3ème Plan Autisme
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Le gouvernement et l’IGAS soufflent le chaud et le froid au Comité national autisme
Paris, le vendredi 22 avril 2016 – C’est dans une ambiance tendue qu’a débuté le Comité national autisme qui se réunissait hier à l’hôtel de ville de Paris. Composé de représentants des associations, de professionnels et des administrations, chargés du suivi du 3e plan autisme (2013-2017), l’aréopage a été accueilli par les slogans d’une vingtaine de parents qui s'étaient rassemblés à l'appel de Vaincre l'Autisme pour demander « la fin de la psychiatrisation », la « scolarisation dans les écoles de la république » et « une prise en charge efficiente et bienveillante ». Cette association, qui a quitté la table des discussions il y a deux ans, a dénoncé par avance des « mesurettes ».
L’IGAS alarme
L’atmosphère n’aura pas été réchauffée par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui a présenté une situation alarmante, notamment en dénonçant les « dysfonctionnements trop nombreux » qu’elle a observés dans les 26 Centres de Ressources Autisme (CRA).
Cette mission a confirmé le manque de statistiques, l’hétérogénéité du fonctionnement des CRA, les disparités concernant la formation des professionnels et le respect des bonnes pratiques.
L’IGAS a également souligné le problème des délais d'attente considérables dans les différentes phases du diagnostic « pour l'année 2014, le délai global entre la réception de la demande et la restitution du bilan dans les 22 CRA est en moyenne de 419 jours ».
L’institution a aussi évoqué les difficultés des autistes adultes (les qualifiant de « génération sacrifiée »), et dont la situation n’est « pas suffisamment prise en compte dans les différents plans ». L’IGAS a recommandé aux CRA de prendre davantage de patients en charge.
Le gouvernement rassure
Face à ce constat, Ségolène Neuville, Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, a annoncé une batterie de mesure. Elle a tout d’abord déclaré que sa priorité était de réduire les délais de dépistage, notamment en renforçant les échanges des CRA avec l’éducation nationale et les maisons départementales des personnes handicapées.
Mesure particulièrement attendue, la secrétaire d’état a indiqué dans un entretien au journal Le Monde sa volonté de décharger les familles, d’une partie des frais, parfois considérables, pour assurer une prise en charge satisfaisante d’une personne atteinte de ce trouble : « Nous mettons en place un système très souple qui va permettre de faire venir travailler ces professionnels choisis avec les parents, qui passeront une convention ou un contrat avec des structures médico sociales. Ces contrats permettront donc d’organiser leur prestation au domicile, à l’école… et de les payer en fonction des prestations directement délivrées aux enfants ou adultes autistes, et aux parents. Les familles qui ont déjà recours à de tels professionnels pourront les proposer aux plates-formes, pour qu’elles conventionnent et elles n’auront plus rien à payer (…) Ce dispositif, appelé pôles externalisés de compétence, est inscrit dans les circulaires qui partent dans les Agences régionales de santé dans les jours à venir (…) Le financement a été prévu sur des budgets non encore dépensés du plan autisme. Les coûts pourront aussi être prélevés sur les 15 millions d’euros qui ont été distribués dans les Agences régionales de santé, afin de trouver des solutions pour éviter des départs de personnes autistes dans des établissements en Belgique ».
Ségolène Neuville a, d’autre part, promis la future amélioration des établissements médicosociaux. Ces derniers sont en train de s’auto évaluer à partir d’un référentiel, puis ils consulteront les Agences régionales de santé (ARS) afin de préciser leurs besoins, en matériel et en formation.
Ségoléne Neuville est revenue sur les unités d’enseignement en maternelles (UEM), prévues par le troisième plan autisme : « Depuis deux ans, 60 ont été ouvertes, et 50 de plus seront fonctionnelles à la rentrée prochaine, soit 10 de plus que prévu. C’est un dispositif original, sans équivalent à l’étranger, destiné à accueillir des enfants avec une forme d’autisme sévère, dans l’objectif de leur faire ensuite réintégrer l’école ordinaire au CP » a-t-elle rappelé et expliqué.
Elle s’est aussi exprimée sur la pratique du « packing », qui consiste à envelopper un patient de linges froids et humides en guise de contention, et elle a jugé « c’est une maltraitance (…) Cette pratique ne doit donc plus être utilisée dans les établissements, et cela est écrit en toutes lettres dans la circulaire, qui va être envoyée aux Agences régionales de santé ».
Elle a par ailleurs précisé que les inspections au sein des hôpitaux de jour de pédopsychiatrie, destinées à vérifier si les recommandations de la HAS sont bien appliquées, démarreront en 2016.
Ségolène Neuville a enfin signifié vouloir confier une mission à Josef Schovanec, autiste Asperger, et « expert de l'insertion professionnelle des adultes autistes ».
Les familles se félicitent ?
Parmi les préoccupations des familles figurent les signalements dont peuvent faire l'objet certains parents auprès des services de protection de l'enfance, en raison d'une méconnaissance de l'autisme. Un « plan d'action » sera décliné au niveau interministériel, afin que les « spécificités de l'autisme » soient mieux prises en compte par les différents intervenants (dont les juges) a-t-il été assuré au cours de cette réunion.
La secrétaire d’état s’est aussi félicitée des « retours des parents et des professionnels très enthousiastes et encourageants » en ce qui concerne les UEM et s’est engagé à ce que, désormais, les personnes autistes, les familles et les associations aient une place active dans la réorganisation des CRA.
S’il s’est encore peu fait écho des réactions des associations, on pourra citer les déclarations, à l’AFP, de Florent Chapel, porte-parole du Collectif autisme : « C'est ce qu'on attendait depuis 10 ans », qui s’est par ailleurs voulu prudent : « il faut que cette ambition soit financée car ça va être la cohue ».
Prochaine étape pour une meilleure prise en charge de l’autisme dans notre pays, une conférence nationale du handicap qui se tiendra à l’Elysée avec le président de la République fin mai et qui pourrait être l’occasion de nouvelles annonces « plus radicales », comme le demandent certains aidants.
Frédéric Haroche
Paris, le vendredi 22 avril 2016 – C’est dans une ambiance tendue qu’a débuté le Comité national autisme qui se réunissait hier à l’hôtel de ville de Paris. Composé de représentants des associations, de professionnels et des administrations, chargés du suivi du 3e plan autisme (2013-2017), l’aréopage a été accueilli par les slogans d’une vingtaine de parents qui s'étaient rassemblés à l'appel de Vaincre l'Autisme pour demander « la fin de la psychiatrisation », la « scolarisation dans les écoles de la république » et « une prise en charge efficiente et bienveillante ». Cette association, qui a quitté la table des discussions il y a deux ans, a dénoncé par avance des « mesurettes ».
L’IGAS alarme
L’atmosphère n’aura pas été réchauffée par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui a présenté une situation alarmante, notamment en dénonçant les « dysfonctionnements trop nombreux » qu’elle a observés dans les 26 Centres de Ressources Autisme (CRA).
Cette mission a confirmé le manque de statistiques, l’hétérogénéité du fonctionnement des CRA, les disparités concernant la formation des professionnels et le respect des bonnes pratiques.
L’IGAS a également souligné le problème des délais d'attente considérables dans les différentes phases du diagnostic « pour l'année 2014, le délai global entre la réception de la demande et la restitution du bilan dans les 22 CRA est en moyenne de 419 jours ».
L’institution a aussi évoqué les difficultés des autistes adultes (les qualifiant de « génération sacrifiée »), et dont la situation n’est « pas suffisamment prise en compte dans les différents plans ». L’IGAS a recommandé aux CRA de prendre davantage de patients en charge.
Le gouvernement rassure
Face à ce constat, Ségolène Neuville, Secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, a annoncé une batterie de mesure. Elle a tout d’abord déclaré que sa priorité était de réduire les délais de dépistage, notamment en renforçant les échanges des CRA avec l’éducation nationale et les maisons départementales des personnes handicapées.
Mesure particulièrement attendue, la secrétaire d’état a indiqué dans un entretien au journal Le Monde sa volonté de décharger les familles, d’une partie des frais, parfois considérables, pour assurer une prise en charge satisfaisante d’une personne atteinte de ce trouble : « Nous mettons en place un système très souple qui va permettre de faire venir travailler ces professionnels choisis avec les parents, qui passeront une convention ou un contrat avec des structures médico sociales. Ces contrats permettront donc d’organiser leur prestation au domicile, à l’école… et de les payer en fonction des prestations directement délivrées aux enfants ou adultes autistes, et aux parents. Les familles qui ont déjà recours à de tels professionnels pourront les proposer aux plates-formes, pour qu’elles conventionnent et elles n’auront plus rien à payer (…) Ce dispositif, appelé pôles externalisés de compétence, est inscrit dans les circulaires qui partent dans les Agences régionales de santé dans les jours à venir (…) Le financement a été prévu sur des budgets non encore dépensés du plan autisme. Les coûts pourront aussi être prélevés sur les 15 millions d’euros qui ont été distribués dans les Agences régionales de santé, afin de trouver des solutions pour éviter des départs de personnes autistes dans des établissements en Belgique ».
Ségolène Neuville a, d’autre part, promis la future amélioration des établissements médicosociaux. Ces derniers sont en train de s’auto évaluer à partir d’un référentiel, puis ils consulteront les Agences régionales de santé (ARS) afin de préciser leurs besoins, en matériel et en formation.
Ségoléne Neuville est revenue sur les unités d’enseignement en maternelles (UEM), prévues par le troisième plan autisme : « Depuis deux ans, 60 ont été ouvertes, et 50 de plus seront fonctionnelles à la rentrée prochaine, soit 10 de plus que prévu. C’est un dispositif original, sans équivalent à l’étranger, destiné à accueillir des enfants avec une forme d’autisme sévère, dans l’objectif de leur faire ensuite réintégrer l’école ordinaire au CP » a-t-elle rappelé et expliqué.
Elle s’est aussi exprimée sur la pratique du « packing », qui consiste à envelopper un patient de linges froids et humides en guise de contention, et elle a jugé « c’est une maltraitance (…) Cette pratique ne doit donc plus être utilisée dans les établissements, et cela est écrit en toutes lettres dans la circulaire, qui va être envoyée aux Agences régionales de santé ».
Elle a par ailleurs précisé que les inspections au sein des hôpitaux de jour de pédopsychiatrie, destinées à vérifier si les recommandations de la HAS sont bien appliquées, démarreront en 2016.
Ségolène Neuville a enfin signifié vouloir confier une mission à Josef Schovanec, autiste Asperger, et « expert de l'insertion professionnelle des adultes autistes ».
Les familles se félicitent ?
Parmi les préoccupations des familles figurent les signalements dont peuvent faire l'objet certains parents auprès des services de protection de l'enfance, en raison d'une méconnaissance de l'autisme. Un « plan d'action » sera décliné au niveau interministériel, afin que les « spécificités de l'autisme » soient mieux prises en compte par les différents intervenants (dont les juges) a-t-il été assuré au cours de cette réunion.
La secrétaire d’état s’est aussi félicitée des « retours des parents et des professionnels très enthousiastes et encourageants » en ce qui concerne les UEM et s’est engagé à ce que, désormais, les personnes autistes, les familles et les associations aient une place active dans la réorganisation des CRA.
S’il s’est encore peu fait écho des réactions des associations, on pourra citer les déclarations, à l’AFP, de Florent Chapel, porte-parole du Collectif autisme : « C'est ce qu'on attendait depuis 10 ans », qui s’est par ailleurs voulu prudent : « il faut que cette ambition soit financée car ça va être la cohue ».
Prochaine étape pour une meilleure prise en charge de l’autisme dans notre pays, une conférence nationale du handicap qui se tiendra à l’Elysée avec le président de la République fin mai et qui pourrait être l’occasion de nouvelles annonces « plus radicales », comme le demandent certains aidants.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Un plan d’action pour la prise en compte de l’autisme par l’ASE présenté
Un plan d’action portant sur « la prise en compte des spécificités de l’autisme dans les prises de décisions en protection de l’enfance », avec une fiche-action, a été ajouté au plan autisme. Elle précise :
« Au travers de l’ensemble de ces actions, il s’agit d’un point de vue opérationnel de pouvoir :
Un comité interministériel sera installé en mai pour assurer le suivi opérationnel.
Le Défenseur des droits pourra en suivre la mise en œuvre, a précisé Ségolène Neuville.
http://www.lagazettedescommunes.com/438 ... -presente/
Un plan d’action portant sur « la prise en compte des spécificités de l’autisme dans les prises de décisions en protection de l’enfance », avec une fiche-action, a été ajouté au plan autisme. Elle précise :
« Au travers de l’ensemble de ces actions, il s’agit d’un point de vue opérationnel de pouvoir :
- Mieux prendre en compte les spécificités de l’autisme dans les procédures de protection de l’enfance, depuis la manifestation d’une information préoccupante, jusqu’aux investigations judiciaires, une fois l’autorité judiciaire saisie ;
Renforcer les connaissances et l’appui aux professionnels en matière d’autisme (formations, outils partagés) ;
Favoriser les approches pluri institutionnelles et s’appuyer davantage sur les représentants des usagers et les associations pour accompagner les enfants autistes et leurs familles (hors et dans le champ de la protection de l’enfance). »
Un comité interministériel sera installé en mai pour assurer le suivi opérationnel.
Le Défenseur des droits pourra en suivre la mise en œuvre, a précisé Ségolène Neuville.
http://www.lagazettedescommunes.com/438 ... -presente/
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
« Les bonnes pratiques doivent être imposées aux professionnels »
Recueilli par Christine Legrand, le 24/04/2016
Vincent Dennery, président du Collectif Autisme, répond à la question « Comment améliorer la prise en charge des personnes autistes ? ».
La question des approches qui doivent être mises en œuvre dans le diagnostic et l’accompagnement des enfants autistes a été tranchée. Elle est le fruit d’un consensus de la communauté scientifique internationale déjà ancien. Celui-ci préconise des accompagnements précoces de type cognitif et comportemental et élimine définitivement les causes liées à la responsabilité des parents (en particulier de la mère), mise en avant par les psychanalystes.
La France était le seul pays à soutenir encore publiquement une approche psychanalytique. Nous avions besoin d’un cadre pour faire évoluer la situation. Il a été fixé en 2005 et 2012 par les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS), élaborées par un groupe d’experts, à partir d’études internationales incontestables. Il en résulte des protocoles et des outils pour le diagnostic qui devraient s’imposer aux centres ressources autisme (CRA).
Or le rapport de l’Igas montre bien que ces centres les appliquent de façon très variable. De nombreux enfants n’ont pas de bon diagnostic. Leurs parents sont en errance, sans aucune aide. Les CRA réputés, qui ont des équipes de professionnels compétents et utilisent les protocoles recommandés par la HAS, sont engorgés. Ils ne représentent qu’un tiers du total. D’où des délais très importants, entre 12 et 24 mois, pour obtenir un diagnostic correct.
Par ailleurs, beaucoup d’enfants sont vus en première intention dans des centres médico-psychologiques (CMP) ou dans des centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) par des professionnels qui n’ont reçu aucune formation actualisée en autisme et n’ont été formés qu’à l’approche psychanalytique. Il est pourtant démontré qu’avec un diagnostic et une prise en charge comportementale précoces, la trajectoire des enfants autistes peut être considérablement améliorée. Les professionnels qui refusent d’évoluer portent donc une lourde responsabilité.
Nous voulons que l’État et les familles disposent de leviers juridiques renforcés pour faire évoluer les pratiques. Le premier niveau serait d’obtenir du Conseil d’État que les recommandations de la HAS soient opposables, qu’elles s’imposent aux professionnels et offrent des voies de recours aux familles. Le second serait que l’État s’appuie sur le code de la santé publique, où il est dit que « le patient doit recevoir les soins les plus appropriés et bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacité est reconnue ». Des sanctions seraient envisagées en cas de non-respect.
Enfin, les agences régionales de santé qui financent les CRA devraient y exercer plus de contrôles et orienter les financements vers les bonnes pratiques. Nous demandons également une réforme de l’enseignement universitaire, car près de 75 % des universités continuent de dispenser des enseignements obsolètes sur l’autisme.
Recueilli par Christine Legrand
Recueilli par Christine Legrand, le 24/04/2016
Vincent Dennery, président du Collectif Autisme, répond à la question « Comment améliorer la prise en charge des personnes autistes ? ».
La question des approches qui doivent être mises en œuvre dans le diagnostic et l’accompagnement des enfants autistes a été tranchée. Elle est le fruit d’un consensus de la communauté scientifique internationale déjà ancien. Celui-ci préconise des accompagnements précoces de type cognitif et comportemental et élimine définitivement les causes liées à la responsabilité des parents (en particulier de la mère), mise en avant par les psychanalystes.
La France était le seul pays à soutenir encore publiquement une approche psychanalytique. Nous avions besoin d’un cadre pour faire évoluer la situation. Il a été fixé en 2005 et 2012 par les recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de santé (HAS), élaborées par un groupe d’experts, à partir d’études internationales incontestables. Il en résulte des protocoles et des outils pour le diagnostic qui devraient s’imposer aux centres ressources autisme (CRA).
Or le rapport de l’Igas montre bien que ces centres les appliquent de façon très variable. De nombreux enfants n’ont pas de bon diagnostic. Leurs parents sont en errance, sans aucune aide. Les CRA réputés, qui ont des équipes de professionnels compétents et utilisent les protocoles recommandés par la HAS, sont engorgés. Ils ne représentent qu’un tiers du total. D’où des délais très importants, entre 12 et 24 mois, pour obtenir un diagnostic correct.
Par ailleurs, beaucoup d’enfants sont vus en première intention dans des centres médico-psychologiques (CMP) ou dans des centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP) par des professionnels qui n’ont reçu aucune formation actualisée en autisme et n’ont été formés qu’à l’approche psychanalytique. Il est pourtant démontré qu’avec un diagnostic et une prise en charge comportementale précoces, la trajectoire des enfants autistes peut être considérablement améliorée. Les professionnels qui refusent d’évoluer portent donc une lourde responsabilité.
Nous voulons que l’État et les familles disposent de leviers juridiques renforcés pour faire évoluer les pratiques. Le premier niveau serait d’obtenir du Conseil d’État que les recommandations de la HAS soient opposables, qu’elles s’imposent aux professionnels et offrent des voies de recours aux familles. Le second serait que l’État s’appuie sur le code de la santé publique, où il est dit que « le patient doit recevoir les soins les plus appropriés et bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacité est reconnue ». Des sanctions seraient envisagées en cas de non-respect.
Enfin, les agences régionales de santé qui financent les CRA devraient y exercer plus de contrôles et orienter les financements vers les bonnes pratiques. Nous demandons également une réforme de l’enseignement universitaire, car près de 75 % des universités continuent de dispenser des enseignements obsolètes sur l’autisme.
Recueilli par Christine Legrand
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
TRIBUNE « Il faut sortir des polémiques et des querelles idéologiques »
Recueilli par Pierre Bienvault, le 24/04/2016 - La Croix
Claude Bursztejn, pédopsychiatre et président de l’Association nationale des centres ressources autisme (Ancra), répond à la question « Comment améliorer la prise en charge des personnes autistes ? ».
Il existe aujourd’hui 26 centres ressources autisme (CRA). Ces structures ont été généralisées sur le territoire à partir de 2005 en étant le plus souvent adossées à des hôpitaux. Elles sont composées d’équipes pluridisciplinaires réunissant des psychiatres, qui sont le plus souvent des pédopsychiatres, mais aussi des psychologues, des orthophonistes, des psychomotriciens, des éducateurs, des travailleurs sociaux… Ces centres ont vocation à accueillir les enfants, les adolescents et les adultes ayant des troubles autistiques ou d’autres troubles envahissants du développement (TED). Leur mission est d’assurer un diagnostic précoce, mais aussi des actions de recherche, de formation, de conseils et d’expertise auprès des familles et des professionnels.
Aujourd’hui, de nombreuses familles se tournent vers ces structures pour la réalisation d’un diagnostic. Et, comme le note le rapport de l’Igas, les délais sont souvent excessifs. C’est un problème dont nous sommes conscients et chaque CRA va devoir s’organiser pour réduire ces délais.
Mais il faut aussi préciser que nos centres n’ont pas vocation à assurer tous les diagnostics en France. La tendance est qu’à l’avenir, ils se concentrent sur les cas les plus complexes et difficiles. Et qu’à moyen terme, les diagnostics les plus simples soient assurés par des équipes de proximité, qui seront formées. Mais tout cela prend du temps, il faut en être conscient. Nous devons aussi avancer pour améliorer la prise en charge des autistes adultes, car il est clair que la France a un retard important dans ce domaine.
Pour le reste, je ne souhaite pas alimenter de polémique avec les associations de familles. Il faut vraiment qu’on puisse sortir de ces querelles idéologiques entre certains parents et certains professionnels. Il est possible que, ici ou là, il existe encore des spécialistes bloqués sur des approches anciennes. Mais j’ai quand même le sentiment que la situation évolue en France. L’Igas prend certes acte du fait que la situation reste conflictuelle mais elle constate aussi que, sur le terrain, en région, les familles et les professionnels arrivent bien souvent à s’entendre et à travailler ensemble.
Aujourd’hui, les approches éducatives et comportementales sont reconnues au niveau international et, en France, par la Haute Autorité de santé (HAS). Nous estimons que ces approches ont leur place, doivent être financées et peuvent être très utiles pour certaines personnes. Et je n’ai pas le sentiment que les CRA freinent leur diffusion. Mais au regard de la diversité de ce que recouvre l’autisme, nous estimons que d’autres approches, notamment développées par la pédopsychiatrie, peuvent être possibles et utiles dans certains cas.
Recueilli par Pierre Bienvault
Recueilli par Pierre Bienvault, le 24/04/2016 - La Croix
Claude Bursztejn, pédopsychiatre et président de l’Association nationale des centres ressources autisme (Ancra), répond à la question « Comment améliorer la prise en charge des personnes autistes ? ».
Il existe aujourd’hui 26 centres ressources autisme (CRA). Ces structures ont été généralisées sur le territoire à partir de 2005 en étant le plus souvent adossées à des hôpitaux. Elles sont composées d’équipes pluridisciplinaires réunissant des psychiatres, qui sont le plus souvent des pédopsychiatres, mais aussi des psychologues, des orthophonistes, des psychomotriciens, des éducateurs, des travailleurs sociaux… Ces centres ont vocation à accueillir les enfants, les adolescents et les adultes ayant des troubles autistiques ou d’autres troubles envahissants du développement (TED). Leur mission est d’assurer un diagnostic précoce, mais aussi des actions de recherche, de formation, de conseils et d’expertise auprès des familles et des professionnels.
Aujourd’hui, de nombreuses familles se tournent vers ces structures pour la réalisation d’un diagnostic. Et, comme le note le rapport de l’Igas, les délais sont souvent excessifs. C’est un problème dont nous sommes conscients et chaque CRA va devoir s’organiser pour réduire ces délais.
Mais il faut aussi préciser que nos centres n’ont pas vocation à assurer tous les diagnostics en France. La tendance est qu’à l’avenir, ils se concentrent sur les cas les plus complexes et difficiles. Et qu’à moyen terme, les diagnostics les plus simples soient assurés par des équipes de proximité, qui seront formées. Mais tout cela prend du temps, il faut en être conscient. Nous devons aussi avancer pour améliorer la prise en charge des autistes adultes, car il est clair que la France a un retard important dans ce domaine.
Pour le reste, je ne souhaite pas alimenter de polémique avec les associations de familles. Il faut vraiment qu’on puisse sortir de ces querelles idéologiques entre certains parents et certains professionnels. Il est possible que, ici ou là, il existe encore des spécialistes bloqués sur des approches anciennes. Mais j’ai quand même le sentiment que la situation évolue en France. L’Igas prend certes acte du fait que la situation reste conflictuelle mais elle constate aussi que, sur le terrain, en région, les familles et les professionnels arrivent bien souvent à s’entendre et à travailler ensemble.
Aujourd’hui, les approches éducatives et comportementales sont reconnues au niveau international et, en France, par la Haute Autorité de santé (HAS). Nous estimons que ces approches ont leur place, doivent être financées et peuvent être très utiles pour certaines personnes. Et je n’ai pas le sentiment que les CRA freinent leur diffusion. Mais au regard de la diversité de ce que recouvre l’autisme, nous estimons que d’autres approches, notamment développées par la pédopsychiatrie, peuvent être possibles et utiles dans certains cas.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
J'avais deja lu celui ci sur reseau social.
(Ca vaut également pour les autistes et le fameux "effet caoutchouc").
Il faut aller jusqu'au bout du raisonnement, ne pas changer les professionnels mais changer de professionnels.
Je préfère encore ça que des gens faisant semblant d'avoir changé mais dont on (re)découvre la conviction dans toute sa splendeur dans un article du Figaro par exemple.
Ca part d'un bon sentiment, mais essayer de forcer quoi que ce soit à qui que ce soit, c'est voué à l'échec AMHA.Les bonnes pratiques doivent être imposées aux professionnels
(Ca vaut également pour les autistes et le fameux "effet caoutchouc").
Il faut aller jusqu'au bout du raisonnement, ne pas changer les professionnels mais changer de professionnels.
Je préfère encore ça que des gens faisant semblant d'avoir changé mais dont on (re)découvre la conviction dans toute sa splendeur dans un article du Figaro par exemple.
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Mon commentaire :
Il est mignon, le président de l'ANCRA :
Les CRA ne doivent diffuser que des connaissances validées. Et mener des recherches pour examiner les méthodes émergentes.
En ce qui concerne la psychanalyse, la psychothérapie institutionnelle, les approches "intégratives" autres que la thérapie d'échange et de développement, la preuve a déjà été faite qu’elles étaient inefficaces [étude Darrou - Baghdadli 2010].
Il est mignon, le président de l'ANCRA :
Ces autres approches sont-elles validées scientifiquement ?"Mais au regard de la diversité de ce que recouvre l’autisme, nous estimons que d’autres approches, notamment développées par la pédopsychiatrie, peuvent être possibles et utiles dans certains cas."
Les CRA ne doivent diffuser que des connaissances validées. Et mener des recherches pour examiner les méthodes émergentes.
En ce qui concerne la psychanalyse, la psychothérapie institutionnelle, les approches "intégratives" autres que la thérapie d'échange et de développement, la preuve a déjà été faite qu’elles étaient inefficaces [étude Darrou - Baghdadli 2010].
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Josef, à propos de la mission confiée par Ségolène Neuville :
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 59#p290559
http://forum.asperansa.org/viewtopic.ph ... 59#p290559
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Saint-Brieuc. Ouverture d’une classe pour écoliers autistes
Ouest-France Saint-Brieuc - Publié le 29/04/2016
Annick Vivier, directrice de l’Agence régionale de la santé, indique que la nouvelle unité dédiée à l’autisme accueillera 7 enfants. | OF.
Une classe maternelle pour enfants autistes, de 3 à 5 ans, ouvrira à la Toussaint. Intégrée à une école briochine, elle offrira sept places et un accompagnement personnalisé.
Cette classe ouvrira à Saint-Brieuc, dans une école ordinaire. Son lieu exact d’implantation sera décidé par l’éducation nationale.
Recherche association
De son côté, l’ARS vient de lancer un appel à candidature auprès des associations spécialisées dans ce type de prise en charge. « Le service ou l’association retenu devra fait preuve d’innovation en matière de pédagogie. On n’est pas dans le champ de la psychiatrie mais bien dans celui de l’éducation avec une recherche de socialisation », précise Annick Vivier, directrice de l’Agence régionale de la santé.
« L’objectif est de proposer une prise en charge précoce pour que l’enfant puisse éventuellement rejoindre le milieu scolaire ordinaire ».
Dans certaines unités existantes, les écoliers autistes partagent progressivement les repas ou la sieste, avec leurs autres camarades. Le mimétisme chez les premiers est une voie de développement, tandis que l’acceptation de la différence fait grandir les seconds.
Ouest-France Saint-Brieuc - Publié le 29/04/2016
Annick Vivier, directrice de l’Agence régionale de la santé, indique que la nouvelle unité dédiée à l’autisme accueillera 7 enfants. | OF.
Une classe maternelle pour enfants autistes, de 3 à 5 ans, ouvrira à la Toussaint. Intégrée à une école briochine, elle offrira sept places et un accompagnement personnalisé.
Cette classe ouvrira à Saint-Brieuc, dans une école ordinaire. Son lieu exact d’implantation sera décidé par l’éducation nationale.
Recherche association
De son côté, l’ARS vient de lancer un appel à candidature auprès des associations spécialisées dans ce type de prise en charge. « Le service ou l’association retenu devra fait preuve d’innovation en matière de pédagogie. On n’est pas dans le champ de la psychiatrie mais bien dans celui de l’éducation avec une recherche de socialisation », précise Annick Vivier, directrice de l’Agence régionale de la santé.
« L’objectif est de proposer une prise en charge précoce pour que l’enfant puisse éventuellement rejoindre le milieu scolaire ordinaire ».
Dans certaines unités existantes, les écoliers autistes partagent progressivement les repas ou la sieste, avec leurs autres camarades. Le mimétisme chez les premiers est une voie de développement, tandis que l’acceptation de la différence fait grandir les seconds.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Appel à candidatures relatif à la création d’une unité d’enseignement en maternelle pour enfants avec autisme et autres troubles envahissants du développement dans le département des Côtes d’Armor - agglomération de Saint-Brieuc relevant de la compétence de l’ARS
http://www.ars.bretagne.sante.fr/Appels ... 523.0.html
Cet appel à candidatures vise à la création d’une unité de 7 places, pour enfants avec autisme et autres troubles envahissants du développement (TED), intégrée dans une école maternelle.
Les structures éligibles sont des structures médico-sociales disposant d’une autorisation de places de Service d’éducation et de soins à domicile (SESSAD) et / ou d’Institut médico-éducatif (IME), dont la capacité autorisée leur permet de bénéficier d’une extension non importante pour 7 places.
Les structures devront garantir une qualité de l'accompagnement dans le respect des recommandations de bonnes pratiques formulées par la Haute autorité de santé (HAS) et l’ANESM.
Consultez l’avis d’appel à candidatures (nouveau)
Autre Document : instruction du 18 décembre 2015
Date limite de dépôt des dossiers : lundi 24 juin 2016 à 17h (réception ARS Bretagne)
http://www.ars.bretagne.sante.fr/filead ... _UEM22.pdf
http://www.ars.bretagne.sante.fr/Appels ... 523.0.html
Cet appel à candidatures vise à la création d’une unité de 7 places, pour enfants avec autisme et autres troubles envahissants du développement (TED), intégrée dans une école maternelle.
Les structures éligibles sont des structures médico-sociales disposant d’une autorisation de places de Service d’éducation et de soins à domicile (SESSAD) et / ou d’Institut médico-éducatif (IME), dont la capacité autorisée leur permet de bénéficier d’une extension non importante pour 7 places.
Les structures devront garantir une qualité de l'accompagnement dans le respect des recommandations de bonnes pratiques formulées par la Haute autorité de santé (HAS) et l’ANESM.
Consultez l’avis d’appel à candidatures (nouveau)
Autre Document : instruction du 18 décembre 2015
Date limite de dépôt des dossiers : lundi 24 juin 2016 à 17h (réception ARS Bretagne)
http://www.ars.bretagne.sante.fr/filead ... _UEM22.pdf
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Sur le site d'Autisme France :
Commentaire sur le comité national autisme du 21 avril (7 pages)
http://www.autisme-france.fr/offres/doc ... 2B2016.pdf
Bilan du 3ème plan autisme (14 pages)
http://www.autisme-france.fr/offres/doc ... me%2B3.pdf
Dossier Comité National Autisme
Troisième Plan Autisme :
► Rapport d'étape Mai 2013 - Avril 2016
► Synthèse du rapport
► Discours de Ségolène Neuville - Comité National Autisme - Bilan d’étape du Plan Autisme 2013-2017
Commentaire sur le comité national autisme du 21 avril (7 pages)
http://www.autisme-france.fr/offres/doc ... 2B2016.pdf
Bilan du 3ème plan autisme (14 pages)
http://www.autisme-france.fr/offres/doc ... me%2B3.pdf
Dossier Comité National Autisme
Troisième Plan Autisme :
► Rapport d'étape Mai 2013 - Avril 2016
► Synthèse du rapport
► Discours de Ségolène Neuville - Comité National Autisme - Bilan d’étape du Plan Autisme 2013-2017
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
La suite :Jean a écrit :Autisme - Billevesées anti-HAS – du RHAAP aux 3i
22 AVR. 2016 PAR JEAN VINÇOT BLOG : LE BLOG DE JEAN VINÇOT
Dans les jours qui ont précédé le comité national autisme du 21 avril, une campagne médiatique est apparue, alliant curieusement les psychanalyses et Mme de La Presle (AEVE), promotrice de la méthode des 3i. Décryptage de quelques arguments.
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... aap-aux-3i
De nouveau sur le Front anti-HAS du RHAAP et des 3i
Autisme Espoir Vers l'Ecole (AEVE / méthode des 3i) nie avoir coordonné son offensive anti-HAS avec le RHAAP, à l'occasion du Comité National Autisme. Mais de qui se moque-t-elle ?
https://blogs.mediapart.fr/jean-vincot/ ... t-des-3i-0
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
CIRCULAIRE N° DGCS/SD5C/DSS/CNSA/2016/126 du 22 avril 2016 relative aux orientations de l’exercice 2016 pour la campagne budgétaire des établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes handicapées et des personnes âgées
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/p ... _40841.pdf
pp.4-5
1.1.1. Plan handicap, 2ème tranche du plan autisme
Pour 2016, les mesures nouvelles s’élèvent à 75,2 M€, et sont consacrées à la mise en œuvre du programme pluriannuel des créations de places pour les personnes handicapées (PPCPPH) 2008-2016 et à la deuxième tranche du 3ième plan autisme 2013-2017.
Concernant plus particulièrement le plan autisme, nous vous invitons à renforcer la dynamique d’installation de places en procédant notamment par voie d’extension non importante à chaque fois que cela est adapté ou au lancement des appels à projets (AAP) qui permettront le développement de l’offre en respectant le calendrier du Plan. Il est essentiel d’améliorer le taux d’installation effective des places programmées. Des actions sont en outre à poursuivre dans le cadre de la campagne budgétaire 2016 :
- La poursuite de la création d’unités d’enseignement en maternelle : 110 unités sont programmées sur l’année scolaire 2016-2017. Le cahier des charges initialement rédigé pour créer les premières UEM a été modifié et complété de sorte à intégrer les retours d’expérience issus des deux premières rentrées (septembre 2014 et 2015). Il sera prochainement publié par instruction. Par ailleurs, vous trouverez en annexe de la présente circulaire une synthèse des éléments que vous nous avez transmis sur la création des 30 premières UEM, ainsi qu’un rappel des modalités de l’enquête (annexe 7 et tableau 4) à mener en 2016 auprès des gestionnaires, comme annoncé en 2015, pour une seconde remontée d’information concernant l’année 2015 en son entier (soit la période du 1er janvier au 31 décembre 2015), avec une transmission attendue au 15 juin 2016.
- L’évolution de la qualité de l’offre est également une action centrale du troisième plan autisme.
Vous vous appuierez sur l’outil de diagnostic contenu dans l'instruction n°DGCS/SD3B/CNSA/2015/369 du 18 décembre 2015 relative à l’évolution de l’offre médicosociale accueillant et accompagnant des personnes avec troubles du spectre de l’autisme, pour identifier les établissements et services auxquels vous attribuerez les crédits dits de renforcement de l’offre.
- Vous attacherez une attention toute particulière à ce que les ESMS, notamment ceux qui se verront attribuer des crédits de renforcement, respectent les orientations du Plan Autisme et les recommandations de bonnes pratiques de la HAS et de l’ANESM. Il vous est demandé par ailleurs d’accorder une attention toute particulière aux établissements accueillant des adultes autistes (MAS, FAM) qui, sur la base de l’outil de diagnostic prévu par l’instruction du 18 décembre 2015, auraient besoin d’être soutenus dans leur processus d’amélioration de la qualité de l’accompagnement lorsque les équipes médico-sociales font face à la gestion de troubles sévères du comportement.
- Pour faire évoluer l’offre rapidement les extensions non importantes sont recommandées.
- Les crédits dédiés à l’amélioration de la qualité des CAMSP sont inégalement utilisés.
Lorsqu’aucune dépense concernant les CAMSP n’est programmée à court terme, il est recommandé de redéployer les crédits sur d’autres formules d’intervention précoce ; SESSAD, ou pôles de prestations externalisées.
p.5 :
1.1.2. Le renforcement des solutions d’accompagnement pour les personnes se trouvant dans
une situation complexe de handicap
1.1.2.1. Mise en œuvre de la démarche « une réponse accompagnée pour tous »
(...)
1.1.2.2. La mise en œuvre du plan de prévention et d’arrêt des départs non souhaités de personnes handicapées vers la Belgique : fonds d’amorçage de 15M€
p.6 : 1.1.3. Préparation à la généralisation des CPOM PH
(...)
Enfin, la signature des CPOM avec des gestionnaires d’établissements et services accueillant les personnes avec des troubles du spectre de l’autisme est strictement subordonnée au respect d'engagements de lutte contre la maltraitance, et donc à l’absence totale de pratique du « packing » au sein des établissements et services médico-sociaux couverts par le CPOM. Le comité des droits de l’enfant de l’ONU rappelle en effet, dans ses observations finales à la suite de la cinquième audition de la France en février 2016 (observation 40), sa « préoccupation concernant la technique du « packing » (consistant à l’enveloppement d’un enfant avec des linges humides et froids) qui constitue une maltraitance (…) ». Aussi, cette pratique doit être considérée comme une mise en danger de la santé, de la sécurité et du bien-être moral et physique des personnes accompagnées par ces établissements et doit donc faire l’objet des mesures appropriées et prévues dans le code de l’action sociale et des familles (articles L. 331-5 et suivants).
CPOM = Contrats Pluriannuels d'Objectifs et de Moyens
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/p ... _40841.pdf
pp.4-5
1.1.1. Plan handicap, 2ème tranche du plan autisme
Pour 2016, les mesures nouvelles s’élèvent à 75,2 M€, et sont consacrées à la mise en œuvre du programme pluriannuel des créations de places pour les personnes handicapées (PPCPPH) 2008-2016 et à la deuxième tranche du 3ième plan autisme 2013-2017.
Concernant plus particulièrement le plan autisme, nous vous invitons à renforcer la dynamique d’installation de places en procédant notamment par voie d’extension non importante à chaque fois que cela est adapté ou au lancement des appels à projets (AAP) qui permettront le développement de l’offre en respectant le calendrier du Plan. Il est essentiel d’améliorer le taux d’installation effective des places programmées. Des actions sont en outre à poursuivre dans le cadre de la campagne budgétaire 2016 :
- La poursuite de la création d’unités d’enseignement en maternelle : 110 unités sont programmées sur l’année scolaire 2016-2017. Le cahier des charges initialement rédigé pour créer les premières UEM a été modifié et complété de sorte à intégrer les retours d’expérience issus des deux premières rentrées (septembre 2014 et 2015). Il sera prochainement publié par instruction. Par ailleurs, vous trouverez en annexe de la présente circulaire une synthèse des éléments que vous nous avez transmis sur la création des 30 premières UEM, ainsi qu’un rappel des modalités de l’enquête (annexe 7 et tableau 4) à mener en 2016 auprès des gestionnaires, comme annoncé en 2015, pour une seconde remontée d’information concernant l’année 2015 en son entier (soit la période du 1er janvier au 31 décembre 2015), avec une transmission attendue au 15 juin 2016.
- L’évolution de la qualité de l’offre est également une action centrale du troisième plan autisme.
Vous vous appuierez sur l’outil de diagnostic contenu dans l'instruction n°DGCS/SD3B/CNSA/2015/369 du 18 décembre 2015 relative à l’évolution de l’offre médicosociale accueillant et accompagnant des personnes avec troubles du spectre de l’autisme, pour identifier les établissements et services auxquels vous attribuerez les crédits dits de renforcement de l’offre.
- Vous attacherez une attention toute particulière à ce que les ESMS, notamment ceux qui se verront attribuer des crédits de renforcement, respectent les orientations du Plan Autisme et les recommandations de bonnes pratiques de la HAS et de l’ANESM. Il vous est demandé par ailleurs d’accorder une attention toute particulière aux établissements accueillant des adultes autistes (MAS, FAM) qui, sur la base de l’outil de diagnostic prévu par l’instruction du 18 décembre 2015, auraient besoin d’être soutenus dans leur processus d’amélioration de la qualité de l’accompagnement lorsque les équipes médico-sociales font face à la gestion de troubles sévères du comportement.
- Pour faire évoluer l’offre rapidement les extensions non importantes sont recommandées.
- Les crédits dédiés à l’amélioration de la qualité des CAMSP sont inégalement utilisés.
Lorsqu’aucune dépense concernant les CAMSP n’est programmée à court terme, il est recommandé de redéployer les crédits sur d’autres formules d’intervention précoce ; SESSAD, ou pôles de prestations externalisées.
p.5 :
1.1.2. Le renforcement des solutions d’accompagnement pour les personnes se trouvant dans
une situation complexe de handicap
1.1.2.1. Mise en œuvre de la démarche « une réponse accompagnée pour tous »
(...)
1.1.2.2. La mise en œuvre du plan de prévention et d’arrêt des départs non souhaités de personnes handicapées vers la Belgique : fonds d’amorçage de 15M€
p.6 : 1.1.3. Préparation à la généralisation des CPOM PH
(...)
Enfin, la signature des CPOM avec des gestionnaires d’établissements et services accueillant les personnes avec des troubles du spectre de l’autisme est strictement subordonnée au respect d'engagements de lutte contre la maltraitance, et donc à l’absence totale de pratique du « packing » au sein des établissements et services médico-sociaux couverts par le CPOM. Le comité des droits de l’enfant de l’ONU rappelle en effet, dans ses observations finales à la suite de la cinquième audition de la France en février 2016 (observation 40), sa « préoccupation concernant la technique du « packing » (consistant à l’enveloppement d’un enfant avec des linges humides et froids) qui constitue une maltraitance (…) ». Aussi, cette pratique doit être considérée comme une mise en danger de la santé, de la sécurité et du bien-être moral et physique des personnes accompagnées par ces établissements et doit donc faire l’objet des mesures appropriées et prévues dans le code de l’action sociale et des familles (articles L. 331-5 et suivants).
CPOM = Contrats Pluriannuels d'Objectifs et de Moyens
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
La DGCS dévoile le dernier dispositif en date pour la prise en charge des personnes handicapées : les pôles de compétences et de prestations externalisées. Le dispositif entend "compléter la palette de l'offre médico-sociale".
► INSTRUCTION N° DGCS/SD3B/2016/119 du 12 avril 2016
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Une lettre au président de la république, en réaction à la campagne contre l’application du 3ème plan autisme.
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Re: [2013/06/16] Soutien au 3ème Plan Autisme
Spoiler : :
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
話したい誰かがいるってしあわせだ
Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.