J'y pensais car, pendant les soirées où on commence à parler "bébé", je me retrouve très souvent à un "procès" parce que je ne souhaite pas particulièrement avoir d'enfant. Et comme j'accumule une double tare, ne pas vouloir d'enfant et être féministe, je suis un total extra-terrestre ou un genre d’extrémiste.
Lorsque je vois un bébé, je suis totalement paniquée. Je n'arrive pas réellement à savoir ce qu'il veut, s'il commence à me pleurer, au mieux ça me terrifie et j'ai envie de filer, au pire, ça me fait saigner les oreilles et ça m'agace fortement. Je suis incapable de dire "il est trop mignon!" devant un nouveau né, j'ai tendance à les trouver "rabougri". Et si je devais parler de la bave de bébé, c'est vraiment une des odeurs que je supporte le moins dans ce monde, ça me donne littéralement envie de vomir, j'ai beaucoup de mal à supporter ça.
Ça me fait quand même halluciner quand les gens me disent "Vivre une vie sans enfant, ce n'est pas réellement vivre, c'est gâcher sa vie". Euh...? Et voyager? Découvrir de nouvelles cultures? S'enrichir culturellement? Faire des rencontres? S'épanouir professionnellement et intellectuellement? Tomber amoureux? Se rendre utile pour les autres? Essayer de changer quelque chose dans ce monde? Développer ses passions? Ça compte pas?
Ou bien encore, qu'on essaye de donner des raisons à ma non envie : Tu es trop jeune, tu en auras envie plus tard, ou, c'est parce que tu n'as pas rencontré la bonne personne...
A côté de ça, je trouve l'acte "égoïste". Pas dans le sens connoté péjorativement que ça pourrait laisser croire, mais, pour moi, ça l'est quand même, en toute circonstance. Je trouve ça hypocrite de dire qu'on fait un bébé "pour son bien être" (parce qu'en soit, il n'a rien demandé et il n'a pas vraiment le choix), alors que je trouve plus "censé" que d'autres me disent que oui, il y a de l'égoïsme, mais, qu'ils espèrent les rendre heureux et leur transmettre quelque chose. Au moins, ça me paraît sincère. L'idée de la douleur pendant la grossesse (nausée, sein douloureux, hypersensibilité...) et pendant l'accouchement m'horrifient aussi.
Je préfèrerai d'ailleurs adopter un enfant, voir plutôt âgé, plutôt qu'en mettre un au monde.
Bref, ne pas avoir d'enfant ne relèverait même pas d'un choix pour ma part, mais plutôt d'un manque d'envie. Ce serait plutôt d'avoir un enfant qui relèverait d'un choix. J'ai encore beaucoup de mal à comprendre que ce soit si tabou encore de nos jours.
