Est-ce que l'intelligence aide à compenser les traits?

[Flower]

Oui, sans aucun souci. (Mais je ne demandais qu'une RQTH.)

[Chamaeleon]

Mais que fait l'administration? C'est pas sérieux ça. On est encore à la CIM-10, mais oh! Y a quelqu'un d'une MDPH qui lit ce forum?

edit: ah, peut-être que si t'avais demandé des sous on te les aurait refusé. Motif du refus: trouble / handicap inconnu.

[Flower]

En même temps ils avaient un code CIM-10 (84.0, autisme infantile...) et aussi un papier qui mentionnait le syndrome d'Asperger, donc ils avaient le choix.

[bézèdach44]

Si l'intelligence aide à compenser les traits autistiques, je me demandais si cela ne pouvais pas du coup "fausser" le diagnostique ? J'ai été diag "haut potentiel" quand j'étais petite, et là je dois passer l'ADOS pour le syndrome d'Asperger, mais c'est vrai que toute ma vie j'ai beaucoup "appris" a savoir comment me comporter dans telle ou telle situation, j'apprends tous les jours je dois dire, ce qui fait qu'aujourd'hui j'arrive à beaucoup compenser et à un peu cacher mes (grosses) difficultés sociales, du coup je me demandais si ça "fausserait" pas un peu l'ADOS ?

[Bubu]

De mon point de vue, l'intelligence ne permet pas de compenser les traits autistiques. Au contraire, elle peut les renforcer.

Depuis toujours, j'ai été mis tantôt dans 2 catégories : l'idiot de service, ou le mec si intelligent qu'il fait peur.
Les deux situations sont très dures à vivre.

-L'idiot de service : il n'y a pas 4 chemins, c'est dur et ça fait très mal (ambiance cour de récréation où l'on passe pour l'abruti de service, car l'on ne comprend pas le langage essentiel : celui du corps et de l'implicite)

-Le mec qui parait plus intelligent qu'il ne l'est : Les gens n'osent pas nous parler, de peur de passer pour des idiots. En plus, ils réclament plus de nous que des autres, nous confient plus de responsabilité. Et ils prennent (mal) pour eux le fait qu'on n'assume pas ces responsabilités.

Actuellement et en bilan, je préfère passer pour quelqu'un de simple (ce que je suis de toute façon) : le dialogue est plus ouvert, il y a moins de crainte et de jugements intempestifs.

[Cryptobiose]

Je trouve ton analyse très intéressante Bubu

Je me suis aussi souvent retrouvée dans les situations que tu décris.

[Mr.Spleen]

À la maison : "T'es le plus intelligent de la famille, tu pourrais faire des efforts."
À l'école : "Nan je prends pas l'autre débile dans l'équipe ! J'ai pas envie de me taper une note de m*rde."

La vie, la vie, la vie, voici la viiiiiiiie...

[Lilette]

À l'école : "Nan je prends pas l'autre débile dans l'équipe ! J'ai pas envie de me taper une note de m*rde."

Que ça me parle !

Spleen

[misty]

De mon point de vue, l'intelligence ne permet pas de compenser les traits autistiques. Au contraire, elle peut les renforcer.

Depuis toujours, j'ai été mis tantôt dans 2 catégories : l'idiot de service, ou le mec si intelligent qu'il fait peur.
Les deux situations sont très dures à vivre.

-L'idiot de service : il n'y a pas 4 chemins, c'est dur et ça fait très mal (ambiance cour de récréation où l'on passe pour l'abruti de service, car l'on ne comprend pas le langage essentiel : celui du corps et de l'implicite)

-Le mec qui parait plus intelligent qu'il ne l'est : Les gens n'osent pas nous parler, de peur de passer pour des idiots. En plus, ils réclament plus de nous que des autres, nous confient plus de responsabilité. Et ils prennent (mal) pour eux le fait qu'on n'assume pas ces responsabilités.

Actuellement et en bilan, je préfère passer pour quelqu'un de simple (ce que je suis de toute façon) : le dialogue est plus ouvert, il y a moins de crainte et de jugements intempestifs.

Je suis d'accord aussi, c'est pour ça que je disais que c'est à double tranchant... Etre à la fois très bête et très intelligent, ça n'aide pas pour les relations sociales, ni pour être vraiment compris.

[Flower]

Mon problème, c'est plutôt qu'on me prend pour plutôt intelligente, puis quand j'ai mes petits "bugs" sociaux, cela surprend parce qu'on ne s'y attend pas de la part d'une personne intelligente.

[Ciders]

Mon problème, c'est plutôt qu'on me prend pour plutôt intelligente, puis quand j'ai mes petits "bugs" sociaux, cela surprend parce qu'on ne s'y attend pas de la part d'une personne intelligente.

En effet.

Nombre de mes supérieurs ou même mes parents ont souvent été impitoyables avec moi à cause de cette impossibilité à accepter qu'une personne apparemment aussi brillante (selon leurs dires), aussi apparemment à l'aise socialement parlant puisse se révéler soudainement si démunie et si désemparée face à des situations que eux trouvent très simples, voire ultra-basiques.

Pour eux, il devait forcément s'agir de paresse, de j'm'en foutisme, d'arrogance ou quelque chose dans ce genre-là.

Le refus systématique de travailler dans un open space en guise de bureau a par exemple été régulièrement pris pour une espèce de nombrilisme ou de snobisme. Certains ont pris alors un plaisir sadique à m'imposer ce genre d'épreuve afin de corriger ce qu'ils prenaient pour une marque de mépris.

[Liya]

Mon problème, c'est plutôt qu'on me prend pour plutôt intelligente, puis quand j'ai mes petits "bugs" sociaux, cela surprend parce qu'on ne s'y attend pas de la part d'une personne intelligente.

En effet.

Nombre de mes supérieurs ou même mes parents ont souvent été impitoyables avec moi à cause de cette impossibilité à accepter qu'une personne apparemment aussi brillante (selon leurs dires), aussi apparemment à l'aise socialement parlant puisse se révéler soudainement si démunie et si désemparée face à des situations que eux trouvent très simples, voire ultra-basiques.

Pour eux, il devait forcément s'agir de paresse, de j'm'en foutisme, d'arrogance ou quelque chose dans ce genre-là.

Ajoutons "foutage de gueule" à la liste des hypothèses émises par des tiers

[Athéna]

Mon problème, c'est plutôt qu'on me prend pour plutôt intelligente, puis quand j'ai mes petits "bugs" sociaux, cela surprend parce qu'on ne s'y attend pas de la part d'une personne intelligente.

En effet.

Nombre de mes supérieurs ou même mes parents ont souvent été impitoyables avec moi à cause de cette impossibilité à accepter qu'une personne apparemment aussi brillante (selon leurs dires), aussi apparemment à l'aise socialement parlant puisse se révéler soudainement si démunie et si désemparée face à des situations que eux trouvent très simples, voire ultra-basiques.

Pour eux, il devait forcément s'agir de paresse, de j'm'en foutisme, d'arrogance ou quelque chose dans ce genre-là.

Ajoutons "foutage de gueule" à la liste des hypothèses émises par des tiers

+1 ici aussi: les gens ont toujours l'impression que je fais les choses avec beaucoup de facilité et du coup, ils n'acceptent pas du tout mes faiblesses !

@bézèdach44: je te rassure sur tes craintes, j'avais la même peur que toi mais les tests permettent tout de même de mettre en évidence l'autisme.

[Sapphir]

C'est pour ça que ça m'arrange de passer pour une personne "normal" ou "en dessous". Ce qui n'ont pas été en cours avec moi ne savent pas mes facilités. J'ai trop souvent entendu des discours du genre "pour toi on ne s’inquiète pas", tu as des facilités et donc ça devrais aller, et même une psy (spécialisé ted) m'a dit la dernière fois que j'avais dit que j'ai des facilités+je parle très bien DONC pour elle je n'ai pas de difficultés. (je sais que c'est surement en comparaison par rapport à des personnes ayant bcp de difficultés)

Cette logique est insupportable, et ça l'est d'autant plus quand on va voir un médecin ou un psy et que du coup on se sent illégitime. Je ne sais pas sur quoi ils se basent, la façon de parler ou le niveau d'étude? Mais si on me dit d'emblée que quelque chose est simple à faire, et que je suis capable de le faire (tout le monde fait ca/ c'est facile même une personne bete peut le faire) du coup je n'ose pas parler de mes problèmes et ils restent sans solutions.
J'avoue que c'est aussi parce que ça m'arrange qu'on attende pas trop de moi, ça me met moins de pression et j'ai aussi l'étiquette d'intello en moins. Je passe pour un être dans la norme, et on me demande des choses dans la norme ^^

Ce qui m'interpelle c'est qu'on est d'accord sur le sujet, surtout sur ce forum ou il y a pas mal de hqi par rapport à la population réel. Mais qu'en est-il des pro? Sont-il du même avis que nous? Ma dernière expérience en date me fait penser que certains psy écarte le SA quand l’intelligence est présent (ils étaient deux, -chiatre et -chologue). J'ai un autre rdv bientôt, suite à des test et questionnement beaucoup plus approfondies donc nous verrons ce qu'il pense de cela.

[Manichéenne]

Ce qui m'interpelle c'est qu'on est d'accord sur le sujet, surtout sur ce forum ou il y a pas mal de hqi par rapport à la population réel.

On est d'accord sur quoi ? Je ne comprends pas, peux-tu reformuler ?


Avis très personnel au passage : je n'aime pas trop l'orientation que prend la discussion. Je ne pense pas qu'avoir des capacités intellectuelles soit une tare.
Oui, c'est lourd quand des gens nous traitent de débiles alors même que d'autres disent qu'on a des capacités. Personnellement j'aime mieux ça que d'être jugée stupide en permanence.
Les capacités intellectuelles qu'on m'a souvent prêtées n'ont pas empêché les psy de se faire une idée précise sur moi. C'est dommage que ça m'empêche parfois d'obtenir de l'aide ou de la reconnaissance quand j'en ai besoin. C'est plutôt positif quand ça me permet d'avoir un salaire, d'éviter une hospitalisation forcée de me faire respecter un minimum.
Je crois sincèrement que si j'avais un déficit intellectuel, même léger, cumulé à l'autisme ma vie aurait été nettement différente. Je me serais certainement moins épuisée à tenter de vivre normalement, mais de là à dire que j'aurai été plus heureuse et intégrée, que les gens m'aurait plus volontiers acceptée comme je suis, certainement pas.