Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
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- Prolifique
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Quand ton père t'engueule (Orelsan).
Pour des bonnes ou des mauvaises raisons mon père m'a souvent crié dessus.
Mais quand il dit rien, c'est qu'il est vraiment déçu,
j'préfère quand il gueule, le pire c'est les silences,
tout ce qu'il crie sera pas aussi violent que tout ce qu'il pense.
Quand t'es petit tu crois qu'ce genre de truc s'arrête,
mais ton père t'engueulera toute ta vie, t'as 10 ans dans sa tête.
- Tu pues la gnole, tu bois le matin ?
Question piège, en temps normal je tiens l'alcool mais.. ah ouais, "c'est la piémontaise".
- La piémontaise ?
Là il me demande pourquoi j'suis pas normal,
depuis qu'j'ai fait des études jsuis pas censé descendre l'échelle sociale.
Qu'est ce qu'il a fait de mal ? Est-ce qu'il m'a bien éduqué ?
C'est la faute de mes potes suspects, comme quand ils m'ont fait fumer.
Tout ce que j'arrive à penser, c'est que j'ai mal au ven...
* crissement de pneus, bruit de klaxon *
- Oui ben c'est bon, calme toi, il a rien ton mercos de merde, abruti !
Pourquoi les gens sont plus agressifs en voiture ?
quand ils se sentent en sécurité ça fait ressortir leur vraie nature.
- Tu vois ce que tu me fais faire !
Ca y est, c'est ma faute si tout va mal,
j'voulais faire comme lui, me mettre un ptit verre après le travail,
ou plusieurs pendant, comme il faisait dans le temps ;
j'travaille beaucoup mieux avec quelques grammes dans le sang,
jpourrais lui dire que j'arrive mieux à faire semblant.
J'pourrais lui dire que j'arrive mieux à encaisser le rangement, mais bon,
tout ce que j'dis sera retenu contre moi.
J'ai juste à fermer ma gueule, à avoir l'air coupable jusqu'à ce qu'on s'revoit.
On dirait que c'est la première fois qu'il se rend compte que j'bois,
est-ce qu'il s'inquiète vraiment ou est ce qu'il a juste honte de moi ?
Ca doit être un mélange de tout ça,
un peu comme les mélanges d'alcools qui font qu'il est en train de crier :
- Pourquoi ?
Il me dit que jme rends pas compte de la chance d'avoir autant de chance,
j'ai envie de faire une blague, pas sûr que ça détende l'ambiance.
Son plan était parfait, mon destin tracé depuis l'enfance,
il a juste oublié dme demander c'que j'en pense.
Après, c'est vrai que jlui ai rien dit non plus,
que mon père m'engueule ou pas, jlui ai jamais vraiment répondu.
- Eh tu sais comment on appelle les gens qui passent leur temps à picoler et à trainer dehors ?
Ok, jvois où il veut en venir, mais pas si vite,
jveux bien rentrer dans son jeu mais y a quand même des limites ;
il chercher à dramatiser, alors que c'est qu'une petite cuite.
Roh celle là, jsuis obligé de la faire... " des inuits ? "
- Des clochards, Aurélien ! Clodo, Clochbot !
Quand ton père t'engueule c'est toute ta vie qu'il remet en question,
tu peux avoir eu ton brevet, ton bac avec mention,
ton permis, une coupe du monde, un prix nobel, ça changera rien,
t'auras toujours le potentiel pour être un bon à rien.
T'es responsable de tous les malheurs de la terre,
de la guerre, de la pluie, de la non-libido d'ta mère.
Il me dit qu'à son époque j'aurais connu la vraie vie,
celle où tu commences à travailler vers 9 ans et demi,
ou pour qui tes parents t'amenaient n'importe quelle fille à la mairie,
en gros il me dit qu'il a grandi dans la ptite maison dans la prairie.
On parle pas la même langue, dialogue de sourds,
on pourra jamais s'entendre, même si au fond jpense pas qu'on s'en veuille,
ça sera vite oublié, enfin jusqu'à la prochaine fois que mon père m'engueule.
Pour des bonnes ou des mauvaises raisons mon père m'a souvent crié dessus.
Mais quand il dit rien, c'est qu'il est vraiment déçu,
j'préfère quand il gueule, le pire c'est les silences,
tout ce qu'il crie sera pas aussi violent que tout ce qu'il pense.
Quand t'es petit tu crois qu'ce genre de truc s'arrête,
mais ton père t'engueulera toute ta vie, t'as 10 ans dans sa tête.
- Tu pues la gnole, tu bois le matin ?
Question piège, en temps normal je tiens l'alcool mais.. ah ouais, "c'est la piémontaise".
- La piémontaise ?
Là il me demande pourquoi j'suis pas normal,
depuis qu'j'ai fait des études jsuis pas censé descendre l'échelle sociale.
Qu'est ce qu'il a fait de mal ? Est-ce qu'il m'a bien éduqué ?
C'est la faute de mes potes suspects, comme quand ils m'ont fait fumer.
Tout ce que j'arrive à penser, c'est que j'ai mal au ven...
* crissement de pneus, bruit de klaxon *
- Oui ben c'est bon, calme toi, il a rien ton mercos de merde, abruti !
Pourquoi les gens sont plus agressifs en voiture ?
quand ils se sentent en sécurité ça fait ressortir leur vraie nature.
- Tu vois ce que tu me fais faire !
Ca y est, c'est ma faute si tout va mal,
j'voulais faire comme lui, me mettre un ptit verre après le travail,
ou plusieurs pendant, comme il faisait dans le temps ;
j'travaille beaucoup mieux avec quelques grammes dans le sang,
jpourrais lui dire que j'arrive mieux à faire semblant.
J'pourrais lui dire que j'arrive mieux à encaisser le rangement, mais bon,
tout ce que j'dis sera retenu contre moi.
J'ai juste à fermer ma gueule, à avoir l'air coupable jusqu'à ce qu'on s'revoit.
On dirait que c'est la première fois qu'il se rend compte que j'bois,
est-ce qu'il s'inquiète vraiment ou est ce qu'il a juste honte de moi ?
Ca doit être un mélange de tout ça,
un peu comme les mélanges d'alcools qui font qu'il est en train de crier :
- Pourquoi ?
Il me dit que jme rends pas compte de la chance d'avoir autant de chance,
j'ai envie de faire une blague, pas sûr que ça détende l'ambiance.
Son plan était parfait, mon destin tracé depuis l'enfance,
il a juste oublié dme demander c'que j'en pense.
Après, c'est vrai que jlui ai rien dit non plus,
que mon père m'engueule ou pas, jlui ai jamais vraiment répondu.
- Eh tu sais comment on appelle les gens qui passent leur temps à picoler et à trainer dehors ?
Ok, jvois où il veut en venir, mais pas si vite,
jveux bien rentrer dans son jeu mais y a quand même des limites ;
il chercher à dramatiser, alors que c'est qu'une petite cuite.
Roh celle là, jsuis obligé de la faire... " des inuits ? "
- Des clochards, Aurélien ! Clodo, Clochbot !
Quand ton père t'engueule c'est toute ta vie qu'il remet en question,
tu peux avoir eu ton brevet, ton bac avec mention,
ton permis, une coupe du monde, un prix nobel, ça changera rien,
t'auras toujours le potentiel pour être un bon à rien.
T'es responsable de tous les malheurs de la terre,
de la guerre, de la pluie, de la non-libido d'ta mère.
Il me dit qu'à son époque j'aurais connu la vraie vie,
celle où tu commences à travailler vers 9 ans et demi,
ou pour qui tes parents t'amenaient n'importe quelle fille à la mairie,
en gros il me dit qu'il a grandi dans la ptite maison dans la prairie.
On parle pas la même langue, dialogue de sourds,
on pourra jamais s'entendre, même si au fond jpense pas qu'on s'en veuille,
ça sera vite oublié, enfin jusqu'à la prochaine fois que mon père m'engueule.
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
"Just another brick in the wall."
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
La petite marchande de portes-clefs (Orelsan)
Sa mère voulait attendre et la marier,
son père voulait la pendre ou la noyer,
un seul enfant par foyer,
il voulait un garçon mais sa connasse de femme n'a fait le taff qu'à moitié.
A la campagne on a besoin d'hommes forts pour travailler,
pas d'une bouche à nourrir,
pas d'une pisseuse bonne qu'à chialer.
C'est presque impossible de vivre à trois,
une fille unique c'est perdre son nom d'famille, c'est la honte pour un villageois.
Qu'est ce qu'il pouvait faire d'un déchet humain ?
Lui éclater l'crâne entre deux pierres, l'enterrer à côté du chien ?
Il partit emprunter une pelle chez son voisin,
mais son voisin lui dit d'attendre,
il lui dit qu'il pourrait la vendre.
Et la chance leur sourit,
un marchant leur propose d'acheter l'enfant pour la vendre à des touristes.
Ils l'ont lâchée pour environ un triers de smic francais,
le soir de son départ, mélancolique, sa mère chantait.
[...] Elle chantait.
12 ans plus tard, la jeune fille dort tranquillement chez son hôte,
son réveil, c'est un grand coup d'pieds dans les côtes.
Son ptit dej, c'est du pain à la vapeur et de l'eau,
puis direction la salle des machines pour rejoindre les autres.
Elle s'est jamais fait adopter par de riches occidentaux,
son propriétaire l'a élevée, l'a gardée sous le manteau.
Neuf dans le même endroit,
sa chambre, une caisse en bois,
à 8 ans elle a décroché son premier emploi.
Une sorte de garderie où on fabrique des shorts de foot,
avec ses mains en forme de pieds à force de coudre,
avec sa colonne vertébrale en forme de voûte,
20 minutes de pause déjeûner, un peu d'riz, un bol de soupe.
Interdiction de parler, à peine le droit de faire des gestes,
elle doit garder la tête baissée pour s'adresser à ses chefs.
Le bruit la hante au point qu'elle entend plus quand il s'arrête,
pour pas sombrer dans la folie,
elle chante cette chanson dans sa tête :
[...] Elle chantait.
De retour dans son village natal après 10 années,
en quête d'un cocon familial, à la recherche de son passé.
Finalement, son maître lui a appris qui elle était vraiment
juste avant qu'il aille finir sa vie dans les geôles du gouvernement.
Son usine s'était faite démantelée discretement,
la presse n'étant pas autorisée à couvrir l'évenement, bref.
La plupart des gens du village avaient levé le camp,
partis loin, ouvrir des restaurants ou divers magasins de vêtements.
Pour les rejoindre elle traversa des océans,
frôla la mort, laissant son destin voguer au gré des vents
sans personne, sans argent, sans carte d'identité,
t'façon elle avait même pas d'nom, à part "la mendiante bridée".
Après avoir contracté presque toutes les maladies
elle atterrit miraculeusement à Paris.
Je rentrais chez moi après l'travail à la tombée d'la nuit
quand nos regards se sont croisés, elle m'a approché et m'a dit :
"Excusez moi monsieur, des portes clefs, 2 euros".
- Euh non désolé j'ai rien sur moi, bonne soirée.
[...]
Et je l'entends encore chanter.
Elle chantait.
Elle chantait.
Sa mère voulait attendre et la marier,
son père voulait la pendre ou la noyer,
un seul enfant par foyer,
il voulait un garçon mais sa connasse de femme n'a fait le taff qu'à moitié.
A la campagne on a besoin d'hommes forts pour travailler,
pas d'une bouche à nourrir,
pas d'une pisseuse bonne qu'à chialer.
C'est presque impossible de vivre à trois,
une fille unique c'est perdre son nom d'famille, c'est la honte pour un villageois.
Qu'est ce qu'il pouvait faire d'un déchet humain ?
Lui éclater l'crâne entre deux pierres, l'enterrer à côté du chien ?
Il partit emprunter une pelle chez son voisin,
mais son voisin lui dit d'attendre,
il lui dit qu'il pourrait la vendre.
Et la chance leur sourit,
un marchant leur propose d'acheter l'enfant pour la vendre à des touristes.
Ils l'ont lâchée pour environ un triers de smic francais,
le soir de son départ, mélancolique, sa mère chantait.
[...] Elle chantait.
12 ans plus tard, la jeune fille dort tranquillement chez son hôte,
son réveil, c'est un grand coup d'pieds dans les côtes.
Son ptit dej, c'est du pain à la vapeur et de l'eau,
puis direction la salle des machines pour rejoindre les autres.
Elle s'est jamais fait adopter par de riches occidentaux,
son propriétaire l'a élevée, l'a gardée sous le manteau.
Neuf dans le même endroit,
sa chambre, une caisse en bois,
à 8 ans elle a décroché son premier emploi.
Une sorte de garderie où on fabrique des shorts de foot,
avec ses mains en forme de pieds à force de coudre,
avec sa colonne vertébrale en forme de voûte,
20 minutes de pause déjeûner, un peu d'riz, un bol de soupe.
Interdiction de parler, à peine le droit de faire des gestes,
elle doit garder la tête baissée pour s'adresser à ses chefs.
Le bruit la hante au point qu'elle entend plus quand il s'arrête,
pour pas sombrer dans la folie,
elle chante cette chanson dans sa tête :
[...] Elle chantait.
De retour dans son village natal après 10 années,
en quête d'un cocon familial, à la recherche de son passé.
Finalement, son maître lui a appris qui elle était vraiment
juste avant qu'il aille finir sa vie dans les geôles du gouvernement.
Son usine s'était faite démantelée discretement,
la presse n'étant pas autorisée à couvrir l'évenement, bref.
La plupart des gens du village avaient levé le camp,
partis loin, ouvrir des restaurants ou divers magasins de vêtements.
Pour les rejoindre elle traversa des océans,
frôla la mort, laissant son destin voguer au gré des vents
sans personne, sans argent, sans carte d'identité,
t'façon elle avait même pas d'nom, à part "la mendiante bridée".
Après avoir contracté presque toutes les maladies
elle atterrit miraculeusement à Paris.
Je rentrais chez moi après l'travail à la tombée d'la nuit
quand nos regards se sont croisés, elle m'a approché et m'a dit :
"Excusez moi monsieur, des portes clefs, 2 euros".
- Euh non désolé j'ai rien sur moi, bonne soirée.
[...]
Et je l'entends encore chanter.
Elle chantait.
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"Just another brick in the wall."
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- Enregistré le : dimanche 3 février 2013 à 18:48
Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Aspi.
Je pars d'ici
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- Enregistré le : dimanche 1 décembre 2013 à 17:58
Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
J'aime beaucoup Orelsan.
J'ai regardé son film récemment "comment c'est loin" et ai beaucoup aimé.
J'ai regardé son film récemment "comment c'est loin" et ai beaucoup aimé.
Non-diag.
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- Enregistré le : dimanche 3 février 2013 à 18:48
Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
J'ai écouté par curiosité ces morceaux , c'est agréable je trouve. Ca me fait penser à Grand Corps Malade.
Tu aime bien le rap ? Black M ? Maître Gims ?
Moi ca dépend des artistes ...
Tu aime bien le rap ? Black M ? Maître Gims ?
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- Prolifique
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- Enregistré le : dimanche 1 décembre 2013 à 17:58
Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Ah non, c'est mieux que GCM (mais c'est subjectif). J'adore les musiques de GCM, mais pas du tout ses paroles.
Je préfère Abd Al Malik à choisir.
Oui j'aime bien le rap, mais j'en suis restée à ce que je connaissais (psy 4 de la rime, disiz la peste, sniper, keny arkana... ceux des années 2000), je ne suis plus vraiment à la page.
J'aime le rap avec de jolis paroles, pas des "nique ta mère" avec des musiques agressives.
Je préfère Abd Al Malik à choisir.
Oui j'aime bien le rap, mais j'en suis restée à ce que je connaissais (psy 4 de la rime, disiz la peste, sniper, keny arkana... ceux des années 2000), je ne suis plus vraiment à la page.
J'aime le rap avec de jolis paroles, pas des "nique ta mère" avec des musiques agressives.
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- Enregistré le : dimanche 3 février 2013 à 18:48
Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Je suis pareil !
Le rap de la décennie actuelle sauf genre Black M a la limite c'est pas terrible et les paroles sont terrifiantes.
Le rap des 90's et 2000's était pas mal ! Surtout que j'écoutais beaucoup du Skyrock à moment donné ! ^^
J'écoute de tout maintenant ! De Jacques Brel à Frero Delavega , de Elvis Presley a Rihanna ou de Mozart à André Rieu ! ^^
Le rap de la décennie actuelle sauf genre Black M a la limite c'est pas terrible et les paroles sont terrifiantes.
Le rap des 90's et 2000's était pas mal ! Surtout que j'écoutais beaucoup du Skyrock à moment donné ! ^^
J'écoute de tout maintenant ! De Jacques Brel à Frero Delavega , de Elvis Presley a Rihanna ou de Mozart à André Rieu ! ^^
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
As tu une chanson de rap préférée ?
Non-diag.
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- Enregistré le : dimanche 3 février 2013 à 18:48
Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
"Sur ma route" de Black M ou bien "Rêver" de The Shin Sekai... pour ce qui me vient immédiatement en tête !evolution650HBn°2 a écrit :As tu une chanson de rap préférée ?
Aspi.
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Ton héritage (Benjamin Biolay)
Si tu aimes les soirs de pluie, mon enfant, mon enfant,
les ruelles de l'Italie et les pas des passants,
l'éternelle litanie des feuilles mortes dans le vent
qui poussent un dernier ri, crie mon enfant.
Si tu aimes les éclaircies mon enfant, mon enfant,
prendre un bain de minuit dans le grand océan,
si tu aimes la mauvaise vie, ton reflet dans l'étang,
si tu veux tes amis près de toi tout le temps,
Si tu pries quand la nuit tombe mon enfant, mon enfant,
si tu ne fleuris pas les tombes mais chéries les absents,
si tu as peur de la bombe et du ciel trop grand,
si tu parles à ton ombre de temps en temps,
Si tu aimes la marée basse mon enfant, mon enfant,
le soleil sur la terrasse et la lune sous le vent,
si l'on perd souvent ta trace dès qu'arrive le printemps,
si la vie te dépasse, passe mon enfant.
Ca n'est pas de ta faute, c'est ton héritage
et ça sera pire encore quand tu auras mon âge,
ce n'est pas de ta faute, c'est ta chair et ton sang,
il va falloir faire avec ou plutôt sans.
Si tu oublies les prénoms, les adresses et les ages
mais presque jamais le son d'une voix, un visage,
si tu aimes ce qui est bon, si tu vos des mirages,
si tu préfères Paris quand vient l'orage,
Si tu aimes les goûts amers et les hivers tout blancs,
si tu aimes les derniers verres et les mystères troublants,
si tu aimes sentir la terre et jaillir les volcans,
si tu as peur du vide, vis mon enfant.
Ca n'est pas de ta faute, c'est ton héritage
et ça sera pire encore quand tu auras mon âge,
ce n'est pas de ta faute, c'est ta chair et ton sang,
il va falloir faire avec ou plutôt sans.
Si tu aimes partir avant mon enfant, mon enfant,
avant que l'autre s'éveille, avant qu'il te laisse en plan,
si tu as peur du sommeil et du ciel trop grand,
si tu aimes l'automne vermeil, merveille, rouge sang,
Si tu as peur de la foule mais supporte les gens,
si tes idéaux s'écroulent le soir de tes vingt ans,
et si se déroule jamais comme dans tes plans,
si tu n'es qu'une pierre qui roule, roule mon enfant.
Ca n'est pas de ta faute, c'est ton héritage
et ça sera pire encore quand tu auras mon âge,
ce n'est pas de ta faute, c'est ta chair et ton sang,
[...]
Si tu aimes les soirs de pluie, mon enfant, mon enfant,
les ruelles de l'Italie et les pas des passants,
l'éternelle litanie des feuilles mortes dans le vent
qui poussent un dernier ri, crie mon enfant.
Si tu aimes les éclaircies mon enfant, mon enfant,
prendre un bain de minuit dans le grand océan,
si tu aimes la mauvaise vie, ton reflet dans l'étang,
si tu veux tes amis près de toi tout le temps,
Si tu pries quand la nuit tombe mon enfant, mon enfant,
si tu ne fleuris pas les tombes mais chéries les absents,
si tu as peur de la bombe et du ciel trop grand,
si tu parles à ton ombre de temps en temps,
Si tu aimes la marée basse mon enfant, mon enfant,
le soleil sur la terrasse et la lune sous le vent,
si l'on perd souvent ta trace dès qu'arrive le printemps,
si la vie te dépasse, passe mon enfant.
Ca n'est pas de ta faute, c'est ton héritage
et ça sera pire encore quand tu auras mon âge,
ce n'est pas de ta faute, c'est ta chair et ton sang,
il va falloir faire avec ou plutôt sans.
Si tu oublies les prénoms, les adresses et les ages
mais presque jamais le son d'une voix, un visage,
si tu aimes ce qui est bon, si tu vos des mirages,
si tu préfères Paris quand vient l'orage,
Si tu aimes les goûts amers et les hivers tout blancs,
si tu aimes les derniers verres et les mystères troublants,
si tu aimes sentir la terre et jaillir les volcans,
si tu as peur du vide, vis mon enfant.
Ca n'est pas de ta faute, c'est ton héritage
et ça sera pire encore quand tu auras mon âge,
ce n'est pas de ta faute, c'est ta chair et ton sang,
il va falloir faire avec ou plutôt sans.
Si tu aimes partir avant mon enfant, mon enfant,
avant que l'autre s'éveille, avant qu'il te laisse en plan,
si tu as peur du sommeil et du ciel trop grand,
si tu aimes l'automne vermeil, merveille, rouge sang,
Si tu as peur de la foule mais supporte les gens,
si tes idéaux s'écroulent le soir de tes vingt ans,
et si se déroule jamais comme dans tes plans,
si tu n'es qu'une pierre qui roule, roule mon enfant.
Ca n'est pas de ta faute, c'est ton héritage
et ça sera pire encore quand tu auras mon âge,
ce n'est pas de ta faute, c'est ta chair et ton sang,
[...]
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Qu'est-ce que ça peut faire ? (Benjamin Biolay).
Qu'est-ce que ça peut faire de savoir qu'été comme hiver tu vas me manquer ?
Qu'est-ce que ça peut faire de savoir qu'on s'est fait la guerre, qu'on s'est fait la paix ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire que tu jettes la tête en arrière, que je sois sonné ?
Qu'est-ce que ça peut faire toutes ces parties de jambes en l'air, ces actes manqués ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est ce que ça peut faire ?
Au bout de la route il n'y a qu'un désert.
Qu'est-ce que ça peut faire de voir que tu n'as rien de mieux à faire que de m'écouter ?
Oh dis moi qu'est ce que ça peut faire qu'on oubli les préliminaires, qu'on laisse allumer ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire qu'il y ait cette beauté sur la Terre si tout doit brûler ?
Qu'est-ce que ça peut faire qu'il y a un solstice en hiver et l'autre en été ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est ce que ça peut faire ?
Puisqu'au bout de la route il n'y a qu'un désert,
vas y demande à la poussière.
Il y a cette lumière qui ne s'éteint jamais
[...]
Qu'est-ce que ça peut faire qu'il y ait des stations balnéaires dans mon verre à pied ?
Oh dis moi qu'est ce que ça peut faire que je te vois le ventre à l'air ou les yeux cernés ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est ce que ça peut faire ?
Puisqu'au bout de la route il n'y a qu'un grand désert.
Qu'est-ce que ça peut faire de savoir qu'été comme hiver tu vas me manquer ?
Qu'est-ce que ça peut faire de savoir qu'on s'est fait la guerre, qu'on s'est fait la paix ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire que tu jettes la tête en arrière, que je sois sonné ?
Qu'est-ce que ça peut faire toutes ces parties de jambes en l'air, ces actes manqués ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est ce que ça peut faire ?
Au bout de la route il n'y a qu'un désert.
Qu'est-ce que ça peut faire de voir que tu n'as rien de mieux à faire que de m'écouter ?
Oh dis moi qu'est ce que ça peut faire qu'on oubli les préliminaires, qu'on laisse allumer ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est-ce que ça peut faire ?
Qu'est-ce que ça peut faire qu'il y ait cette beauté sur la Terre si tout doit brûler ?
Qu'est-ce que ça peut faire qu'il y a un solstice en hiver et l'autre en été ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est ce que ça peut faire ?
Puisqu'au bout de la route il n'y a qu'un désert,
vas y demande à la poussière.
Il y a cette lumière qui ne s'éteint jamais
[...]
Qu'est-ce que ça peut faire qu'il y ait des stations balnéaires dans mon verre à pied ?
Oh dis moi qu'est ce que ça peut faire que je te vois le ventre à l'air ou les yeux cernés ?
Qu'est-ce que ça peut foutre, qu'est ce que ça peut faire ?
Puisqu'au bout de la route il n'y a qu'un grand désert.
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
A mon père (Francis Lalanne)
Je danse avec les spectres et le vert de leur flamme,
il y a si longtemps que je n'ai plus aimé.
J'ai laissé tant de moi dans le ventre des femmes
elles m'ont pardonné, elles m'ont oublié.
Le miroir m'avait dit que ce monde était monde, et je ne l'ai pas cru.
Je l'ai laissé tombé.
Pourquoi ? Me direz vous.
Cette grotte est immonde, on n'y sent que des ombres,
on n'y voit que du flou.
C'est écrit, je suis fou, je danse, et je suis triste,
et j'oublie le silence, et j'oublie la clameur,
pourquoi ? me direz-vous ?
Pardonnez si j'insiste en me posant pour vous la question du bonheur,
il était une fois moi, sans doute, ou les autres,
ceux qui m'ont traversé comme des sentiments,
voyagé dans mes yeux comme au fond de la soute.
De qui j'ai peur ? A qui je mens ?
Je me délise avant tout de ce qui m'est contraire
et me montre du doigt tel que je ne suis pas.
Et je me paie du chancre avant que de l'extraire.
J'aime quand il fait froid.
Ce que j'ai vu des gens, cauchemars solitaires,
ne m'a donné envie ni d'eux, ni de leur vie, ni même de leur nuire.
Seulement de me taire,
et de vivre tout seul comme un ver dans son trou.
Pourquoi donc revenir et de retour sur Terre s'obstiner à chercher ce qui vaut le détour ?
Pourquoi ? Je ne sais pas.
Le plus beau reste à faire. Peut-être est-ce l'amour ?
Je danse avec les spectres. IL fait beau.
C'est la lune. Elle sera demain cachée par le soleil. Pleine et noire à minuit
Je l'ai lue dans les runes, elle sera demain comme moi aujourd'hui ;
J'aurais l'âge où Rimbaud n'ai jamais pu écrire,
où Saturne a fini de manger ses enfants.
C'est un beau jour pour naitre. Un beau jour pour mourir.
Pour la dernière fois, le jour d'avoir 20 ans.
Je danse avec les spectres au milieu des montagnes,
il fait bleu, n'aie pas peur, je suis là, j'ai grandi je t'aime,
et j'ai trouvé le pays de Cocagne où tu rêves,
où je suis je sais que tu m'attends,
partout où je t'appelle.
Il était une fois nous deux, tu te souviens ?
C'était en l'an 2000, 2000 et des poussières.
Il était une fois nous deux sur le chemin.
Demain il fera jour et ce sera l'automne.
Il y aura du ciel partout jusqu'à l'hiver,
et nous traverserons ce miroir qui résonne où le monde est à faire.
J'ai trois enfants tu sais, trois filles, trois merveilles,
entre l'amour et moi il n'y a plus de mur ;
seulement ce vitrail aux escaliers de lierre
pour aller vers l'azur.
Un jour nous nous verrons comme au temps des balades,
nous nous retrouverons comme au temps des copains.
Nous ne serons plus morts, ni vivants, ni malades,
nous nous retrouverons enfin, nous serons biens.
Il y aura du vent dans les cheveux des anges,
il y aura de l'or jusqu'après le matin.
Il y aura.. ce jour là papa, tu te souviens,
où tu devins mon père.
Et moi votre mélange à maman et à toi,
souviens toi, souviens toi.
Je sais que tu m'entends, je sens que tu es là quelque part dans mes songes.
Il y a ces moments dans lesquels tu reviens,
il y a ce passé dans lequel je me plonge comme dans l'océan,
comme dans un jardin,
lorsque je t'aperçois.
Ce moment où j'allais à la pêche avec toi ramener du poisson comme un grand à mes frères.
Papa, ne l'oublie pas, quand tu seras lumière,
quand tu seras là bas papa,
ne l'oublie pas, ne m'oublie pas.
Je danse avec les spectres et le vert de leur flamme,
il y a si longtemps que je n'ai plus aimé.
J'ai laissé tant de moi dans le ventre des femmes
elles m'ont pardonné, elles m'ont oublié.
Le miroir m'avait dit que ce monde était monde, et je ne l'ai pas cru.
Je l'ai laissé tombé.
Pourquoi ? Me direz vous.
Cette grotte est immonde, on n'y sent que des ombres,
on n'y voit que du flou.
C'est écrit, je suis fou, je danse, et je suis triste,
et j'oublie le silence, et j'oublie la clameur,
pourquoi ? me direz-vous ?
Pardonnez si j'insiste en me posant pour vous la question du bonheur,
il était une fois moi, sans doute, ou les autres,
ceux qui m'ont traversé comme des sentiments,
voyagé dans mes yeux comme au fond de la soute.
De qui j'ai peur ? A qui je mens ?
Je me délise avant tout de ce qui m'est contraire
et me montre du doigt tel que je ne suis pas.
Et je me paie du chancre avant que de l'extraire.
J'aime quand il fait froid.
Ce que j'ai vu des gens, cauchemars solitaires,
ne m'a donné envie ni d'eux, ni de leur vie, ni même de leur nuire.
Seulement de me taire,
et de vivre tout seul comme un ver dans son trou.
Pourquoi donc revenir et de retour sur Terre s'obstiner à chercher ce qui vaut le détour ?
Pourquoi ? Je ne sais pas.
Le plus beau reste à faire. Peut-être est-ce l'amour ?
Je danse avec les spectres. IL fait beau.
C'est la lune. Elle sera demain cachée par le soleil. Pleine et noire à minuit
Je l'ai lue dans les runes, elle sera demain comme moi aujourd'hui ;
J'aurais l'âge où Rimbaud n'ai jamais pu écrire,
où Saturne a fini de manger ses enfants.
C'est un beau jour pour naitre. Un beau jour pour mourir.
Pour la dernière fois, le jour d'avoir 20 ans.
Je danse avec les spectres au milieu des montagnes,
il fait bleu, n'aie pas peur, je suis là, j'ai grandi je t'aime,
et j'ai trouvé le pays de Cocagne où tu rêves,
où je suis je sais que tu m'attends,
partout où je t'appelle.
Il était une fois nous deux, tu te souviens ?
C'était en l'an 2000, 2000 et des poussières.
Il était une fois nous deux sur le chemin.
Demain il fera jour et ce sera l'automne.
Il y aura du ciel partout jusqu'à l'hiver,
et nous traverserons ce miroir qui résonne où le monde est à faire.
J'ai trois enfants tu sais, trois filles, trois merveilles,
entre l'amour et moi il n'y a plus de mur ;
seulement ce vitrail aux escaliers de lierre
pour aller vers l'azur.
Un jour nous nous verrons comme au temps des balades,
nous nous retrouverons comme au temps des copains.
Nous ne serons plus morts, ni vivants, ni malades,
nous nous retrouverons enfin, nous serons biens.
Il y aura du vent dans les cheveux des anges,
il y aura de l'or jusqu'après le matin.
Il y aura.. ce jour là papa, tu te souviens,
où tu devins mon père.
Et moi votre mélange à maman et à toi,
souviens toi, souviens toi.
Je sais que tu m'entends, je sens que tu es là quelque part dans mes songes.
Il y a ces moments dans lesquels tu reviens,
il y a ce passé dans lequel je me plonge comme dans l'océan,
comme dans un jardin,
lorsque je t'aperçois.
Ce moment où j'allais à la pêche avec toi ramener du poisson comme un grand à mes frères.
Papa, ne l'oublie pas, quand tu seras lumière,
quand tu seras là bas papa,
ne l'oublie pas, ne m'oublie pas.
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Le spleen des petits (Stupeflip)
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt.
Déjà en CP ils s'écrasaient devant les costauds,
et dans ce panier d'crabe les plus forts seront des tourteaux.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt,
le plus dur sera la chute, attention passage à niveau,
c'est chaud quand ils voient qu'papa s'ra pas au niveau.
Les feuilles sont tombées, couleur ocre/orange,
absorbé par cette image le petit marche dans les peaux d'orange.
Sa cagoule gondole, sous la pluie, toute trempée,
dans sa poche des billes et quelques kiris ecrasés.
Il en a ras l'bol de ras l'bol, il est frigorifié,
l'odeur humide des feuilles mortes lui chatouille le nez.
Il est tout petit pourtant le spleen a fait son entrée,
sombre après-midi, et dans sa tête tout s'est embrouillé,
il sait plus si maman c'est à 4 heures ou à 5 heures et demie,
il sait pas pourquoi la dame est méchante à la garderie,
il emporte quelques bonbecs et des choco-rêves,
l'écorce des arbres est trop dure pour faire couler la sève.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt.
Déjà en CP ils s'écrasaient devant les costauds,
et dans ce panier d'crabe les plus forts seront des tourteaux.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt,
le plus dur sera la chute, attention passage à niveau,
c'est chaud quand ils voient qu'papa s'ra pas au niveau.
Le ciel s'obscurcit, il croque dans un Pépito,
il fait presque nuit, une lumière glauque sous le préau,
ça souffle alors il s'emmitouffle,
il sent même plus le vent qui siffle les poings serrés dans ses moufles.
Il morfle, pense un peu à Goldorak,
des miettes de pain au chocolat durçies dans son anorak.
Il veut s'échapper, voudrait qu'maman vienne le chercher,
il cherche l'entrée priant qu'elle ne l'ait pas oublié.
Dans la cours, c'est crade, odeur d'oranges et de pourritures,
les feuilles mortes glissantes, gluantes sous ses chaussures,
les cris des autres l'agressent, serre les dents et snobe les costauds,
il est 7 heures et demie, toujours personne dans le préau.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt.
Déjà en CP ils s'écrasaient devant les costauds,
[...]
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt,
le plus dur sera la chute, attention passage à niveau,
c'est chaud quand ils voient qu'papa s'ra pas au niveau.
Il a triste mine quand il déboule à la cantine
les autres petits font des batailles avec les clémentines.
Le chef de table c'est un grand blond qui l'embête,
celui qui dans les arbres lui avait perché sa casquette,
il s'acharne sur le ptit qui lui a jamais rien fait,
à la récré c'est moquerie, même à la balle au prisonnier.
C'est la tête de Turc, le genre qu'on course sur le parc,
avec un pull trop grand, qu'a tellement peur des clowns au cirque.
A l'école, pour c'est l'humiliation,
en 6eme se sera The Wall et commencera la sélection.
Il sert encore les dents mais tiendra pas dans cette violence,
son petit coeur était pur, maintenant il crie vengeance.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt.
Déjà en CP ils s'écrasaient devant les costauds,
et dans ce panier d'crabe les plus forts seront des tourteaux.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt,
le plus dur sera la chute, attention passage à niveau,
c'est chaud quand ils voient qu'papa s'ra pas au niveau.
Les feuilles sont tombées, couleur ocre/orange,
absorbé par cette image le petit marche dans les peaux d'orange.
Sa cagoule gondole, sous la pluie, toute trempée,
dans sa poche des billes et quelques kiris ecrasés.
Il en a ras l'bol de ras l'bol, il est frigorifié,
l'odeur humide des feuilles mortes lui chatouille le nez.
Il est tout petit pourtant le spleen a fait son entrée,
sombre après-midi, et dans sa tête tout s'est embrouillé,
il sait plus si maman c'est à 4 heures ou à 5 heures et demie,
il sait pas pourquoi la dame est méchante à la garderie,
il emporte quelques bonbecs et des choco-rêves,
l'écorce des arbres est trop dure pour faire couler la sève.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt.
Déjà en CP ils s'écrasaient devant les costauds,
et dans ce panier d'crabe les plus forts seront des tourteaux.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt,
le plus dur sera la chute, attention passage à niveau,
c'est chaud quand ils voient qu'papa s'ra pas au niveau.
Le ciel s'obscurcit, il croque dans un Pépito,
il fait presque nuit, une lumière glauque sous le préau,
ça souffle alors il s'emmitouffle,
il sent même plus le vent qui siffle les poings serrés dans ses moufles.
Il morfle, pense un peu à Goldorak,
des miettes de pain au chocolat durçies dans son anorak.
Il veut s'échapper, voudrait qu'maman vienne le chercher,
il cherche l'entrée priant qu'elle ne l'ait pas oublié.
Dans la cours, c'est crade, odeur d'oranges et de pourritures,
les feuilles mortes glissantes, gluantes sous ses chaussures,
les cris des autres l'agressent, serre les dents et snobe les costauds,
il est 7 heures et demie, toujours personne dans le préau.
Le spleen des petits à l'école, ça les rend marteau,
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt.
Déjà en CP ils s'écrasaient devant les costauds,
[...]
peu d'chance de s'en sortir s'ils en ont marre tôt,
le plus dur sera la chute, attention passage à niveau,
c'est chaud quand ils voient qu'papa s'ra pas au niveau.
Il a triste mine quand il déboule à la cantine
les autres petits font des batailles avec les clémentines.
Le chef de table c'est un grand blond qui l'embête,
celui qui dans les arbres lui avait perché sa casquette,
il s'acharne sur le ptit qui lui a jamais rien fait,
à la récré c'est moquerie, même à la balle au prisonnier.
C'est la tête de Turc, le genre qu'on course sur le parc,
avec un pull trop grand, qu'a tellement peur des clowns au cirque.
A l'école, pour c'est l'humiliation,
en 6eme se sera The Wall et commencera la sélection.
Il sert encore les dents mais tiendra pas dans cette violence,
son petit coeur était pur, maintenant il crie vengeance.
Non-diag.
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
On verra bien (Nekfeu)
On sèche les cours, la flemme marque le quotidien heinhein,
être en couple ça n'fait mal que quand t'y tiens heinhein,
même si j'ai rien à prouver j'me sens un peu seul heinhein,
j'ai toujours pas trouvé la pièce manquante du puzzle heinhein.
En possession d'drogues, les jeunes sont fêtards heinhein,
quelle ironie, mourir en position fœtale heinhein,
j'viens à peine de naitre, demain j'serai vieux heinhein,
mais j'vais tout faire pour être à jamais ce rêveur heinhein.
On verra bien c'que l'avenir nous réservera,
on verra bien, vas-y viens on n'y pense pas.
On verra bien, on verra bien.
Ce soir on ira faire un tour chez l'épicier ouvert en bas,
et on parlera d'amour entassés sur une véranda.
Elevé par une vraie ronne-da,
j'ai des valeurs qu'ils verront pas ;
être un homme ça prend du temps, comme commander un verre en boite.
J'ai l'vertige quand j'pense à toute la route qu'y m'reste à accomplir,
j'suis prêt à t'casser les couilles, si t'as bu j'te laisserai pas conduire.
Le temps ça file,
on a peur d'enchaîner les défaites et puis rater
sa vie, pas de projet à part mater des DVD piratés... hein !
On verra bien !
Ce monde rend fou, tout le monde est en guerre ahin,
plus on s'renfloue et moins on voit clair ahin,
si t'as pas d'argent dans ce monde t'as pas d'droit ahin,
y a ceux qui cassent un tête et ceux qui tapent à trois ahin.
Combien d'fois j'ai volé par flemme de faire la queue ahin...
mon papa m'croit pas, mais ça n'sent qu'le tabac froid.
On s'fait chier au taff, on attend les cances-va ahin,
on s'parle derrière un ordi mais en vrai quand est-ce qu'on s'voit ?
Refrain.
Ici non seulement ça rappe,
mais quand y a gros cor-meau ça rapplique,
n'aie pas peur des insultes qu'on se lance aux consonnances arabiques.
On est tous dans le même bateau,
même ceux que l'on n'aime pas trop,
car l'amour, le son et la bouffe sont devenus consommation rapide,
les jeunes pensent plus à des stars débiles qu'à Martin Luther King,
se lèvent rarement avant midi à part le matin d'une perquis'
Pendant qu'ses copains révisaient, le petit Ken devenait écrivain,
oui je n'pense qu'à m'amuser,
mais pour coke j'ai le nez de krillin.
Ahin, ahin, on n'en a rien à foutre de rien..
ahin, ahin, on n'en a rien à foutre de rien..
Nos corps fonctionnent à l'envers,
on marche avec des têtes,
on se sent avec un regard et on joue avec les nerfs,
moi je parle avec les mains,
parfois jpense avec ma ....
mais je touche avec mes pensées et j'écris avec le coeur :
j'en ai rien à foutre de rien,
rien à foutre de rien,
je n'en ai vraiment rien à foutre de rien,
rien à foutre de rien,
on verra bien.
On sèche les cours, la flemme marque le quotidien heinhein,
être en couple ça n'fait mal que quand t'y tiens heinhein,
même si j'ai rien à prouver j'me sens un peu seul heinhein,
j'ai toujours pas trouvé la pièce manquante du puzzle heinhein.
En possession d'drogues, les jeunes sont fêtards heinhein,
quelle ironie, mourir en position fœtale heinhein,
j'viens à peine de naitre, demain j'serai vieux heinhein,
mais j'vais tout faire pour être à jamais ce rêveur heinhein.
On verra bien c'que l'avenir nous réservera,
on verra bien, vas-y viens on n'y pense pas.
On verra bien, on verra bien.
Ce soir on ira faire un tour chez l'épicier ouvert en bas,
et on parlera d'amour entassés sur une véranda.
Elevé par une vraie ronne-da,
j'ai des valeurs qu'ils verront pas ;
être un homme ça prend du temps, comme commander un verre en boite.
J'ai l'vertige quand j'pense à toute la route qu'y m'reste à accomplir,
j'suis prêt à t'casser les couilles, si t'as bu j'te laisserai pas conduire.
Le temps ça file,
on a peur d'enchaîner les défaites et puis rater
sa vie, pas de projet à part mater des DVD piratés... hein !
On verra bien !
Ce monde rend fou, tout le monde est en guerre ahin,
plus on s'renfloue et moins on voit clair ahin,
si t'as pas d'argent dans ce monde t'as pas d'droit ahin,
y a ceux qui cassent un tête et ceux qui tapent à trois ahin.
Combien d'fois j'ai volé par flemme de faire la queue ahin...
mon papa m'croit pas, mais ça n'sent qu'le tabac froid.
On s'fait chier au taff, on attend les cances-va ahin,
on s'parle derrière un ordi mais en vrai quand est-ce qu'on s'voit ?
Refrain.
Ici non seulement ça rappe,
mais quand y a gros cor-meau ça rapplique,
n'aie pas peur des insultes qu'on se lance aux consonnances arabiques.
On est tous dans le même bateau,
même ceux que l'on n'aime pas trop,
car l'amour, le son et la bouffe sont devenus consommation rapide,
les jeunes pensent plus à des stars débiles qu'à Martin Luther King,
se lèvent rarement avant midi à part le matin d'une perquis'
Pendant qu'ses copains révisaient, le petit Ken devenait écrivain,
oui je n'pense qu'à m'amuser,
mais pour coke j'ai le nez de krillin.
Ahin, ahin, on n'en a rien à foutre de rien..
ahin, ahin, on n'en a rien à foutre de rien..
Nos corps fonctionnent à l'envers,
on marche avec des têtes,
on se sent avec un regard et on joue avec les nerfs,
moi je parle avec les mains,
parfois jpense avec ma ....
mais je touche avec mes pensées et j'écris avec le coeur :
j'en ai rien à foutre de rien,
rien à foutre de rien,
je n'en ai vraiment rien à foutre de rien,
rien à foutre de rien,
on verra bien.
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Re: Paroles de chansons, dialogues de films, autre...
Christophe Maé - Le bonheur.
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
J'ai fait l'amour, j'ai fait la manche
J'attendais d'être heureux
J'ai fait des chansons, j'ai fait des enfants
J'ai fait au mieux
J'ai fait la gueule, j'ai fait semblant
On fait comme on peut
J'ai fait le con, c'est vrai ; j'ai fait la fête, ouais !
Je croyais être heureux
Mais, y a tous ces soirs sans potes
Quand personne sonne et ne vient
C'est dimanche soir, dans la flotte
Comme un con dans son bain
Essayant de le noyer, mais il flotte
Ce putain de chagrin
Alors, je me chante mes plus belles notes
Et ça ira mieux demain
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est où le bonheur, il est là !
Il est là !
J'ai fait la cour, j'ai fait mon cirque
J'attendais d'être heureux
J'ai fait le clown, c'est vrai et j'ai rien fait
Mais ça ne va pas mieux
J'ai fait du bien, j'ai fait des fautes
On fait comme on peut
J'ai fait des folies, j'ai pris des fous rires, ouais
Je croyais être heureux
Mais, y a tous ces soirs de Noël, où l'on sourit poliment
Pour protéger de la vie cruelle
Tous ces rires d'enfants
Et ces chaises vides qui nous rappellent
Ce que la vie nous prend
Alors, je me chante mes notes les plus belles
C'était mieux avant
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est où le bonheur, il est là !
Il est là !
C'est une bougie, le bonheur
Ris pas trop fort d'ailleurs
Tu risques de l'éteindre
On l'veut le bonheur, on l'veut, ouais !
Tout le monde veut l'atteindre
Mais il fait pas de bruit, le bonheur, non, il fait pas de bruit
Non, il n'en fait pas
C'est con le bonheur, ouais, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est où le bonheur, il est là !
Il est là !
Mais, il est où le bonheur ?
Il est où le bonheur ?
Il est où ?
Il est où ?
Mais, il est où le bonheur ?
Mais il est là !
Le bonheur, il est là, il est là
Et il est là !
Le bonheur, il est là, il est là
En savoir plus sur http://www.paroles.net/christophe-mae/p ... ahdrdDF.99
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
J'ai fait l'amour, j'ai fait la manche
J'attendais d'être heureux
J'ai fait des chansons, j'ai fait des enfants
J'ai fait au mieux
J'ai fait la gueule, j'ai fait semblant
On fait comme on peut
J'ai fait le con, c'est vrai ; j'ai fait la fête, ouais !
Je croyais être heureux
Mais, y a tous ces soirs sans potes
Quand personne sonne et ne vient
C'est dimanche soir, dans la flotte
Comme un con dans son bain
Essayant de le noyer, mais il flotte
Ce putain de chagrin
Alors, je me chante mes plus belles notes
Et ça ira mieux demain
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est où le bonheur, il est là !
Il est là !
J'ai fait la cour, j'ai fait mon cirque
J'attendais d'être heureux
J'ai fait le clown, c'est vrai et j'ai rien fait
Mais ça ne va pas mieux
J'ai fait du bien, j'ai fait des fautes
On fait comme on peut
J'ai fait des folies, j'ai pris des fous rires, ouais
Je croyais être heureux
Mais, y a tous ces soirs de Noël, où l'on sourit poliment
Pour protéger de la vie cruelle
Tous ces rires d'enfants
Et ces chaises vides qui nous rappellent
Ce que la vie nous prend
Alors, je me chante mes notes les plus belles
C'était mieux avant
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est où le bonheur, il est là !
Il est là !
C'est une bougie, le bonheur
Ris pas trop fort d'ailleurs
Tu risques de l'éteindre
On l'veut le bonheur, on l'veut, ouais !
Tout le monde veut l'atteindre
Mais il fait pas de bruit, le bonheur, non, il fait pas de bruit
Non, il n'en fait pas
C'est con le bonheur, ouais, car c'est souvent après qu'on sait qu'il était là
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est où le bonheur, il est là !
Il est là !
Mais, il est où le bonheur ?
Il est où le bonheur ?
Il est où ?
Il est où ?
Mais, il est où le bonheur ?
Mais il est là !
Le bonheur, il est là, il est là
Et il est là !
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Aspi.
Je pars d'ici
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