L'instinct maternel/paternel
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Re: L'instinct maternel/paternel
instinct est l'un des mots que j'utilise plus que rarement.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: L'instinct maternel/paternel
Lorsqu'on est parent c'est pour la vie, un peu comme pour le meilleur et pour le pire...
Lorsqu'on fait une "bonne action" les sentiments sont très différents et l'enfant le ressent.
On ne se sent pas redevable de l'amour de ses parents comme on peut se sentir redevable d'une action charitable
Lorsqu'on fait une "bonne action" les sentiments sont très différents et l'enfant le ressent.
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Re: L'instinct maternel/paternel
Mon instinct à moi me dit d'aller dormir...
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Re: L'instinct maternel/paternel
Je ne parlerai pas d'instinct mais de "concaténation" entrre :
- expériences, vécu de chaque personne,
- rôles sociaux (le rôle de mère/père en étant un, parmi d'autres),
- relations sociales (diverses).
- expériences, vécu de chaque personne,
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: L'instinct maternel/paternel
C'est le système nerveux qui accumulé.à fond a écrit :Mon instinct à moi me dit d'aller dormir...
La raison "sociale" (neurotypique ? ) me dit de rester avec les Érythréens.
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Re: L'instinct maternel/paternel
Ça dépend aussi de ce qu'on entend dans "parents". Les parents, biologiquement, restent des parents. Mais, ils peuvent aussi perdre leur droit (de parents) ou ne pas les reconnaître. De même, un enfant qui n'aura pas éprouvé d'attachement envers ses géniteurs pour une raison X ou Y, ils ne sont pas des parents non plus à ses yeux. Donc pour la vie et pour le pire, je ne sais pas si c'est vrai.à fond a écrit :Lorsqu'on est parent c'est pour la vie, un peu comme pour le meilleur et pour le pire...
Lorsqu'on fait une "bonne action" les sentiments sont très différents et l'enfant le ressent.
On ne se sent pas redevable de l'amour de ses parents comme on peut se sentir redevable d'une action charitable
Quand des personnes adoptent des enfants, je doute qu'ils n'y voient qu'une action charitable. Les parents qui adoptent peuvent aussi aimer leur enfant, et souvent, c'est dans ce but qu'ils adoptent. Et légalement (et affectivement), ils peuvent le devenir aussi. Donc, je ne vois toujours pas pourquoi adopter ne pourraient pas être "les meilleurs"...
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Re: L'instinct maternel/paternel
Je pense que ce qui était sous entendu, c'est justement que certaines personnes le font justement avant tout avec une idée de "rendre service à un enfant malheureux", qui par conséquent leur devient redevable à vie.
Et à qui éventuellement on peut ressortir à l'envie "avec tout ce qu'on a fait pour toi..."
Et à qui éventuellement on peut ressortir à l'envie "avec tout ce qu'on a fait pour toi..."
"Neuro-atypique en attente de définition"
Dyspraxique - QI très hétérogène - Diag SA en libéral (à approfondir / confirmer)
Ma présentation ici
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Re: L'instinct maternel/paternel
"Certaines personnes" ne peuvent pas décrire à elles seules le processus d'adoption... C'est comme dire que la conception n'est pas la meilleure chose à faire, puisqu'il y en a qui font des enfants pour avoir des allocations . Et cela m'étonne qu'on le voit de cette façon, puisque les démarches pour adopter sont longues et difficiles (deux ans en moyenne il me semble), avec un certain coût budgétaire, et qu'il y a des enquêtes justement vis à vis de ce genre de questions... Évidemment qu'adopter ne devrait pas être un "acte charitable". Mais c'est tout autant de l'amour à donner, je ne vois pas en quoi c'est moins bien.
Et "avec tout ce qu'on a fait pour toi", c'est un peu le lot de tous les parents, non?
Et "avec tout ce qu'on a fait pour toi", c'est un peu le lot de tous les parents, non?
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Re: L'instinct maternel/paternel
Ce n'était pas la prétention de certaines personnes....
On donne son ressenti sur un forum, on essaye modestement d'apporter sa petite expérience au débat, des fois que ça intéresserait quelqu'un, il n'y a pas d'ambition de faire un tour exhaustif du sujet...
Bizarre le ton que ça prend...
On donne son ressenti sur un forum, on essaye modestement d'apporter sa petite expérience au débat, des fois que ça intéresserait quelqu'un, il n'y a pas d'ambition de faire un tour exhaustif du sujet...
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Re: L'instinct maternel/paternel
"A fond", je viens de passer du temps à rediger mon ressenti après lecture ce fil. C'est vrai qu'il part sur l'instinct ou le non-instinct parental, et s'en va vers l'adoption et autres. Tu te sens concernée mais il faut laisser les avis s'exprimer. Tout cela est quand même le sujet de la parentalité et tu peux avoir beaucoup de choses à dire aussi…
Voila ce que j'ai écris :
Sur le fait de devenir parent ou pas, j'aimerais ajouter un autre ressenti.
Celui d'être heureux.
Je crois que la seule aspiration de chacun dans la vie, c'est de se sentir bien, d'être heureux.
Si l'on est heureux de ce que l'on est sur terre, on a envie que d'autres puissent aussi vivre ce bonheur. Au contraire, si la vie nous semble inintéressante et sans plaisir, je ne vois pas pourquoi élever des enfants.
Il y a (beaucoup plus qu'on ne croit), des personnes qui ont des enfants pour "se consoler de la vie", "réparer leur couple", et c'est bien, à mon sens, la pire des choses à faire et le meilleur moyen de tout rater (son bonheur d'être parent et le bonheur du futur adulte que l'on a fait). Il en va de même pour l'adoption d'ailleurs : si l'on adopte uniquement pour sauver des enfants de la misère, on se prépare de mauvais moments.
Globalement, je dirais que si l'on est heureux de vivre, que l'on n'en veut pas à ses parents de nous avoir fait connaître la vie, qu'on a envie de dire qu'ils ont eu raison, alors il est naturel de le vouloir à son tour. C'est ce que j'ai fait et je pense que mes fils sont très heureux et, comme moi, vivent la vie comme une formidable aventure pleine d'inconnu, de bon et de mauvais moments, mais quand même comme une aventure formidable dont on a envie de découvrir les prochaines pages et non de fermer le livre.
Pour une adoption réussie, c'est pareil. Avec en plus le sentiment d'avoir quand même "fait quelque chose de bien" au lieu de surcharger encore notre pauvre planète. Mais ça n'est pas la principale motivation. Car il y a en contrepartie l'adolescence qui est parfois beaucoup plus difficile chez les enfants adoptés, avec de grosses questions existentielles et des façons de tester si leurs parents le sont vraiment de façon inconditionnelle et cela conduit parfois au clash.
Elever un enfant est à la fois très difficile et très naturel, il suffit d'être vrai.
Il y a 1000 façons d'être parent, je suis bien placé pour le savoir (mais je n'en dirais pas plus sur le forum).
- Parent biologique, ça ne suffit pas toujours.
- Il existe "des tas" de parents "de substitution" qui sont de "vrais" parents. Dans l'adoption, bien sûr, mais aussi dans des situations de couples recomposés, d'enfants accueillis, etc.
Le vrai parent, c'est celui qui s'inquiète quand son enfant est malade, qui se lève la nuit, qui gronde et fait des câlins, qui mouche le nez qui coule ("à fond", je pense à une de tes phrases), celui qui est présent dans la durée et qui aime sans condition.
- Un enfant peut avoir plusieurs figures parentales. Cela arrive et peut palier à des manques. Il peut avoir des parents présents physiquement mais peut aimant, d'autres personnes moins présentes mais aux yeux de qui ils ont de l'importance, qui les aime, les liens d'origine peuvent parfois être tortueux et il est difficile parfois de dire que la personne qui n'élève pas son enfant ne l'aime pas par dessus tout, etc. : il est surtout important que l'enfant sache qui est qui de façon claire (pas toujours facile car certains adultes ne le savent pas eux-mêmes)
Voila ce que j'ai écris :
Sur le fait de devenir parent ou pas, j'aimerais ajouter un autre ressenti.
Celui d'être heureux.
Je crois que la seule aspiration de chacun dans la vie, c'est de se sentir bien, d'être heureux.
Si l'on est heureux de ce que l'on est sur terre, on a envie que d'autres puissent aussi vivre ce bonheur. Au contraire, si la vie nous semble inintéressante et sans plaisir, je ne vois pas pourquoi élever des enfants.
Il y a (beaucoup plus qu'on ne croit), des personnes qui ont des enfants pour "se consoler de la vie", "réparer leur couple", et c'est bien, à mon sens, la pire des choses à faire et le meilleur moyen de tout rater (son bonheur d'être parent et le bonheur du futur adulte que l'on a fait). Il en va de même pour l'adoption d'ailleurs : si l'on adopte uniquement pour sauver des enfants de la misère, on se prépare de mauvais moments.
Globalement, je dirais que si l'on est heureux de vivre, que l'on n'en veut pas à ses parents de nous avoir fait connaître la vie, qu'on a envie de dire qu'ils ont eu raison, alors il est naturel de le vouloir à son tour. C'est ce que j'ai fait et je pense que mes fils sont très heureux et, comme moi, vivent la vie comme une formidable aventure pleine d'inconnu, de bon et de mauvais moments, mais quand même comme une aventure formidable dont on a envie de découvrir les prochaines pages et non de fermer le livre.
Pour une adoption réussie, c'est pareil. Avec en plus le sentiment d'avoir quand même "fait quelque chose de bien" au lieu de surcharger encore notre pauvre planète. Mais ça n'est pas la principale motivation. Car il y a en contrepartie l'adolescence qui est parfois beaucoup plus difficile chez les enfants adoptés, avec de grosses questions existentielles et des façons de tester si leurs parents le sont vraiment de façon inconditionnelle et cela conduit parfois au clash.
Elever un enfant est à la fois très difficile et très naturel, il suffit d'être vrai.
Il y a 1000 façons d'être parent, je suis bien placé pour le savoir (mais je n'en dirais pas plus sur le forum).
- Parent biologique, ça ne suffit pas toujours.
- Il existe "des tas" de parents "de substitution" qui sont de "vrais" parents. Dans l'adoption, bien sûr, mais aussi dans des situations de couples recomposés, d'enfants accueillis, etc.
Le vrai parent, c'est celui qui s'inquiète quand son enfant est malade, qui se lève la nuit, qui gronde et fait des câlins, qui mouche le nez qui coule ("à fond", je pense à une de tes phrases), celui qui est présent dans la durée et qui aime sans condition.
- Un enfant peut avoir plusieurs figures parentales. Cela arrive et peut palier à des manques. Il peut avoir des parents présents physiquement mais peut aimant, d'autres personnes moins présentes mais aux yeux de qui ils ont de l'importance, qui les aime, les liens d'origine peuvent parfois être tortueux et il est difficile parfois de dire que la personne qui n'élève pas son enfant ne l'aime pas par dessus tout, etc. : il est surtout important que l'enfant sache qui est qui de façon claire (pas toujours facile car certains adultes ne le savent pas eux-mêmes)
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
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Re: L'instinct maternel/paternel
Avoir un avis différent sur un ressenti (qui relève aussi d'un ressenti) ne signifie pas ne pas vouloir entendre l'avis, ou qu'il ne m'intéresse pas ni que je censure. C'est juste un avis divergent. Désolé si tu l'as vécu de cette façon.à fond a écrit :Ce n'était pas la prétention de certaines personnes....
On donne son ressenti sur un forum, on essaye modestement d'apporter sa petite expérience au débat, des fois que ça intéresserait quelqu'un, il n'y a pas d'ambition de faire un tour exhaustif du sujet...
Bizarre le ton que ça prend...
L'expérience que tu as pour avoir cet enfant que tu as maintenant n'est pas le cœur de ce que je raconte, je pointais juste que je trouvais cela étrange de parler de cette façon de ceux qui adoptent (peut-être as-tu rencontré ces situations?), sachant que, pour ma part, si je devais avoir un enfant, ce serait uniquement et seulement par ce biais là. A moins que j'ai mal compris ce que tu as écrit est que ton enfant a été adopté, et dans ce cas là, tu parlais plus de la démarche comme ne devant pas être un acte charitable? Dans ce cas, c'était une confusion...
Je trouve intéressant ta façon de percevoir les choses. Je ne l'avais jamais vu sous cet angle là. Vouloir rendre heureux quelqu'un parce qu'avant lui on a vécu la vie comme quelque chose d'heureux.Adulte ou surdoué ? a écrit :Si l'on est heureux de ce que l'on est sur terre, on a envie que d'autres puissent aussi vivre ce bonheur.
Et je rejoins tout ce que tu as dit.
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Re: L'instinct maternel/paternel
Rudy, je me suis rendu compte de cela en faisant une corrélation (?) (une alchimie ?) entre mes enfants devenus adultes, moi et mes parents. J'ai alors compris que c'était là l'essentiel. Si je disais à mes parents que j'étais malheureux et qu'ils n'auraient pas dû me faire exister, quelle remise en question pour eux ! Mais ce n'est pas le cas, je peux le dire sans pression puisqu'ils sont tous les deux DCD (j'ai failli mettre un smiley mais j'ai appris que ça serait indécent...). Et cela m'a renvoyé à ma propre parentalité : mes enfants considèrent-ils que nous avons bien fait de les faire participer à cette grande aventure échevelée qu'est la vie sur terre ?
Je crois que leur réponse serait oui. L'un nous l'a même dit un jour de confidences...
Je peux donc mourir heureux (là je mets un smiley puisque c'est de l'auto dérision !)
Je plaisante mais je crois que c'est super important.
Je crois que leur réponse serait oui. L'un nous l'a même dit un jour de confidences...
Je peux donc mourir heureux (là je mets un smiley puisque c'est de l'auto dérision !)
Je plaisante mais je crois que c'est super important.
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
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Re: L'instinct maternel/paternel
C'est peut être ça aussi qui me différencie de ceux qui veulent avoir un enfant. J'aurai bien trop peur de faire naître quelqu'un dans ce monde et de devoir porter la responsabilité. Surtout s'il hérite de mes particularités.
Mais effectivement, vouloir donner le bonheur qu'on a vécu à un autre que soit, je trouve que c'est l'explication la moins "égoïste" que j'ai pu entendre jusqu'à maintenant . C'est un peu comme "donner sa vie à son enfant".
edit : Ça me fait aussi penser à Nietzche et son éternel retour.
Mais effectivement, vouloir donner le bonheur qu'on a vécu à un autre que soit, je trouve que c'est l'explication la moins "égoïste" que j'ai pu entendre jusqu'à maintenant . C'est un peu comme "donner sa vie à son enfant".
edit : Ça me fait aussi penser à Nietzche et son éternel retour.
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Re: L'instinct maternel/paternel
Je n'ai pas tout lu, mais vais répondre à ce que j'ai lu.
Bien sûr que faire un enfant est un acte égoïste, comme tout ce qu'on fait, finalement. Il y a des égoïsmes un peu plus altruistes que d'autres, mais cela reste tout de même égoïste. (Kant, tu es dur, mais je suis d'accord avec toi à ce sujet).
Je trouve dommage de faire des enfants alors qu'il y en a déjà plein qui ne demandent qu'à avoir des parents, c'est principalement cela que j'ai du mal à comprendre ; pourquoi en faire alors qu'il y en a déjà plein ?
Sinon, je ne peux pas savoir si j'ai l'instinct maternel ou pas, puisque je n'ai pas d'enfants (et ne compte pas en avoir, m'occuper de moi est déjà un gros travail, et se dire que c'est une tache "à vie" est très effrayant).
Bien sûr que faire un enfant est un acte égoïste, comme tout ce qu'on fait, finalement. Il y a des égoïsmes un peu plus altruistes que d'autres, mais cela reste tout de même égoïste. (Kant, tu es dur, mais je suis d'accord avec toi à ce sujet).
Je trouve dommage de faire des enfants alors qu'il y en a déjà plein qui ne demandent qu'à avoir des parents, c'est principalement cela que j'ai du mal à comprendre ; pourquoi en faire alors qu'il y en a déjà plein ?
Sinon, je ne peux pas savoir si j'ai l'instinct maternel ou pas, puisque je n'ai pas d'enfants (et ne compte pas en avoir, m'occuper de moi est déjà un gros travail, et se dire que c'est une tache "à vie" est très effrayant).
Non-diag.
"Just another brick in the wall."
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