Tugdual a écrit :
Nous n'avons pas à faire le travail de présélection
des pros. Si une personne envisage l'autisme, et
que cela la "travaille", alors la seule solution pour
que cette personne en ait le cœur net est d'aller faire
un diagnostic par un pro. Il n'y a pas d'alternative.
C'est possiblement casse-gueule, mais salutaire.
Tout à fait d'accord avec toi Tugdual! (chose que je n'ai pas osé formuler...)
Je crois que le but, c'est avant tout de donner des informations sur l'autisme et les démarches à faire dans l'éventualité d'un questionnement sur l'autisme. Il n'est pas question de dire si c'est ça ou pas... Et de toutes les présentations que j'ai pu lire, je n'ai jamais vu cette formulation.
Comme Tugdual, je n'ai rien à rajouter aux restes. Je voulais ajouter quelque chose à ça:
FinementCiselé a écrit :Le diagnostic autiste devrait être le diagnostic a envisager en dernier, quand aucune autre prise en charge ne fonctionne. ni qu'aucune autre pathologie ne colle. C'est l'état de l'art a l'heure actuelle, y compris dans les pays dit avancés, pour les diagnostics adulte. Les autres pathologies sont beaucoup plus précise dans leurs clinique et/ou signes biologiques. L'autisme reste un trouble a description clinique, et donc sujet a des erreurs, c'est justement un des objectifs de la recherche : réduire l'erreur.
FinementCiselé a écrit :T'en a toi même fait l'expérience et tu devrais savoir se qu'il en coûte de s'accrocher a trop d'espoir (surtout pour un diagnostic qui n'a rien de "sexy").
Pourquoi les démarches de diagnostic autiste devrait être le
dernier à envisager pour une personne? Si les symptômes et les signes sont évocateurs de l'autisme (qui, pour la plupart des personnes qui se questionnent ici, remontent à l'enfance), pourquoi aller chercher d'abord du côté des troubles de la personnalité? Pourquoi pas un trouble neuro-développemental ou neurologique, sachant qu'en premier lieu, dans un diagnostic de trouble de la personnalité, un bilan médical est demandé, et de même, dans les critères de diagnostic d'un trouble de la personnalité, qu'il n'est pas explicable par un TED (exemple : La schizophrénie notamment)? Je ne comprends pas la logique.
Je crois que ce n'est pas tant dans le fait de d'abord
éliminer toutes les autres hypothèses (qui est le travail des psys, normalement, il faut le rappeler), mais plutôt, de prendre connaissances des différents troubles existant pour s'en faire une idée générale, la nuance se trouve ici pour moi. Parce que, si certaines personnes avaient d'abord envisager la piste de l'autisme (qu'ils ne connaissaient pas) avant la piste des troubles psys, ils auraient peut-être gagner du temps. Il me semble que le but, chez les autistes, c'est aussi d'avoir une prise en charge plus précoce, qui évitent les prises en charge non adaptées.
Je voudrais également rappeler une chose, c'est que l'effet barnum, il est potentiellement risque de désillusion, que ce soit envers un questionnement sur l'autisme, ou un questionnement sur un trouble de la personnalité, ou tout autre chose.
Un trouble de la personnalité, c'est tout autant difficile et long à diagnostiquer, et l'effet barnum y est fortement sujet aussi. Je ne trouve pas qu'il est bienveillant non plus de hiérarchiser avec les troubles psys, en expliquant aux autres qu'il s'y trouve bien plus de possibilités que ce soit le cas et qu'il se pose la bonne question. Risque effet barnum +++ ....
Rien que pour la bipolarité, j'avais lu comme quelque chose de l'ordre de un ou deux ans
d'observation clinique, puisque certains troubles psys doivent être présent depuis un certain nombre de temps (on n'est pas dépressif parce qu'on a eu un coup de cafard qui a durée une journée par exemple). De l'autre côté, il y a aussi le fait que certains psychiatres sont réservés quant à donner (normalement) des traitements, qui peuvent être lourd de conséquences si on se trompe (même si cela peut être une méthode d'évaluation). Donc, il vaut mieux ne pas se tromper.
Ajoutant à cela qu'un effet barnum, même si sur le coup, ça déstabilise, ça n'arrête pas la vie pour autant, il ne faut pas le diaboliser. Cela nous permet notamment de rencontrer des professionnels compétents qui nous dirigent vers d'autres hypothèses, voir d'autres diagnostics, et de suivre cette piste là (puisque comme le rappelle Tugdual, ce travail, leur revient, à
eux).
Par ailleurs, être dans l'effet barnum, à priori, ce n'est pas dangereux pour les autres, seulement dangereux pour soi, donc, si on se trompe, j'ai envie de dire, ça ne concerne que nous.
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.