Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
Chapeau la mémoire !
Et tant mieux si ça t'a plu (je ne me souvenais même plus l'avoir postée celle ci.. t'es chaud et ta la cote, pourquoi t'as les chocottes lala).
Pour ce qui est de faire des études, on peut avoir bac+10 et n'être pas intelligent, et vice versa.
Spoiler : :
Elle disait aussi que la peur vient de la méconnaissance et que plus tu croises de gens différents moins tu as peur. Moins tu as peur, plus tu es libre.
C'est bien vrai. Les préjugés font beaucoup de dégâts et gâchent de potentielles belles rencontres.
le jour où tu fermes les yeux c'est la seule chose que tu peux emporter avec toi.
je n'ai pas compris cette phrase, le "le jour où tu fermes les yeux".
Bonne nuit, peut être à bientôt alors (ou pas, du coup, je ne sais pas).
Au revoir.
quote]Citation:
le jour où tu fermes les yeux c'est la seule chose que tu peux emporter avec toi.
je n'ai pas compris cette phrase, le "le jour où tu fermes les yeux".[/quote]
Je pense que c'est de la mort qu'il est question...
Evo, je ne vais pas citer tous les messages mais très sincèrement:
- D'après ce que dit GOB, tu as un bon spécialiste près de chez toi. C'est forcément difficile à mesurer pour toi (vu le peu qu'on connaît l'une de l'autre) mais je ne sais pas ce que je donnerais pour avoir ça, cette possibilité... C'est une chance énorme, il y a longtemps que je me demandais pourquoi tu ne la saisissais pas (sans oser l'exprimer) donc là c'est l'occasion j'en profite.
- Je rejoins totalement Loup sur l'absurdité de ton raisonnement (elle m'a devancée, et je suis rarement là le soir...). Les démarches diagnostiques sont très très difficiles à lancer et encore plus à continuer.
Je crois que c'est le plus gros défi de ma vie (et pourtant, crois-moi, j'ai déjà ramassé bien plus que ma part), pour une raison très simple: j'ai 34 ans et pour la première fois de ma vie je suis obligée de vraiment m'exprimer. Je suis coincée, je ne peux utiliser aucun stratagème pour me défiler et ça met au jour une réalité incroyable et compliquée: c'est un truc que je ne sais pas du tout faire.
Je me retrouve souvent dans ce que tu dis, donc je suppose que tu es un peu dans le même cas. Ayant lancé le truc, je me permet donc de te dire que c'est maintenant ou jamais.
Moi aussi, en ce moment, je pense aller plutôt bien (malgré toujours des hauts et des bas dûs à un contexte particulier), je suis très soutenue par mon entourage et le forum m'aide bien aussi. Pourtant, malgré ça, je vois la galère que c'est, tous ces rdv où il faut parler...
Quand tu dis que tu te vois mieux attendre d'aller mal pour bouger, tu oublies un paramètre, c'est que souvent dans ces cas là tes difficultés d'expression et d'ouverture se décuplent. Enfin, je suppose, parce que c'est mon cas. Quand ça ne va vraiment pas, je deviens mutique, les émotions forment une grosse boule qui entravent toute tentative d'émission sonore.
Je me suis vue chez ma psychiatre passer la séance à pleurer en étant obligée d'écrire sur des bouts de papier. Je ne te souhaite pas d'en arriver là (je ne le souhaite à personne, en fait). Sans compter que certains psychiatres sont plus compréhensifs que d'autres, là j'ai de la chance...
Voilà, sur ce, j'arrête de t'embêter mais sache juste que tu as aussi des gens ici pour te soutenir, et je pense que tu devrais utiliser ça comme tremplin plutôt que de leur demander de te "diagnostiquer" (ce que je ressens souvent dans tes messages et topics, ce n'est pas une critique j'ai tendance à être un peu comme ça aussi donc je comprends)
Courage
Spoiler : Cathy :
Merci beaucoup pour ce partage au sujet de ta grand-mère (je pense que ses mots vont vite atterrir dans plusieurs de mes carnets, aux côtés d'Hermann Hesse, de Thoreau, de Nietzsche et des (nombreux) autres )
Merci aussi pour tout ce que tu donnes, je te vois un peu comme la "maman" du forum, et sens de ta part quelque chose de l'ordre du doux et du bienveillant (seuls mots qui me viennent mais qui ne sont pas assez précis ni représentatifs, hélas je n'en trouve pas d'autres...)
Je ne sais quand tu comptes voguer vers d'autres horizons, mais je comprends et respecte tes raisons. Sache juste que tu laisseras un grand vide (pour moi, en tout cas)
Je comprends ce que tu dis, et suis même assez d'accord (:()
Mais quand tu dis "plutôt que de leur demander de te "diagnostiquer" (ce que je ressens souvent dans tes messages et topics, ce n'est pas une critique j'ai tendance à être un peu comme ça aussi donc je comprends)", je vois ce que tu veux dire, mais ce n'est pas ça ; je sais que mes doutes ne pourront être estompé que par le biais d'un diagnostic (quoique si je l'étais, je pense que le doute persisterait quand même), mais la démarche est coûteuse énergiquement parlant, et sans doute encore plus que ce que j'imagine. Je ne veux pas me lancer là dedans s'il y a des choses qui élimineraient d'emblée la possibilité d'un SA, d'où ma question sur la petite enfance.
Mais j'ai bien saisi le message (plus ou moins tacite), je ne poserai plus de questions ici, car il est vrai que ça n'apporte finalement pas grand chose, j'ai déjà pas mal de clefs, pas mal de vos avis, et si je veux une "vraie réponse", je n'ai qu'à me sortir les doigts du c**, pour parler vulgairement.
Je ne veux pas me lancer là dedans s'il y a des choses qui élimineraient d'emblée la possibilité d'un SA, d'où ma question sur la petite enfance.
Mais on en est tous là! Sauf qu'il n'y a vraiment qu'un spécialiste qui pourra éliminer cette possibilité!
Quand tu as crée ce topic, tu penses vraiment que si les diagnostiqués du forum t'avaient tous répondu "non, gamin, je n'étais pas un meuble, avec moi c'était carnaval + macarena tous les jours" ça t'aurait vraiment suffi à éliminer l'hypothèse?
Eh bien si tous avaient répondu la même chose, et que les spécialistes du sujet avaient remarqué que tous les SA était "hyperactifs" et que là était - entre autres - un des critères clefs (en dehors de la triade), je pense que j'aurais cherché ailleurs,où, je ne sais pas.
Une de mes difficultés c'est que, j'entends ce que vous dites, et je constate moi aussi pas mal de points communs avec le SA, certes, mais "je ne me sens pas autiste", je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi. Sans doute qu'"on en est tous là", et je ne veux pas chercher à justifier mon inaction.
Vraiment je comprends que ça vous "saoule", moi aussi je me saoule. Mais j'ai du mal à entamer des démarches, déjà que pour des trucs tout bêtes il me faut un an voire plus, alors ça... et encore une fois, le pire, c'est que je sais que ça me serait bénéfique - quelque soit la réponse.
Non tu ne me saoules pas evo, tu me rappelles moi à l'époque avant mon diagnostic
Surtout quand tu dis "je ne me sens pas autiste", ça me rappelle quand j'écrivais "je ne peux pas être Aspie, les interactions sociales ne m'épuisent pas blabla" ... ( )
Pour moi c'est normal de se poser des questions (et plus sain qqe part que d'être tellement sûr de son coup que la chute risque d'être dure parfois), mais oui au bout d'un moment il faut passer à l'action.
T'as du courage en tous cas, moi je devenais littéralement folle de ne pas savoir (ça me rendait malade !).
et que les spécialistes du sujet avaient remarqué que tous les SA était "hyperactifs"
Ca, tu sais bien que ce n'est pas vrai...
certes, mais "je ne me sens pas autiste", je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi.
Puisque tu en parles, je peux t'affirmer que moi non plus je ne me sens pas autiste. Mais je sais pourquoi: c'est parce que c'est un terme trop flou pour que j'arrive à réellement le cerner.
C'est pour ça que j'ai assimilé le diag de licorne que m'a donné ma fille, parce qu'une licorne je sais exactement ce que c'est, la définition est très claire (ce qui est loin, pour moi, d'être le cas de celle de l'autiste). Je ne peux pas me sentir quelque chose que je n'arrive pas à me représenter.
Si un jour je reçois un diag d'autisme, je ne suis pas sûre que je me sentirais autiste pour autant, car ça ne changera rien à ce que je viens d'évoquer.
Vraiment je comprends que ça vous "saoule", moi aussi je me saoule
Je sais ce que c'est aussi (donc je ne te trouve pas saoulante), et j'en avais vraiment fait une obsession. La psychologue m'a bien aidée par rapport à ça
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai du courage.. vu que c'est aussi par lâcheté que je ne bouge pas. Je suis déjà allée voir des psy, c'était la cata, je n'arrivais pas à décrocher un mot (ou presque), était très angoissée, avec l'envie de pleurer etc, ça me fait vraiment peur. Il y a vraiment plusieurs paramètres qui font que je bloque.
Comme je le disais, présentement ma vie me convient plutôt bien, malgré des bas évidemment ; j'arrive à gérer mon appartement, mon job à mi temps m'offre pas mal de repos et de vacances, je n'y vais pas la boule au ventre en grande majorité, et le reste du temps, je fais mes bouibouis chez moi.
Je ne suis pas vraiment "en souffrance" ; je souffre certes du décalage avec autrui - qui contrairement à toi par contre me fatiguent - (et un peu d'autres choses), mais je ne vois autrui que peu, ce qui atténue les choses. C'est en ce sens que je disais que j'attendais d'aller plus mal (quoiqu'objectivement, je ne sais même pas si je me crois moi-même en disant ça, peut être est ce juste une excuse ?) pour avancer, car pour l'instant malgré ce doute parfois pesant j'en conviens, je vais plutôt bien.
Merci pour ton message en tout cas.
Je suis d'accord Lilette, mais comme je le disais, si je suis diagnostiquée autiste, pour moi ça signifiera juste que quelqu'un qui fait autorité dans le domaine considère que je fais partie du spectre autistique. Ca ne changera rien à ce que je ressens "dedans", pas plus que ça ne définira mieux le spectre autistique...
evolution650HBn°2 a écrit :Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai du courage.. vu que c'est aussi par lâcheté que je ne bouge pas. Je suis déjà allée voir des psy, c'était la cata, je n'arrivais pas à décrocher un mot (ou presque), était très angoissée, avec l'envie de pleurer etc, ça me fait vraiment peur. Il y a vraiment plusieurs paramètres qui font que je bloque.
Comme je le disais, présentement ma vie me convient plutôt bien, malgré des bas évidemment ; j'arrive à gérer mon appartement, mon job à mi temps m'offre pas mal de repos et de vacances, je n'y vais pas la boule au ventre en grande majorité, et le reste du temps, je fais mes bouibouis chez moi.
Je ne suis pas vraiment "en souffrance" ; je souffre certes du décalage avec autrui - qui contrairement à toi par contre me fatiguent - (et un peu d'autres choses), mais je ne vois autrui que peu, ce qui atténue les choses. C'est en ce sens que je disais que j'attendais d'aller plus mal (quoiqu'objectivement, je ne sais même pas si je me crois moi-même en disant ça, peut être est ce juste une excuse ?) pour avancer, car pour l'instant malgré ce doute parfois pesant j'en conviens, je vais plutôt bien.
Merci pour ton message en tout cas.
Ça tombe bien, ça sera la même chose, mais tu sauras pourquoi, cool non ? (En fait si les autres me fatiguent aussi, mais c'est plus de la fatigue "intellectuelle", je ne sais plus le terme utilisé par FH pour décrire ça, pas vraiment de la fatigue "physique").
Moi ausis je suis très bien chez moi, et je ne vois que peu souvent des gens, et ça me convient très bien comme ça.
Mais au moins je sais pourquoi, et si on me le reproche, je peux l'expliquer, et je ne culpabilise pas (enfin, plu(s)) (enfin, un peu moins , ça dépend)
Evo, de la même façon qu'on ne peut pas se dire "ah, j'avais tel truc dans mon enfance, donc je suis autiste", on ne peut pas dire "ah, je n'avais pas tel truc, donc je ne suis pas autiste".
Seul un professionnel est qualifié pour faire le tri, et indiquer si le faisceau d'indices qu'il a constaté tend vers de l'autisme, un syndrome de l'enfant meuble, le trouble du besoin de résoudre le plus vite possible un cube, ou encore celui de retenir le plus possible de décimales de Pi ainsi que toutes les saisons de Kaamelott (pas un syndrome courant, je dirais même ultra rarissime).
Si en allant "bien", tu galères avec les démarches, imagine au fond du trou.
Et non, l'idée, c'est pas que tu ne crées plus de sujets de discussion, c'est juste que je te vois dans tes interrogations depuis un moment, et que je pense que non seulement, tu es parfaitement légitime à y aller comme Cathy, mais en plus, que tu devrais y aller. Lance la démarche, à ton rythme, mais vas-y. Même si pour commencer, tu vas juste voir un spécialiste. On sera derrière toi autant que possible.
Que tu sentes verte à poils jaunes, pas autiste, stressée... Tu as besoin de réponses pour avancer, je te vois hésiter. C'est pas que tu me saoules, vraiment pas, mais la bienveillance me pousse à te mener vers une démarche. Même si faut que je tanne une décennie (déconne pas, Evo, mets moins de temps quand même ), mon instinct me le dit de le faire. N'attends pas d'être en souffrance.