Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
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Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
En ce matin du 22 mars 2016, au moins 31 personnes ont été tuées, 250 blessées - bilan provisoire - dans ces attentas qui ont touché l'aéroport de Bruxelles et les stations métro de Maelbeek et Schuman.
Les vols de et vers Bruxelles sont interrompus, ainsi que les transports publiques Bruxellois. Les frontières sont fortement contrôlées entre la Belgique et la France. Il est déconseillé de se promener dans les rues de Bruxelles.
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
C'est reparti pour un tour !
Fait ch*er !!!
Pensée aux victimes et leur proches...
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
j'suis effondrée , je déteste le monde et cette violence .. trop violent pour moi .. oui je suis désolée j'ai de l'empathie là ... énormément.
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
des nouvelles d'Emmanuel Data?
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Je suis vraiment partagée. Je suis triste pour ce qu'il s'est passé à bruxelles, et j'espère que ça ira mieux. J'aimerais aussi présenter mes condoléances aux familles de victimes, mais je siis pas très douée pour ça.
En même temps, je suis atterrée par la différence de traitements médiatiques vis-à-vis des attentats en Turquie et au Liban. Alors qu'il ya eu plusieurs attentats à Ankara, et un attentat à Istanbul pas plus tard que samedi, silence radio sur le sujet, personne n'en parle. Par contre quand un pays occidental est touché on parle que de ça. Je ne sais pas quoi dire. J'ai pas envie de venir dire des trucs comme ça alors que les gens sont juste tristes et choqués, mais la différence de traitement entre occident et orient me met de plus en plus mal à l'aise, et ne fait qu'accentuer le climat d'islamophobie et jouer le jeu de Daesh.
En même temps, je suis atterrée par la différence de traitements médiatiques vis-à-vis des attentats en Turquie et au Liban. Alors qu'il ya eu plusieurs attentats à Ankara, et un attentat à Istanbul pas plus tard que samedi, silence radio sur le sujet, personne n'en parle. Par contre quand un pays occidental est touché on parle que de ça. Je ne sais pas quoi dire. J'ai pas envie de venir dire des trucs comme ça alors que les gens sont juste tristes et choqués, mais la différence de traitement entre occident et orient me met de plus en plus mal à l'aise, et ne fait qu'accentuer le climat d'islamophobie et jouer le jeu de Daesh.
Modifié en dernier par Skadi le mardi 22 mars 2016 à 14:06, modifié 1 fois.
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Ne souhaite pas poursuivre de démarches par manque d'énergie/temps/argent et volonté.
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
je suis d'accord avec cela: mais pour ma part j'ai vécu AZF et en fait plus c'est proche de moi plus ça me crée un truc physique dans le corps..Skadi a écrit :Je suis vraiment partagée. Je suis triste pour ce qu'il s'est passé à bruxelles, et j'espère que ça ira mieux. J'aimerais aussi présenter mes condoléances aux familles de victimes, mais je siis pas très douée pour ça.
En même temps, je suis atterrée par la différence de traitements médiatiques vis-à-vis des attentats en Turquie et au Liban. Alors qu'il ya eu plusieurs attentats à Ankara, et un attentat à Istanbul pas plus tard que samedi, silence radio sur le sujet, personne n'en parle. Par contre quand un pays occidental est touché on parle que de ça. Je ne sais pas quoi dire. J'ai pas envie de venir dire des trucs comme ça alors que les gens sont juste tristes et choqués, mais la différence de traitement entre occident et orient me met de plus en plus mal à l'aise, et ne fait qu'accentuer le climat d'islamophobie et jouer le jeu de Daesh.
alors je crois que mon empathie est un peu bizarre ... disons que quand c'est loin j'arrive aussi à mettre de la distance émotionnellement parlant .. alors que proche je n'y arrive pas. là j'ai entendu les cris des enfants dans le métro j'ai décompensé en crise de larmes .. mais j'ai éteint l"ordi et je me replonge vite dans autre chose mais les cris se sont imprimés dans ma tête et les images ..
je déteste les actualités .. car je sais que le monde est globalement pourri , je préfère me noyer dans le monde des bisounours du coup j'ai l'impression dès que je sors d'entrer dans une piscine de piranhas avec le ciel qui va me tomber sur la tête ou que l'on va me tirer dessus etc .. j'ai toutes les images de violences auxquelles j'ai été confrontées depuis petite qui ne veulent pas passer à l'arrière plan. L'attentat me fait autant de violence que la voiture de ma mère qui s'est fait pliée devant moi avec elle dedans .. j'ai peur et j'ai mal.. bruits, cris ... sang...
je ne sais pas, là voilà ça me survolte et les images me dévastent je dois donc m'efforcer de les remplacer
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Les attentats de ce matin me touchent davantage émotionnellement que ceux de Paris, parce que je connais beaucoup de gens qui vivent/travaillent dans le quartier. J'y ai moi-même habité il y a quelques années. Alors c'est comme si c'était à côté de chez moi, même si je suis loin en réalité. (En plus, je passe régulièrement par l'aéroport de Bruxelles.)
Il semblerait heureusement qu'aucune des personnes que je connais ne soit directement touchée.
Il semblerait heureusement qu'aucune des personnes que je connais ne soit directement touchée.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Attentats : quand l’empathie devient stratégie guerrière.Skadi a écrit :En même temps, je suis atterrée par la différence de traitements médiatiques vis-à-vis des attentats en Turquie et au Liban. Alors qu'il ya eu plusieurs attentats à Ankara, et attentat à Istanbul pas plus tard que samedi, silence radio sur ce sujet, personne n'en parle. Par contre quand un pays occidental est touché on parle que de ça. Je ne sais pas quoi dire.
Psychology of terrorism (only 79 pages)Pourquoi la notion d’empathie est indispensable aux terroristes
Une société qui ne connaîtrait pas le sentiment d’empathie ne connaîtrait pas le terrorisme. Qu’est-ce que le terrorisme ? Le terme est affreux à écrire, mais le terrorisme n’est rien d’autre qu’une abominable et inhumaine opération de communication. Son objectif est de terroriser. Faire des victimes n’est absolument pas une fin en soi, simplement un moyen. Une victime, pour peu que son meurtre soit mis en scène avec cette « intelligence » diabolique propre aux commanditaires, crée un impact équivalent à cent ou mille victimes.
Quelques dizaines, centaines ou milliers de victimes peuvent alors déclencher des guerres, accords ou désaccords, séismes politiques. D’ailleurs, lorsqu’on regarde l’histoire du monde, on s’aperçoit que les éléments déclencheurs des guerres sont bien souvent des tragédies somme toute « minimes » (du moins numériquement) comparé à ce qu’un conflit armé entre deux pays peut entraîner. Il arrive même que la mort tragique d’une seule personne entraîne tout un pays entier dans une guerre longue et sanglante.
Pour évoquer les attentats : on a parlé d’acte de guerre, mais c’est à mon sens un terme mal choisi. Une guerre ne se joue pas tant sur un plan psychologique que matériel. Entre deux pays en guerre, l’objectif est de détruire l’arsenal armé et de prendre des bâtiments-clés (casernes, parlement, mairies, sénat, radio nationale….), tout en s’installant coûte que coûte sur un territoire. Plus le conflit armé est d’envergure, plus la mort est tristement banalisée. Cela ne fait pourtant pas de nous des monstres. L’esprit humain est ainsi, il s’habitue à tout. Si l’on vivait plusieurs années en état de guerre, on serait forcément moins choqué au cent millième mort qu’au premier. Et ce, quelle que soit notre sensibilité.
L’énorme émoi provoqué par ces attentats prouve justement que non seulement nous ne sommes pas en état de guerre, mais qu’en plus l’objectif des commanditaires n’était pas, selon moi, de commettre un acte de guerre. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’impact recherché est avant tout psychologique, faisant appel à notre sens de l’empathie.
Lorsque la mort est « mise en scène »
Imaginez voir cela en Une du journal :
« Week-end de la Toussaint meurtrier en France : 176 morts sur les routes. Le gouvernement appelle à plus de prudence et renforce les contrôles ».
Seriez-vous choqué par le titre ? Oui sans doute, dans une certaine mesure. Lisant cela, on espère que personne de notre connaissance ne fait partie des victimes. Puis, on réfléchit et on se promet d’être soi-même plus prudent sur la route, désormais.
Puis… à priori, on passe à autre chose. On n’est pas traumatisé par la nouvelle. Elle ne nous plonge pas dans la dépression, ni dans un état d’angoisse et de torpeur s’étalant sur des jours ou des semaines entières. Pourquoi ?
. Parce que les accidents de la route font partie « de la vie courante ». Selon l’attitude de chacun au volant, les chiffres peuvent bien entendu être plus hauts ou plus bas. Néanmoins, quoi que l’on fasse, il y en aura toujours.
. Parce que de tels drames se sont banalisés depuis des décennies. Ce n’est pas la première fois que l’on entend parler d’un « week-end meurtrier » sur les routes. Le terme même est devenu un classique des médias.
. Parce que ce n’est pas centralisé : plus le drame est dispersé, moins il a d’impact.
En somme, il y a moins de repères pour que nous puissions faire preuve d’empathie. Si par contre un drame routier se produit dans votre quartier en faisant 17 morts, soit dix fois moins, vous vous sentirez certainement beaucoup plus touchés. Car les 3 points sont réunis :
. Centralisation du drame
. Proximité géographique
. Caractère exceptionnel
Mais ces trois éléments restent liés à la simple fatalité. Car quoi qu’il arrive, les drames de la route, cela arrive… et sans que cela soit nécessairement la faute de quelqu’un en particulier. On note que plus on a de repère matériels, plus le sentiment d’empathie se met en place. Il se met presque en place de façon « automatique », telle une réaction chimique du cerveau. En réalité, nous sommes très liés à des mécanismes. Bien souvent la haine, la compassion ou la joie que nous ressentons ne vient pas forcément du fait que nous sommes des êtres haineux, compassionnels ou joyeux, mais plutôt que des éléments extérieurs se sont mis en place qui ont enclenchés ces réactions. La vraie différence entre un être et un autre étant alors le degré de chaque sentiment, et sa puissance bénéfique ou destructrice.
L’empathie : sentiment intérieur dirigé par des conditions extérieures
Est-on traumatisé à chaque fois que l’on entend parler d’un attentat particulièrement sanglant dans le monde ? Non, bien entendu. Il n’y a pas à en culpabiliser, car tout ceci est logique. Les éléments ne sont pas les mêmes :
. Non proximité géographique (généralement, des milliers de kilomètres nous séparent du drame)
. Caractère tristement « banal » (depuis bien des années, il ne passe pas une semaine sans qu’il n’y ait au moins un attentat d’envergure dans le monde)
. Décentralisation du drame (à force d’en entendre parler, on ne sait même plus vraiment où cela se passe tant de pays et de villes sont touchés tout au long de l’année)
De fait, les mécanismes du cerveau mènent à moins d’empathie. On a du mal à s’imaginer, soi ou un proche, pris dans de tels drames. Ils nous paraissent trop loin, et même trop flous.
En somme, il faut bien le reconnaître, l’importance que l’on accorde à un décès ne dépend pas tant du décès en lui-même que des circonstances.
(Sauf dans le cas du décès d’un proche, bien entendu)
Plus la façon dont le décès est survenu est horrible, plus l’empathie se renforce. Sentiment se renforçant d’autant plus si le drame est arrivé près de chez soi (qu’il s’agisse de quelques kilomètres ou quelques centaines). Et plus encore s’il y avait derrière une volonté de destruction de la part des exécutants. L’impact d’une mort accidentelle étant bien sûr considérablement différente que l’impact d’un homicide.
Empathie enclenchée… terroristes vainqueurs ?
Certes non ! Ou tout du moins pas forcément.
On ne doit pas nier son empathie. En fait, tout sentiment doit pouvoir se ressentir pleinement, quel qu’il soit, sans que l’on tente de le réfréner. Qu’il s’agisse de tendresse, de peine, de colère, d’amour ou de haine.
L’empathie est un sentiment étrange car il est ambiguë : d’une part, c’est une émotion noble et sincère, d’autre part elle est traumatisante. Tout particulièrement lorsque ladite émotion est liée à ce type d’évènements. Lors des attentats du 11 septembre 2001, on n’a pu s’empêcher de s’imaginer bloqué dans une tour en n’ayant rien d’autre à faire que d’attendre la mort. Pour les attentats de Paris, on ne peut s’empêcher de s’imaginer tué à la terrasse d’un café, ou enfermé dans une salle de concert. Il est d’autant plus simple de s’imaginer cela que les cibles ont été choisies dans cet objectif : des lieux que tout le monde connaît. Nous sommes tous au moins une fois dans notre vie montés dans une tour, avons tous assisté à un concert ou pris un verre à la terrasse d’un café.
OUI, l’objectif des commanditaires d’attentats est bien d’enclencher en nous le sentiment d’empathie. Et sur ce point, ils sont toujours sûrs de réussir leur coup, car l’empathie se déclenche automatiquement en chacun lorsque certains éléments extérieurs s’additionnent, comme nous venons de le voir.
Seulement, l’objectif de ces attentats n’est pas de déclencher l’empathie pour l’empathie. Ce n’est que la première étape. L’idée est d’enclencher l’empathie afin de mener à l’angoisse, la terreur, la haine et la colère. En somme, la déstabilisation de tout un pays.
(Je ne prétends pas que c’est l’unique objectif…. Mais concentrons-nous sur celui-ci).
L’essentiel n’est donc pas de ressentir ou non de l’empathie (chacun en ressentira de toute façon, d’une manière ou d’une autre).
Toute la question est de savoir que faire de cette empathie
Car notre monde, tout comme notre corps et notre âme, est en perpétuelle évolution (nous sommes dans un univers au fonctionnement fractal !). L’empathie n’est qu’un ressenti éphémère : il est amené à se métamorphoser en un sentiment plus durable. Lequel ? Tout dépendra de chacun. Tout dépendra sur quoi on décide de travailler. On peut se mettre à vouloir faire la guerre partout dans le monde, on peut se mettre à haïr les musulmans. On peut également se mettre à réfléchir, à travailler sur soi, son amour, son rapport aux autres. Il n’y a aucune fatalité. Les émotions premières et primaires, on ne les contrôle pas. Ce que ces émotions deviennent, on le contrôle. C’est à chacun d’en décider. Puisse l’empathie devenir amitié, amour, joie de vivre et partage !
Modifié en dernier par freeshost le lundi 13 juin 2016 à 23:26, modifié 1 fois.
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Je vois pas ce qui est bizarre là-dedans, c'est même quelque chose de commun, de bien connu des journalistes, et qui leur sert souvent d'excuse pour couvrir les événements de façon très arbitraire.Bulledozer a écrit : alors je crois que mon empathie est un peu bizarre ... disons que quand c'est loin j'arrive aussi à mettre de la distance émotionnellement parlant .. alors que proche je n'y arrive pas
La turquie n'est pas si loin que ça. Le problème c'est que la distance géographique ne veut pas dire grand chose quand on vit dans un monde où les distances sont si grandes mais les communications instantanées, alors souvent on applique une "distance géographique psychologique", genre un pays où les gens sont considérés comme différents est considéré comme plus lointain (le moyen-orient est plus proche que les US, on peut y aller à pied! Et pourtant.)
Ensuite y a pas de problème à ressentir de l'empathie pour ces attentats et pas pour d'autres. Tu ressens ce que tu veux, ça te regarde. Le problème vient du traitement médiatique, et de la façon dont l'information est relayée. Parce que quand on est pas au courant d'une histoire, difficile de ressentir de l'empathie. Pas besoin de ressentir de l'empathie pour quelqu'un pour présenter des condoléances. Pas besoin d'avoir le même niveau d'empathie emotionnelle pour tous, pas trop possible de toute manière. En revanche, je pense que le même niveau de compassion devrait être exprimé...
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
j'ai pas tout compris là... en fait ...
mais moi c'est toujours l'annonce et le "sur-le-coup" après pouf BLANC.
ensuite mes pleurs se sont déclenchés avec l'angoisse avec le cri des enfants, pas celui des adultes ...
ensuite comme je le dis parce que j'ai été au centre d'une explosion juste après les tours des USA ... ce fameux AZF ... et que le trauma ressurgit très vite.
La proximité c'est parce que je ressens les vibrations très fortement et très vite ...
par contre la frontière orient occident je ne la vis pas . je suis " d'origine" ( edit) turque et j'ai aussi beaucoup de traces en orient. je me sens humaine et j'ai une empathie assez étrange que je n'arrive pas à expliquer car pas très logique ... et dès que je tente de poser des mots dessus ça tombe ou l'autre y met une explication qui ne correspond pas.
j'ai plus de souffrance en pensant aux abattoirs qu'au terrorisme et je mets sur le même plan celui qui tue un animal de sang froid et celui qui fait pareil sur l'homme sans se soucier de la souffrance ...
en fait j'aime pas non plus parler de tout ça ... mais bon voilà prise au piège par les circonstances.
je vais me mettre en veilleuse .
mais moi c'est toujours l'annonce et le "sur-le-coup" après pouf BLANC.
ensuite mes pleurs se sont déclenchés avec l'angoisse avec le cri des enfants, pas celui des adultes ...
ensuite comme je le dis parce que j'ai été au centre d'une explosion juste après les tours des USA ... ce fameux AZF ... et que le trauma ressurgit très vite.
La proximité c'est parce que je ressens les vibrations très fortement et très vite ...
par contre la frontière orient occident je ne la vis pas . je suis " d'origine" ( edit) turque et j'ai aussi beaucoup de traces en orient. je me sens humaine et j'ai une empathie assez étrange que je n'arrive pas à expliquer car pas très logique ... et dès que je tente de poser des mots dessus ça tombe ou l'autre y met une explication qui ne correspond pas.
j'ai plus de souffrance en pensant aux abattoirs qu'au terrorisme et je mets sur le même plan celui qui tue un animal de sang froid et celui qui fait pareil sur l'homme sans se soucier de la souffrance ...
en fait j'aime pas non plus parler de tout ça ... mais bon voilà prise au piège par les circonstances.
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Juste pour dire que j'aime beaucoup le texte que tu as posté, FH, je le trouve très juste et très intéressant. Sinon, à titre perso je ne sais pas quoi dire au sujet de ces évènements là
*Diag TSA*
***Nullius in verba***
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Skadi ça devrait t"intéresser je pense.
http://www.letemps.ch/sciences/2015/12/ ... sentiments
Le versant sombre des bons sentiments
Philosophes, psychologues et neuroscientifiques enquêtent ensemble sur nos jugements moraux. L'empathie dévoile sa face obscure
Depuis New Haven, Connecticut, un homme a lancé une campagne contre l’empathie. Il s’appelle Paul Bloom, il est psychologue à Yale. Il faisait connaître sa position dans un texte publié par la Boston Review il y a une année, appelé, justement, «Against Empathy» («Contre l’empathie»), et il prépare un livre sous le même titre à paraître chez Harper-Collins. Pavé dans la mare: la propension naturelle à se mettre à la place d’autrui et à ressentir ce qu’éprouvent nos semblables est perçue en général comme un de nos traits les plus exquis.
Quels sont les griefs? «L’empathie est biaisée; nous sommes enclins à en ressentir davantage pour des personne séduisantes, qui nous ressemblent, ou avec qui nous partageons des racines ethniques ou nationales. Et l’empathie est bornée; elle nous relie à des personnes individuelles, réelles ou imaginaires, mais elle est insensible au nombre»; une seule souffrance proche compte plus que toutes les souffrances lointaines. De plus, la «détresse empathique» peut se révéler destructrice pour la personne qui l'éprouve, comparée à des formes de compassion émotionnellement moins chargées (comme le suggèrent notamment les expériences conduites par les neuroscientifiques Tania Singer et Olga Klimecki avec le moine bouddhiste Matthieu Ricard).
Agressions empathiques
Dans l’argumentaire développé par Paul Bloom au fil des textes, une des pièces à conviction les plus troublantes vient d’une étude publiée en novembre 2014 dans le Personality and Social Psychology Bulletin. Déroulement: Anneke Buffone et Michael Poulin, chercheurs à l’université de Buffalo, amènent leurs sujets à croire qu'ils participent à une expérience mesurant les effets de la douleur sur les performances intellectuelles. Pour cela, ils leur demandent de doser un stimulus «douloureux mais pas dangereux» (de la sauce piquante) administré à l'un des deux concurrents à un test mathématique, dont le vainqueur empochera 20 dollars.
Au préalable, on informe les sujets que le concurrent dont ils ne dosent pas la sauce traverse de graves difficultés financières; une moitié du groupe est amenée à croire que ces problèmes ne «tracassent pas trop» la personne concernée; les reste des participants est conduit à penser, au contraire, que ces difficultés la plongent dans une grande détresse. Résultat? Les sujets soumis à cette «manipulation empathique» infligent des doses de sauce plus élevées au concurrent qui se trouve en compétition avec la «cible de leur empathie», bien que ce concurrent soit complètement innocent. Conclusion: l'empathie peut déclencher des actes d'agression, «que ces actes soient justifiés et moralement fondés ou pas»...
Brandir des victimes
Dans un texte publié le 25 septembre dernier dans le magazine The Atlantic, Bloom annonce les résultats de sa dernière étude (non encore publiée) sur la question. Marche à suivre: on soumet les sujets «à un simple test qui mesure leur degré d’empathie»; on leur raconte «des histoires affreuses», portant sur «des journalistes enlevés au Moyen Orient» et «des enfants abusés aux Etats-Unis»; on leur demande ensuite «comment réagir face aux personnes responsables de ces souffrances» selon une palette allant jusqu’à l’intervention militaire et à la peine de mort.
Lire aussi: Quand l'esprit veut conclure à tout prix
Résultat? «Plus les gens étaient empathiques, plus ils demandaient une punition sévère». C’est la face sombre des bons sentiments. «Les politiciens exploitent aisément ce côté obscur de l’empathie.» Le procédé consistant à brandir des victimes pour lancer des campagnes de haine, utilisé aujourd’hui par Donald Trump, était employé dans le Sud états-unien lors des lynchages, «souvent déclenchés par des histoires de femmes blanches agressées par des Noirs». L’empathie nous rend manipulables, et on peut éclairer les montées des extrêmes droites sous l’angle de cette manipulation de l’empathie. «Tout le monde sait que la peur et haine peuvent motiver des décisions abjectes; nous devrions être attentifs au fait que nos sentiments les plus tendres peuvent faire la même chose», conclut Paul Bloom.
Cerveau à deux vitesses
Allier philosophie, psychologie et sciences du cerveau pour déterminer les fondements de nos jugements moraux, c’est un des défis actuels de la neuroéthique. L’Institut Ethique Histoire Humanités de l’université de Genève invitait dernièrement, lors d'un colloque, le philosophe genevois Bernard Baertschi, spécialisé dans l’éthique et dans ses relations avec les neurosciences. Le chercheur livrait quelques pistes de réflexion, quelque part entre son dernier ouvrage (L'éthique à l'écoute des neurosciences) et un prochain livre à paraître aux éditions Les Belles Lettres.
Lire aussi: Nocebo, le patient qui en savait trop
Que dévoile ce chassé-croisé entre les disciplines? Depuis la «révolution affective» dans les neurosciences, inaugurée par Antonio Damasio, on sait que les émotions participent de manière indissociable à nos décisions rationnelles. Neuroimagerie à l’appui, on a pu rectifier ainsi L’Erreur de Descartes (titre du livre célèbre de Damasio, publié en 1994), qui instaurait une séparation trompeuse entre pensée et «passions».
Débarrassée de ces rigidités cartésiennes, la vision dualiste du fonctionnement de l'esprit est relancée et renouvelée aujourd’hui à travers l'étude des processus rapides et lents de notre cerveau, à la base de la théorie «duelle» du jugement moral élaborée par le neuro-psycho-philosophe Joshua Greene. «Il y aurait deux processus de décision morale en concurrence dans l’être humain, explique Bernard Baertschi. L’un calcule les meilleures conséquences possibles de nos actions; il est à l’œuvre lorsqu’on ne se sent pas personnellement impliqué; la raison y prime. Dans l’autre, les émotions priment et nous fonctionnons suivant des normes absolues.»
Si loin, si proche
Ce deuxième «sous-système moral», plus archaïque dans notre histoire évolutive, semble être une adaptation à notre cadre de vie préhistorique de chasseurs-cueilleurs. L'évolution a sélectionné des traits favorisant le lien social: «On a donc été câblés pour ne pas nuire aux gens qui vivaient directement autour de nous; d’où une série émotions inscrites en nous, dites d’alarme, immédiatement sollicitées dans des situation où un tort pourrait être fait à autrui». Le problème? «Nous n'avons pas été câblés, en revanche, pour régler les situations qui apparaissent avec la globalisation; voyez les difficultés qui surgissent dans des domaines tels que la justice internationale, les rapports Nord/Sud ou la question des réfugiés.»
Entre nos deux systèmes moraux, il y a ainsi des contradictions, mais aussi des passerelles. «Nos réactions immédiates découlent d'intuitions qui s’appuient sur des émotions. Mais, comme l'a mis en lumière le psychologue Gerd Gigerenzer, il existe plusieurs types d'intuition: il y a notamment celles qui sont basées sur l’expérience passée; elles ont été acquises à travers l'habitude, l'enseignement, l'éducation; elles résultent d’anciens raisonnements; nous avons de telles intuitions dans les domaines dont nous sommes experts.»
Il n'y a donc pas de «dualité fermée» entre processus émotionnels et rationnels en matière de jugement moral. Il n'empêche que, en règle générale, «nos intuitions morales ne sont pas très bonnes lorsqu’on agit à distance». Aussi «bonnes» qu'elles puissent nous paraître, les émotions qui déclenchent nos jugements instantanés n'ont pas toujours raison. La raison a ses raisons, si l'on ose dire, que le cœur ne connaît point.
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Quels sont les griefs? «L’empathie est biaisée; nous sommes enclins à en ressentir davantage pour des personne séduisantes, qui nous ressemblent, ou avec qui nous partageons des racines ethniques ou nationales. Et l’empathie est bornée; elle nous relie à des personnes individuelles, réelles ou imaginaires, mais elle est insensible au nombre»; une seule souffrance proche compte plus que toutes les souffrances lointaines. De plus, la «détresse empathique» peut se révéler destructrice pour la personne qui l'éprouve, comparée à des formes de compassion émotionnellement moins chargées (comme le suggèrent notamment les expériences conduites par les neuroscientifiques Tania Singer et Olga Klimecki avec le moine bouddhiste Matthieu Ricard).
Agressions empathiques
Dans l’argumentaire développé par Paul Bloom au fil des textes, une des pièces à conviction les plus troublantes vient d’une étude publiée en novembre 2014 dans le Personality and Social Psychology Bulletin. Déroulement: Anneke Buffone et Michael Poulin, chercheurs à l’université de Buffalo, amènent leurs sujets à croire qu'ils participent à une expérience mesurant les effets de la douleur sur les performances intellectuelles. Pour cela, ils leur demandent de doser un stimulus «douloureux mais pas dangereux» (de la sauce piquante) administré à l'un des deux concurrents à un test mathématique, dont le vainqueur empochera 20 dollars.
Au préalable, on informe les sujets que le concurrent dont ils ne dosent pas la sauce traverse de graves difficultés financières; une moitié du groupe est amenée à croire que ces problèmes ne «tracassent pas trop» la personne concernée; les reste des participants est conduit à penser, au contraire, que ces difficultés la plongent dans une grande détresse. Résultat? Les sujets soumis à cette «manipulation empathique» infligent des doses de sauce plus élevées au concurrent qui se trouve en compétition avec la «cible de leur empathie», bien que ce concurrent soit complètement innocent. Conclusion: l'empathie peut déclencher des actes d'agression, «que ces actes soient justifiés et moralement fondés ou pas»...
Brandir des victimes
Dans un texte publié le 25 septembre dernier dans le magazine The Atlantic, Bloom annonce les résultats de sa dernière étude (non encore publiée) sur la question. Marche à suivre: on soumet les sujets «à un simple test qui mesure leur degré d’empathie»; on leur raconte «des histoires affreuses», portant sur «des journalistes enlevés au Moyen Orient» et «des enfants abusés aux Etats-Unis»; on leur demande ensuite «comment réagir face aux personnes responsables de ces souffrances» selon une palette allant jusqu’à l’intervention militaire et à la peine de mort.
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Résultat? «Plus les gens étaient empathiques, plus ils demandaient une punition sévère». C’est la face sombre des bons sentiments. «Les politiciens exploitent aisément ce côté obscur de l’empathie.» Le procédé consistant à brandir des victimes pour lancer des campagnes de haine, utilisé aujourd’hui par Donald Trump, était employé dans le Sud états-unien lors des lynchages, «souvent déclenchés par des histoires de femmes blanches agressées par des Noirs». L’empathie nous rend manipulables, et on peut éclairer les montées des extrêmes droites sous l’angle de cette manipulation de l’empathie. «Tout le monde sait que la peur et haine peuvent motiver des décisions abjectes; nous devrions être attentifs au fait que nos sentiments les plus tendres peuvent faire la même chose», conclut Paul Bloom.
Cerveau à deux vitesses
Allier philosophie, psychologie et sciences du cerveau pour déterminer les fondements de nos jugements moraux, c’est un des défis actuels de la neuroéthique. L’Institut Ethique Histoire Humanités de l’université de Genève invitait dernièrement, lors d'un colloque, le philosophe genevois Bernard Baertschi, spécialisé dans l’éthique et dans ses relations avec les neurosciences. Le chercheur livrait quelques pistes de réflexion, quelque part entre son dernier ouvrage (L'éthique à l'écoute des neurosciences) et un prochain livre à paraître aux éditions Les Belles Lettres.
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Que dévoile ce chassé-croisé entre les disciplines? Depuis la «révolution affective» dans les neurosciences, inaugurée par Antonio Damasio, on sait que les émotions participent de manière indissociable à nos décisions rationnelles. Neuroimagerie à l’appui, on a pu rectifier ainsi L’Erreur de Descartes (titre du livre célèbre de Damasio, publié en 1994), qui instaurait une séparation trompeuse entre pensée et «passions».
Débarrassée de ces rigidités cartésiennes, la vision dualiste du fonctionnement de l'esprit est relancée et renouvelée aujourd’hui à travers l'étude des processus rapides et lents de notre cerveau, à la base de la théorie «duelle» du jugement moral élaborée par le neuro-psycho-philosophe Joshua Greene. «Il y aurait deux processus de décision morale en concurrence dans l’être humain, explique Bernard Baertschi. L’un calcule les meilleures conséquences possibles de nos actions; il est à l’œuvre lorsqu’on ne se sent pas personnellement impliqué; la raison y prime. Dans l’autre, les émotions priment et nous fonctionnons suivant des normes absolues.»
Si loin, si proche
Ce deuxième «sous-système moral», plus archaïque dans notre histoire évolutive, semble être une adaptation à notre cadre de vie préhistorique de chasseurs-cueilleurs. L'évolution a sélectionné des traits favorisant le lien social: «On a donc été câblés pour ne pas nuire aux gens qui vivaient directement autour de nous; d’où une série émotions inscrites en nous, dites d’alarme, immédiatement sollicitées dans des situation où un tort pourrait être fait à autrui». Le problème? «Nous n'avons pas été câblés, en revanche, pour régler les situations qui apparaissent avec la globalisation; voyez les difficultés qui surgissent dans des domaines tels que la justice internationale, les rapports Nord/Sud ou la question des réfugiés.»
Entre nos deux systèmes moraux, il y a ainsi des contradictions, mais aussi des passerelles. «Nos réactions immédiates découlent d'intuitions qui s’appuient sur des émotions. Mais, comme l'a mis en lumière le psychologue Gerd Gigerenzer, il existe plusieurs types d'intuition: il y a notamment celles qui sont basées sur l’expérience passée; elles ont été acquises à travers l'habitude, l'enseignement, l'éducation; elles résultent d’anciens raisonnements; nous avons de telles intuitions dans les domaines dont nous sommes experts.»
Il n'y a donc pas de «dualité fermée» entre processus émotionnels et rationnels en matière de jugement moral. Il n'empêche que, en règle générale, «nos intuitions morales ne sont pas très bonnes lorsqu’on agit à distance». Aussi «bonnes» qu'elles puissent nous paraître, les émotions qui déclenchent nos jugements instantanés n'ont pas toujours raison. La raison a ses raisons, si l'on ose dire, que le cœur ne connaît point.
TSA.
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Re: Attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles
Merci Lilette, je pense que c'est très intéressant, et je me pencherai sans doute sur le travail de Damasio quand j'aurai le temps.
Je trouve la réflexion pertinente mais ça m'a l'air aussi de manquer de rigueur. L'empathie ou plutôt les empathies ne sont pas définies (et peut-être qu'elles le sont dans le livre?) et restent citées de façon floue. Les sentiments ne sont pas séparés de leur expression, et il ne semble pas y avoir d'analyse ou de réflexion sur le processus mental qui amène à l'action et si c'est bien l'empathie emotionnelle qui est en cause. Le protocole de l'expérience citée ne me parait pas hyper clair.
Ensuite, depuis que je me suis penchée sur la neurodiversité, j'ai beaucoup de mal avec les études qui font des généralités sur les comportements humains sans forcément relever les différences psychologiques entre les sujets (que ce soit neurologiques ou venant de l'éducation, etc). Je pense que l'empathie est un sujet trop pointu pour pouvoir faire des généralités et en tirer des conclusions, en tout cas pas sans être extrêmement rigoureux sur les facteurs qui pourraient rendre l'expérience fausse.
Je pense (peut être à tort, c'est pour ça que Damasio m'intéresse) que la rationalité, la responsabilité, et le contrôle des pulsions sont des choses qui peuvent et doivent s'apprendre, et que dire le contraire est une prophétie auto-réalisatrice. Je pense que l'empathie est toujours ciblée, et que les sentiments se transmettent au travers d'histoires, et que le défaut d'empathie qu'un peuple peut avoir pour un autre vient plus du fait que le premier peuple n'a jamais entendu les histoires du second et ne peut pas le considérer comme composé d'éléments aussi humains.
Mais c'est juste mon impression. J'aime beaucoup le ted talk de Chimanda Adichie sur le sujet, qui complète bien ce que je veux dire : https://www.ted.com/talks/chimamanda_ad ... anguage=fr
Pour finir, désolée si ce topic était prévu pour que les gens puissent s'épancher et si j'ai un peu volé cette fonction en venant débattre alors que c'était pas forcément l'idée. Pardon pour le HS, et n'hésitez pas à parler de vos sentiments sur le sujet!!
EDIT : Ah j'ai oublié de répondre à Bulledozer!!
Quand je parlais de distance géographique, je parlais des médias. Tes sentiments et ton empathie sont très bien comme ils sont...
Je trouve la réflexion pertinente mais ça m'a l'air aussi de manquer de rigueur. L'empathie ou plutôt les empathies ne sont pas définies (et peut-être qu'elles le sont dans le livre?) et restent citées de façon floue. Les sentiments ne sont pas séparés de leur expression, et il ne semble pas y avoir d'analyse ou de réflexion sur le processus mental qui amène à l'action et si c'est bien l'empathie emotionnelle qui est en cause. Le protocole de l'expérience citée ne me parait pas hyper clair.
Ensuite, depuis que je me suis penchée sur la neurodiversité, j'ai beaucoup de mal avec les études qui font des généralités sur les comportements humains sans forcément relever les différences psychologiques entre les sujets (que ce soit neurologiques ou venant de l'éducation, etc). Je pense que l'empathie est un sujet trop pointu pour pouvoir faire des généralités et en tirer des conclusions, en tout cas pas sans être extrêmement rigoureux sur les facteurs qui pourraient rendre l'expérience fausse.
Je pense (peut être à tort, c'est pour ça que Damasio m'intéresse) que la rationalité, la responsabilité, et le contrôle des pulsions sont des choses qui peuvent et doivent s'apprendre, et que dire le contraire est une prophétie auto-réalisatrice. Je pense que l'empathie est toujours ciblée, et que les sentiments se transmettent au travers d'histoires, et que le défaut d'empathie qu'un peuple peut avoir pour un autre vient plus du fait que le premier peuple n'a jamais entendu les histoires du second et ne peut pas le considérer comme composé d'éléments aussi humains.
Mais c'est juste mon impression. J'aime beaucoup le ted talk de Chimanda Adichie sur le sujet, qui complète bien ce que je veux dire : https://www.ted.com/talks/chimamanda_ad ... anguage=fr
Pour finir, désolée si ce topic était prévu pour que les gens puissent s'épancher et si j'ai un peu volé cette fonction en venant débattre alors que c'était pas forcément l'idée. Pardon pour le HS, et n'hésitez pas à parler de vos sentiments sur le sujet!!
EDIT : Ah j'ai oublié de répondre à Bulledozer!!
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Diagnostic juin(?) 2015: TSA ni infirmé ni confirmé.
Ne souhaite pas poursuivre de démarches par manque d'énergie/temps/argent et volonté.
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