addiction aux jeux video de rôle en ligne.

[grand-mère2]

Bonjour. Certains de ceux qui vont sur ce forum sont-ils confrontés au problème d'une véritable addiction, chez un adolescent asperger, aux jeux video de rôle, en ligne ?
Merci de partager votre expérience... et vos solutions, si vous en avez.

[Mars]

Je pense que c'est assez courant mais le terme "addiction" mérite d'être explicité.
Ma fille (32 ans) s'y adonne régulièrement mais sait, apparemment, se limiter pour que cela n'empiète pas sur son travail.
Je dirais que ce n'est pas une addiction chez elle mais un centre d'intérêt très fort, voire une passion.

[Sapphir]

Comment définir l'addiction? Enfin plutôt en quoi c'est différents des intérêts qu'on peut avoir.
Je demande parceque mon copain est passionné. J'imagine que les parents préfèrent une addiction aux livres ou aux maths, mais bon c'est sa façon a lui de se ressourcer alors je ne vois pas cela d'un oeil négatif. peut etre que quand on dois etudier cest different sue quand on est adulte..Ca n'empiete pas sur notre vie social vu quon en a pas trop et que nos amis jouent aussi, il a un travail a cote du coup il ne joue que quelques h par jours. Il connait toutes les consoles depuis que ca existe, pleins de jeux, de perso etc il peut en parler des heures lui qui parle rarement. Autant dire que cest très intense.

[grand-mère2]

Bonsoir
Merci de votre message. J'aimerai beaucoup que mon petit-fils arrive à négocier avec cela comme votre fille le fait. On n'en est malheureusement bien loin. En quelques mois il a complètement décroché du lycée (seconde générale) après avoir jusqu'ici travaillé plutôt bien.. Il n'y va plus, ne dort pas la nuit et joue en cachette toute la nuit. Si sa maman essaie de lui reprendre son ordinateur pendant la nuit, il tourne en rond ou chipe un portable pour télécharger le jeu de rôles en ligne...et mille autres astuces. C'est pour cela que j'emploie le mot d'addiction car il ne peut absolument pas régler raisonnablement ce besoin. La situation devient très angoissante.
Bonne soirée à vous.
au fond le problème réside dans la différence entre un intérêt passionné (ce qui est plutôt sympathique) et un besoin que rien n'éteint jamais mais qui se renforce toujours au point de ne plus rien pouvoir faire d'autres.

[grand-mère2]

Quelques heures par jour, cela parait bien...c'est même réconfortant d'avoir un intérêt passionné. Ce qui m'inquiète c'est le "surdosage" et la disparition des autres formes d'intérêt jusqu'à renoncer à ses apprentissages ou sa scolarité quand on a 15 ans et même aux nécessités de la vie comme manger, dormir, faire du sport etc...

[Jean]

Ce n'est effectivement pas très raisonnable, et c'est un intérêt spécifique particulièrement envahissant.

Mais qu'a-t-il dans la vie réelle de passionnant à vivre à la place ?

S'il s'agit de "nécessités" comme manger, en quoi c'est intéressant si on n'a pas faim ?

S'il s'agit de "dormir", pourquoi dormir si on n'a pas sommeil à l'heure habituelle ? ce qui est le cas de beaucoup d'autistes. Et puis, l'utilisation d'écran ne facilite pas l'endormissement.

"Faire du sport" : et si on n'aime pas ?

PS : en tant que modérateur, je vous invite à faire une présentation même succincte dans la section "Présentations".

[misty]

A lire la façon dont vous en parlez, ça ne rentre pas pour moi dans le cadre de l'intérêt spécifique mais limite de la dépression (c'est juste un ressenti, pas un diagnostic... )

En quelques mois il a complètement décroché du lycée (seconde générale) après avoir jusqu'ici travaillé plutôt bien.. Il n'y va plus, ne dort pas la nuit et joue en cachette toute la nuit.

Ca, je trouve que c'est une alerte, et que ça sort des passions. D'autant plus que vous utilisez directement le mot "addiction".

Mon copain n'est pas spécialement passionné de jeux vidéo, il aime plein d'autres choses. Mais quand il va vraiment mal, il y passe ses jours et ses nuits. Parce que ça lui "vide" le cerveau et qu'il ne supporte plus de penser, de réfléchir. Il fait ça pour "s'éteindre".

Je ne dis pas que c'est la même chose pour votre petit fils, mais je pense personnellement (sans vouloir faire de la psychologie de bazar) que ça vaudrait le coup d'en parler avec lui.

[Sapphir]

Ok c'est vraiment gênant. Ca a l'air plutôt recent ou plus intense qu'avant? Il y a pzu etre un élément declencheur?

Je suis comme ton copain quand je veux m.assommer ou fuir je me remplie la tête de chose agréable ou divertissante qui m'empêchent de réfléchir. Mais c'est pas bon signe, c'est soit de l'anxiété très forte, ou un debut de deprime et de surmenage.

[Jean]

Entièrement d'accord avec misty.

Par exemple, Misty a raison de dire que cette addiction pourrait être une façon de traiter une dépression - danger certain pour les grands adolescents et les adultes TED.

La privation "autoritaire" ne va pas marcher facilement, parce qu'il doit être plus malin que ses parents d'un point de vue technique (et moi aussi, j'ai lu sous la couette pendant les siestes obligatoires ou tard le soir avec une pile). Et qu'un renforçateur négatif - ce qui est perçu comme punition - ne marche pas très bien chez les personnes avec TED. Il faut privilégier le renforçateur positif.

Une aide par des médecins est de toute façon nécessaire. Ya ka ...

Dans les jeux vidéos en ligne, il y a quand même des relations sociales qui peuvent se nouer - de façon particulière, certes. Un côté positif (à relativiser suivant les circonstances).

[misty]

Ca a l'air plutôt recent ou plus intense qu'avant? Il y a pzu etre un élément declencheur?

Tu veux parler de mon copain? Ou du petit-fils de la dame?

[Sapphir]

Non pour le petit fils. Désolé je suis sur mon téléphone et je déteste écrire la dessus, c'est un peu bâclé.

[Alone3545]

L'addiction est quelque chose dont je suis victime et qui m'empêche d'avancer. Hormis en ce moment un jeu de foot bien connu sur ma tablette et surtout les vidéos youtube sur les travaux, l'architecture par exemple. Cependant je suis toujours dépendant a quelque chose un moment c était les Sims, Seattle 3,mine raft, simcity, GTA.

J'ai du mal à m'abstenir de cela.C'est bien contre la dépression et l'isolement mais à dose modérée. Mais comme j.ai pas trop de monde si ce n.est que personne ou presque pour sortir cela m'enfonce un peu plus.

Étant jeune je gâche un peu ma jeunesse. Quand je serai âgé je pourrais plus me permettre surtout quand je bougerai plus trop. Plutôt que faire des ciné, sortir en ville, avec une vie de couple, j'ai cette vie. Mais je veux en sortir.

Tiens j'ai entendu dire que dans quelques années la majorité des geek seront des personnes âgées.

[Benoit]

au fond le problème réside dans la différence entre un intérêt passionné (ce qui est plutôt sympathique) et un besoin que rien n'éteint jamais mais qui se renforce toujours au point de ne plus rien pouvoir faire d'autres.

Bonjour,

Je pense que vous êtes l'objet d'une méprise habituelle concernant le S.A. (et sa représentation dans les média généralistes).
En très grande proportion, les personnes S.A. ont des "intérêts spéciaux" dont la définition est précisemment d'être des besoins inextinguibles, s'ils avaient des "passions" aisément gérables, ce seraient des neurotypiques.
C'est pour ça que c'est considéré comme un handicap et non comme une particularité gentillette.

[grand-mère2]

Je sais cela....seulement l'intérêt en question est né il y a deux, trois mois.... Pendant 15 ans 1/2 l'enfant puis l'adolescent s'est surtout plaint de n'avoir aucun sujet d'intérêt qui le motive vraiment, particularité qui a, du reste, fait douter les médecins du CRA de leur propre diagnostic...comme quoi c'est pas aussi clair....
Par ailleurs, je ne connais pas de "passion" gérable.
Bonsoir

[Aby]

On a réussi à retarder le moment mais mon fils l'aura pour Noël sa première console. Pff, il connait déjà plein de jeux à force de regarder des tutoriels, je me demande même s'il est pas déjà un peu accro aux tutoriels...
J'ai peur qu'il soit rapidement dépendant des jeux vidéo, je pense qu'on va établir des règles très précises pour limiter le temps... 1h par jour ???