Soumare est atteint d'un TSA

[Jean]

Soumare est atteint d'un TSA
TVA Sports

Bakary Soumare, ancien défenseur de l’Impact de Montréal à la retraite, a fait un aveu au sujet de sa santé mentale, cette semaine sur les réseaux sociaux, révélant un aspect «secret» de sa personnalité.

Dans un esprit de confidence, Soumare, dont la séparation avec l’Impact ne s’est pas déroulée dans les meilleurs termes, a annoncé être touché par des troubles du spectre autistique (TSA).

«Ce trouble du cerveau comprend de nombreux types bien connus : l’autisme, le syndrome d’Asperger et le trouble envahissant du développement, entre autres», a-t-il écrit sur sa page Facebook.

«Mon diagnostic est une forme légère d’autisme dont les symptômes sont très assimilables à ceux reconnus dans le syndrome d’Asperger», ajoute-t-il, avant de détailler les problèmes d’intégration sociale, d’anxiété, d’insomnie, de dépression ainsi que les troubles obsessionnels reliés à sa condition. Il a également noté entretenir une grande amitié avec son ancien entraîneur-chef de l’Impact Frank Klopas (congédié et remplacé par Mauro Biello) et son ex-coéquipier de la ligne défensive Laurent Ciman.

Un incident survenu alors qu’il jouait avec le FC Dallas peu avant sa retraite l’a poussé à révéler son trouble.

«À la fin août, j’ai subi une commotion cérébrale et été victime de symptômes; ces symptômes ont perduré pendant plusieurs mois. Négligé par le personnel médical du FC Dallas, je suis retourné à Chicago où j’ai lentement récupéré.

«En décembre, la plupart de mes symptômes de migraine, de vertige et de nausée avaient disparu, mais une conséquence inattendue s’est présentée. Mon filtre, celui qui me permettait de cacher mon trouble du spectre autistique, avait disparu.»

Soumare voit ce «changement dans le fonctionnement de [son] cerveau» comme une bénédiction plutôt qu’un châtiment. L’ancien athlète se sent maintenant «illuminé» et engagé à se servir des habiletés supérieures rattachées à son TSA ainsi que de ses revenus élevés amassés grâce à sa carrière de footballeur pour s’impliquer auprès d’individus touchés par l’autismes ou d’autres conditions médicales reliées au cerveau.

«Mon TSA me fatigue et m’aliène sur le plan social, mais me permet également de résoudre des problèmes en quelques secondes, de lire un contrat de 10 pages en une minute ou deux et d’imaginer facilement le design d’une maison en peu de temps», conclut-il.

«Je gère le défi tout en me servant de mes avantages pour aider ceux dans le besoin.»

A suivre dans http://www.tvasports.ca/2016/03/23/soum ... nt-dun-tsa

[Jean]

Soumaré a toujours souhaité garder son trouble secret par crainte que le regard des autres sur lui ne change. Pour ce faire et pour amoindrir ses difficultés à interagir socialement, il dit avoir tu ses centres d'intérêt et pris des décisions en fonction des autres. Il admet même être devenu joueur de soccer professionnel pour répondre à l'enthousiasme de ses proches plutôt que par désir personnel.

http://ici.radio-canada.ca/sports/socce ... real.shtml

[Jean]

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Traduction de la page Facebook de Baky Samaré - 21 mars 2216 - 23h02

" Qu'est-ce que tu fais ?"

J'ai déjà entendu ça souvent ces derniers temps. Les membres de ma famille, les amis, anciens collègues, ils veulent tous savoir : je me suis retiré il y a seulement quelques mois et j'ai apparemment disparu. Où ai-je été ? Et qu'ai-je fait ?

Certes, beaucoup d'entre eux le supposent, c'est lié à mon entreprise, PITCH Concepts. C'est pour ça que je n'ai pas répondu à des e-mails ou posté sur mes pages des médias sociaux - je dois être occupé avec ma compagnie. En effet, libéré des contraintes qu'une saison de voyages pour une équipe professionnelle implique, j'ai repris à temps plein la gestion de PITCH, me mettant au courant de mes clients et des responsabilités qui viennent avecla direction d'une entreprise multinationale de design.

Mais il y a plus.

Depuis ma retraite de footballeur professionnel il y a juste quelques mois, j'ai suivi beaucoup de réflexion personnelle concernant le passage à la phase post-foot de ma vie. Et quelques mois à peine être sorti d'un mode de vie que j'ai connu depuis plus d'une décennie, ma vision de mon futur n'a jamais été plus claire. Pour que vous compreniez ce que c'est, je commence par partager un truc personnel, que jusqu'à maintenant, j'avais gardé secret : j'ai des troubles du spectre autistique.

Des troubles du spectre autistique, ou TSA, sot un trouble du cerveau qui comprend un certain nombre de ceux qui sont reconnus comme des sous-types : autisme, syndrome d'Asperger et trouble envahissant du développement, entre autres. Mon diagnostic précis est « de haut niveau », une forme d'autisme léger avec des symptômes qui sont très similaires à ceux à qui on a diagnostiqué le syndrome d'Asperger.

Les TSA ses sont présentés à moi avec les défis quotidiens en cours que j'ai du traiter toute ma vie, y compris des maux de tête, insomnie, dépression, anxiété, obsession, et de nombreux autres problèmes neurologiques. En dépit de ces symptômes, qui parfois ont été débilitantes, le désordre s'est manifesté avec un certain nombre de dons extraordinaires, y compris un QI très élevé, une mémoire de travail exceptionnelle, et la capacité à traiter et de stocker d'énormes quantités d'informations. Par exemple, je parle cinq langues couramment, j'ai mémorisé la majorité du Coran, je peux lire un roman en moins de deux heures, et je peux parcourir tout document et en quelques secondes saisir sa signification. Ces capacités m'ont permis de faire foncionner deux entreprises lucratives, tout en jouant au foot professionnel au plus haut niveau.

J'ai avancé dans ma vie personnelle et professionnelle en sachant que les TSA étaient quelque chose dont j'avais hérité et qui ne s'en iraient jamais, et pourtant, en espérant que je serais capable de cacher ça aux autres. Mon souci est que s'ils découvraient mon " handicap," cela aurait pour effet de perturber et peut-être desouiller leur perception de moi. C'était une peur exacerbée par mes symptômes de TSA, qui incluent des difficultés avec les interactions sociales.

Mes premiers souvenirs sont notamment ceux où j'ai lutté socialement. Comme moyen de compenser, j'ai pris des décisions sur la base de ce que je pensais que les autres attendaient de moi, dans un effort inconscient pour leur faire plaisir. Par exemple - et ce sera une grande surprise pour beaucoup d'entre vous - en dépit d'être un jeune joueur de football, je n'ai jamais eu une forte envie de jouer au niveau professionnel. Mon choix de carrière a été motivé beaucoup plus par l'excitation de ceux qui étaient autour de moi et leurs attentes que je devienne un athlète professionnel. J'ai senti que c'était ma responsabilité pour eux, plus qu'un choix personnel provenant d'une passion – cela me permettrait de gagner leur acceptation
.
S'il vous plaît, comprenez : je l'écris ci-dessus pour mettre en évidence un processus, et non pas son résultat extrêmement favorable . J'ai toujours aimé le football, et je suis vraiment reconnaissant pour les innombrables possibilités et les faveurs qu'il m'a dispensé. J'ai rencontré tellement de gens fantastiques – des coéquipiers, les coachs et les fans – tout au long de mon parcours, j'ai développé des amitiés tout au long de ma vie avec Laurent Ciman, Chris Rolfe, et Frank Klopas, Momo Sissoko, et les Fullers' qui sont devenus comme une famille pour moi.

Mais la décision elle-même a été alimentée par mes TSA, dont j'ai cherché désespérément à garder mon diagnostic privé - jusqu'à une très récente série d'événements.

À la fin du mois d'août alors que je jouai pour Dallas, j'ai subi une commotion cérébrale et des symptômes post commotion ont persisté pendant plusieurs mois. Pendant les mois de septembre et d'octobre, j'ai subi presque constamment des maux de tête qui ont diminué mon acuité mentale, physique et émotionnelle. De fréquents épisodes répétés de vertiges, des migraines et des nausées étaient si intenses qu'ils m'ont amené des pensées suicidaires. Je suis resté dans une chambre d'hôtel de Dallas seul pendant de nombreux jours tout en m'efforçant de me rétablir, aliéné encore davantage par l'anxiété sociale qui m'a empêché de partager ma douleur avec d'autres (un million de mercis à Nico, Ciman et Rolfe pour s'être obstinés avec vos appels et vous être renseignés sur mon état ).

Négligé par l'équipe médicale du FC Dallas, je suis retourné à Chicago où j'ai récupéré lentement. En décembre, la plupart de mes symptômes ont disparu, avec pour conséquence inattendue : mon filtre personnel, celui qui m'a permis de cacher mes TSA et leurs symptômes, avait disparu. Les effets de ma commotion étaient si graves qu'ils ont changé la façon dont mon cerveau a fonctionné. Le résultat a été un certain nombre de changements inattendus.

Sans mon filtre, les pensées et les sentiments que je refoulais normalement se sont déversés. Cette franchise a créé un malaise pour certains, comme elle m'encourage à faire valoir moi-même d'une façon que j'avais été incapable de faire précédemment. Par exemple, en tant qu'athlète professionnel qui gagne un généreux salaire pendant de nombreuses années, j'ai eu un certain nombre de personnes - membres de ma famille, amis, employés, clients – à profiter de moi. Accablé par un problème médical qui a créé un besoin persistant pour moi de leur plaire, j'ai ignoré silencieusement leurs manipulations. Mais avec mon filtre enlevé, j'ai réussi à m'extirper de bon nombre d'entre elles - avec d'autres à venir dans les semaines à venir.

Le processus pour moi a été libérateur ainsi qu'éclairant. Bien que je sois profondément déçu par un désordre qui m'a conduit à être exploité par d'autres, j'ai également reconnu qu'il m'a comblé avec de remarquables capacités. Couplé avec suffisamment de moyens financiers, je suis maintenant en mesure de faire de vrais et profondes contributions à ceux qui sont vraiment dans le besoin. Et ma nouvelle mission - mon but dans la vie pendant que je m'adapte à une carrière de post-foot - consiste à aider les autres qui ont été touchés par une commotion cérébrale, l'autisme, ou tout autre condition médicale connexe du cerveau.

Il y a beaucoup plus de choses que je vais partager au cours des prochains mois sur les TSA et comment ils m'ont touché, mais pour l'instant, je veux – j'ai besoin - partager avec vous mon diagnostic et essayer de m'expliquer pour ma récente absence. Malgré ma difficulté à vous répondre ou d'être avec vous, s'il vous plaît sachez comment vous êtes importants pour moi et combien j'apprécie votre place dans ma vie. Ne jamais en douter.

Les TSA me rendent fatigué, socialement et physiquement agité. Mais ça me permet également de résoudre une énigme en quelques secondes, de lire un contrat de 10 pages en une minute, et de concevoir toute une maison en quelques minutes. Je gère ses défis tout en s'appuyant sur ses avantages comme je m'y suis engagé afin d'aider ceux qui sont dans le besoin.

Tout cela est clair maintenant. Plus à venir bientôt.

Baky

[L'espion du coin]

Super intéressant... !
Merci, Jean... !


(Et UN de plus, UN... !!!)

[Bulledozer]

ça me trouble beaucoup car moi c'est un gros accident de la route avec trauma cranien en 2009 qui m'a créé une similarité de symptômes que j'ai encore avec ces migraines ,nausées et surtout cette notion de filtre .. j'ai effectivement changé depuis 2009 dans ce sens, ma mère même me le fait remarquer je lui ai passé l'article ....
c'est un magnifique témoignage que j'ai vu sur le réseau bulles du Quebec.