Cette échange m'évoque partiellement une fausse piste, alors je voudrais reprendre l'exemple de léo et proposer ce que ça m'évoque, peut être avec une lecture critique par emmanuel.
Je recopie toute la section concerné:
Murielle a écrit :Dans plein de situations quotidiennes, j'ai pu observer que mon fils "copie" littéralement des attitudes qui "habituellement" se font de manière spontanée....

Exemple avec la douleur:
Pendant des années, Léo semblait ne rien ressentir lorsqu'il tombait, se cognait ou se brûlait....Ca nous a toujours stupéfaits, mais on se disait qu'il "était dur au mal"....
Si on lui disait : "tu t'es cogné"...??? Il se mettait en colère en criant "Nooooonnnnn, je ne me suis pas cooooooognéééééé".!!!"

Puis, depuis le CE2/CM1....C'est clair qu'il a changé de comportement.!Il a "appris" à pleurer quand il se cogne...ou quand il tombe....comme ses camarades.!!!Au début de cette année, en allant le chercher à l'école, son instit me dit qu'il est tombé dans les escaliers et qu'elle avait peur qu'il se soit réellement fait mal....sauf, qu'il a refusé qu'elle le touche.!Elle m'avertissait donc pour que je puisse voir ça.
Il avait l'air de boitiller en rentrant sur le chemin, mais semblait aller très bien....

Arrivés à la maison, je lui dis " Mme P., m'a dit que tu étais tombé....je peux voir ce que tu as?".... Et là, stupéfaite

, il s'est mis à pleurer mais de façon impressionnante en réclamant à travers ses larmes (eh oui.!) un pansement....J'obtempère et en lui mettant le sparadrap salvateur, les pleurs ont stoppés NETS.!

C'est dans ce type de comportement que je pense qu'il a visiblement copié....

Moi je n'arrive pas percevoir ça comme un comportement copié par mimétisme ou appris.
L'impression que ça évoque en moi, c'est la confrontation entre deux difficultés :
_Premièrement celle que tout le monde connais de la douleurs d'une chute et peut être du besoin d'être rassuré
_Deuxièmement une
difficulté encore plus forte a affronter le câlinage.
Et là je rapelle les propos de goeges huard rapporté dans le même post :
Murielle a écrit :.

Il m'avait même dit que déjà s'il s'était fait mal en tombant, si quelqu'un venait en prime :cela sur-rajoutait à sa douleur.!!!!

(Pour un NT, c'est dur à comprendre....!

)
Moi ça me parle plus. J'y voit plus volontiers une agression supplémentaire, le tout étant pleinement ressentis, qu'une incapacité a percevoir qu'il faudrait combler.
Donc a mes yeux Léo n'a pas appris a faire semblant pour faire comme les autres, mais il a atténué le ressentis agressif qu'évoque le contact, au point de pouvoir même se laisser rassurer avec un pansement, mais dans une toute petite fenêtre d'action (que avec sa mère, après coup, et furtivement), fenêtre qu'il faut impérativement respecter pour ne par risquer de rendre ce petit espace
dont il a autant besoin que n'importe quel enfant mais qui se trouve généralement confronté à une angoisse bien supérieur qui ne l'autorise pas.
Je poursuis donc, toujours pour exprimer ce que ça m'évoque sans prétendre quoi que ce soit du vrai, je tiens à le préciser, en relevant cette phrase :
Murielle a écrit :Lorsque j'ai envie de câliner mon fils et que lui refuse que je le touche, au début (je ne savais rien de son autisme), ça me blessait et lui semblait s'en fiche totalement....Je sais aujourd'hui que ce n'est pas dans le but de me faire du mal, mais tout simplement qu'il n'imagine pas combien cela pouvait me peiner.!!!

Je ne peux donc pas lui en vouloir.!
A mes yeux c'est bien les autres qui n'imaginent pas quelles peines impensable et indicible engendre le contact forcé, dans une difficulté face a laquelle le manque de contact dont vous souffrez tend est bien peut de chose ... êtes vous seulement aptes a effleurer celle là de peine?
L'empathie, celle dont parle jean, c'est précisément ce que fait emmanuel je pense.
Je pense aussi que dans certain cas on abandonne ce combat, et on se maintiens hors souffrance, c'est l'autisme profond, consommé j'ai envie de dire.
Quant vous avez besoin de vous rassurer par le contact pour ne pas avoir a affronter le sentiment de perte, vous devez comprendre que ce que vous ne pouvez affronter les autistes l'ont traversés au point de s'en couper, et que sortir de l'autisme c'est se rebrancher en retraversant ce point de rupture insoupçonnable,
définitivement inaccessible a votre empathie.
PS : Murielle je m'appuie sur tes propos, pour faire une réponse a la cantonade, mais si les mots sont dur (et je ne vois pas bien comment faire autrement), il ne se veulent pas agressif contre qui que ce soit, et ils sont pas non plus des reproches, si tu les comprends tu comprendras aussi qu'il ne peuvent pas l'être.