Qu'il faut mettre en pratique...Lilette a écrit :euh tu insinues quoi là ?L'espion du coin a écrit :
Entre le fait d'en parler, et le fait d'agir, il y a tout un monde...
Une discipline
Qu'il faut mettre en pratique...Lilette a écrit :euh tu insinues quoi là ?L'espion du coin a écrit :
Entre le fait d'en parler, et le fait d'agir, il y a tout un monde...
+1freeshost a écrit :Mince, toutes les filles sont obligées de se mettre aux arts martiaux, sous peine d'être punies ?
Ce serait plutôt aux personnes diverses d'apprendre à se contenir : relaxation, méditation, course, corde à sauter, piano, violon, ascèse, homéostasie cognitive et sensorielle (homéostasie crânienne), etc.. Apprendre à vivre sans agresser, sans attaquer, sans insulter, apprendre à vivre seul(e), apprendre la communication non violente.
L'espion du coin a écrit :Je dis que les filles qui font ou ont fait du judo, de la boxe, ou toutes autres formes de sports de combat sont les filles qui seront les plus à même de contrecarrer les projets malveillants des prédateurs...
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NONL'espion du coin a écrit : Mais nous sommes d'accord que, dans ce cas précis où la femme se promène nue aux yeux de tous, elle DOIT être protégée par les gens en temps réel... !
L'absence de pudeur ne donne pas droit à une agression de la part de l'homme...
C'est comme au poker. "Mince ! J'aurais dû rester dans le jeu au lieu de me coucher (fold, abandonner). J'aurais gagné."Daredevil a écrit :Accident, fracture du crane
Oooohhhh il n'avait pas de casque !
C'est la même chose avec le harcèlement dans la rue, on trouve toujours des explications a posteriori, influençant le sens commun et généralisant les cas particuliers.
Lire aussi le reste de l'article.Le biais de rétrospection s’applique à des cas particuliers d’événements. Il peut s’agir d’un accident de voiture, d’un décès, d’un échec sportif, d’une agression…Selon Fischhoff, un individu, face à l’issu d’un événement, a tendance à surestimer la probabilité de son apparition alors qu’il est en général peu courant. Les individus jugent plus probable un fait, et l’estiment plus prédictible, lorsqu’ils en ont connaissance.
Les agressions sexuelles sont un cas d’application du principe du biais de rétrospection. L’agression s’explique en effet très communément par divers préjugés : « elle n’aurait pas dû se vêtir de la sorte », « son attitude est provocante », « ses fréquentations sont malsaines», etc. Tous ces préjugés sont le résultat de nos impressions par rapport à l’événement qui s’est produit, dans ce cas l’agression. Ces préjugés émanent de notre besoin à vouloir expliquer l’incident afin de pouvoir le prédire plus aisément dans le futur. Ceci nous conforte dans l’idée que nous pouvons prédire des agressions une fois qu’elles se sont déroulées alors qu’elles appartiennent en réalité au hasard des circonstances. Les différentes explications que nous induisons forment une structure causale stéréotypique de l’agression, un mécanisme simplifié de la réalité. Dès lors, tous les comportements stéréotypiques relatifs à l’agression deviennent des prédicteurs de cette agression.
Il est intéressant de comprendre le raisonnement des différents sujets. Comment peuvent-ils rendre l’agression prévisible ? Pour répondre à cette interrogation, deux courants de pensée s’opposent. Le premier courant est développé par Fischhoff, qui postule une explication purement cognitive impliquant un mécanisme d’altération de la mémoire : la sélection d’informations se fait automatiquement et inconsciemment ; nous intégrerions directement les nouvelles connaissances dans les anciennes connaissances, et ce, sans même nous en rendre compte. Ce processus se déroule en deux niveaux :
L'agression au niveau de la représentation en mémoire : nous ne distinguons plus les anciennes des nouvelles données car les secondes ont été automatiquement intégrées aux premières. Cette altération est souvent due à l’élaboration d’un scénario causal au sein duquel les événements qui rendent bien compte de la fin de l‘agression vont être mieux conservés en mémoire que ceux qui ne s’insèrent pas aisément dans le schéma dudit événement. Par exemple, si l’observateur essaie de plaquer une structure causale selon laquelle la victime a provoqué son agresseur, il pourrait imaginer que la jupe de la victime apparaisse plus courte qu’elle ne l’était. Nous assistons donc à une altération de la mémoire qui va modifier la représentation mémorielle du sujet, dans l’optique de rendre l’agression plus cohérente avec son schéma de pensée.
L'agression au niveau de la récupération en mémoire : les traces laissées en mémoire par l’agression étant plus fortement ancrées, les détails qui sont cohérent avec le déroulement de l’agression sont par conséquent plus accessibles. Par exemple : une femme a été violée, il sera plus facile pour le sujet de se rappeler d’éléments qui prédisent cette fin, il oubliera ainsi les détails qui ne s’accordent pas avec le scénario de l’agression (le fait que la fille se situait dans un quartier sécurisé). Le sujet ne garde en mémoire que les détails qui sont plus conformes à la structure causale qu’il a développée. À titre d’exemple : elle possédait un décolleté 'plongeant' et une courte jupe. Ces détails s’accordent plus aisément avec la structure causale du sujet qui postulait que la victime était habillée de manière provocante et avait du 'exciter' l’agresseur. Nous assistons là à un processus de mémoire sélective.
Le second courant s'inscrit dans le courant de la mémoire reconstructive : le biais se produit au moment de la réponse (outcom)lorsque le sujet va reconstruire une prédiction de manière consciente et intentionnelle, sur base de l’agression qui lui a été rapportée. Dans l’hypothèse où rien ne lui avait été rapporté, il n’aurait été en mesure de prédire l’agression. Cependant, le fait de savoir que cette personne a été violée lui permet de réajuster sa prédiction, de donner du sens à l’événement afin de le rendre beaucoup plus évident et prévisible que ce qu’il était initialement. Le sujet va donc reconstruire son opinion. De ce fait, il va réévaluer sa prédiction et la rendre plus cohérente avec l’agression, en construisant une structure causale qui justifie cette dernière. (Pour plus d’information sur le principe de mémoire reconstructive, voir partie Mécanismes)
Selon Pezzo, le biais de rétrospection est le produit d’efforts visant à construire du sens. Quand les individus sont confrontés à une agression sexuelle, un événement surprenant et négatif, ils cherchent à comprendre les causes de sa survenue. Les sujets vont donc restituer et reconstruire des détails de l’incident afin de créer une explication suffisamment concevable pour justifier l’agression. Ceci rendra l’agression prévisible. Si ces deux processus de construction de sens sont couronnés de succès et mettent en évidence un lien entre les causes de l’agression et les résultats de l’agression, un important biais de rétrospection se fera alors ressentir. Néanmoins, Pezzo est parvenu à démontrer que lorsqu'un événement négatif est trop surprenant, les individus ne vont pas tenter de blâmer la victime : il n’y aura donc pas de place pour un quelconque effet de rétrospection. Le biais rétrospectif dépend des attentes stéréotypiques des individus. Une attitude contre-stéréotypique et surprenante pourrait de ce fait bloquer l’effet de rétrospection. À titre d’exemple, selon Marchal, lorsque l’agression est perpétrée par une femme, il n’y a pas d’effet de rétrospection car cela ne correspond pas aux stéréotypes propres à l’agression de rue. On remarque d’ailleurs une influence du genre. En effet, les hommes ont une tendance à blâmer la victime plus fortement que les femmes. Cela s’expliquerait par leur ambivalence face au stéréotype négatif de l’agressivité masculine. Il s’agirait d’un processus de déni du stéréotype. Les femmes, quant à elles, blâment moins la victime de l’agression, surtout lorsqu’il s’agit d’une femme, ce qui démontre un biais pro-endogroupe (Théorie de l'identité sociale) de leur part.
Oui, je suis un adepte de l'immobilisme et du fatalisme.Chatnoir a écrit :@Nouvo: toi aussi tu es un adepte de l'immobilisme et du fatalisme? cf ton "mais c'est ainsi". Heureusement que tous les humains ne se sont pas contenté de constater des faits et que certains se sont battus pour changer et faire évoluer les sociétés humaines. Même si je le reconnais que le chemin vers la paix universelle et l'égalité de tous est encore long...
Quant à l'atteinte à la pudeur.....à part se balader dans la rue nu... je ne vois pas le rapport avec le sujet de ce fil.