Du moment que je dors dans un endroit salubre, calme, pas trop humide, pas trop sec, pas trop froid, pas trop chaud, avec bonne isolation thermique, avec de l'eau potable, de l'électricité, le wifi pas cher (voire gratuit), que je peux utiliser librement mes ordinateurs, mes disques durs, mes fichiers, mes livres, mes gourdes, qu'on y mange sainement, que la liberté d'expression, d'informer et d'être informé, de communiquer avec l'extérieur sont respectées, ainsi que la liberté de presse, de pensée et de partage, que ce n'est pas dans un contexte de guerre militaire, que l'on peut y cuisiner librement, je peux passer bien du temps hors de chez moi.
Problèmes :
1. Comme j'ai un "chez-moi", il y a des charges régulières à régler. Il faut donc que je puisse les régler à distance. pour autant qu'elles me paraissent rester pertinentes.
2. Comme je suis curieux : à trop rester longtemps dans un seul endroit, j'aurais l'impression de manquer de visiter le reste. [À me spécialiser, j'aurais l'impression de manquer la diversité des choses qui m'intéresse.]
3. Comme il y a diverses charges à payer, il faut avoir des revenus. Quand on voyage, les revenus ne sont pas garantis, pas réguliers. En plus, il y a les charges de voyage.
4. Comme beaucoup de choses m'intéressent, il y a beaucoup de matériel. Transporter tout ce matériel de manière continue durant les voyages n'est pas pratique.
5. J'ai des relations locales et durables. De longs voyages risqueraient d'effilocher ces relations locales. Bon, en même temps, il y a aussi tout plein de relations locales et éphémères (non entretenues). Mes attentes en termes de relations ne sont pas forcément les mêmes que celles d'autrui.
S'il n'y avait pas de charges (ou si peu), ça règlerait déjà les points 1 et 3. Le point 5 pourrait éventuellement être réglé si beaucoup de mes relations avaient des attentes similaires aux miennes (c'est-à-dire peu d'attentes).
Les points 2 et 4 illustrent le tiraillement insoluble entre ma curiosité nomade et ma diversité sédentaire.
Mais bon, de manière générale, dormir chez une autre personne en qui j'ai confiance ne me pose pas trop de problèmes. J'ai déjà dormi :
- chez un frère ou l'autre, chez une sœur ou l'autre,
- chez les parents,
- avec des colocataires (étudiants, travailleurs ou réfugiés [en ce moment

]),
- chez divers potes (trinqueurs, joueurs, co-fans, voyage de classes et échanges linguistiques, sorties/soupers de classe),
- chez l'habitant (après divers concerts dans diverses villes, notamment de Suisse et de France),
- en auberge de jeunesse, dortoir, chambre d'hôtel à deux,
- chez des personnes Asperger (4, je crois, pour le moment sur ce forum)

,
- dans des camps, sous la tente ou à la belle étoile, [mais bon, ça, c'était quand j'étais tout jeune, ce n'est pas moi qui montait les tentes, organisais les camps]
- dans l'herbe, [avec des potes, mais bon, c'était l'été, avec les bouteilles de bière

]
- en bateau, [mais ça aussi, c'était quand j'étais petit ; mais recommencer ne me dérangerait pas ; je crois ne pas avoir le mal de mer]
- en avion, (durant 2-3 heures parmi les heures de vol entre Montréal et Paris/Londres/Amsterdam ; bon, bien sûr, dormir assis n'est pas le plus agréable ; si ç'avait été des couchettes, le billet d'avion aurait coûté plus cher)
- en train, (quand on fait la teuf toute la nuit avec la gang, pis qu'on pogne le premier train aux tites heures)
- à l'hôpital. [Et j'étais bien content. Même pas anxieux. Je me disais juste que j'aurais dû avoir pris un livre pour m'occuper. Relativement serein.

]
Il me manque l'expérience du hamac et de la forêt vierge, celle du désert et de la montagne, ou encore dormir sur la plage de nuit.