ce n'est rien." (sauf si ce n'est pas rien , si blessures graves il y a) ; une personne est seule avec son pousse-pousse et son bébé dedans et elle te demande de l'aider à porter pour sortir du bus/train, "Oui, pas de problème !", "Merci.", "De rien./Je vous en prie." ; "Vous n'auriez pas l'heure, s'il vous plaît." ; etc.
Bon, toujours faire attention aux mendiants et aux voleurs de tous poils. Ne pas révéler/montrer dans quelle poche se trouve notre porte-monnaie.
Autre truc pour tout le monde : le repos et les pauses. Tout le monde a besoin de pauses au travail, pour recharger ses batteries. Si les interactions sociales te fatiguent (au contraire de beaucoup de personnes non autistes), ménage-toi des pauses "sociales" (quand la solitude se fait quiétude). Allez ! par exemple : 30 minutes d'interactions sociales, 60 minutes de solitude, 30 minutes d'interactions sociales, 60 minutes de solitude.
Autre truc : Pour être moins sollicitée, aie l'air occupé. Le truc le plus simple, que beaucoup de personnes font, c'est tapoter sur leur smartphone (avec ou sans écouteurs dans les oreilles). Bon, c'est marrant, beaucoup de personnes tapotent sur leur smartphone parce qu'elles ont de la peine à ne rien faire (en attendant à l'arrêt de bus ; dans le train ; dans le bus ; etc.). Il FAUT qu'elles paraissent occupées pour paraître intéressantes. Donc, en gros, elles tapotent sur leurs smartphones, mais pas pour les mêmes raisons et déraisons.
Autre truc : les morceaux de musique calmes et/ou relaxants. Quand je suis dans le train, pour un trajet d'au moins quarante-cinq minutes, je sors l'ordinateur portable de mon sac à dos, je branche les écouteurs, j'écoute des tounes calmes qui me plaisent tout en lisant un fichier pdf. Bon, pour faire plus léger, tu peux remplacer l'ordinateur portable par un simple lecteur de fichiers audio. Cela dit, dans le train, je ne ferme pas les yeux (à moins d'être vraiment fatigué). Je garde un œil sur mes affaires. Il y a des voleurs partout.
Est-ce que les personnes vont nous dire bonjour ? Ben, dans une grande ville, c'est plutôt rare, sauf s'ils te connaissent.
Regarder droit devant ? Peur du regard des autres ? Ben, en fait, les gens ne focalisent pas sur nous (sur moi), que je me dis. Ils regardent un bref moment dans les yeux et puis s'en vont, continuent leur chemin, comme nous.
Bon, pour ma part, je ne regarde pas que devant moi. J'observe un peu partout : le paysage, les animaux, les trains, les bus, etc.
Et si je veux que les gens me regardent moins, j'essaie de marcher comme les gens. C'est, au contraire, l'inhabituel qui va attirer les regards.
Si des personnes me regardent bizarrement, je ne le leur demande pas, mais je vais me questionner, avec introspection et réflexivité (Me serais-je mal rasé ? Suis-je habillé de manière inadaptée ? ...) puis je jauge s'il vaut la peine de changer tel ou tel paramètre. Bon, avec le regard des enfants, c'est différent. Comme c'est souvent de la curiosité (et pas du jugement), je ne me pose pas toutes ces questions. Je fais comme si de rien n'était. Voyant que je ne lui accorde pas d'importance (que je ne le regarde pas), l'enfant passera vite son regard à autre chose.
On te trouve trop bizarre, innocente, bête ? Ben, souvent, c'est un "effet comparatif". On ressent comme intelligentes les personnes qui jasent, qui font étalage de leur savoir tout en n'ayant pas l'air de frimer. Et on se dit alors que les personnes qui parlent peu savent peu de choses. Une sorte de biais, quoi. L'interaction sociale (concordante, surtout) contribue (fortement) à la désirabilité sociale (se plier aux normes sociales). Ou peut-être que certaines personnes pensent ou ressentent qu'elles ne pourront pas beaucoup de développer de capital social et/ou de complicité avec toi. Tu sais à quel point le langage non verbal est important chez les personnes non autistes.
Peut-être peux-tu déplacer ton équilibre, trouver d'autres équilibres. L'équilibre stable est mouvant (à l'image du vélo). Notamment parce que le contexte change, et toi aussi tu changes.Ogélie a écrit :En fait, sortir de chez soi, c'est comme quitter son monde, je perds l'équilibre dans la vie sociale
Par exemple, avec un brin d'interactions sociales (avec des personnes qui te sont plus familières).
Tu es lycéenne, tu étudies, et tu vas probablement encore étudier après. Continue d'étudier ce que tu aimes apprendre. Mieux vaut investir sont temps dans des projets (à moyen ou long terme ; tes formations, par exemple) que dans des futilités à court terme (se contenter d'interactions sociales). Mais bon, pas facile. Les interactions sociales semblent être un ciment, une matière première des relations et de la vie chez les personnes non autistes, mais c'est moins le cas chez les personnes autistes, ou ce n'est pas leur spécialité. Les attentes sont différentes.
Des trucs ? Ben...
Si tu pars tous les matins et reviens tous les soirs à la même heure, tu devrais souvent croiser les mêmes personnes. Celles qui ne te saluent pas ne te salueront pas soudainement. Celles qui te saluent devraient continuer de te saluer. En général, les personnes pendulaires gardent le même comportement, le train-train quotidien quoi, qui contribue à la prévisibilité. Donc beaucoup moins de questions à te poser sur comment les personnes vont se comporter.
Cherches-tu des trucastuces pour garder le même niveau d'interactions sociales ? Pour l'augmenter un brin ? Pour rendre moins désagréable le quotidien ?
Quand je marche dans la rue, je pense peu aux gens (même si j'observe tout ce qui m'entoure) je pense surtout à ce que je vais faire. Chacun marche vers ses lieux d'activités ou chez soi. Je sais que les gens ne focalisent pas sur moi.
Autre truc : s'entraîner à contrôler sa pensée chez soi, développer sa capacité à passer d'un domaine à l'autre quand l'alarme (ou le timer) sonne. Ah ! Ça sonne 10h00 ! Je dois ranger mes affaires de mathématique puis passer directement à l'allemand. Puis, dans une deuxième temps, entraîner la même chose dans la rue. Ah ! Entre l'instant où je sors de chez moi et l'instant où j'entre dans la salle de cours, je pense à "un sujet précis" et pas aux gens que je croise. [Après tout, pourquoi accorder tant d'importance à des gens que je croise ? Si je les croise, c'est qu'ils ne vont pas au même endroit que moi. ]
Si tu veux te faire discrète, adopte des accoutrements, postures et attitudes passe-partout et banales. L'excentricité, l'inhabituel attire les regards et peut facilement se faire stigmatiser puis devenir bouc émissaire (ou héros, c'est selon). Pas mal de personnes non autistes s'engouffrent dans la mise en abyme des hyperboles et autres superlatifs (négatif => très négatif => bouc émissaire ; positif => très positif => héros). Que tu acquières le rôle de bouc émissaire ou de héros, tu seras "sollicité" et tu pourras dire adieu à ta discrétion et à ta quiétude. Au contraire, j'ai remarqué que je leur servais plus souvent des euphémismes que des hyperboles. Mais bon, pas facile. Souvent, les personnes Asperger ne cherchent pas à être au centre des attentions, cibles des regards, alors que beaucoup de personnes non autistes cherchent à voir (voyeurisme,j société du spectacle de Guy Debord) et/ou à être vues (narcissisme, culte de l'apparence et de la réputation, image sociale, profil FaceBook embelli, pub photoshopée, désirabilité sociale, capital social et économique...).
Autre truc : si tu veux t'insérer dans un groupe A, tu n'es pas obligée de te conformer à toutes les normes de ce groupe A. Si tu veux sortir d'un groupe B, tu n'es pas obligée de t'anti-conformer à toutes les normes du groupe B. À toi donc de choisir des groupes dont les normes ne sont pas trop contraignantes et fatigantes (tsé, cette dissonance cognitive) pour toi, quitte à faire partie de peu de groupes. Tiens, par exemple, les partis politiques : si tu n'adhères vraiment pas à la philosophie d'un parti, tu peux déjà le rayer de la liste. Autre truc : il y a des étudiant(e)s sympathiques au premier abord, mais t'as l'impression qu'ils ne font que glander en fin de semaine (voire chaque soir), ce groupe-là n'est pas le meilleur lot (surtout s'ils fument ). Il y a aussi ces personnes qui n'arrêtent pas de critiquer Jean et Jacques par derrière. Bref, il faut aussi bien choisir ses fréquentations, et ne pas hésiter à couper les ponts - et sans te justifier !!!
Truc basique : n'abandonne pas les activités qui te plaisent voire te passionnent. Les interactions sociales ne les remplaceront jamais. Choisis des activités où tu apprends et qui te sont utiles pour l'avenir, développe tes savoirs et tes savoir-faire. On en développe peu quand on mise tout/trop sur les interactions sociales. Cela dit, parmi les savoir-faire, ne néglige pas les habiletés sociales, un brin de communication. Tu devras de toute façon communiquer avec tes proches, avec parfois le facteur, la personne au guichet, ou celle qui te téléphone de son bureau, au propriétaire ou la gérance chez qui tu veux louer un appartement, ou même avec les passants. Exemples : bousculade "Excusez-moi/pardon !" "Ce n'est rien." (sauf si ce n'est pas rien , si blessures graves il y a) ; une personne est seule avec son pousse-pousse et son bébé dedans et elle te demande de l'aider à porter pour sortir du bus/train, "Oui, pas de problème !", "Merci.", "De rien./Je vous en prie." ; "Vous n'auriez pas l'heure, s'il vous plaît." ; etc.
Bon, toujours faire attention aux mendiants et aux voleurs de tous poils. Ne pas révéler/montrer dans quelle poche se trouve notre porte-monnaie.
Autre truc pour tout le monde : le repos et les pauses. Tout le monde a besoin de pauses au travail, pour recharger ses batteries. Si les interactions sociales te fatiguent (au contraire de beaucoup de personnes non autistes), ménage-toi des pauses "sociales" (quand la solitude se fait quiétude). Allez ! par exemple : 30 minutes d'interactions sociales, 60 minutes de solitude, 30 minutes d'interactions sociales, 60 minutes de solitude.
Autre truc : Pour être moins sollicitée, aie l'air occupé. Le truc le plus simple, que beaucoup de personnes font, c'est tapoter sur leur smartphone (avec ou sans écouteurs dans les oreilles). Bon, c'est marrant, beaucoup de personnes tapotent sur leur smartphone parce qu'elles ont de la peine à ne rien faire (en attendant à l'arrêt de bus ; dans le train ; dans le bus ; etc.). Il FAUT qu'elles paraissent occupées pour paraître intéressantes. Donc, en gros, elles tapotent sur leurs smartphones, mais pas pour les mêmes raisons et déraisons.
Autre truc : les morceaux de musique calmes et/ou relaxants. Quand je suis dans le train, pour un trajet d'au moins quarante-cinq minutes, je sors l'ordinateur portable de mon sac à dos, je branche les écouteurs, j'écoute des tounes calmes qui me plaisent tout en lisant un fichier pdf. Bon, pour faire plus léger, tu peux remplacer l'ordinateur portable par un simple lecteur de fichiers audio. Cela dit, dans le train, je ne ferme pas les yeux (à moins d'être vraiment fatigué). Je garde un œil sur mes affaires. Il y a des voleurs partout.
Modifié en dernier par freeshost le lundi 16 mai 2016 à 14:42, modifié 1 fois.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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