En parler aux proches

[Messy]

J'ai une grande question à tous ceux qui se sont fait diagnostiquer à l'âge adulte :
Comment vous en parlez aux autres ? (et déjà, en parlez-vous à vos proches NT ?)
Comment êtes vous sortis du placard, comment avez-vous abordé le sujet la première fois ?
Comment ont-ils réagi ? Peur ? Incrédulité ? Compassion? Préjugés ?
Parlez-vous régulièrement des difficultés et autres petites choses quotidiennes qui soulignent votre différence ?
Comment ça se passe au niveau des interactions professionnelles ? (votre patron est-il au courant, par exemple ?)

Je ne suis pas encore diagnostiquée, mais j'y pense, et c'est une chose qui me fait très peur : si j'acquiers la certitude d'être différente, est ce que ça ne sera pas encore pire si je n'arrive pas à en parler ?
Ça fait peu de temps que j'arrive à avoir des interaction sociales à peu près normales et amicales avec mes pairs, et si un jour j'ai à leur annoncer, j'ai peur de tout fiche en l'air.

(je sais, c'est un peu prématuré de penser à ça, mais je ne peux pas m'empêcher d'essayer de penser à tout, c'est plus fort que moi >.<)

[jutana]

il y a déjà un fil qui en parle je ne sais plus où ... un modérateur te guidera

[Messy]

il y a déjà un fil qui en parle je ne sais plus où ... un modérateur te guidera

Ho, ben... zut alors

[Tugdual]

Il n'y a pas de soucis pour en parler ici.

Je ne sais pas s'il y a déjà une discussion à ce sujet,
et on pourra toujours fusionner si on la retrouve ...

[jutana]

pourtant il ne date pas de longtemps, disons qu'il était alimenté encore il y a peu de temps ... il ne doit pas être loin vous devriez le retrouver facilement

[freeshost]

La question ne s'est pas trop posée pour moi.

C'est ma mère qui m'a fait découvert l'éventualité du syndrome d'Asperger.

Une fois que j'ai été diagnostiqué, elle en a parlé.

Il m'est arrivé de temps à autres à en parler, entre deux autres discussions, "incognito". Un peu comme pour faire passer des réformes discrètement, vous attendez le moment où les médias le public s'emballent sur un sujet (l'accent circonflexe, par exemple).

[à fond]

Je suis un peu dans le même sujet de mon côté ... ( intervention des parents)

J'ai les mêmes réticences que toi : parler de la démarche, du diagnostic...
J'ai parlé de mes doutes à deux amis et à chaque fois c'était la même réaction de déni.

En même temps comme chaque fois, lorsqu'on entame une démarche essentielle dans notre vie, on refait le tri dans les proches et les moins proches...

[Kyhiil]

Moi je ne sais pas comment je vais traverser cette etape.. Ça fait peur..

[Flower]

La première fois que j'en ai parlé à quelqu'un, c'était un ami très proche et lui même très atypique. Sa réaction: "Bah oui, je t'avais posé la question d'ailleurs quand on s'est rencontrés." Okay...
Ensuite, j'en ai parlé à celui qui est entretemps devenu mon copain et à quelques amis. Les réactions ont toujours été positives. J'ai également mis au courant mon médecin traitant, mon psychologue et récemment j'en ai parlé au médecin du travail. En revanche, je n'ai pas encore osé en parler en famille, trop peur de la réaction...

[Mariemento]

Dans ma famille, les gens savent que je suis autiste, mais c'est un peu "le-truc-dont-il-ne-faut-pas-parler".
A mon travail, je n'en parle pas avec tout le monde (si chacun faisait étal de ses difficultés, ce serait l'enfer), mais j'ai deux collègues en qui j'ai une très grande confiance que j'ai informée. Elles viennent parfois à mon secours quand elles me voient embarrassée par une conversation ou quand je ne comprends pas l'ironie, le sarcasme, etc...

[Lilas]

J'en ai parlé à mon meilleur ami, avec qui je vis.
J'en ai aussi parlé à la présidente d'une association dans laquelle je suis bénévole (enfin, de moins en moins) pour qu'elle cesse de me recommander la psychanalyse.
Ma mère est au courant de ma démarche de diagnostic, puisqu'elle a participé à l'ADI-R, mais pas du résultat (elle ne veut plus en parler m'a-t-elle dit).
Je n'en ai pas parlé au travail, et c'est ma grande préoccupation du moment car ça se passe plutôt mal actuellement (mais même si j'ai tendance à me mettre personnellement en cause, c'est sans lien avec l'autisme car ça se passe mal pour tout le monde).

[Aby]

En effet, c'est très délicat.
J'en ai parlé à l'institutrice dès le début des démarches pour le diagnostic et je ne regrette pas. J'en ai parlé également à quelques proches en qui j'ai entièrement confiance, depuis le diagnostic seulement.
Je viens à l'instant d'en parler avec l'animatrice du multisports ; mon petit homme a fait un blocage ce matin à cause du changement de dernière minute de vestiaire et n'a pas pu participer à son stage de roller. L'animatrice était contente de savoir, elle avait remarqué certaines difficultés tout en s'adaptant à Tom.

A chaque fois c'est un soulagement d'avoir réussi à aborder le sujet ; ça me demande beaucoup d'efforts, j'ai toujours peur de me mettre à chialer avant d'avoir réussi à tout expliquer. Je ne suis pas sûre que ma phase d'acceptation soit terminée...
Pour l'instant et avec les personnes à qui j'en ai parlé, c'est tout à fait positif. Mais c'est évident que je n'en parlerais pas à certaines personnes qui ne comprendraient probablement pas, et pour d'autres, je préfère leur éviter des angoisses inutiles. (une mamie de ptit homme, par exemple.)

Bien sûr, Tom choisira d'en parler ou pas aux autres enfants ; pour l'instant, c'est assez flou pour lui, il n'en parle pas beaucoup, pas même avec nous.