Avant le diagnostic, vers qui se tourner ?

[Aby]

Voilà voilà. J'ai le droit de dire que je trouve ça léger ?

Oui, tu peux même le dire haut et fort. Très mauvaise expérience aussi avec un médecin scolaire qui était sûr que l'autisme ne concernait absolument pas mon fils.

[FidjiTiwi]

Merci Aby.

C'est déjà dur d'être en plein questionnement, en plein doute, et là clairement ça m'a pas aidé. Surtout qu'on n'a fait qu'effleurer les difficultés avec elle. On a abordé le côté purement scolaire. Je ne lui ai pas parlé des moments où il se croit fou, où il veut mourir, où il veut casser quelque chose, faire mal ou se faire mal... Où il se rend compte de ses actes et ne comprend pas du tout pourquoi il a fait ça.

[Baobab]

en fait de longue date on s'est posé la question de l'autisme en raison des difficultés d'échanges avec les pairs, le fait que Miléna se sentait différente, qu'elle n'avait pas vraiment les mêmes intérêts, sa grande maladresse physique, et il y avait cette sensation pour moi qu'elle n'avait pas les codes sociaux et qu'elle se trouvait en décalage avec les autres, elle était perçu par eux comme différente et moquée et rejetée (en souffrant énormément) ... on a interrogé mult spécialistes qui ne parlaient que de timidité, grande sensibilité, haut potentiel ... nous affirmant avec assurance que non bien sûr "elle n'était pas autiste asperger", il fallait qu'on s'enlève cela de la tête !! ... les difficultés n'ont fait que s'accroitre et c'est finalement une ergothérapeute consultée pour évaluer une dyspraxie qui nous a orientées vers le CRA (où elle travaillait, ce que j'ignorais) disant que bien sûr elle n'était pas médecin mais que Miléna ressemblait beaucoup aux jeunes qu'elle côtoyait au CRA ... on a mis plus d'un an à se décider à prendre rendez-vous tellement je n'y croyais plus après tous ces avis radicaux donnés précédemment ... c'est le malaise profond de ma fille qui m'a décidée et je me suis dit qu'au moins même si ce n'était pas cela ça éliminerait une piste possible; et bingo dès le premier entretien le médecin n'avait aucun doute : absolument flagrant pour lui (même si on a mené l'ensemble du bilan jusqu'au bout pour avoir un diagnostic complet et fiable) ... tu comprends pourquoi je déteste les avis rapides et péremptoires !! (et que je t'encourage à faire le tour de la question , même si c'est pour éliminer un diagnostic, par élimination on avance aussi) ... et vraiment il y a encore plein de médecins, psychiatres et psychologues qui ne connaissent pas bien l'autisme (le pire ce sont ceux qui croient connaitre et qui en ont une vision stéréotypé et limité car ils se croient autorisé à donner un avis qu'ils jugent fiables alors qu'ils sont à côté de la plaque)

[Baobab]

en fait de longue date on s'est posé la question de l'autisme en raison des difficultés d'échanges avec les pairs, le fait que Miléna se sentait différente, qu'elle n'avait pas vraiment les mêmes intérêts, sa grande maladresse physique, et il y avait cette sensation pour moi qu'elle n'avait pas les codes sociaux et qu'elle se trouvait en décalage avec les autres, elle était perçu par eux comme différente et moquée et rejetée (en souffrant énormément) ... on a interrogé mult spécialistes qui ne parlaient que de timidité, grande sensibilité, haut potentiel ... nous affirmant avec assurance que non bien sûr "elle n'était pas autiste asperger", il fallait qu'on s'enlève cela de la tête !! ... les difficultés n'ont fait que s'accroitre et c'est finalement une ergothérapeute consultée pour évaluer une dyspraxie qui nous a orientées vers le CRA (où elle travaillait, ce que j'ignorais) disant que bien sûr elle n'était pas médecin mais que Miléna ressemblait beaucoup aux jeunes qu'elle côtoyait au CRA ... on a mis plus d'un an à se décider à prendre rendez-vous tellement je n'y croyais plus après tous ces avis radicaux donnés précédemment ... c'est le malaise profond de ma fille qui m'a décidée et je me suis dit qu'au moins même si ce n'était pas cela ça éliminerait une piste possible; et bingo dès le premier entretien le médecin n'avait aucun doute : absolument flagrant pour lui (même si on a mené l'ensemble du bilan jusqu'au bout pour avoir un diagnostic complet et fiable) ... tu comprends pourquoi je déteste les avis rapides et péremptoires !! (et que je t'encourage à faire le tour de la question , même si c'est pour éliminer un diagnostic, par élimination on avance aussi) ... et vraiment il y a encore plein de médecins, psychiatres et psychologues qui ne connaissent pas bien l'autisme (le pire ce sont ceux qui croient connaitre et qui en ont une vision stéréotypé et limité car ils se croient autorisé à donner un avis qu'ils jugent fiables alors qu'ils sont à côté de la plaque)

[FidjiTiwi]

Merci Baobab pour cette longue réponse.

Le dossier pour le CRA est parti ce matin.

[FidjiTiwi]

La psychomotricienne vue vendredi écarte aussi Asperger. Pour elle se combinent la précocité et des angoisses de mort liées à des décès pendant ma grossesse et un papa... euh... peu accueillant disons.

[Cryptobiose]

des angoisses de mort liées à des décès pendant ma grossesse et un papa... euh... peu accueillant disons.

Je me méfierai aussi de ce type d'interprétation

[FidjiTiwi]

Ben les angoisses de mort, ça c'est sûr. Sur les causes, je sais pas. Que tout soit lié à la grossesse j'ai du mal à y croire. Par contre il y a des problèmes avec le papa, ça c'est certain.

[Manichéenne]

angoisses de mort liées à des décès pendant ma grossesse

sérieusement...
Déjà les angoisses de mort, c'est dit dans un sens psychanalytique ?
Ensuite, j'ai toujours du mal à comprendre comment on peut sérieusement dire que des évènements survenus avant la naissance peuvent affecter le développement à ce point. Même des parents qui n'arrivent pas à faire un deuil et sont franchement dépressifs lorsque l'enfant est là, ça n'a pas des effets aussi négatifs que ce qu'on impute à des transmissions inconscientes entre la mère et son enfant à naitre.

[Tugdual]

Même des parents qui n'arrivent pas à faire un deuil et sont franchement dépressifs lorsque l'enfant est là, ça n'a pas des effets aussi négatifs que ce qu'on impute à des transmissions inconscientes entre la mère et son enfant à naitre.

Je suis d'accord pour refuser ces interprétations
(transmissions inconscientes, au sens psykk).

Mais aujourd'hui, des recherches vont dans le sens
d'une transmission du stress de la mère à son futur
enfant, via le contexte épigénétique. Par exemple :
->Le stress se transmet de façon épigénétique de la mère aux enfants ...

Garder à l'esprit que ces recherches n'en sont qu'à leur début ...

[FidjiTiwi]

angoisses de mort liées à des décès pendant ma grossesse

sérieusement...
Déjà les angoisses de mort, c'est dit dans un sens psychanalytique ?

Je savais pas qu'il y avait une définition psychanalytique de ce terme. Ce que je veux dire c'est que N. a peur de la mort pour lui (qui peut arriver n'importe quand, a peur de monstres qui peuvent surgir dans la maison quand il y est seul), mais en même temps il évoque régulièrement qu'il a envie de mourir, imagine souvent des scènes de massacres, de meurtres et les raconte avec beaucoup de détails, et beaucoup des histoires qu'il raconte tournent autour des armes, de combats etc.