L'envie de disparaître
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L'envie de disparaître
Bonjour à tous et bonne année .
Voilà je vous raconte.
Hier je faisais les devoirs d'école de mon fils, tout se passait bien.
Puis j'ai vu plein de papiers en vrac dans son cartable. J'ai commencé à les prendre et là, je tombe sur une lettre écrite par mon lapin de 7 ans.
Il exprimait sa colère, sa douleur et son envie par moment de ne plus exister parce qu'il ne comprend rien aux autres enfants.
Il s'est mis à hurler, pleurer. Il disait pardonnez moi l'expression "je suis un connard, un debile" . Il sent sa différence parce qu'il ne rit pas quand il faut rire, ne sait pas quand on blague ou pas ect...
Il dit que son cerveau est intelligent mais pas pour comprendre les autres et il a mal. Je l'ai surpris plusieurs fois avec des pinces à linges sur le visage , il dit qu'il fait ça pour faire sortir la douleur.
Je fais tout pour le rassurer , le valoriser il a fait d'énormes efforts à l'école et je sais que cela l'épuise.
Je lui dit que je l'aime tellement fort comme il est. Je ne sais plus comment faire. Il voit sa psy qui pourtant le trouve mieux.
Je suis choquée de tant de douleur.
Avez vous déjà traversé ce type d'épisode ?
Comment avez vous fait?
Je vous remercie de vos réponses.
A bientôt
Petit lu
Voilà je vous raconte.
Hier je faisais les devoirs d'école de mon fils, tout se passait bien.
Puis j'ai vu plein de papiers en vrac dans son cartable. J'ai commencé à les prendre et là, je tombe sur une lettre écrite par mon lapin de 7 ans.
Il exprimait sa colère, sa douleur et son envie par moment de ne plus exister parce qu'il ne comprend rien aux autres enfants.
Il s'est mis à hurler, pleurer. Il disait pardonnez moi l'expression "je suis un connard, un debile" . Il sent sa différence parce qu'il ne rit pas quand il faut rire, ne sait pas quand on blague ou pas ect...
Il dit que son cerveau est intelligent mais pas pour comprendre les autres et il a mal. Je l'ai surpris plusieurs fois avec des pinces à linges sur le visage , il dit qu'il fait ça pour faire sortir la douleur.
Je fais tout pour le rassurer , le valoriser il a fait d'énormes efforts à l'école et je sais que cela l'épuise.
Je lui dit que je l'aime tellement fort comme il est. Je ne sais plus comment faire. Il voit sa psy qui pourtant le trouve mieux.
Je suis choquée de tant de douleur.
Avez vous déjà traversé ce type d'épisode ?
Comment avez vous fait?
Je vous remercie de vos réponses.
A bientôt
Petit lu
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Re: L'envie de disparaître
Ca se passe bien à l'école ? Vous savez s'il subit du harcèlement ou du rejet de la part des autres enfants ?
Je n'ai jamais ressenti ça sans que ça soit initié par des violences extérieures, mais ce n'est que mon vécu.
Juste une idée comme ça : il y aurait moyen de le faire rencontrer d'autres Aspergers ? Ca pourrait l'aider à relativiser et à se rendre compte qu'il ne jugerait pas les autres aussi durement.
Je n'ai jamais ressenti ça sans que ça soit initié par des violences extérieures, mais ce n'est que mon vécu.
Juste une idée comme ça : il y aurait moyen de le faire rencontrer d'autres Aspergers ? Ca pourrait l'aider à relativiser et à se rendre compte qu'il ne jugerait pas les autres aussi durement.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: L'envie de disparaître
Bonjour
Oui à l'école ça va mieux. Il ne va plus en récréation et reste dans la classe avec un élève volontaire, la plupart du temps ce sont les 2 mémé garçons. '
Il ne va plus à la cantine puisque le bruit lui est insupportable et qu'il n'a pas d'avs pour veiller sur lui le temps des repas. Il a accepter de faire ses évaluations et depuis aujourd'hui il est passé au niveau cm1.
J'aimerai qu'il rencontre des enfants comme lui mais je ne sais pas comment faire pour les trouver. À chaque fois qu'il y a un café rencontre soit on est absent soit on a de la famille.
Merci pour cette piste.
Oui à l'école ça va mieux. Il ne va plus en récréation et reste dans la classe avec un élève volontaire, la plupart du temps ce sont les 2 mémé garçons. '
Il ne va plus à la cantine puisque le bruit lui est insupportable et qu'il n'a pas d'avs pour veiller sur lui le temps des repas. Il a accepter de faire ses évaluations et depuis aujourd'hui il est passé au niveau cm1.
J'aimerai qu'il rencontre des enfants comme lui mais je ne sais pas comment faire pour les trouver. À chaque fois qu'il y a un café rencontre soit on est absent soit on a de la famille.
Merci pour cette piste.
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Re: L'envie de disparaître
C'est ce que je vis quotidiennement avec mon loulou, j'ai souvent des expressions "tuez-moi", " je ne veux plus vivre", "je veux mourir" "je suis nul" avec pleurs et très grande souffrance, j'essaie de réconforter comme je peux mais c'est très dur . Il a une forte labilité émotionnelle, passe facilement d'une émotion extrême à une autre c'est fatigant pour lui et pour l'entourage. Il perçoit tout de manière amplifiée
Effectivement, malgré l'expression d'une telle souffrance, l'enfant peut aller mieux.
Quand tu dis que tu" l'aime tellement" c'est ce que je ressens aussi c'est fusionnel devant l'expression d'une telle souffrance on ne peut que vouloir surprotéger, je le sais car quand il n'est pas bien je me focalise automatiquement sur lui, mes antennes sont raccordées aux siennes et je mets de côté son grand frère et surtout sa petite soeur Plus rien n'existe que mon fils.
J'essaie de lui réexpliquer après à ma puce mais elle en souffre.
Alors pour résumé oui un tel profil ne m'est pas inconnu.
Après pour essayer de le remonter je l'enroule dans une converture et essaie de faire une bulle autour de lui.
Bon courage , ce n'est pas facile...
Effectivement, malgré l'expression d'une telle souffrance, l'enfant peut aller mieux.
Quand tu dis que tu" l'aime tellement" c'est ce que je ressens aussi c'est fusionnel devant l'expression d'une telle souffrance on ne peut que vouloir surprotéger, je le sais car quand il n'est pas bien je me focalise automatiquement sur lui, mes antennes sont raccordées aux siennes et je mets de côté son grand frère et surtout sa petite soeur Plus rien n'existe que mon fils.
J'essaie de lui réexpliquer après à ma puce mais elle en souffre.
Alors pour résumé oui un tel profil ne m'est pas inconnu.
Après pour essayer de le remonter je l'enroule dans une converture et essaie de faire une bulle autour de lui.
Bon courage , ce n'est pas facile...
3 enfants : mon aîné de 19 ans, une petite de 8 ans et loulou, 11 ans diagnostiqué par le CRA, TSA et plus particulièrement Asperger le 02/06/2016.
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Re: L'envie de disparaître
J'ai connu une période comme ça vers l'âge de 7-8 ans, qui était très clairement liée à l'école en fait, parce que j'étais harcelée par les autres élèves. Du coup ma mère m'a souvent gardée à la maison en disant à l'école que j'étais malade. Du coup, d'après elle il y avait des périodes où je n'allais à l'école qu'un jour sur 2 quasiment, parce que j'avais dit que je préférerais mourir plutôt que d'y retourner... Je n'ai pas de souvenirs très clairs de cette période moi-même, mais j'imagine que ça a dû beaucoup m'aider.
Donc je pense qu'il faudrait quand même vérifier s'il n'y a pas un problème à l'école, même s'il y a eu des choses qui ont été mis en place.
Donc je pense qu'il faudrait quand même vérifier s'il n'y a pas un problème à l'école, même s'il y a eu des choses qui ont été mis en place.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: L'envie de disparaître
Tu as bien résumé mon ressenti davia, je culpabilise aussi pour son petit frère ( qui est probablement aspi au regard du dr cam) et pour sa petite Soeur . Sa Soeur rose perçoit vite quand il est mal et elle m'avait dit qu'il se sentait seul la semaine dernière. Et effectivement ce week end il a été impossible, ma belle Soeur est venue alors qu'elle ne vient jamais et ça me l'a complètement perturbé. Il est resté dans sa chambre tout le week end et faisait juste une apparition pour manger.
Je le laisse décider concernant sa présence ou non à l'école, il gère en fonction de lui. Sa classe va participer bientôt à la semaine du cirque, lui a une phobie de clowns, donc il sera absent toute la semaine, il ne va pas aux cours de sport non plus à cause de ses problèmes de motricité . J'essaie de faire au mieux, de composer tous les jours.
Je le laisse décider concernant sa présence ou non à l'école, il gère en fonction de lui. Sa classe va participer bientôt à la semaine du cirque, lui a une phobie de clowns, donc il sera absent toute la semaine, il ne va pas aux cours de sport non plus à cause de ses problèmes de motricité . J'essaie de faire au mieux, de composer tous les jours.
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Re: L'envie de disparaître
Oui, ce serait bien d'en parler à sa psychologue/psychiatre.
Résumé du syndrome neurotypique. [Pour plus de détails sur le syndrome neurotypique, voir ici (en anglais).]
Rencontrer d'autres personnes Asperger, oui, excellente idée. Il se sentira moins différent.
On devrait sensibiliser les autres élèves au syndrome d'Asperger.
Résumé du syndrome neurotypique. [Pour plus de détails sur le syndrome neurotypique, voir ici (en anglais).]
Rencontrer d'autres personnes Asperger, oui, excellente idée. Il se sentira moins différent.
Où sont les priorités ? [Bon, okay, pour des personnes Asperger, fixer des priorités n'est pas la spécialité. ]petit lu a écrit :À chaque fois qu'il y a un café rencontre soit on est absent soit on a de la famille.
On devrait sensibiliser les autres élèves au syndrome d'Asperger.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: L'envie de disparaître
Oui cela angoisse toute la famille.petit lu a écrit :Tu as bien résumé mon ressenti davia, je culpabilise aussi pour son petit frère ( qui est probablement aspi au regard du dr cam) et pour sa petite Soeur . Sa Soeur rose perçoit vite quand il est mal et elle m'avait dit qu'il se sentait seul la semaine dernière. Et effectivement ce week end il a été impossible, ma belle Soeur est venue alors qu'elle ne vient jamais et ça me l'a complètement perturbé. Il est resté dans sa chambre tout le week end et faisait juste une apparition pour manger.
Je le laisse décider concernant sa présence ou non à l'école, il gère en fonction de lui. Sa classe va participer bientôt à la semaine du cirque, lui a une phobie de clowns, donc il sera absent toute la semaine, il ne va pas aux cours de sport non plus à cause de ses problèmes de motricité . J'essaie de faire au mieux, de composer tous les jours.
A savoir plus l'enfant est angoissé et plus cela génère des troubles du comportements importants.
Pour l'école, tu ne lui mets pas la pression et c'est déjà très bien.
N'hésite pas à échanger, se sentir seule et désemparée dans les moments de crises nous pompe en énergie...
3 enfants : mon aîné de 19 ans, une petite de 8 ans et loulou, 11 ans diagnostiqué par le CRA, TSA et plus particulièrement Asperger le 02/06/2016.
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Re: L'envie de disparaître
Ici aussi on a connu ce genre de période. Mon fils etait tres tres mal dans sa peau durant le cp et le ce1 (donc à l'âge qu'a le tien). Il se trouvait nul, pensait que personne ne l'aimait, se sentait différent, pas de paroles suicidaires ou morbides, pas de crise de colère, juste un mal être qui le faisait parfois pleurer (et moi aussi de le voir si mal si jeune). Il voyait à l'époque une psychologue (incompétente) qui avait succéder à une psychiatre (incompétente). On avait aussi tenter une psychomotricienne incompétente, un ostheopathe, une sophrologue, l'homeopathie.... Désespoir quand tu nous tiens...
Le diag (en fin de ce1) a tout changé, pas le diag en lui même dailleurs, mais ce qu'il apporté, les suivis, une meilleure compréhension par son entourage, et surtout par l'ecole qui a été extrêmement bienveillante avec lui (et qui l'est encore, mais c'est sa dernière année).
Je crois que l'ecole est une pression énorme pour nos enfants. Comme l'a ecrit Davia8, plus ils sont angoissés, plus les troubles du comportement sont présents et plus il y a de troubles et moins ils s'integrent (ou plutôt sont intégrés). Bref, il faut casser cete spirale infernale, trouver des gens (de bonne volonté, et compétents) pour y arriver. Tout ca demande beaucoup d'energie, de soutien, et malheureusement de chance ( le bon pro, le bon instit,etc)
Le diag (en fin de ce1) a tout changé, pas le diag en lui même dailleurs, mais ce qu'il apporté, les suivis, une meilleure compréhension par son entourage, et surtout par l'ecole qui a été extrêmement bienveillante avec lui (et qui l'est encore, mais c'est sa dernière année).
Je crois que l'ecole est une pression énorme pour nos enfants. Comme l'a ecrit Davia8, plus ils sont angoissés, plus les troubles du comportement sont présents et plus il y a de troubles et moins ils s'integrent (ou plutôt sont intégrés). Bref, il faut casser cete spirale infernale, trouver des gens (de bonne volonté, et compétents) pour y arriver. Tout ca demande beaucoup d'energie, de soutien, et malheureusement de chance ( le bon pro, le bon instit,etc)
Maman NT d'un garçon autiste atypique né en 2005
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Re: L'envie de disparaître
J'espere que ca iras mieux :/ Les enfants sont durs entre eux parfois.
J'ai vécu des experience similaire, je ne sais pas si c'est pertinent pour le topic
( Je ne suis pas diag)
J'ai vécu des experience similaire, je ne sais pas si c'est pertinent pour le topic
( Je ne suis pas diag)
Spoiler : :
Diag TSA 2017
*Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué*
*Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué*
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Re: L'envie de disparaître
Salut Petit Lu.
La situation que tu décris ressemble de près à celle que j'ai vécu étant au collège (je précise que je ne suis pas encore diagnostiqué aspie), surtout de la 6ème au début de la 4ème (peut-être aussi avant, mes souvenirs d'enfance sont quasiment tous refoulés). Chaque matin, je me levais déprimé à l'idée de devoir y retourner, et chaque soir, j’espérai être malade le lendemain. A force d'esquiver les insultes et les projectiles, j'essayai de me mettre à l'écart, en espérant qu'ils me laisseraient tranquilles. Seulement, ils revenaient alors que je ne les embêtaient même pas. J'étais à l'autre bout de la cour, et c'étaient eux qui venaient vers moi exprès pour me traiter de "boloss".
Et moi aussi, j'ai eu très régulièrement cette envie de disparaître. Parfois plusieurs fois par jour, au moins une fois par semaine. Cette période m'a vraiment marquée, mais (pour faire court), j'ai eu la chance de rencontrer quelqu'un qui m'a accepté comme j'étais, et qui me ressemblait beaucoup intérieurement. Il m'a appris implicitement un tas de règles sociales, et comme j'avais un ami, tout le monde s'est mis à m'accepter.
A mon humble avis, il est très important qu'il rencontre quelqu'un qui lui ressemble, ou au moins qui a les mêmes passions que lui. Peut-être à un café Asperger? Il faudrait aussi expliquer à tous les autres élèves ce qu'est le syndrome d'Asperger, pour qu'ils comprennent qu'être autiste ne signifie pas être insensible aux insultes. Il aura quelqu'un à qui se raccrocher, et si il se trouve un ami, les autres devraient avoir moins de réticences à l'accepter, parce qu'il sera un peu plus comme eux (bien que des fois, quand j'étais petit, j'avais presque "peur" de devenir comme tout le monde).
J'essaierai de t'envoyer un MP demain soir.
Rayz
Modération (Cathy) : Message approuvé et doublon supprimé. Pour l'instant tu ne peux pas encore envoyer de MP Rayz. Encore quelques messages de ta part sur le forum et cela sera possible
Edit : D'accord, merci ! Et désolé pour le doublon.
La situation que tu décris ressemble de près à celle que j'ai vécu étant au collège (je précise que je ne suis pas encore diagnostiqué aspie), surtout de la 6ème au début de la 4ème (peut-être aussi avant, mes souvenirs d'enfance sont quasiment tous refoulés). Chaque matin, je me levais déprimé à l'idée de devoir y retourner, et chaque soir, j’espérai être malade le lendemain. A force d'esquiver les insultes et les projectiles, j'essayai de me mettre à l'écart, en espérant qu'ils me laisseraient tranquilles. Seulement, ils revenaient alors que je ne les embêtaient même pas. J'étais à l'autre bout de la cour, et c'étaient eux qui venaient vers moi exprès pour me traiter de "boloss".
Et moi aussi, j'ai eu très régulièrement cette envie de disparaître. Parfois plusieurs fois par jour, au moins une fois par semaine. Cette période m'a vraiment marquée, mais (pour faire court), j'ai eu la chance de rencontrer quelqu'un qui m'a accepté comme j'étais, et qui me ressemblait beaucoup intérieurement. Il m'a appris implicitement un tas de règles sociales, et comme j'avais un ami, tout le monde s'est mis à m'accepter.
A mon humble avis, il est très important qu'il rencontre quelqu'un qui lui ressemble, ou au moins qui a les mêmes passions que lui. Peut-être à un café Asperger? Il faudrait aussi expliquer à tous les autres élèves ce qu'est le syndrome d'Asperger, pour qu'ils comprennent qu'être autiste ne signifie pas être insensible aux insultes. Il aura quelqu'un à qui se raccrocher, et si il se trouve un ami, les autres devraient avoir moins de réticences à l'accepter, parce qu'il sera un peu plus comme eux (bien que des fois, quand j'étais petit, j'avais presque "peur" de devenir comme tout le monde).
J'essaierai de t'envoyer un MP demain soir.
Rayz
Modération (Cathy) : Message approuvé et doublon supprimé. Pour l'instant tu ne peux pas encore envoyer de MP Rayz. Encore quelques messages de ta part sur le forum et cela sera possible
Edit : D'accord, merci ! Et désolé pour le doublon.
Modifié en dernier par Rayz le jeudi 14 janvier 2016 à 18:35, modifié 1 fois.
18 ans, pas encore diagnostiqué, démarches en cours pour trouver un psychiatre qui connaisse le SA.
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Re: L'envie de disparaître
tient
parfois j'aimerais bien retourner a cette époque avec les connaissances que j'ai aujourd'hui
quel sont les intérêts du jeunes ? a-t-il une activité pour lui faire dépenser toute cette douleur en lui . quelque chose qui pourrait le rendre fier de lui même .
autre chose , amour ou pas , il faut être la pour lui . le truc du absente ou pas . a moins de quelque chose relié au travail . ça ne compte pas . les preuves d'amour sont dans le concret et d'être disponible pour lui .
parfois j'aimerais bien retourner a cette époque avec les connaissances que j'ai aujourd'hui
quel sont les intérêts du jeunes ? a-t-il une activité pour lui faire dépenser toute cette douleur en lui . quelque chose qui pourrait le rendre fier de lui même .
autre chose , amour ou pas , il faut être la pour lui . le truc du absente ou pas . a moins de quelque chose relié au travail . ça ne compte pas . les preuves d'amour sont dans le concret et d'être disponible pour lui .
philippe diagnostiqué syndrome asperger .
vivant au Québec
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Re: L'envie de disparaître
Bonsoir,
Mon fils a des activités en dehors de l'école où il prend du plaisir à être avec les autres et où il se sent respecter . Il fait du solfège et joue de la trompette et il pratique le judo. En plus le week end nous partons en randonnée pour chercher des trésors dans la nature.
Je me suis rendue disponible en arrêtant mon métier d'infirmière , j'avais déjà réduit mon activité puis j'ai totalement arrêter pour être plus disponible.
Je n'ai pas de recette miracle et je ne peux pas me mettre dans sa tête. Je peux juste percevoir des changements dans son comportement et j'essaie d'échanger au mieux avec lui, parce que verbaliser ses émotions reste un exercice pénible pour lui.
Merci de vos conseils et de votre soutien.
Mon fils a des activités en dehors de l'école où il prend du plaisir à être avec les autres et où il se sent respecter . Il fait du solfège et joue de la trompette et il pratique le judo. En plus le week end nous partons en randonnée pour chercher des trésors dans la nature.
Je me suis rendue disponible en arrêtant mon métier d'infirmière , j'avais déjà réduit mon activité puis j'ai totalement arrêter pour être plus disponible.
Je n'ai pas de recette miracle et je ne peux pas me mettre dans sa tête. Je peux juste percevoir des changements dans son comportement et j'essaie d'échanger au mieux avec lui, parce que verbaliser ses émotions reste un exercice pénible pour lui.
Merci de vos conseils et de votre soutien.
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Re: L'envie de disparaître
bonjour,
E. a fait ce genre de crises l'année dernière. Il y avait effectivement des soucis à plusieurs niveaux à l'école, avec les autres élèves , la manière de gérer la différence et aussi E. est très exigent sur ses résultats et se met une pression énorme. Je m'étais dit également que ça pouvait être lié à sa connaissance du diag, et l'acceptation ou pas selon les périodes par lui et par nous et l'entourage.
Il a changé d'établissement pour le collège, il ne connaissait pas les élèves et depuis la rentrée n'a toujours quasiment aucun échanges avec eux. Il participe à un groupe avec d'autres autistes. On chemine vis à vis de nos connaissances sur l'autisme. Et voici qu'une crise fait resurgir ce genre de propos terribles. C'est la surcharge de travail scolaire ponctuelle, les erreurs d'organisation et le fait d'avoir des notes "nulles" (il atteint la moyenne alors qu'aucune adaptation réelle d'évaluation n'est encore en place) qui a déclenché la crise mais je crois aussi une fatigue générale de voir que nous avons plein de rdv et autres réunions et qu'il a toujours les mêmes problèmes.
Mais ça me pose toujours la question de l'acceptation de sa différence, en plus c'est le début de l'adolescence. Je me demande si je ne fais pas des erreurs pour qu'il se dévalorise tellement! En même temps, il a le désir de tout bien faire et ne supporte pas d'avoir des mauvaises notes et de ne pas réussir comme les autres. Il ne parle pas non plus aux adultes(sauf à l'avs), ne demande pas d'aide. C'est vrai qu'il a les capacités mais je crois pas les moyens de les exploiter au mieux, et ça le rend dingue! J'aimerais l'y aider et qu'il se trouve des qualités pour qu'il soit plus heureux.
Ce regard des autres lui empoisonne la vie. Pourquoi? alors qu'on parle de difficultés dans les relations sociales pour les autistes, est-ce que c'est ce vécu agressif du regard de l'autre qu'il faut accepter et donc diminuer les contacts qu'il vit ainsi ou est-ce qu'il faut les réapprendre de manière non agressive, ou un peu les deux...
Comment les choses se sont arrangées pour vos enfants?
E. a fait ce genre de crises l'année dernière. Il y avait effectivement des soucis à plusieurs niveaux à l'école, avec les autres élèves , la manière de gérer la différence et aussi E. est très exigent sur ses résultats et se met une pression énorme. Je m'étais dit également que ça pouvait être lié à sa connaissance du diag, et l'acceptation ou pas selon les périodes par lui et par nous et l'entourage.
Il a changé d'établissement pour le collège, il ne connaissait pas les élèves et depuis la rentrée n'a toujours quasiment aucun échanges avec eux. Il participe à un groupe avec d'autres autistes. On chemine vis à vis de nos connaissances sur l'autisme. Et voici qu'une crise fait resurgir ce genre de propos terribles. C'est la surcharge de travail scolaire ponctuelle, les erreurs d'organisation et le fait d'avoir des notes "nulles" (il atteint la moyenne alors qu'aucune adaptation réelle d'évaluation n'est encore en place) qui a déclenché la crise mais je crois aussi une fatigue générale de voir que nous avons plein de rdv et autres réunions et qu'il a toujours les mêmes problèmes.
Mais ça me pose toujours la question de l'acceptation de sa différence, en plus c'est le début de l'adolescence. Je me demande si je ne fais pas des erreurs pour qu'il se dévalorise tellement! En même temps, il a le désir de tout bien faire et ne supporte pas d'avoir des mauvaises notes et de ne pas réussir comme les autres. Il ne parle pas non plus aux adultes(sauf à l'avs), ne demande pas d'aide. C'est vrai qu'il a les capacités mais je crois pas les moyens de les exploiter au mieux, et ça le rend dingue! J'aimerais l'y aider et qu'il se trouve des qualités pour qu'il soit plus heureux.
Ce regard des autres lui empoisonne la vie. Pourquoi? alors qu'on parle de difficultés dans les relations sociales pour les autistes, est-ce que c'est ce vécu agressif du regard de l'autre qu'il faut accepter et donc diminuer les contacts qu'il vit ainsi ou est-ce qu'il faut les réapprendre de manière non agressive, ou un peu les deux...
Comment les choses se sont arrangées pour vos enfants?
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Re: L'envie de disparaître
Le positif c’est qu'il verbalise ce qu'il ressent. Il ressent la différence, il sait mettre des mots sur sa souffrance et sa colère.
Je dis ça ça parce que mon fils est tout l'inverse. Il ne voit pas ce qui pose problème, nie la différence, et surtout n'exprime jamais rien, ni de mot, ni de pleurs, ni de colère. Il ne voit pas que ses difficultés viennent de ce qu'il ne comprend pas les autres, leurs réactions.
Il refuse de voir d'autres asperger.
Du coup, il n'avance pas, ne progresse pas.
J'ai l’impression que mettre des mots c'est déjà un début...
Je dis ça ça parce que mon fils est tout l'inverse. Il ne voit pas ce qui pose problème, nie la différence, et surtout n'exprime jamais rien, ni de mot, ni de pleurs, ni de colère. Il ne voit pas que ses difficultés viennent de ce qu'il ne comprend pas les autres, leurs réactions.
Il refuse de voir d'autres asperger.
Du coup, il n'avance pas, ne progresse pas.
J'ai l’impression que mettre des mots c'est déjà un début...
Vali
2 fils dont l’aîné (2002) EIP et diagnostiqué autiste de haut niveau en 2014
2 fils dont l’aîné (2002) EIP et diagnostiqué autiste de haut niveau en 2014