Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
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Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Bonjour,
J'ai une fille de 4 ans et depuis toujours les transitions et changement d'activités sont difficiles.
Je gère bien en général comme lorsqu'on rentre de l'école. Qaund je sens qu'elle risque de faire une crise, je lui propose une activité qu'elle aime ou bien je prends du temps avec elle a ne rien faire du tout le temps qu'elle soit prête pour la nouvelle activité.
Toutefois, il y a une situation où je n'y arrive pas du tout, c'est quand elle doit passer à table. Malgré l'utilisation d'un timer, lui dire toutes les 5 minutes " on va passer à table dans x minutes"., elle refuse de venir à table. Lorsqu'elle vient ou qu'elle se laisse porter vers la table, elle trouve toujours quelquechose qui ne va pas (le contenu de son assiette, la place de sa poupée, la couleur de son assiette). Elle s'énerve et se met à pleurer voire à jeter des objets par terre en se mettant franchement en colère.
J'arrive en général à l'aider à calmer sa colère mais après 10-15 bonnes minutes de pourparlers .
Faut-il juste accepter ce comportement et répéter les règles de base ( on ne tape pas, jete pas....) et attendre que ça passe? Punir?
Avez-vous des trucs pour désamorcer ces colères à ce moment précis?
Sinon, j'ai remarqué que lorsqu'elle est seule à table avec un adulte (son papa ou moi), elle a peu ce type de comportement. Par contre, quand nous sommes les deux parents à table, c'est systématique. Est-ce lié?
Merci d'avance pour vos conseils avisés
J'ai une fille de 4 ans et depuis toujours les transitions et changement d'activités sont difficiles.
Je gère bien en général comme lorsqu'on rentre de l'école. Qaund je sens qu'elle risque de faire une crise, je lui propose une activité qu'elle aime ou bien je prends du temps avec elle a ne rien faire du tout le temps qu'elle soit prête pour la nouvelle activité.
Toutefois, il y a une situation où je n'y arrive pas du tout, c'est quand elle doit passer à table. Malgré l'utilisation d'un timer, lui dire toutes les 5 minutes " on va passer à table dans x minutes"., elle refuse de venir à table. Lorsqu'elle vient ou qu'elle se laisse porter vers la table, elle trouve toujours quelquechose qui ne va pas (le contenu de son assiette, la place de sa poupée, la couleur de son assiette). Elle s'énerve et se met à pleurer voire à jeter des objets par terre en se mettant franchement en colère.
J'arrive en général à l'aider à calmer sa colère mais après 10-15 bonnes minutes de pourparlers .
Faut-il juste accepter ce comportement et répéter les règles de base ( on ne tape pas, jete pas....) et attendre que ça passe? Punir?
Avez-vous des trucs pour désamorcer ces colères à ce moment précis?
Sinon, j'ai remarqué que lorsqu'elle est seule à table avec un adulte (son papa ou moi), elle a peu ce type de comportement. Par contre, quand nous sommes les deux parents à table, c'est systématique. Est-ce lié?
Merci d'avance pour vos conseils avisés
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Est-ce qu'il y a quelque chose qui lui déplaît fortement pendant le repas ? (Je pense, avec l'indice que c'est plus facile avec un seul des deux parents, aux bruits, verres, couverts, discussions... mais ça pourrait être autre chose aussi)
(Diagnostiqué autiste en 2013, à 40 ans)
Papa d'un petit garçon autiste né en 2018
Je sème des cailloux, ils m'échappent des doigts,
Mais je prends bien garde qu'ils ne mènent à moi.
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
J'ai un peu le même problème avec mon fils du même âge (le cadet).
Ce qui nous aide un peu, même si c'est pas parfait : j'ai dessiné une liste pour préciser les étapes et les règles de base d'un repas. C'est affiché sur le frigo, il peut la voir et on s'y réfère souvent.
La première étape, c'est d'aller aux toilettes et de se laver les mains. Ca passe plutôt bien, pas de crise sur la place du savon. Et donc ça fait une transition acceptable avec le repas lui-même, plus simple que de cesser une activité agréable.
Ensuite, la première règle est de rester assis pour le repas. Bon, c'est plutôt une consigne pour l'hyperactivité que le TSA, mais régulièrement ça sert lorsqu'un détail frustrant (verre trop ou pas assez remplit, il voulait 3 olives alors qu'il en a 2...) l'amène à se jeter par terre depuis sa chaise.
Evidemment on essaie aussi d'anticiper pour qu'il sache à quoi s'attendre, de désamorcer en détournant l'attention ou en trouvant des compromis (non, ton jouet n'est pas à table mais si je le place là, tu le vois et tu pourras jouer avec juste après le repas).
Si des parents ont d'autres astuces, voire une solution, je prends volontiers.
Ce qui nous aide un peu, même si c'est pas parfait : j'ai dessiné une liste pour préciser les étapes et les règles de base d'un repas. C'est affiché sur le frigo, il peut la voir et on s'y réfère souvent.
La première étape, c'est d'aller aux toilettes et de se laver les mains. Ca passe plutôt bien, pas de crise sur la place du savon. Et donc ça fait une transition acceptable avec le repas lui-même, plus simple que de cesser une activité agréable.
Ensuite, la première règle est de rester assis pour le repas. Bon, c'est plutôt une consigne pour l'hyperactivité que le TSA, mais régulièrement ça sert lorsqu'un détail frustrant (verre trop ou pas assez remplit, il voulait 3 olives alors qu'il en a 2...) l'amène à se jeter par terre depuis sa chaise.
Evidemment on essaie aussi d'anticiper pour qu'il sache à quoi s'attendre, de désamorcer en détournant l'attention ou en trouvant des compromis (non, ton jouet n'est pas à table mais si je le place là, tu le vois et tu pourras jouer avec juste après le repas).
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Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Je ne sais pas ce qui pourrait la gêner. S'il y a une odeur qui lui déplaît, elle le dit et on fait en sorte d'éloigner l'aliment qui pose problème ( souvent la vinaigrette ou bien la confiture de myrtille). C'est peut-être les discussions. Je ne sais pas.WinstonWolfe a écrit :Est-ce qu'il y a quelque chose qui lui déplaît fortement pendant le repas ? (Je pense, avec l'indice que c'est plus facile avec un seul des deux parents, aux bruits, verres, couverts, discussions... mais ça pourrait être autre chose aussi)
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Ah ! la texture des aliments, leurs goûts, leurs odeurs...
Et les interactions sociales durant le repas... et le bruit...
À quelle sauce vais-je être mangé ? On dit que le repas est un moment social, de socialisation, mais moi, je n'ai pas envie de parler durant. Je préfère manger seul ! Faire la conversation, c'est vraiment pas mon truc !
C'est que j'ai mes propres habitudes alimentaires... mes propres horaires...
Pis j'aime pas la couleur d'la nappe !
Ah ! puis ces repas qui sentent tellement dans la cuisine qu'on est obligé d'ouvrir la fenêtre pour aérer... fait qu'on s'gèle le cul et le cou ! J'préfère les repas sans odeur !
Je préfère manger une assiette devant mon écran même si on dit qu'il faut des repas sans écrans !
En plus, je ne mange pas au même rythme que les autres... ça m'fait toujours marrer, ces gens qui s'efforcent de manger plus vite pour suivre le rythme des autres, ou ces personnes qui prennent des pauses pour ne pas manger trop vite par rapport aux autres... paraît qu'c'est important qu'tout'l'monde finisse en même temps... pourtant, on nous a dit qu'il fallait attendre que les autres aient fini pour le deuxième service, ou pour se lever de table...
Et les interactions sociales durant le repas... et le bruit...
À quelle sauce vais-je être mangé ? On dit que le repas est un moment social, de socialisation, mais moi, je n'ai pas envie de parler durant. Je préfère manger seul ! Faire la conversation, c'est vraiment pas mon truc !
C'est que j'ai mes propres habitudes alimentaires... mes propres horaires...
Pis j'aime pas la couleur d'la nappe !
Ah ! puis ces repas qui sentent tellement dans la cuisine qu'on est obligé d'ouvrir la fenêtre pour aérer... fait qu'on s'gèle le cul et le cou ! J'préfère les repas sans odeur !
Je préfère manger une assiette devant mon écran même si on dit qu'il faut des repas sans écrans !
En plus, je ne mange pas au même rythme que les autres... ça m'fait toujours marrer, ces gens qui s'efforcent de manger plus vite pour suivre le rythme des autres, ou ces personnes qui prennent des pauses pour ne pas manger trop vite par rapport aux autres... paraît qu'c'est important qu'tout'l'monde finisse en même temps... pourtant, on nous a dit qu'il fallait attendre que les autres aient fini pour le deuxième service, ou pour se lever de table...
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Bonjour Taxon,
Peut-être essayer un système de récompenses. Pour mon fils ça avait bien fonctionné sous forme de tableau (pour son comportement à l'école). En ligne les jours de la semaine, en colonne ce que tu attends d'elle (pour mon fils c'était par exemple de rester assis, de faire (et de finir, il faut être précis) ses exercices). Tu mets une croix (ou un symbole) dans la case chaque fois qu'elle aura fait ce qu'il faut, sinon tu laisses la case vide.
A coté de ça, tu prépares avec elle ce qu'elle pourrait avoir si elle obtient tant de croix (exemple : 5 croix ans la semaine = une promenade, 6 croix = on fait des cookies (mon fils adore) etc.)
Maintenant que j'ai écrit tout ça, je me dis qu'elle n'a que 4 ans et que ce n'est peut-être pas adapté (sauf si elle sait compter), mais il existe d'autres système qui vont dans ce sens.
Peut-être essayer un système de récompenses. Pour mon fils ça avait bien fonctionné sous forme de tableau (pour son comportement à l'école). En ligne les jours de la semaine, en colonne ce que tu attends d'elle (pour mon fils c'était par exemple de rester assis, de faire (et de finir, il faut être précis) ses exercices). Tu mets une croix (ou un symbole) dans la case chaque fois qu'elle aura fait ce qu'il faut, sinon tu laisses la case vide.
A coté de ça, tu prépares avec elle ce qu'elle pourrait avoir si elle obtient tant de croix (exemple : 5 croix ans la semaine = une promenade, 6 croix = on fait des cookies (mon fils adore) etc.)
Maintenant que j'ai écrit tout ça, je me dis qu'elle n'a que 4 ans et que ce n'est peut-être pas adapté (sauf si elle sait compter), mais il existe d'autres système qui vont dans ce sens.
Maman NT d'un garçon autiste atypique né en 2005
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
ce qui avait fonctionné ici : sous forme visuelle, comme dit précédemment, les attendus (se laver les mains, rester à table...) d'une part, et d'autre part, barré, les interdits (aller sous la table, crier...). J'avais fait moi-même les dessins, les enfants repéraient très bien que c'était surtout un tel qui allait sous la table et ne devait pas y aller, que c'était un tel qui criait alors qu'il ne devait pas etc.
Fin du repas, on regarde qui était du côté de ce qui est attendu, qui avait fait des choses interdites. Friandise pour ceux qui avaient été sages, aucune pour les autres.
Aujourd'hui, plusieurs années après, ils savent qu'ils peuvent avoir un bonbon à la fin du déjeuner s'ils ont été sages, ils n'ont pas de bonbon entre les repas, et ils savent que ça ne sert à rien d'insister s'ils ont été désagréables ou ont trop chipoté à table, ils n'auront pas de bonbon. Je n'ai plus besoin du support visuel ni de rappeler les règles. Ils ont simplement gardé l'habitude d'avoir un bonbon en fin de déjeuner... Soit au plus 7 bonbons par semaine s'il n'y a pas de fête, ce qui reste une quantité tout à fait modérée.
Fin du repas, on regarde qui était du côté de ce qui est attendu, qui avait fait des choses interdites. Friandise pour ceux qui avaient été sages, aucune pour les autres.
Aujourd'hui, plusieurs années après, ils savent qu'ils peuvent avoir un bonbon à la fin du déjeuner s'ils ont été sages, ils n'ont pas de bonbon entre les repas, et ils savent que ça ne sert à rien d'insister s'ils ont été désagréables ou ont trop chipoté à table, ils n'auront pas de bonbon. Je n'ai plus besoin du support visuel ni de rappeler les règles. Ils ont simplement gardé l'habitude d'avoir un bonbon en fin de déjeuner... Soit au plus 7 bonbons par semaine s'il n'y a pas de fête, ce qui reste une quantité tout à fait modérée.
3 enfants : une fille Asperger, un fils TED NS et le frère ... "sans étiquette" (traits autistiques + éléments de précocité)... !
mon blog : cuisineallergo.canalblog.com
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Merci Freeshost, je comprends tout ce que tu dis, je fais moi-même partie des mangeurs lents et si je dois mener la conversation, c'est pire!!!freeshost a écrit :Ah ! la texture des aliments, leurs goûts, leurs odeurs...
Et les interactions sociales durant le repas... et le bruit...
À quelle sauce vais-je être mangé ? On dit que le repas est un moment social, de socialisation, mais moi, je n'ai pas envie de parler durant. Je préfère manger seul ! Faire la conversation, c'est vraiment pas mon truc !
C'est que j'ai mes propres habitudes alimentaires... mes propres horaires...
Pis j'aime pas la couleur d'la nappe !
Ah ! puis ces repas qui sentent tellement dans la cuisine qu'on est obligé d'ouvrir la fenêtre pour aérer... fait qu'on s'gèle le cul et le cou ! J'préfère les repas sans odeur !
Je préfère manger une assiette devant mon écran même si on dit qu'il faut des repas sans écrans !
En plus, je ne mange pas au même rythme que les autres... ça m'fait toujours marrer, ces gens qui s'efforcent de manger plus vite pour suivre le rythme des autres, ou ces personnes qui prennent des pauses pour ne pas manger trop vite par rapport aux autres... paraît qu'c'est important qu'tout'l'monde finisse en même temps... pourtant, on nous a dit qu'il fallait attendre que les autres aient fini pour le deuxième service, ou pour se lever de table...
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
@ 3 enfants, crilo: merci pour vos réponses, je vais essayer le système de récompense.
Ce qui est compliqué, c'est que mon conjoint est contre le système de récompense car il pense qu'un enfant devrait venir à table sans qu'on lui "donne une carotte ".
Ce qui est compliqué, c'est que mon conjoint est contre le système de récompense car il pense qu'un enfant devrait venir à table sans qu'on lui "donne une carotte ".
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Tous les interdits ?3enfants a écrit :ce qui avait fonctionné ici : sous forme visuelle, comme dit précédemment, les attendus (se laver les mains, rester à table...) d'une part, et d'autre part, barré, les interdits (aller sous la table, crier...).
Moi je n'en ai mis que trois (ne pas se lever, ne pas manger avec les doigts, ne pas ouvrir la bouche quand elle est pleine). Au premier repas, ils m'ont fait la liste de touuuut ce que j'avais oublié. Y compris les trucs les plus farfelus, mais aussi des règles réelles mais que je ne pouvais pas indiquer sans prendre 10 pages. "Maman ! T'as oublié qu'on n'a pas le droit de jeter la nourriture par terre ! Ni de cracher ! Ni de crier ! Et t'as pas mis qu'on ne doit pas se taper ! Tu dois rajouter qu'on doit dire s'il te plait et merci ! T'as oublié qu'on ne doit pas se mettre debout sur la chaise !" pendant 1 heure.
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
(les interdits principaux...)
ne pas présenter la récompense comme une "carotte", expliquer qu'avec le TSA, les récompenses sociales (comme un sourire disant à l'enfant qu'on est content de son comportement) ne suffit pas, il a besoin de renforçateur positif comme une friandise, un truc concret associé à une récompense sociale (je suis contente, tu t'es bien tenue à table) pour que l'enfant avec TSA puisse apprendre que ce comportement était bien.
Si on se fache... ça peut être un excellent renforçateur du comportement négatif, parce que l'enfant peut nous trouver très drôle avec le visage qu'on a quand on gronde... il peut même éclater de rire quand on le gronde... bref, le contraire de ce qu'on veut, ça ne marche pas !
par contre, ma récompense c'est vraiment juste la friandise dont on peut se passer, ce n'est pas le dessert qui fait partie du repas (yaourt, fruit, compote...).
ne pas présenter la récompense comme une "carotte", expliquer qu'avec le TSA, les récompenses sociales (comme un sourire disant à l'enfant qu'on est content de son comportement) ne suffit pas, il a besoin de renforçateur positif comme une friandise, un truc concret associé à une récompense sociale (je suis contente, tu t'es bien tenue à table) pour que l'enfant avec TSA puisse apprendre que ce comportement était bien.
Si on se fache... ça peut être un excellent renforçateur du comportement négatif, parce que l'enfant peut nous trouver très drôle avec le visage qu'on a quand on gronde... il peut même éclater de rire quand on le gronde... bref, le contraire de ce qu'on veut, ça ne marche pas !
par contre, ma récompense c'est vraiment juste la friandise dont on peut se passer, ce n'est pas le dessert qui fait partie du repas (yaourt, fruit, compote...).
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
J'ai jamais trop eu ce problème la, mais d'autre, quant mes loulous ont du mal a faire quelque chose, je récompense si ils le font par un haricots, et au bout de 15 haricots, ils peuvent faire de la tablette. Peut être qu'a quatre ans, le système de haricots est pas trop adapté, il lui faut une récompense plus immédiate. Mes loulou sont plus grand et les haricot n’intéressait pas mon deuxième avant qu'il ai 6 ans. Elle peu peut être gagner des images ou des bonbons ou autre petite choses qui lui plait, si elle vient a table quant on le lui demande.
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Bon, remarque que... tout ce que je viens de dire ne s'applique pas forcément à moi. C'est un amas de ce que j'ai pu lire (entre autres sur ce forum) et observer (dans divers contextes).Taxon a écrit :Merci Freeshost, je comprends tout ce que tu dis, je fais moi-même partie des mangeurs lents et si je dois mener la conversation, c'est pire!!!freeshost a écrit :Ah ! la texture des aliments, leurs goûts, leurs odeurs...
Et les interactions sociales durant le repas... et le bruit...
À quelle sauce vais-je être mangé ? On dit que le repas est un moment social, de socialisation, mais moi, je n'ai pas envie de parler durant. Je préfère manger seul ! Faire la conversation, c'est vraiment pas mon truc !
C'est que j'ai mes propres habitudes alimentaires... mes propres horaires...
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Ah ! puis ces repas qui sentent tellement dans la cuisine qu'on est obligé d'ouvrir la fenêtre pour aérer... fait qu'on s'gèle le cul et le cou ! J'préfère les repas sans odeur !
Je préfère manger une assiette devant mon écran même si on dit qu'il faut des repas sans écrans !
En plus, je ne mange pas au même rythme que les autres... ça m'fait toujours marrer, ces gens qui s'efforcent de manger plus vite pour suivre le rythme des autres, ou ces personnes qui prennent des pauses pour ne pas manger trop vite par rapport aux autres... paraît qu'c'est important qu'tout'l'monde finisse en même temps... pourtant, on nous a dit qu'il fallait attendre que les autres aient fini pour le deuxième service, ou pour se lever de table...
Pour ma part, j'ai la chance de ne pas être trop "touché" car :
- je ne suis pas difficile au niveau purement gustatif,
- mais je suis légèrement sélectif à d'autres niveaux (lire, après coup, que ce que j'ai mangé/bu contient de l'aspartame [ou d'autres substances douteuses] me fait un léger effet nocebo, ou constater que ce que je viens de manger vient d'une boîte de conserve aussi... ; donc... au restaurant en général, il vaut mieux ne pas tout savoir... ),
- j'ai la mauvaise habitude - depuis mon enfance - de manger plutôt rapidement (même si j'ai déjà vu des personnes manger encore plus rapidement),
- les interactions sociales, oui, ça, ça m'embête un peu... quand on parle de sujets que je ne connais pas et/ou qui ne m'intéressent pas et/ou que je trouve superflus ou gnangnan...
- par contre, comme j'ai la chance de diversifier ma curiosité (un peu de mathématique, un peu de sciences, un peu de langues, etc.), j'ai une plus petite probabilité d'être largué dans une conversation,
- mais comme je ne m'intéresse pas aux jeux vidéos, peu aux films, très peu à la vie des "stars" (et autre people), il y a des sujets où je suis complètement largué (où je fais semblant de m'intéresser ; ou je dis carrément que l'astrologie, c'est juste de l'effet Barnum...),
- parler des potins du village m'intéresse à moitié...
- une nappe différente ne me dérange pas, mais il y a des personnes autistes qui peuvent être dérangées par un détail qui paraît anodin aux yeux des personnes non autistes, et auquel celles-ci ne vont pas forcément penser,
- je ne suis pas trop dérangé si on change de place d'une fois à l'autre, si les couverts sont disposés différemment, ... mais le changement peut perturber des personnes autistes,
- les repas qui sentent dans la cuisine... l'odeur ne me dérange pas en soi... mais le fait que ça sente... c'est peu discret... et le fait de devoir ouvrir la fenêtre... ça fait froid dans le dos (surtout en hiver), et je pense aux voleurs qui pourraient être tentés de passer par la fenêtre (comme le coloc' qui oublie parfois de fermer le fenêtre de la salle de bain ; ferait-il exprès ? non, faut que je devienne paranoïaque ), mais je considère que, pour le repos, l'environnement doit être peu/pas stimulant au niveau des cinq sens,
- la différence de rythme pour manger, je m'en côlisse ! à chaque personne sa vitesse mâchouille, sa vitesse de course, ... si je fais parfois l'effort de manger lentement, ce n'est pas pour m'adapter au rythme des autres, mais parce que [j'ai appris que] c'est bien de manger lentement (pas trop vite).
Bon, à part ça, les repas... il y a peut-être d'autres paramètres à prendre en compte :
- quand je mange chez moi, la plupart du temps, c'est seul et c'est quand je décide de manger, [J'ai juste un colocataire, et nous n'avons pas les mêmes horaires, ce qui m'arrange. ]
- quand je mange chez moi, la plupart du temps, je décide de ce que je vais manger (car c'est moi-même qui l'ai acheté),
- quand le colocataire me propose de manger ce qu'il a préparé, je refuse souvent en prétextant une excuse ("j'ai déjà mangé" le plus souvent), [Il n'est pas aussi exigeant dans ses achats que moi.]
- quand je mange chez mes parents (c'est rare, car j'ai plein de choses à faire), c'est souvent de manière improvisée (ils me proposent de manger avec eux ; si j'ai le temps, j'accepte),
- quand je mange au restaurant (environ deux fois par mois en moyenne), c'est toujours avec des copains qui partagent une activité passionnante commune,
- étant donné mes horaires de certains jours, il n'est pas rare que je mange dans le train un sandwich (entre deux cours).
Les règles à table ? Ben, maintenant, je les respecte (à part peut-être celle de participer à la conversation , ce à quoi je m'entraîne peu puisque je mange seul la plupart du temps ), et ai même tendance à être dérangé par les enfants non autistes qui ne les respectent pas (les enfants de l'une de mes sœurs, par exemple... ; pas facile de comprendre des enfants légèrement turbulents et non autistes à table, quand soi-même on est autiste et pas turbulent durant l'enfance...). [Vivement qu'ils grandissent : pour manger moins de sucreries... pour manger plus de légumes... pour ne plus jouer avec la nourriture... faut tout nettoyer après... tout en continuant de surveiller ces mioches... ]
Je refusais rarement d'aller à table (à moins que je ne fusse en train de jouer au game boy...), puisque j'ai toujours aimé manger.
Le système de récompense... ben... avec les enfants... on est un peu obligé d'y recourir... ils ne pensent pas beaucoup à long terme... Cela dit, on peut décider judicieusement des récompenses selon le type de bonne action. [Les enfants à ma sœur aiment bien les sucreries. Je les remplace par des morceaux de chocolat bio fair trade. ] Autre truc pour prévenir les mauvaises actions : énoncer toutes les règles dès mon arrivée. De temps à autres, ma sœur laisse un message que je dois leur lire à leur arrivée, dans lequel elle dit qu'elle les aime de tout son cœur et qu'elle compte sur eux pour que tout se passe bien avec tonton. J'en profite pour rajouter (en disant que c'est elle, alors que c'est moi qui rajoute ; parce qu'ils obéissent plus à elle qu'à moi...) certaines règles. [Je ne pourrai plus utiliser ce truc quand ils auront appris à lire. ]
Il y a aussi une nuance, un paramètre, sur lequel on peut jouer : la récompense annoncée (pour encourager la personne), la récompense non annoncée (pour encourager la personne à agir sans récompense attendue), l'absence de récompense (pour encourager la personne à agir sans récompense en général)... on peut (devrait) faire varier ce paramètre. Tant que la règle n'est pas respectée, je continue de répéter le pourquoi de cette règle. [Attention... quand vous vous occupez des enfants d'une autre personne, ceux-ci diront souvent que l'autre personne leur a permis de faire ci et ça, alors que non... enflures ! Donc... ne soyez pas naïfs ! Et si vous n'êtes pas sûrs de mémoriser toutes les règles, vous pouvez les noter.]
Le système de punition... là, c'est moins facile, je trouve... pour des raisons tant éthiques que pédagogiques... c'est moins facile de trouver des punitions à la fois éthiques, pas trop fortes et tout de même dissuasives... En plus... ça changera quand ils développeront une vision à moyen terme.
Faudra rédiger une charte pour les repas.
[Sinon, il y aurait un petit point positif à m'occuper d'enfants Asperger : ils préfèreraient être seuls dans leurs activités, et je pourrais vaquer aux miennes. ]
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Re: Gérer les transitions, passer à table sans opposition?
Quand les transitions sont difficiles et que c'est dû à un changement trop soudain, le mieux, c'est de faire un planning de l'activité. Tu peux préparer le schéma à l'avance (avec picto ou objet). Tu lui dis ensuite "Regarde ton schéma", et par la suite, la personne assimile le picto/l'objet à l'activité, ce qui lui permet d'intégrer la transition.
Hypothèses :
- Les renforçateurs, ça marche dans le positif, mais aussi dans le négatif. Si, après une crise, l'enfant s'aperçoit qu'elle peut: sortir de table, ou obtenir une attention particulière, retourner à une activité qu'elle aime, bref, faire quelque chose qui lui est positif, elle retiendra que: Si je fais une crise, j'obtiendrai une récompense. Le mieux étant donc de ne pas réagir, ou de lui dire ce qui ne va pas de façon neutre. En cas d'ultime urgence, on peut y mettre un renforçateur négatif (quelque chose qui est déplaisant pour elle).
- Si ça se passe bien en individuel et pas en groupe, c'est peut-être le nombre de personnes qui la perturbe, ou le fait qu'elle ait assimilé le repas à de l'individuel, et que le changement (deux personnes), la perturbe. Si un repas se passe bien en individuel, tu peux effectivement mettre un renforçateur positif (qui doit être assez immédiat) pour qu'elle fasse le lien avec son comportement, et par la suite, l'amener progressivement à intégrer la présence de deux personnes.
-Tu peux aussi l'initier à la préparation de la table comme étant une activité (choisir l'assiette par exemple). Ça peut lui permettre de préparer la transition. Tu pourras peut-être observer des rituels qu'elle aime...
Hypothèses :
- Les renforçateurs, ça marche dans le positif, mais aussi dans le négatif. Si, après une crise, l'enfant s'aperçoit qu'elle peut: sortir de table, ou obtenir une attention particulière, retourner à une activité qu'elle aime, bref, faire quelque chose qui lui est positif, elle retiendra que: Si je fais une crise, j'obtiendrai une récompense. Le mieux étant donc de ne pas réagir, ou de lui dire ce qui ne va pas de façon neutre. En cas d'ultime urgence, on peut y mettre un renforçateur négatif (quelque chose qui est déplaisant pour elle).
- Si ça se passe bien en individuel et pas en groupe, c'est peut-être le nombre de personnes qui la perturbe, ou le fait qu'elle ait assimilé le repas à de l'individuel, et que le changement (deux personnes), la perturbe. Si un repas se passe bien en individuel, tu peux effectivement mettre un renforçateur positif (qui doit être assez immédiat) pour qu'elle fasse le lien avec son comportement, et par la suite, l'amener progressivement à intégrer la présence de deux personnes.
-Tu peux aussi l'initier à la préparation de la table comme étant une activité (choisir l'assiette par exemple). Ça peut lui permettre de préparer la transition. Tu pourras peut-être observer des rituels qu'elle aime...
Diagnostiquée avec un TSA léger (anciennement Asperger) par un CRA.