C'est pas de mémoire
Perceval et Karadoc sont à la Taverne et Perceval leur explique un jeu de société : le Sirop.
PERCEVAL : Bon alors mettons que j'ouvre avec un sirop de huit. Si c'est vous qu'avez siroté au tour d'avant, ça tourne dans votre sens.
Soit vous laissez filer, vous dites file-sirop, soit vous vous sentez de relancer et vous annoncez un sirop de quatorze.
Vous, comme on a commencé les annonces, vous avez pas le droit de laisser filer. Vous pouvez soit relancer un sirop de vingt-et-un, soit vous abandonnez le tour et vous dites couche-sirop. Ou sirop Jeannot, ça dépend des régions.
Et après, soit on fait la partie soit je fais un contre-sirop, boum !
Et à partir de là, sirop de pomme sur vingt-et-un donc on fait la partie en quatre tours jusqu'à qu'il y en ait un qui sirote.
À la gagne, il y a que trois possibilités : soit vous faites votre sirop de huit, vous dites beau sirop et on recompte, soit vous faites votre sirop de quatorze, vous dites beau sirop, sirop gagnant et on vous rajoute la moitié, soit vous faites votre sirop de vingt-et-un et vous dites beau sirop, mi-sirop, siroté, gagne-sirop, sirop-grelot, passe-montagne, sirop au bon goût.
Une seconde de silence plane au-dessus de la table.
LE TAVERNIER : Oui ... Moi, je crois qu'il faudrait quand même faire un tour pour rien ...
KARADOC : Vous avez eu raison de simplifier.
LE TAVERNIER : Même simplifié, j'arrive pas encore bien à me représenter ...
PERCEVAL : Sinon, moi, j'aime bien les règles originales mais c'est trop compliqué. Les gens, ils ont envie de faire une petite partie pour se détendre ... S'il faut passer trois heures à apprendre les règles ...
Ni diag., ni en cours , ni auto-diag. Juste un peu zarbi, les fesses entre minimum deux chaises, un peu bancale.
Bienheureux inconfort qui permet une multitude de rencontres.
Ne se sentir nulle part à sa place permet d'en expérimenter de nombreuses.