Autisme et Aide sociale à l'enfance
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Grenoble: Rachel a-t-elle été victime d'un placement abusif de ses enfants autistes?
Le cas de Rachel D., privée depuis 6 mois de ses trois enfants autistes sur décision de justice, mobilise le milieu associatif qui y voit un cas emblématique "de placement abusif" dû à une méconnaissance de ce handicap. La cour d'appel de Grenoble se penche sur ce dossier ce vendredi 26 février.
AFP Publié le 25/02/2016
La cour doit décider de prolonger ou non le placement, séparément, des trois enfants de 4, 6 et 9 ans, en famille d'accueil et en pouponnière depuis le mois d'août. Rachel "est morte de trouille", affirme Danièle Langloys, présidente de l'association Autisme France. Depuis l'été, cette mère célibataire de Saint-Marcellin (Isère) ne voit plus ses enfants qu'une demi-heure tous les 15 jours.
Une pédo-psychiatre, mandatée dans le cadre d'une expertise judiciaire, "a nié l'autisme de ses enfants en disant que c'était la mère qui provoquait leurs symptômes", explique Me Sophie Janois, avocate parisienne spécialisée dans ce genre d'affaires. "Comme si on pouvait simuler un trouble du développement! Il faut être d'une incompétence crasse pour raisonner comme ça", s'énerve Danièle Langloys.
Le juge des enfants a suivi l'avis de l'experte, estimant que Rachel créait "une représentation invalidante et alarmiste de ses enfants sans aucun fondement médical, ce qui leur est préjudiciable", selon un extrait du jugement de première instance cité par Me Janois, qui dénonce une "erreur judiciaire".
"Scandale"
Depuis leur placement, les trois enfants ont été diagnostiqués autistes par l'équipe du Dr Sonié, médecin coordinateur du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes, selon les associations.
Le 22 janvier, lors de l'audience d'appel à Grenoble, le ministère public a pourtant demandé le maintien du placement et de la séparation de la fratrie.
Le cas de Rachel, qui est Asperger (une forme d'autisme), est en outre compliqué par le fait que son ex-conjoint réclame lui aussi le placement des enfants. "Pour emmerder son ex...", dénonce Danièle Langloys. "L'affaire est plus compliquée que ça", nuance une source proche du dossier.
"Rachel est tout à fait apte à s'occuper de ses enfants. Au pire, elle avait besoin d'une aide mais pas qu'on les lui retire", estime Me Janois.
"C'est un scandale très représentatif de ce que peuvent vivre les parents d'enfants autistes", poursuit l'avocate, qui dit défendre un cas de ce genre par semaine.
"Ce sont souvent des mamans seules, vivant avec le RSA, qui trinquent", précise Mme Langloys. "Mais en vingt ans, je n'avais jamais vu une telle cruauté mentale à l'égard d'une femme. On s'acharne sur une maman exemplaire."
Près de 200 associations soutiennent le combat "emblématique" de Rachel. Et le 25 janvier, devant le congrès d'Autisme France, la secrétaire d'État aux personnes handicapées Ségolène Neuville s'est elle aussi dite "totalement mobilisée pour que cette maman puisse le plus rapidement possible retrouver ses trois enfants".
"Vision préhistorique"
Au coeur du problème, les associations dénoncent les "dysfonctionnements" de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et une "vision préhistorique de l'autisme" basée sur une approche psychanalytique. "Dans une logique psychanalytique, l'autisme n'existe pas. C'est un dysfonctionnement du lien mère-enfant. Seule la mère peut être coupable", décrit Danièle Langloys.
En 2012, la Haute Autorité de Santé (HAS) a pourtant estimé que cette approche "non consensuelle" n'avait pas fait la preuve de sa pertinence.
Dans un rapport de novembre 2015, le Défenseur des droits a aussi préconisé une meilleure formation des professionnels (travailleurs sociaux, juges, enseignants, etc.) sur les troubles autistiques. Le défenseur des droits a en effet été saisi du cas d'un nourrisson placé en famille d'accueil pendant six ans, avant qu'un autisme sévère soit reconnu.
Une autre famille avait cherché de l'aide auprès d'un hôpital de jour car leur enfant autiste refusait de se laver depuis plusieurs jours. Les médecins ont diagnostiqué une "dépression liée à une relation fusionnelle à la mère" et ont fait un signalement aux services de protection de l'enfance.
Contacté, le département de l'Isère, dont dépend l'ASE, a indiqué ne pas souhaiter commenter un dossier "complexe et sensible".
Le cas de Rachel D., privée depuis 6 mois de ses trois enfants autistes sur décision de justice, mobilise le milieu associatif qui y voit un cas emblématique "de placement abusif" dû à une méconnaissance de ce handicap. La cour d'appel de Grenoble se penche sur ce dossier ce vendredi 26 février.
AFP Publié le 25/02/2016
La cour doit décider de prolonger ou non le placement, séparément, des trois enfants de 4, 6 et 9 ans, en famille d'accueil et en pouponnière depuis le mois d'août. Rachel "est morte de trouille", affirme Danièle Langloys, présidente de l'association Autisme France. Depuis l'été, cette mère célibataire de Saint-Marcellin (Isère) ne voit plus ses enfants qu'une demi-heure tous les 15 jours.
Une pédo-psychiatre, mandatée dans le cadre d'une expertise judiciaire, "a nié l'autisme de ses enfants en disant que c'était la mère qui provoquait leurs symptômes", explique Me Sophie Janois, avocate parisienne spécialisée dans ce genre d'affaires. "Comme si on pouvait simuler un trouble du développement! Il faut être d'une incompétence crasse pour raisonner comme ça", s'énerve Danièle Langloys.
Le juge des enfants a suivi l'avis de l'experte, estimant que Rachel créait "une représentation invalidante et alarmiste de ses enfants sans aucun fondement médical, ce qui leur est préjudiciable", selon un extrait du jugement de première instance cité par Me Janois, qui dénonce une "erreur judiciaire".
"Scandale"
Depuis leur placement, les trois enfants ont été diagnostiqués autistes par l'équipe du Dr Sonié, médecin coordinateur du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes, selon les associations.
Le 22 janvier, lors de l'audience d'appel à Grenoble, le ministère public a pourtant demandé le maintien du placement et de la séparation de la fratrie.
Le cas de Rachel, qui est Asperger (une forme d'autisme), est en outre compliqué par le fait que son ex-conjoint réclame lui aussi le placement des enfants. "Pour emmerder son ex...", dénonce Danièle Langloys. "L'affaire est plus compliquée que ça", nuance une source proche du dossier.
"Rachel est tout à fait apte à s'occuper de ses enfants. Au pire, elle avait besoin d'une aide mais pas qu'on les lui retire", estime Me Janois.
"C'est un scandale très représentatif de ce que peuvent vivre les parents d'enfants autistes", poursuit l'avocate, qui dit défendre un cas de ce genre par semaine.
"Ce sont souvent des mamans seules, vivant avec le RSA, qui trinquent", précise Mme Langloys. "Mais en vingt ans, je n'avais jamais vu une telle cruauté mentale à l'égard d'une femme. On s'acharne sur une maman exemplaire."
Près de 200 associations soutiennent le combat "emblématique" de Rachel. Et le 25 janvier, devant le congrès d'Autisme France, la secrétaire d'État aux personnes handicapées Ségolène Neuville s'est elle aussi dite "totalement mobilisée pour que cette maman puisse le plus rapidement possible retrouver ses trois enfants".
"Vision préhistorique"
Au coeur du problème, les associations dénoncent les "dysfonctionnements" de l'Aide sociale à l'enfance (ASE) et une "vision préhistorique de l'autisme" basée sur une approche psychanalytique. "Dans une logique psychanalytique, l'autisme n'existe pas. C'est un dysfonctionnement du lien mère-enfant. Seule la mère peut être coupable", décrit Danièle Langloys.
En 2012, la Haute Autorité de Santé (HAS) a pourtant estimé que cette approche "non consensuelle" n'avait pas fait la preuve de sa pertinence.
Dans un rapport de novembre 2015, le Défenseur des droits a aussi préconisé une meilleure formation des professionnels (travailleurs sociaux, juges, enseignants, etc.) sur les troubles autistiques. Le défenseur des droits a en effet été saisi du cas d'un nourrisson placé en famille d'accueil pendant six ans, avant qu'un autisme sévère soit reconnu.
Une autre famille avait cherché de l'aide auprès d'un hôpital de jour car leur enfant autiste refusait de se laver depuis plusieurs jours. Les médecins ont diagnostiqué une "dépression liée à une relation fusionnelle à la mère" et ont fait un signalement aux services de protection de l'enfance.
Contacté, le département de l'Isère, dont dépend l'ASE, a indiqué ne pas souhaiter commenter un dossier "complexe et sensible".
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Autisme. La cour d'appel de Grenoble confirme le placement des enfants de Rachel
Rachel D., privée de ses trois enfants autistes depuis l'été dernier, a vu cette décison de placement confirmée, ce vendredi 26 février, par la cour d'appel de Grenoble.
Par Franck Grassaud - Publié le 26/02/2016
La cour a donc décidé de ne pas revenir sur le placement, séparément, des trois enfants de Rachel D., âgés de 4, 6 et 9 ans, en famille d'accueil et en pouponnière. Ils auraient des troubles autistiques. Depuis le mois d'août, cette mère, elle-même Asperger (une forme d'autisme), ne les voit plus.
"Rachel est pourtant tout à fait apte à s'occuper de ses enfants", estime Me Sophie Janois, "elle aurait juste besoin d'un peu d'aide."
Dans son arrêt, la cour estime cependant que les enfants ne sont pas autistes mais atteints d'un trouble envahissant du développement (TED). "Ils jouent sur les mots: quand on dit autiste, c'est un terme du langage courant. Le TED, avant ça s'appelait autisme, c'est un terme générique", explique l'avocate. En conclusion, la cour estime que "les mineurs doivent être protégés de la représentation invalidante et alarmiste que la mère a de ses enfants", selon un extrait de l'arrêt cité par l'avocate.
Le rapport d'une pédo-psychiatre
Une pédo-psychiatre, mandatée dans le cadre d'une expertise judiciaire, "a nié l'autisme de ses enfants en disant que c'était la mère qui provoquait leurs symptômes", explique Me Sophie Janois. "Comme si on pouvait simuler un trouble du développement! Il faut être d'une incompétence crasse pour raisonner comme ça", s'énerve Danièle Langloys, présidente de l'association Autisme France
Le juge des enfants a suivi l'avis de l'experte, estimant que Rachel créait "une représentation invalidante et alarmiste de ses enfants sans aucun fondement médical, ce qui leur est préjudiciable", selon un extrait du jugement de première instance cité par Me Janois, qui dénonce une "erreur judiciaire".
Depuis leur placement, les trois enfants auraient toutefois été diagnostiqués autistes par l'équipe du Dr Sonié, médecin coordinateur du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes, selon les associations.
Près de deux cents associations soutiennent le combat "emblématique" de Rachel. Et le 25 janvier, devant le congrès d'Autisme France, la secrétaire d'État aux personnes handicapées Ségolène Neuville s'est elle aussi dite "totalement mobilisée pour que cette maman puisse le plus rapidement possible retrouver ses trois enfants".
Rachel privée de ses 3 enfants autistes
Reportage télé
Intervenantes: Maître Sophie Janois, avocate de la mère de famille; Ghislaine Lubart, présidente de Envol Isère Autisme
Rachel D., privée de ses trois enfants autistes depuis l'été dernier, a vu cette décison de placement confirmée, ce vendredi 26 février, par la cour d'appel de Grenoble.
Par Franck Grassaud - Publié le 26/02/2016
La cour a donc décidé de ne pas revenir sur le placement, séparément, des trois enfants de Rachel D., âgés de 4, 6 et 9 ans, en famille d'accueil et en pouponnière. Ils auraient des troubles autistiques. Depuis le mois d'août, cette mère, elle-même Asperger (une forme d'autisme), ne les voit plus.
"Rachel est pourtant tout à fait apte à s'occuper de ses enfants", estime Me Sophie Janois, "elle aurait juste besoin d'un peu d'aide."
Dans son arrêt, la cour estime cependant que les enfants ne sont pas autistes mais atteints d'un trouble envahissant du développement (TED). "Ils jouent sur les mots: quand on dit autiste, c'est un terme du langage courant. Le TED, avant ça s'appelait autisme, c'est un terme générique", explique l'avocate. En conclusion, la cour estime que "les mineurs doivent être protégés de la représentation invalidante et alarmiste que la mère a de ses enfants", selon un extrait de l'arrêt cité par l'avocate.
Le rapport d'une pédo-psychiatre
Une pédo-psychiatre, mandatée dans le cadre d'une expertise judiciaire, "a nié l'autisme de ses enfants en disant que c'était la mère qui provoquait leurs symptômes", explique Me Sophie Janois. "Comme si on pouvait simuler un trouble du développement! Il faut être d'une incompétence crasse pour raisonner comme ça", s'énerve Danièle Langloys, présidente de l'association Autisme France
Le juge des enfants a suivi l'avis de l'experte, estimant que Rachel créait "une représentation invalidante et alarmiste de ses enfants sans aucun fondement médical, ce qui leur est préjudiciable", selon un extrait du jugement de première instance cité par Me Janois, qui dénonce une "erreur judiciaire".
Depuis leur placement, les trois enfants auraient toutefois été diagnostiqués autistes par l'équipe du Dr Sonié, médecin coordinateur du Centre de Ressources Autisme Rhône-Alpes, selon les associations.
Près de deux cents associations soutiennent le combat "emblématique" de Rachel. Et le 25 janvier, devant le congrès d'Autisme France, la secrétaire d'État aux personnes handicapées Ségolène Neuville s'est elle aussi dite "totalement mobilisée pour que cette maman puisse le plus rapidement possible retrouver ses trois enfants".
Rachel privée de ses 3 enfants autistes
Reportage télé
Intervenantes: Maître Sophie Janois, avocate de la mère de famille; Ghislaine Lubart, présidente de Envol Isère Autisme
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Les mots de "l'experte psy" : "une représentation invalidante et alarmiste de ses enfants sans aucun fondement médical, ce qui leur est préjudiciable" sont tout à fait révélateurs de la vision de l'autisme dans notre pays : le mot "autiste" est associé à une maladie grave, ce qui est complètement à l'opposé de l'état d'esprit requis pour prendre en charge une personne autiste. De plus, cette experte considère que les diagnostics établis par le CRA ne sont pas pertinents, et le jugement rendu équivaut à envoyer un message au CRA puisqu'il balaie d'un revers de main les diagnostics ("sans aucun fondement médical"), c'est très grave et ça fait très peur. J'espère que tous les recours judiciaires possibles seront utilisés pour inverser ce jugement.
D'un Z qui ne veut rien dire. Diagnostiqué Asperger en octobre 2013.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
[quote="
Les foyers de l'enfance et autre pouponnières départementales ne sont pas des lieux immondes et infâmes comme certains veulent le faire croire... Bien au contraire, ces structures sont très bien dotés et du personnel qualifié et les familles d'accueil de l'ASE sont triées sur le volet[/quote]
Alors honnêtement pour avoir un vécu moi-même en foyer et autres familles d'accueil pendant ma jeunesse (+ en ayant un conjoint ayant travaillé en foyer d'accueil), je peux te dire que j'y ai vu autant de cas cliniques et d'aigreur chez les éduc, les assistantes sociales, etc. que chez la "clientèle" de ce genre d'institution...donc si ça se trouve ils sont donc bien en train de rendre la vie infernale à une pauvre femme qui avait peut-être seulement besoin d'un petit coup de pouce et rien de plus par ignorance et par condescendance.
Les foyers de l'enfance et autre pouponnières départementales ne sont pas des lieux immondes et infâmes comme certains veulent le faire croire... Bien au contraire, ces structures sont très bien dotés et du personnel qualifié et les familles d'accueil de l'ASE sont triées sur le volet[/quote]
Alors honnêtement pour avoir un vécu moi-même en foyer et autres familles d'accueil pendant ma jeunesse (+ en ayant un conjoint ayant travaillé en foyer d'accueil), je peux te dire que j'y ai vu autant de cas cliniques et d'aigreur chez les éduc, les assistantes sociales, etc. que chez la "clientèle" de ce genre d'institution...donc si ça se trouve ils sont donc bien en train de rendre la vie infernale à une pauvre femme qui avait peut-être seulement besoin d'un petit coup de pouce et rien de plus par ignorance et par condescendance.
Introvertie pas de tsa pour moi
maman d'un petit garçon TSA et TDAH
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Dans ce cas précis, si on retire ce qui concerne l'autisme, on ne trouve aucun reproche à la mère. Il ne s'agit pas d'enfants battus ou négligés, il n'y a pas de défaut d'éducation. Le jugement se base sur le fait que la mère dit qu'ils sont autistes et c'est ça qui leur causerait un préjudice.Man on the Moon a écrit :Vouloir opposer "prise en charge de l'autisme" et "protection de l'enfance" est une erreur grossière et certaines personnes cèdent bien plus à des fantasmes qu'à la raison.
Si des enfants sont maltraités alors que l'ASE fasse son travail, qu'ils soient autistes ou non. Ici il s'agit d'enfants autistes, pour lesquels il est encore plus important de garder une stabilité et des liens familiaux, mais il n'y a pas d'accusation réelle de maltraitance, rien qui prouve qu'ils soient en danger avec leur mère, et des arguments clairement indignes de la justice (séparer la fille de ses frères pour qu'elle se construise sans rôle maternel ???).
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Si, ils reprochent un Münchhausen par procuration à la mère quand même, comme si elle avait pu pousser le cra à diagnostiquer un tsa chez ses enfants, quand on sait la galère que c'est pour obtenir ne serait-ce qu'un simple rendez-vous au cra c'est complètement ridicule.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Pourquoi veux-tu m'arrêter? Je ne m'arrêterai certainement pas de dire ce que je pense non.Man on the Moon a écrit :"Alors là, je t'arrête tout de suite : aucun foyer ne ressemble à un autre : celui de Montfermeil (celui qui n'est pas loin de la mairie) que j'ai connu dans les années 80 ne ressemblait pas au foyer de Besançon (celui qui était aux Montboucons), conneu à la même époque qui ne ressemblait pas à celui de Parilly (près de Lyon), etc...gog a écrit : "Alors honnêtement pour avoir un vécu moi-même en foyer et autres familles d'accueil pendant ma jeunesse (+ en ayant un conjoint ayant travaillé en foyer d'accueil).../...
Tout simplement parce que certaines de ces structures sont des foyers d'urgence et d'autres pas, que certains sont autonomes dans leurs fonctionnement et d'autre pas, que certains sont bien dotés, d'autres pas..."
Les foyers j'ai connu jusque dans les années 2000 en tant que jeune majeure et j'en ai eu exactement les mêmes echos encore l'an dernier alors que mon conjoint bossait dans ce milieu-là et je peux t'assurer que les gens qui bossent sur le terrain n'ont jamais les moyens de bosser comme ils le voudraient et qu'on trouve assez souvent des gens de mauvaise foi, des mauvais gestionnaires chez les décisionnaires. OUI parfois certaines décisions sont prises sans que personne n'y comprenne rien. Parfois c'est pour le meilleur et parfois non.
C'est comme ça.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
C'est une blague ?Man on the Moon a écrit :Ah là la... Quand je dis que c'est nettement plus compliqué que cela. N'oubliez pas que la protection de l'enfance ne s'intéresse à un dossier que quand il y a un signalement et une enquête minutieuse et qu'il font toujours tout pour éviter un placement...
On place 4 fois plus d'enfants en France qu'en Italie, avec des populations comparables. Les familles d'handicapés sont 7 fois plus victimes d'informations préoccupantes.
L'ONU s'inquiète de la manière dont les droits des handicapés sont niés en France.
Il y a des rapports au défenseur des droits sur les placements abusifs.
L'ASE a un fonctionnement qui est pointé du doigt, pour sa gestion opaque, son financement...
Au delà de cet aspect global, j'ai vu personnellement des dysfonctionnements et on m'en parle depuis bien longtemps. Ok, tout n'est peut-être pas noir, mais de là à dire qu'ils font tout pour éviter un placement, faut pas déconner.
J'ai connu une famille d'accueil qui recueillait des enfants, dont la mère avec les années s'était rangée, mise en couple, avait repris une stabilité et une bonne situation : l'ASE refusait de lui rendre ses enfants, au point que la famille d'accueil, écoeurée, a refusé de garder les enfants, espérant que cette "grève" ferait bouger les choses.
J'ai entendu les dizaines de cas dont mes parents, tous les deux dans le social, discutaient entre eux.
Et j'ai une connaissance qui subit des visites hebdomadaires depuis plus de deux ans, suite à une dénonciation "parce qu'elle est jeune pour avoir trois enfants quand même".
Pour finir, je suis en Isère, je suis allée aux rencontres locales, et particulièrement à celle sur la manière dont sont traitées les mères autistes, et oui on y a parlé de l'affaire Rachel. Je ne sais peut-être pas tout, mais je sais qu'il y a de nombreux éléments inacceptables dans ce jugement. Au minimum, on ne peut pas accepter qu'un psy parle de syndrome de Münchhausen par procuration quand les enfants ont des diagnostics fiables et officiels, c'est un non sens.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Là tu es en train de m'expliquer que j'ai le droit de penser ce que je veux à condition d'avoir la même opinion que toi. Je ne vais pas t'écrire que j'ai vu des choses fabuleuses dans la gestion des foyers de l'aide sociale à l'enfance et je ne vais pas t'écrire non plus que c'est génial qu'une femme se voit retirer ses enfants alors qu'ils ne sont pas en danger parce qu'il est question d'autisme.Man on the Moon a écrit :Mais tu as parfaitement le droit de penser ce que tu veux à condition d'avoir un minimum d'objectivité et de savoir de quoi on parle...gog a écrit :
Pourquoi veux-tu m'arrêter? Je ne m'arrêterai certainement pas de dire ce que je pense non.
Eh bien, non, justement, ce n'est pas comme ça ! Que connais tu, s'il te plait, à la gestion d'un foyer ? Sais tu ce que c'est que la gestion d'un régie d'avance pour effectuer les dépenses quotidiennes, la gestion d'une régie de recettes pour encaisser les participations des familles (quand elles veulent) , d'une régie de cautions tout en lançant des appels d'offre et en gérant des dizaines et des dizaines de contrats de prestations, sans oublier de trouver un bon assureur qui ne jette pas le "client" au bout de 6 mois, etc..?gog a écrit :...//...je peux t'assurer que les gens qui bossent sur le terrain n'ont jamais les moyens de bosser comme ils le voudraient et qu'on trouve assez souvent des gens de mauvaise foi, des mauvais gestionnaires chez les décisionnaires. OUI parfois certaines décisions sont prises sans que personne n'y comprenne rien. Parfois c'est pour le meilleur et parfois non.
La gestion d'un foyer de l'enfance et de toute autre structure sociale et médico-sociale, c'est un véritable tour de force. Entre d'un côté le financeur (le département) qui se fait tirer l'oreille, les fournisseurs qui vous méprisent parce que le foyer représente un budget pas intéressant à leurs yeux et certains hébergés (pas tous) qui ne respectent ni les lieux, ni les personnes, ce n'est pas évident. Il faut gérer le turn-over (remplacement de personnel) et l'absentéisme (de plus en plus fort), sans compter que ce boulot intéresse de moins en moins de monde et que la gestion du recrutement y est une vraie galère (même dans les foyer pour adultes handicapés).... Alors des "mauvais gestionnaires", vu de loin, c'est facile, très facile... mais je voudrais bien t'y voir... objectivement... bien sur !
Je persiste et je signe. Il y a de mauvais gestionnaires et il y a des placements douteux, cela existe, que ça te plaise ou non. Peut-être que tu gères toi même un foyer , peut être es-tu un homme merveilleux qui sait faire face à toutes les situations, je ne sais pas, mais cela ne changera rien à mon opinion et à ce que j'ai pu constater par moi-même.
Modifié en dernier par gog le dimanche 28 février 2016 à 12:00, modifié 1 fois.
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
La question n'est pas de savoir si les services de l'Aide Sociale à l'Enfance de l'Isère s'occupent bien ou mal des enfants de Rachel.
Sur ce point, il n'y a pas d'éléments critiqués.
En supposant qu'ils s'en occupent bien, est-ce que cela justifie que les enfants soient retirés à la mère parce qu'elle se préoccupe de leur handicap ?
Message de l'avocate :
Sur ce point, il n'y a pas d'éléments critiqués.
En supposant qu'ils s'en occupent bien, est-ce que cela justifie que les enfants soient retirés à la mère parce qu'elle se préoccupe de leur handicap ?
Message de l'avocate :
Aperçu des raisons du maintien du placement :
- On reproche à Rachel d'avoir dit que ses enfants sont autistes alors qu'ils sont diagnostiqués TED.... (Oui oui...) Ils ne sont donc pas autistes... (Oui oui...) (évidemment autisme était employé au sens commun du terme...)
- de s'être tournée vers les professionnels de santé au lieu de se tourner vers une aide éducative,
- Les enfants doivent donc être protégés d'une représentation invalidante et alarmiste... (sic)
- De fait est maintenue l'idée qu'elle serait munchausen par procuration, et ce d'autant que les enfants évoluent bien depuis la mise à distance de leur mère (ils évoluaient bien avec leur mère aussi...)
- Pour l'ainée des enfants, on reconnait enfin l'autisme parce qu'il est écrit "Asperger" sur son diagnostic (ouf, ce n'est pas écrit TED), mais alors, plutôt que de donner pour une fois raison à Rachel, on s'inquiète de la façon dont elle va s'emparer du diagnostic dans sa relation avec sa fille...
- Sa posture n'est pas rassurante pour l'avenir car elle demeure convaincue qu'elle a un combat à mener contre toutes les institutions pour démontrer envers et contre tous le handicap des garçons (Quelles institutions ? Quel combat ? Rachel n'a jamais même attaqué une MDPH devant un TCI, et la reconnaissance MDPH d'un des garçons ? Ah mais oui, TED ne veut pas dire autisme et donc pas de handicap, enfin... si je comprends bien...)
Le placement reste donc justifié.
père autiste d'une fille autiste "Asperger" de 41 ans
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Re: [2016/01/22] Grenoble -Autisme et Aide sociale à l'enfan
Je trouve cela très triste pour cette dame et un peu effrayant aussi.
Introvertie pas de tsa pour moi
maman d'un petit garçon TSA et TDAH
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