Délinquance et autisme
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Re: Délinquants et autistes
bin beau de blâmer l’autisme .
mais a quelque part , il faut être conscient des lois et de les respecter . moi aussi j'avais de la misère a me faire des amis . et pourtant je n'ai jamais touché a la drogue . j'aurais refuser de me faire amis avec toute personne qui m'en auraient offerts .
il y va de l'éducation des parents par rapport a l'enfants . d'être respectueux envers les policiers .
Je n'ai jamais eu de problème vis a vis la police . même que j'ai eu des discussions sympathique avec plusieurs d'entre eux . bon j'ai 2 ticket . un de vitesse et autre pour stop a l'américaine . mais rien de bien grave .
j'ai même déjà demander a un policier qui passait près en voiture de m'aider a sortir d'un stationnement en parallèle dans une pente qui avait une pente très prononcer . j'avais de la misère a reculer pour avoir un espace suffisant pour passer la voiture en face de moi . le policier a été très compréhensif et a sorti ma voiture a ma place . sans rien changer a mon permis .
mais a quelque part , il faut être conscient des lois et de les respecter . moi aussi j'avais de la misère a me faire des amis . et pourtant je n'ai jamais touché a la drogue . j'aurais refuser de me faire amis avec toute personne qui m'en auraient offerts .
il y va de l'éducation des parents par rapport a l'enfants . d'être respectueux envers les policiers .
Je n'ai jamais eu de problème vis a vis la police . même que j'ai eu des discussions sympathique avec plusieurs d'entre eux . bon j'ai 2 ticket . un de vitesse et autre pour stop a l'américaine . mais rien de bien grave .
j'ai même déjà demander a un policier qui passait près en voiture de m'aider a sortir d'un stationnement en parallèle dans une pente qui avait une pente très prononcer . j'avais de la misère a reculer pour avoir un espace suffisant pour passer la voiture en face de moi . le policier a été très compréhensif et a sorti ma voiture a ma place . sans rien changer a mon permis .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
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Re: Délinquants et autistes
Mais Philippe, si le policier avait "filé à l'anglaise" avec votre voiture ?
Essayez d'imaginer cela...
Et si au commissariat les policiers qui vous accueillent pour votre plainte en rigolent. Imaginez cela.
Et en plus dans votre exemple, ce policier n'était pas un ami. Juste une personne à qui vous faisiez confiance parce qu'elle était reconnaissable dans son uniforme.
Le policier auquel Jesse a eu affaire n'était pas reconnaissable par lui. Il a juste fait comme vous : il a fait confiance.
Essayez d'imaginer cela...
Et si au commissariat les policiers qui vous accueillent pour votre plainte en rigolent. Imaginez cela.
Et en plus dans votre exemple, ce policier n'était pas un ami. Juste une personne à qui vous faisiez confiance parce qu'elle était reconnaissable dans son uniforme.
Le policier auquel Jesse a eu affaire n'était pas reconnaissable par lui. Il a juste fait comme vous : il a fait confiance.
"autisme très marqué" Professeur Sizaret en 1953 / "trouble envahissant du développement" CRA Nantes 2012
Psycholoque clinicienne à la retraite. Oui, oui !
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Re: Délinquants et autistes
Agression à l’Université Emily Carr : un suspect assigné à résidence
Mise à jour le vendredi 4 décembre 2015 à 14 h 42 HNE
Amirreza Sepehr doit répondre à des accusations liées à une attaque au couteau à l'Université Emily Carr. Photo : Zahra Hassanpour
Un homme de 24 ans accusé d'avoir poignardé un étudiant au visage à l'Université Emily Carr de Vancouver a obtenu sa liberté sous caution, avant d'être convoqué devant la justice le 30 décembre.
Amirreza Sepehr est cependant assigné à résidence chez ses parents et ne peut pas s'approcher du campus de l'île Granville. Il ne peut aussi pas rentrer en contact avec la victime de l'agression.
L'incident s'est déroulé mercredi en après-midi à la suite d'une dispute entre deux personnes dans une salle de cours de l'université d'art et de design dans laquelle une soixantaine d'étudiants s'apprêtaient à prendre une pause.
M. Sepehr aurait quitté les lieux avant l'arrivée de la police. Il s'est ensuite présenté de son propre chef devant les autorités jeudi matin. La victime a été soignée à l'hôpital pour des blessures mineures.
La famille de l'accusé présente ses profondes excuses à la victime. Elle affirme qu'Amirreza Sepehr souffre du syndrome d'Asperger, un trouble du spectre autistique.
« Il n'y a aucune excuse pour ce qu'il a fait, a déclaré la tante de l'accusé, Zahra Hassanpour. Nous voulons juste que les gens sachent qu'il est malade et a besoin d'aide ».
Elle dit être « choquée » par cet acte, car il n'avait auparavant fait de mal à personne.
Selon la police, l'agression est le résultat d'une dispute de longue date entre deux hommes.
Mise à jour le vendredi 4 décembre 2015 à 14 h 42 HNE
Amirreza Sepehr doit répondre à des accusations liées à une attaque au couteau à l'Université Emily Carr. Photo : Zahra Hassanpour
Un homme de 24 ans accusé d'avoir poignardé un étudiant au visage à l'Université Emily Carr de Vancouver a obtenu sa liberté sous caution, avant d'être convoqué devant la justice le 30 décembre.
Amirreza Sepehr est cependant assigné à résidence chez ses parents et ne peut pas s'approcher du campus de l'île Granville. Il ne peut aussi pas rentrer en contact avec la victime de l'agression.
L'incident s'est déroulé mercredi en après-midi à la suite d'une dispute entre deux personnes dans une salle de cours de l'université d'art et de design dans laquelle une soixantaine d'étudiants s'apprêtaient à prendre une pause.
M. Sepehr aurait quitté les lieux avant l'arrivée de la police. Il s'est ensuite présenté de son propre chef devant les autorités jeudi matin. La victime a été soignée à l'hôpital pour des blessures mineures.
La famille de l'accusé présente ses profondes excuses à la victime. Elle affirme qu'Amirreza Sepehr souffre du syndrome d'Asperger, un trouble du spectre autistique.
« Il n'y a aucune excuse pour ce qu'il a fait, a déclaré la tante de l'accusé, Zahra Hassanpour. Nous voulons juste que les gens sachent qu'il est malade et a besoin d'aide ».
Elle dit être « choquée » par cet acte, car il n'avait auparavant fait de mal à personne.
Selon la police, l'agression est le résultat d'une dispute de longue date entre deux hommes.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Délinquants et autistes
J'imagine que la dispute avec son camarade à du mal tourner au point qu'il n'a pas pu voir venir son geste tellement excédé il pouvait être sans pouvoir se contrôler ...
Il risque la prison ?
Il risque la prison ?
Aspi.
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Re: Délinquants et autistes
Bien sûr qu'il risque la prison. Sans que ce soit automatique.
Il y a la tentation de violence envers les harceleurs (mais je ne sais pas s'il s'agit de cela dans cette situation).
Il y a la tentation de violence envers les harceleurs (mais je ne sais pas s'il s'agit de cela dans cette situation).
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Re: Délinquants et autistes
«Si j’avais compris, je lui aurais fait rencontrer un imam pour lui enseigner le vrai islam»
Par Anne-Françoise Hivert, Envoyée spéciale à Aarhus (Danemark) — 23 novembre 2015 à 20:25
Le fils de Karolina, Lukas, est parti en Syrie à 18 ans, après s'être radicalisé chez lui, au Danemark. Il est mort à Kobané en décembre dernier.
Karolina Dam est secrétaire à Copenhague. Son fils aîné, Lukas, est parti en Turquie en mai 2014 et a été tué à Kobané le 26 décembre. Elle est active depuis au sein de l’organisation internationale Mothers for Life.
«Mon fils était atteint du syndrome d’Asperger. Il a découvert l’islam à 13 ans, lors d’un stage organisé par l’école, dans un magasin de bricolage dont les propriétaires étaient musulmans. Un de leur fils était un extrémiste. Je ne l’ai appris que plus tard. Il s’est converti. Je n’ai jamais estimé qu’il était de mon devoir de contrôler la religion de mes enfants. Mais si j’avais compris ce qui se passait, je lui aurais fait rencontrer un imam, qui aurait pu lui enseigner le vrai islam. Je l’aurais accompagné toutes les semaines à la mosquée.
«Progressivement, il est devenu de plus en plus extrémiste. C’était très difficile à vivre. Nous avions de longues discussions. Je n’ai jamais évité les questions difficiles. Il trouvait que ce n’était plus possible de vivre au Danemark l’été, à cause de toutes les filles dénudées. Je lui ai demandé ce qu’il ferait si un membre de la famille annonçait qu’il était gay. Il s’est mis dans une colère monumentale. Je lui ai dit de partir, que nous l’avions accepté comme il était et qu’il n’avait aucun droit de réagir ainsi. J’ai reçu un SMS un peu plus tard, où il me demandait pardon et me disait qu’il m’aimait.
«Quand il est parti, il avait 18 ans. J’ai su plus tard qu’il avait été radicalisé par un des hommes considérés par les services de renseignement comme le recruteur le plus dangereux au Danemark. Ils l’avaient sous surveillance depuis un an. Ils ont donc vu mon fils. Mais on ne m’a jamais prévenu. Pourquoi ? Il est parti après un rendez-vous avec un travailleur social, qui l’a mis le dos au mur : soit il trouvait un travail, soit il perdait son appartement. Il n’est pas venu me dire au revoir. Il savait que je l’aurais empêché de partir, par la force s’il le fallait. Il m’a appelé quelques jours plus tard de Turquie. Je lui ai demandé s’il allait combattre. Il m’a assuré qu’il allait faire de l’humanitaire. Je lui ai dit que j’étais fière de lui, parce que je sais que si j’avais dit autre chose, je n’aurais plus entendu parler de lui.
«Pendant les sept mois qui ont suivi, nous avons souvent parlé sur Viber. Il ne racontait pas grand-chose. C’était très difficile. Je ne savais que faire, vers qui me tourner. J’ai appris depuis qu’il aurait fallu lui parler de moments précis de son enfance, de souvenirs heureux, pour susciter de la nostalgie et l’encourager à rentrer. Le 28 décembre, j’ai découvert une page sur Facebook, qui disait que mon fils était à Kobané et qu’il avait été tué dans un bombardement deux jours plus tôt. Ça faisait quatre mois qu’il se trouvait en Syrie. Il n’y avait pas de photos, aucune vidéo de martyr. J’ai contacté ceux qui combattaient avec lui sur Facebook. J’avais besoin de savoir s’il avait participé à des exécutions, tué des gens. C’est complètement fou, mais ils m’ont répondu. Ils respectent les mères. C’est quelque chose qu’il faudrait exploiter, je pense. Lukas n’avait pas commis d’exactions. Il n’était pas en première ligne. Depuis, ils sont tous morts.»
Par Anne-Françoise Hivert, Envoyée spéciale à Aarhus (Danemark) — 23 novembre 2015 à 20:25
Le fils de Karolina, Lukas, est parti en Syrie à 18 ans, après s'être radicalisé chez lui, au Danemark. Il est mort à Kobané en décembre dernier.
Karolina Dam est secrétaire à Copenhague. Son fils aîné, Lukas, est parti en Turquie en mai 2014 et a été tué à Kobané le 26 décembre. Elle est active depuis au sein de l’organisation internationale Mothers for Life.
«Mon fils était atteint du syndrome d’Asperger. Il a découvert l’islam à 13 ans, lors d’un stage organisé par l’école, dans un magasin de bricolage dont les propriétaires étaient musulmans. Un de leur fils était un extrémiste. Je ne l’ai appris que plus tard. Il s’est converti. Je n’ai jamais estimé qu’il était de mon devoir de contrôler la religion de mes enfants. Mais si j’avais compris ce qui se passait, je lui aurais fait rencontrer un imam, qui aurait pu lui enseigner le vrai islam. Je l’aurais accompagné toutes les semaines à la mosquée.
«Progressivement, il est devenu de plus en plus extrémiste. C’était très difficile à vivre. Nous avions de longues discussions. Je n’ai jamais évité les questions difficiles. Il trouvait que ce n’était plus possible de vivre au Danemark l’été, à cause de toutes les filles dénudées. Je lui ai demandé ce qu’il ferait si un membre de la famille annonçait qu’il était gay. Il s’est mis dans une colère monumentale. Je lui ai dit de partir, que nous l’avions accepté comme il était et qu’il n’avait aucun droit de réagir ainsi. J’ai reçu un SMS un peu plus tard, où il me demandait pardon et me disait qu’il m’aimait.
«Quand il est parti, il avait 18 ans. J’ai su plus tard qu’il avait été radicalisé par un des hommes considérés par les services de renseignement comme le recruteur le plus dangereux au Danemark. Ils l’avaient sous surveillance depuis un an. Ils ont donc vu mon fils. Mais on ne m’a jamais prévenu. Pourquoi ? Il est parti après un rendez-vous avec un travailleur social, qui l’a mis le dos au mur : soit il trouvait un travail, soit il perdait son appartement. Il n’est pas venu me dire au revoir. Il savait que je l’aurais empêché de partir, par la force s’il le fallait. Il m’a appelé quelques jours plus tard de Turquie. Je lui ai demandé s’il allait combattre. Il m’a assuré qu’il allait faire de l’humanitaire. Je lui ai dit que j’étais fière de lui, parce que je sais que si j’avais dit autre chose, je n’aurais plus entendu parler de lui.
«Pendant les sept mois qui ont suivi, nous avons souvent parlé sur Viber. Il ne racontait pas grand-chose. C’était très difficile. Je ne savais que faire, vers qui me tourner. J’ai appris depuis qu’il aurait fallu lui parler de moments précis de son enfance, de souvenirs heureux, pour susciter de la nostalgie et l’encourager à rentrer. Le 28 décembre, j’ai découvert une page sur Facebook, qui disait que mon fils était à Kobané et qu’il avait été tué dans un bombardement deux jours plus tôt. Ça faisait quatre mois qu’il se trouvait en Syrie. Il n’y avait pas de photos, aucune vidéo de martyr. J’ai contacté ceux qui combattaient avec lui sur Facebook. J’avais besoin de savoir s’il avait participé à des exécutions, tué des gens. C’est complètement fou, mais ils m’ont répondu. Ils respectent les mères. C’est quelque chose qu’il faudrait exploiter, je pense. Lukas n’avait pas commis d’exactions. Il n’était pas en première ligne. Depuis, ils sont tous morts.»
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Re: Délinquants et autistes
Libor: la peine de l'ex-courtier d'UBS réduite à 11 ans en appel
21 Décembre 2015 http://www.bilan.ch/argent-finances/lib ... -ans-appel
Par AFP L'ex-courtier Tom Hayes, qui avait été condamné à une peine de 14 ans de prison pour avoir manipulé le Libor, a vu sa peine réduite lundi à 11 ans, lors d'un jugement en appel.
Pour se défendre, l'ex-courtier avait expliqué que la manipulation du taux était "monnaie courante" dans l'industrie financière. Ses avocats avaient aussi fait valoir que le jeune homme souffrait du syndrome d'Asperger, un trouble autistique.
L'ex-courtier Tom Hayes, qui avait été condamné à une peine de 14 ans de prison pour avoir manipulé le taux interbancaire Libor, a vu sa peine réduite lundi à 11 ans, lors d'un jugement en appel à Londres.
L'ancien employé des banques UBS et Citigroup avait été condamné par la justice britannique au mois d'août dans cette affaire qui a ébranlé le monde de la finance.
La Cour d'appel a accepté lundi de réduire sa peine de prison de trois ans mais a confirmé sa culpabilité.
"Cette Cour doit signifier clairement à tous sur les marchés financiers et autres de la City de Londres que les conduites de ce type, impliquant la manipulation frauduleuse des marchés, aura pour conséquence des condamnations sévères à des peines très longues qui, en fonction des circonstances, pourront être significativement plus longues que la présente condamnation", a déclaré le juge, Lord Thomas.
D'après l'Office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO), Tom Hayes avait orchestré de septembre 2006 à septembre 2010 un système de collusion avec des traders des banques suisse UBS et américaine Citigroup, mais aussi avec ceux d'autres établissements, afin d'influencer à leur avantage le niveau du Libor.
Pour se défendre, l'ex-courtier avait expliqué que la manipulation du taux était "monnaie courante" dans l'industrie financière. Ses avocats avaient aussi fait valoir que le jeune homme souffrait du syndrome d'Asperger, un trouble autistique.
Le Libor est un taux interbancaire fixé à Londres qui sert de référence pour de nombreux produits financiers, du compte épargne le plus classique au produit dérivé complexe, en passant par les emprunts immobiliers, les crédits à la consommation, les prêts aux entreprises et aux autorités publiques. Il concerne des centaines de milliers de milliards de dollars de transactions par an à travers le monde.
21 Décembre 2015 http://www.bilan.ch/argent-finances/lib ... -ans-appel
Par AFP L'ex-courtier Tom Hayes, qui avait été condamné à une peine de 14 ans de prison pour avoir manipulé le Libor, a vu sa peine réduite lundi à 11 ans, lors d'un jugement en appel.
Pour se défendre, l'ex-courtier avait expliqué que la manipulation du taux était "monnaie courante" dans l'industrie financière. Ses avocats avaient aussi fait valoir que le jeune homme souffrait du syndrome d'Asperger, un trouble autistique.
L'ex-courtier Tom Hayes, qui avait été condamné à une peine de 14 ans de prison pour avoir manipulé le taux interbancaire Libor, a vu sa peine réduite lundi à 11 ans, lors d'un jugement en appel à Londres.
L'ancien employé des banques UBS et Citigroup avait été condamné par la justice britannique au mois d'août dans cette affaire qui a ébranlé le monde de la finance.
La Cour d'appel a accepté lundi de réduire sa peine de prison de trois ans mais a confirmé sa culpabilité.
"Cette Cour doit signifier clairement à tous sur les marchés financiers et autres de la City de Londres que les conduites de ce type, impliquant la manipulation frauduleuse des marchés, aura pour conséquence des condamnations sévères à des peines très longues qui, en fonction des circonstances, pourront être significativement plus longues que la présente condamnation", a déclaré le juge, Lord Thomas.
D'après l'Office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO), Tom Hayes avait orchestré de septembre 2006 à septembre 2010 un système de collusion avec des traders des banques suisse UBS et américaine Citigroup, mais aussi avec ceux d'autres établissements, afin d'influencer à leur avantage le niveau du Libor.
Pour se défendre, l'ex-courtier avait expliqué que la manipulation du taux était "monnaie courante" dans l'industrie financière. Ses avocats avaient aussi fait valoir que le jeune homme souffrait du syndrome d'Asperger, un trouble autistique.
Le Libor est un taux interbancaire fixé à Londres qui sert de référence pour de nombreux produits financiers, du compte épargne le plus classique au produit dérivé complexe, en passant par les emprunts immobiliers, les crédits à la consommation, les prêts aux entreprises et aux autorités publiques. Il concerne des centaines de milliers de milliards de dollars de transactions par an à travers le monde.
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Re: Délinquants et autistes
Extrait de la lettre de l'ARAPI, n°71 - Automne 2015 - compte-rendu de l'Université d'Automne - p.4
Mohammad Ghaziuddin, professeur de psychiatrie à l'Université du Michigan aux Etats-Unis, s'est intéressé aux évolutions psychiatriques durant l'adolescence. Il a d'abord insisté sur l'importance de ne pas négliger les troubles qui peuvent coexister avec les TSA comme les déficiences intellectuelles ou l'épilepsie dont la survenue culmine autour de la puberté. Bien que le niveau de fonctionnement intellectuel reste stable, la forme des symptômes des TSA évolue. De nombreuses vignettes cliniques lui ont permis d'illustrer cette période délicate de transition caractérisée par une vulnérabilité accrue aux difficultés sociales comme le harcèlement et aux maladies psychiatriques associées comme la dépression ou les troubles bipolaires. Ces troubles sont parfois difficiles à diagnostiquer ou à différencier des signes autistiques. Lorsqu'ils sont avérés, ils doivent être traités comme chez tout un chacun. Enfin, il a terminé sur les cas de violence criminelle liés à des TSA qui ont fait récemment la une des journaux outre-Atlantique. Bien que le pourcentage des jeunes délinquants présentant des symptômes évoquant les TSA interroge, il s'agit de situations extrêmement rares.
Mohammad Ghaziuddin, professeur de psychiatrie à l'Université du Michigan aux Etats-Unis, s'est intéressé aux évolutions psychiatriques durant l'adolescence. Il a d'abord insisté sur l'importance de ne pas négliger les troubles qui peuvent coexister avec les TSA comme les déficiences intellectuelles ou l'épilepsie dont la survenue culmine autour de la puberté. Bien que le niveau de fonctionnement intellectuel reste stable, la forme des symptômes des TSA évolue. De nombreuses vignettes cliniques lui ont permis d'illustrer cette période délicate de transition caractérisée par une vulnérabilité accrue aux difficultés sociales comme le harcèlement et aux maladies psychiatriques associées comme la dépression ou les troubles bipolaires. Ces troubles sont parfois difficiles à diagnostiquer ou à différencier des signes autistiques. Lorsqu'ils sont avérés, ils doivent être traités comme chez tout un chacun. Enfin, il a terminé sur les cas de violence criminelle liés à des TSA qui ont fait récemment la une des journaux outre-Atlantique. Bien que le pourcentage des jeunes délinquants présentant des symptômes évoquant les TSA interroge, il s'agit de situations extrêmement rares.
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Re: Délinquants et autistes
Alors le verdict ça donne quoi ?Jean a écrit :Un homme de 24 ans accusé d'avoir poignardé un étudiant au visage à l'Université Emily Carr de Vancouver a obtenu sa liberté sous caution, avant d'être convoqué devant la justice le 30 décembre.
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Re: Délinquants et autistes
Pas d'information sur Internet (peut-être un peu tôt compte tenu du week-end).
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Re: Délinquants et autistes
On verra bien dans la semaine.Jean a écrit :Pas d'information sur Internet (peut-être un peu tôt compte tenu du week-end).
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Re: Délinquants et autistes
Mons: Michel, 23 ans, autiste et violent, la juge veut éviter l'internement
G. M.
«J’ai changé. Je ne suis plus cette personne-là»»Voilà ce que dit d’emblée Michel, 23 ans, qui répond devant le tribunal de Mons d’avoir porté des coups, ayant entraîné une incapacité, à un jeune homme, devant chez lui. Pour autant, sa victime, qui s’est déplacée au tribunal de Mons, déclare ne rien demander comme indemnité. Il a somme toute compris que Michel souffre d’un mal psychiatrique : l’autisme, et la schizophrénie.
Michel vit avec sa mère, non loin d’un arrêt de bus où, voilà deux ans, il avait été séduit par une jeune ado qui se rendait à son école. « J’avais envie d’avoir une copine. On a parlé. Elle a d’abord été gentille. Puis, elle a changé quand je lui ai demandé d’être ami avec elle sur Facebook. Elle a alors été méchante, elle m’a dit que j’étais laid, moche, chiant, elle m’a dit : « Fous-moi la paix, va te faire voir. » Mais le jeune homme prévient immédiatement : « Je ne suis plus celui-là, j’ai changé en deux ans. Je suis contre la violence ! »
Car dans la foulée de cet échange de mots, la fille s’est retrouvée à l’arrêt de bus avec son copain. « Il a voulu se battre avec moi. Me sentant menacé, j’ai frappé le premier, un ou deux coups de poing. Je l’ai poursuivi, muni d’une batte de baseball, que la police a eu raison de confisquer. J’ai voulu lui lancer des bouts de briques… »
« Ces faits sont violents, et inadmissibles», commente Nicole Galand, présidente du tribunal.
La juge préfère convaincre le prévenu de prendre sans tarder, rendez-vous avec un psychiatre qui le suivra « régulièrement. Ne le consultez pas seulement de temps en temps quand vous en avez besoin. » Elle lui donne rendez-vous dans un mois. En cas de suivi avéré, Michel échappera à la menace d’internement.
G. M.
«J’ai changé. Je ne suis plus cette personne-là»»Voilà ce que dit d’emblée Michel, 23 ans, qui répond devant le tribunal de Mons d’avoir porté des coups, ayant entraîné une incapacité, à un jeune homme, devant chez lui. Pour autant, sa victime, qui s’est déplacée au tribunal de Mons, déclare ne rien demander comme indemnité. Il a somme toute compris que Michel souffre d’un mal psychiatrique : l’autisme, et la schizophrénie.
Michel vit avec sa mère, non loin d’un arrêt de bus où, voilà deux ans, il avait été séduit par une jeune ado qui se rendait à son école. « J’avais envie d’avoir une copine. On a parlé. Elle a d’abord été gentille. Puis, elle a changé quand je lui ai demandé d’être ami avec elle sur Facebook. Elle a alors été méchante, elle m’a dit que j’étais laid, moche, chiant, elle m’a dit : « Fous-moi la paix, va te faire voir. » Mais le jeune homme prévient immédiatement : « Je ne suis plus celui-là, j’ai changé en deux ans. Je suis contre la violence ! »
Car dans la foulée de cet échange de mots, la fille s’est retrouvée à l’arrêt de bus avec son copain. « Il a voulu se battre avec moi. Me sentant menacé, j’ai frappé le premier, un ou deux coups de poing. Je l’ai poursuivi, muni d’une batte de baseball, que la police a eu raison de confisquer. J’ai voulu lui lancer des bouts de briques… »
« Ces faits sont violents, et inadmissibles», commente Nicole Galand, présidente du tribunal.
La juge préfère convaincre le prévenu de prendre sans tarder, rendez-vous avec un psychiatre qui le suivra « régulièrement. Ne le consultez pas seulement de temps en temps quand vous en avez besoin. » Elle lui donne rendez-vous dans un mois. En cas de suivi avéré, Michel échappera à la menace d’internement.
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Re: Délinquants et autistes
Publié le 01 mars 2016 - CHRISTIANE DESJARDINS - La Presse
Autiste et enfants nus : l'accusé aurait trompé les parents
Phylip Saint-Jacques, qui souffre d'une forme d'autisme, a plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels et production de pornographie infantile. Sur la photo, la mère de l'accusé, Sylvie Dubreuil.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
L'ex-blogueur Phylip Saint-Jacques s'est inventé une histoire d'abus et de maltraitance dans sa famille, pour amadouer les parents d'enfants autistes, afin de se rapprocher de ces derniers.
C'est ce que des parents ont raconté, mardi, dans le cadre des représentations sur la peine à imposer à Saint-Jacques. L'homme de 23 ans, qui souffre d'une forme d'autisme (Asperger), a plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels et production de pornographie infantile. Il a pris en photos une trentaine d'enfants en difficulté, a relaté la procureure de la Couronne, Roxane Laporte. Les faits se sont produits entre 2012 et 2014.
Les parents qui ont témoigné, trois mères et un père, avaient tous reçu un diagnostic à l'effet que leur propre enfant était autiste. Ils en étaient dévastés, et cherchaient de l'information à ce sujet. Chacun de leur côté, ils en sont venus à entrer en contact avec Phylip Saint-Jacques, qui était très actif sur le web, et qui tenait même un blogue dans le Huffington Post. Il disait vouloir démystifier l'autisme, et semblait savoir de quoi il parlait. Les parents étaient contents de parler à quelqu'un qui pouvait leur donner des informations de première main sur l'autisme.
Le loup
De fil en aiguille, Saint-Jacques et les parents ont fraternisé, et celui-ci s'est rendu chez certains d'entre eux.
« Dans mon aveuglement, j'ai fait entrer le loup dans la bergerie », a illustré une des mères. Elle se souvient que la première fois où il est venu à la maison, Saint-Jacques a raconté avoir subi de multiples abus dans sa famille. Le jeune homme aurait raconté qu'il avait été contraint de se prostituer. Plus tard, il disait avoir des problèmes d'hygiène. Il voulait apprendre en regardant des enfants se faire laver, ou avoir des photos ou vidéos en ce sens.
Croyant que cette demande bizarre faisait partie de l'autisme, des parents ont accepté, dans un but éducatif. Ils voulaient aider Saint-Jacques. Celui-ci en a profité à l'occasion pour prendre des photos ou des vidéos avec son téléphone.
La mère de Saint-Jacques, Sylvie Dubreuil, a pris la parole à son tour, pour dire que son fils n'avait jamais voulu faire de mal. Il lançait un appel de détresse qu'il a mal formulé, selon elle. « Il n'est pas pédophile. Il est autiste et maladroit. Il cherchait simplement à comprendre. Il a gardé les photos pour lui. Il n'est pas aussi méchant qu'ils l'ont dit. Il n'a pas violé leur enfant... »
« Pas très bon pour me faire des amis »
Saint-Jacques a pris la parole lui aussi, pour dire qu'il était désolé d'avoir trahi leur confiance, et qu'il ne voulait pas faire de mal à quiconque. « Je ne suis pas très bon pour me faire des amis. »
Me Laporte et l'avocat de la défense, Me Charles Montpetit, suggèrent d'imposer une peine de 22 mois de prison, ce qui représente le temps que Saint-Jacques passé en détention préventive. À sa sortie, il devrait se soumettre à différentes conditions, dont une probation de trois ans.
La juge Isabelle Rheault rendra sa décision mercredi.
Autiste et enfants nus : l'accusé aurait trompé les parents
Phylip Saint-Jacques, qui souffre d'une forme d'autisme, a plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels et production de pornographie infantile. Sur la photo, la mère de l'accusé, Sylvie Dubreuil.
PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
L'ex-blogueur Phylip Saint-Jacques s'est inventé une histoire d'abus et de maltraitance dans sa famille, pour amadouer les parents d'enfants autistes, afin de se rapprocher de ces derniers.
C'est ce que des parents ont raconté, mardi, dans le cadre des représentations sur la peine à imposer à Saint-Jacques. L'homme de 23 ans, qui souffre d'une forme d'autisme (Asperger), a plaidé coupable à des accusations de contacts sexuels et production de pornographie infantile. Il a pris en photos une trentaine d'enfants en difficulté, a relaté la procureure de la Couronne, Roxane Laporte. Les faits se sont produits entre 2012 et 2014.
Les parents qui ont témoigné, trois mères et un père, avaient tous reçu un diagnostic à l'effet que leur propre enfant était autiste. Ils en étaient dévastés, et cherchaient de l'information à ce sujet. Chacun de leur côté, ils en sont venus à entrer en contact avec Phylip Saint-Jacques, qui était très actif sur le web, et qui tenait même un blogue dans le Huffington Post. Il disait vouloir démystifier l'autisme, et semblait savoir de quoi il parlait. Les parents étaient contents de parler à quelqu'un qui pouvait leur donner des informations de première main sur l'autisme.
Le loup
De fil en aiguille, Saint-Jacques et les parents ont fraternisé, et celui-ci s'est rendu chez certains d'entre eux.
« Dans mon aveuglement, j'ai fait entrer le loup dans la bergerie », a illustré une des mères. Elle se souvient que la première fois où il est venu à la maison, Saint-Jacques a raconté avoir subi de multiples abus dans sa famille. Le jeune homme aurait raconté qu'il avait été contraint de se prostituer. Plus tard, il disait avoir des problèmes d'hygiène. Il voulait apprendre en regardant des enfants se faire laver, ou avoir des photos ou vidéos en ce sens.
Croyant que cette demande bizarre faisait partie de l'autisme, des parents ont accepté, dans un but éducatif. Ils voulaient aider Saint-Jacques. Celui-ci en a profité à l'occasion pour prendre des photos ou des vidéos avec son téléphone.
La mère de Saint-Jacques, Sylvie Dubreuil, a pris la parole à son tour, pour dire que son fils n'avait jamais voulu faire de mal. Il lançait un appel de détresse qu'il a mal formulé, selon elle. « Il n'est pas pédophile. Il est autiste et maladroit. Il cherchait simplement à comprendre. Il a gardé les photos pour lui. Il n'est pas aussi méchant qu'ils l'ont dit. Il n'a pas violé leur enfant... »
« Pas très bon pour me faire des amis »
Saint-Jacques a pris la parole lui aussi, pour dire qu'il était désolé d'avoir trahi leur confiance, et qu'il ne voulait pas faire de mal à quiconque. « Je ne suis pas très bon pour me faire des amis. »
Me Laporte et l'avocat de la défense, Me Charles Montpetit, suggèrent d'imposer une peine de 22 mois de prison, ce qui représente le temps que Saint-Jacques passé en détention préventive. À sa sortie, il devrait se soumettre à différentes conditions, dont une probation de trois ans.
La juge Isabelle Rheault rendra sa décision mercredi.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: Délinquants et autistes
Publié le 02 mars 2016 - CHRISTIANE DESJARDINS - La Presse
Autiste et enfant nus: 22 mois pour le jeune Saint-Jacques
Le père d'une des victimes de Phylip Saint-Jacques porte le chandail d'une association de parents.
PHOTO HUGO SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
L'ex-blogueur Phylip Saint-Jacques, atteint du syndrome d'Asperger, a écopé de 22 mois de prison, mercredi au palais de justice de Montréal, pour contacts sexuels avec des enfants et production de pornographie infantile.
La juge Isabelle Rheault a ainsi entériné la suggestion que lui faisaient les avocats de la Couronne et de la défense. Le jeune homme a approché une trentaine d'enfants âgés entre un et cinq ans, entre 2012 et 2014, en disant aux parents qu'il avait des problèmes d'hygiène, et qu'il voulait savoir comment on se lavait. Croyant bien faire, des parents ont accepté de filmer leur enfant pendant le bain, ou de laisser Saint-Jacques y assister. Celui-ci a discrètement pris des films ou photos avec son téléphone portable. Il y aurait eu des touchers à certains moments.
En rendant son jugement, la juge a dit qu'elle comprenait la situation particulière de Saint-Jacques, un autiste de haut niveau, mais elle a signalé que sa condition ne pouvait pas tout excuser. «Vous avez abusé de la confiance des parents qui vous avaient ouvert leur porte et leur coeur», a-t-elle dit. Elle a signalé que les rapports d'expertise produits au sujet de Saint-Jacques relevaient qu'il était capable d'organiser sa pensée et des «conduites manipulatoires.»
Libéré
La peine imposée correspond au temps que le jeune homme a passé en détention préventive, si bien qu'il devait être libéré le jour même de sa sentence. Sa sortie sera toutefois encadrée de différentes façons, à commencer par une probation de trois ans au cours de laquelle il devra se rendre au Centre de psychiatrie légale de Montréal pour amorcer un suivi thérapeutique. Plusieurs interdictions lui sont faites, dont celle d'être en présence d'enfants de moins de 16 ans, à moins qu'il y ait une personne responsable.
Autiste et enfant nus: 22 mois pour le jeune Saint-Jacques
Le père d'une des victimes de Phylip Saint-Jacques porte le chandail d'une association de parents.
PHOTO HUGO SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
L'ex-blogueur Phylip Saint-Jacques, atteint du syndrome d'Asperger, a écopé de 22 mois de prison, mercredi au palais de justice de Montréal, pour contacts sexuels avec des enfants et production de pornographie infantile.
La juge Isabelle Rheault a ainsi entériné la suggestion que lui faisaient les avocats de la Couronne et de la défense. Le jeune homme a approché une trentaine d'enfants âgés entre un et cinq ans, entre 2012 et 2014, en disant aux parents qu'il avait des problèmes d'hygiène, et qu'il voulait savoir comment on se lavait. Croyant bien faire, des parents ont accepté de filmer leur enfant pendant le bain, ou de laisser Saint-Jacques y assister. Celui-ci a discrètement pris des films ou photos avec son téléphone portable. Il y aurait eu des touchers à certains moments.
En rendant son jugement, la juge a dit qu'elle comprenait la situation particulière de Saint-Jacques, un autiste de haut niveau, mais elle a signalé que sa condition ne pouvait pas tout excuser. «Vous avez abusé de la confiance des parents qui vous avaient ouvert leur porte et leur coeur», a-t-elle dit. Elle a signalé que les rapports d'expertise produits au sujet de Saint-Jacques relevaient qu'il était capable d'organiser sa pensée et des «conduites manipulatoires.»
Libéré
La peine imposée correspond au temps que le jeune homme a passé en détention préventive, si bien qu'il devait être libéré le jour même de sa sentence. Sa sortie sera toutefois encadrée de différentes façons, à commencer par une probation de trois ans au cours de laquelle il devra se rendre au Centre de psychiatrie légale de Montréal pour amorcer un suivi thérapeutique. Plusieurs interdictions lui sont faites, dont celle d'être en présence d'enfants de moins de 16 ans, à moins qu'il y ait une personne responsable.
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Re: Délinquants et autistes
Ce n'est pas la première fois que je lis ça sur le forum. Que si le suivi de X ou Y autiste ou parents d'autiste avait été approprié, il n'y aurait pas eu de problème.Rem 82 a écrit : Courage à lui ... j'espère qu'il aura un suivi approprié et tel aurait été le cas il ne serait pas tombé.
Ça me questionne pas mal cette affirmation. Cela signifierait que :
- tout problème en matière d'autisme est question de suivi ;
- toute personne autiste (ou parent d'autiste) qui "va bien" ou ne commet pas d'infractions ou acte illégal est bien suivie.
- toute personne autiste (ou parent d'autisme) est identifiée à 100% à l'autisme.
Je ne suis pas d'accord.
La question du suivi est primordiale mais ça ne suffit pas et ça ne remplit pas toute la vie d'une personne avec autisme et toute la vie de la famille.
Sans suivi, certains arrivent à s'en sortir (et heureusement parce que la triste réalité c'est qu'il manque cruellement de professionnels formés à l'autisme qui accompagnent les enfants, les adultes et leurs familles).
Avec un suivi, et même un suivi de qualité (si si ça arrive) certains ne s'en sortent pas parce qu'il y a d'autres problématiques personnelles et ou familiales non liées à l'autisme. Pour résumer, si un suivi est nécessaire, il est loin d'être suffisant.
L'autisme est envahissant c'est sûr mais la personne (et sa famille) a aussi sa propre personnalité, son éducation qui lui est propre, des difficultés ou capacités qui lui sont propres.
Ni diag., ni en cours , ni auto-diag. Juste un peu zarbi, les fesses entre minimum deux chaises, un peu bancale.
Bienheureux inconfort qui permet une multitude de rencontres.
Ne se sentir nulle part à sa place permet d'en expérimenter de nombreuses.
Bienheureux inconfort qui permet une multitude de rencontres.
Ne se sentir nulle part à sa place permet d'en expérimenter de nombreuses.