Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
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Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Là, je suis sérieux
Voilà, depuis que j'ai arrêté toute activité sociale il y a quelques années, j'ai l'impression de m'enfoncer dans l'addiction.
Si je ne mange pas, je fume; si je ne fume pas, je bois, quand j'ai un peu de cannabis, je fume tout en quelques jours; bref. J'ai l'impression que je compense ma "non-activité" par une consommation frénétique, addictive.
Le frère d'un ami m'avait fait la réflexion qu'à chaque fois qu'il me voyait, je consommais. Il m'a dit que je consommais pour me rassurer. Ce n'était pas un psy, mais il a su bien me comprendre malgré tout, car il avait raison.
Je ne sais pas encore quoi dire au juste, déjà si vous pouvez me faire part de témoignages corollaires, voire mieux, de solutions ....
Voilà, depuis que j'ai arrêté toute activité sociale il y a quelques années, j'ai l'impression de m'enfoncer dans l'addiction.
Si je ne mange pas, je fume; si je ne fume pas, je bois, quand j'ai un peu de cannabis, je fume tout en quelques jours; bref. J'ai l'impression que je compense ma "non-activité" par une consommation frénétique, addictive.
Le frère d'un ami m'avait fait la réflexion qu'à chaque fois qu'il me voyait, je consommais. Il m'a dit que je consommais pour me rassurer. Ce n'était pas un psy, mais il a su bien me comprendre malgré tout, car il avait raison.
Je ne sais pas encore quoi dire au juste, déjà si vous pouvez me faire part de témoignages corollaires, voire mieux, de solutions ....
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Bah ! il y a aussi des personnes non autistes qui glissent d'une dépendance à l'autre.
Après tout, beaucoup de personnes non autistes sont dépendantes des interactions sociales.
Autiste ou non autiste, on peut être tenté de "combler" le "vide social" par d'autres choses.
Mais on peut aussi apprendre à faire le vide en son esprit.
Ou se créer des activités que nous aimons et/ou qui ont du sens pour nous.
Le clavecin ?
Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Il perd ses vers mais il persévère.
Après tout, beaucoup de personnes non autistes sont dépendantes des interactions sociales.

Autiste ou non autiste, on peut être tenté de "combler" le "vide social" par d'autres choses.
Mais on peut aussi apprendre à faire le vide en son esprit.

Ou se créer des activités que nous aimons et/ou qui ont du sens pour nous.
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Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Moi je deviens parfois dépendant .... en mes intérêts spécifiques !
C'est mieux de rester le nez devant son bouquin préféré pendant des heures et des heures plutôt que de s'intoxiquer.
Ceci dit , le grignotage , pour moi , c'est un problème par moments. Bonjour les paquets de chips ou de biscuits chocolatés ingurgités en moins de deux !
Et comme le dit Bubu ça provoque un soulagement rien que ce plaisir à grignoter , fumer etc ... malgré la conscience que c'est néfaste pour la santé ...
La solitude , les tracas , ça n'arrange rien. Et si on est dépendant du tabac ou de l'alcool , c'est encore mieux ...
Heureusement que j'y touche pas à ça !!!
Par contre les médicaments psychotropes : Humm un sérieux problème pour certain(e)s d'entre nous ... 


Ceci dit , le grignotage , pour moi , c'est un problème par moments. Bonjour les paquets de chips ou de biscuits chocolatés ingurgités en moins de deux !


La solitude , les tracas , ça n'arrange rien. Et si on est dépendant du tabac ou de l'alcool , c'est encore mieux ...



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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Je crois qu'il y a un lien entre dépendance et anxiété. Le produit addictif agit sur l'anxiété en déclenchant la sécrétion d'hormones du plaisir. Le problème, c'est que le corps a un système d'autorégulation et s'il reçoit trop d'hormones, il essaie de rétablir la balance en les faisant baisser: du coup après on est encore plus mal et on a besoin de plus pour se sentir bien.
Comme les personnes ayant un SA ont souvent des troubles anxieux associés (c'est mon cas), on a tendance a être dépendant plus facilement.
La première chose pour aller contre ça, c'est d'en prendre conscience. Ensuite, une bonne hygiène de vie peut aider à réguler les choses, mais ce n'est pas facile. De mon côté j'essaie mais je n'ai pas encore trouvé l'équilibre idéal.
Comme les personnes ayant un SA ont souvent des troubles anxieux associés (c'est mon cas), on a tendance a être dépendant plus facilement.
La première chose pour aller contre ça, c'est d'en prendre conscience. Ensuite, une bonne hygiène de vie peut aider à réguler les choses, mais ce n'est pas facile. De mon côté j'essaie mais je n'ai pas encore trouvé l'équilibre idéal.
Aspie diagnostiquée au CRA de Toulouse
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Tu as autre chose à part le SA?
Parce que mon copain est diag HPI et TDAH, et quetion addictions, c'est une catastrophe: il ne s'en sort pas, c'est de pire en pire. Apparemment, ce sont des profils "à risque", comme le SA.
Comme conseil, je ne sais que te dire mais ce que j'ai fait moi, c'est remplacer une addiction par une autre (arrêter de fumer => commencer à courir). Je pense que je suis vraiment accro à la course, mais c'est moins mauvais que la clope
Pour l'alcool, je ne peux pas y renoncer car quand j'ai arrêté de boire je faisais de grosses crises d'angoisse avant ou pendant des soirées ou sorties à plusieurs. Je préfère boire modérément (mais très très régulièrement), et éviter ce genre de truc.
L'herbe, j'essaie de ne pas retomber dedans mais c'est dur. En plus j'ai vu que c'était parfois préconisé pour soulager l'anxiété et les TOCS, notamment. Le truc, c'est que je trouve ça très addictif et niveau sensoriel, ça m'a joué de mauvais tours.
Parce que mon copain est diag HPI et TDAH, et quetion addictions, c'est une catastrophe: il ne s'en sort pas, c'est de pire en pire. Apparemment, ce sont des profils "à risque", comme le SA.
Comme conseil, je ne sais que te dire mais ce que j'ai fait moi, c'est remplacer une addiction par une autre (arrêter de fumer => commencer à courir). Je pense que je suis vraiment accro à la course, mais c'est moins mauvais que la clope

Pour l'alcool, je ne peux pas y renoncer car quand j'ai arrêté de boire je faisais de grosses crises d'angoisse avant ou pendant des soirées ou sorties à plusieurs. Je préfère boire modérément (mais très très régulièrement), et éviter ce genre de truc.
L'herbe, j'essaie de ne pas retomber dedans mais c'est dur. En plus j'ai vu que c'était parfois préconisé pour soulager l'anxiété et les TOCS, notamment. Le truc, c'est que je trouve ça très addictif et niveau sensoriel, ça m'a joué de mauvais tours.
*Diag TSA*
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Non ... même ça j'ai laissé tomber.freeshost a écrit : Le clavecin ?![]()
Moi aussi, je pouvais programmer pendant plus de 10 heures par jour, tant j'étais à fond dedans.Rem 82 a écrit :Moi je deviens parfois dépendant .... en mes intérêts spécifiques !
Mais même ça ne me fait plus envie....
Je pense que c'est ce dont j'ai besoin... Mais le problème est surtout : Pourquoi faire ? J'aurai des responsabilités familiales, la question ne se poserait même pas !Athéna a écrit :Ensuite, une bonne hygiène de vie peut aider à réguler les choses, mais ce n'est pas facile.
Mais je n'aime personne et personne ne m'aime. Ça fait un peu bateau sans doute, mais je pense que nous avons tous un besoin d'éprouver et d'exprimer l'amour, non ?
Sans ça la vie n'a pas de sens.
Oui, je suis dépressif chronique. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai un traitement. Pas pour le SAmisty a écrit :Tu as autre chose à part le SA?

Merci à vous tous et toutes pour vos témoignages !

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"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
T'aimes-tu ?Bubu a écrit :Mais je n'aime personne et personne ne m'aime.

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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Non je ne crois pas.freeshost a écrit :T'aimes-tu ?Bubu a écrit :Mais je n'aime personne et personne ne m'aime.
Mais j'aime mes parents et mon (mes) frère(s), et ils me le rendent bien.
Je parle pas de ce genre d'amour.
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Si tu veux t'aimer, esthétise-toi à tes propres goûts. Chaque personne en a le droit. Ce n'est pas une question de mérite. Félicite-toi (intérieurement et/ou extérieurement) de tous les petits pas et les petits gestes que tu accomplis. Ne regarde pas la distance. 

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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Que veux-tu dire par "esthétise-toi" ?freeshost a écrit :Si tu veux t'aimer, esthétise-toi à tes propres goûts.

Je crois que l' amour est un fait réciproque .... Quel besoin de s'aimer soi-même (d'ailleurs pour moi ça relève du narcissisme), quand on peut avoir la chance d'être aimer tout court par autrui, pour ce que l'on est ? (Et je suis pourtant égocentrique !


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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
S'accepter peut-être?
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Bon, bah j'ai peut-être un autre pet au casque, mais je ne peux m'accepter qu' à travers le regard de quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis.misty a écrit :S'accepter peut-être?

Plus ça avance, plus je m'enfonce.

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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Déjà tu aimes les membres de ta famille; Ce n'est donc pas personne 
mais je comprends ton sentiment, j'avais le même avant que mon copain entre dans ma vie et toute ma stabilité repose sur lui. Ce n'est pas bon pour moi mais pas non plus pour lui.
Du coup j'essaie de faire les choses pour moi et de m'aimer: Freeshost a raison, tout le monde devrait pouvoir s'aimer.
Je ne te dirais pas comment faire car je cherche encore mais petit à petit ça vient. Il faut parfois se forcer à faire des choses qu'on aime habituellement mais qui ne nous donnent pas envie. Des fois j'y arrive, d'autres non
Un bon truc, c'est de se donner de tous petits objectifs, plus faciles: je me dis "allez, juste 5 minutes de yoga" et souvent, je finis par faire 30 minutes. Ce sont des petites choses positives qui ensuite te font sentir mieux.

mais je comprends ton sentiment, j'avais le même avant que mon copain entre dans ma vie et toute ma stabilité repose sur lui. Ce n'est pas bon pour moi mais pas non plus pour lui.
Du coup j'essaie de faire les choses pour moi et de m'aimer: Freeshost a raison, tout le monde devrait pouvoir s'aimer.
Je ne te dirais pas comment faire car je cherche encore mais petit à petit ça vient. Il faut parfois se forcer à faire des choses qu'on aime habituellement mais qui ne nous donnent pas envie. Des fois j'y arrive, d'autres non

Un bon truc, c'est de se donner de tous petits objectifs, plus faciles: je me dis "allez, juste 5 minutes de yoga" et souvent, je finis par faire 30 minutes. Ce sont des petites choses positives qui ensuite te font sentir mieux.
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Il y a tout un continuum entre, d'un côté, le narcissisme et la vanité et, de l'autre côté, la haine de soi et l'autoflagellation. L'humilité permet de lever les excès d'un côté pendant que le pardon permet de lever les excès de l'autre côté.
Cela dit, que celui qui a fait montre de sa fierté encourage l'humilité. [La personne n'ayant jamais été fière (fait cette expérience) d'elle-même ne pouvant pas accéder à l'état d'humilité.]
Il faut gravir la montagne pour pouvoir apprécier ensuite d'y glisser (ou luger
). Apprécier la montée, apprécier la vue qu'on a au sommet, apprécier la descente.
On peut s'apprécier soi-même à sa juste "valeur", d'abord en tant qu'être humain (je ne parle pas uniquement des êtres de notre espèce), ensuite en tant qu'acteur (ne serait-ce qu'au niveau local, niveau peut-être le plus important).
Les petits rien, c'est déjà plus que rien.
Il vaut mieux apprécier les petits rien du quotidien ou occasionnels plutôt que de se lamenter quant à la distance entre ce qu'on est et un idéal (un "tout").
Voilà, c'était ma petite minute philosophique.
Par "esthétiser", j'entends "se redonner une représentation de soi". L'image est certes extérieure, mais le sens voulu est intérieur. Plus que de changer l'objet regardé, il s'agit de changer le regard qu'on porte sur cet objet. [Cf. Les personnes anorexiques qui, malgré leur minceur, se croient encore grosses.]
"je" est un autre ? Intéressant. D'un côté, il est vrai que nous, même nous personnes autistes, pouvons apprendre à apprécier le regard de l'autre en tant que point de repère (ou aussi poseur de limites). D'un autre côté, nous pouvons aussi apprendre à nous apprécier nous-mêmes sans recourir à l'intermédiaire qu'est "l'autre". Une aide extérieure pour se motiver est loin d'être exclue. Mais, une fois la motivation revenue, nous pouvons développer et entretenir l'auto-motivation : la curiosité diversifiée, la décompositions de longues tâches en petites tâches, la pose de buts intermédiaires entre le point de départ et le but d'arrivée (qui, une fois qu'on l'atteint, n'est plus un but...).
J'avoue que je ne m'en sors pas trop mal seul, et que je ne suis pas en quête d'une "âme sœur".
(peut-être ma tendance à mettre toutes les personnes sur un même pied d'égalité, à rabaisser le piédestal ; sûrement parce que le "peu"* d'interactions sociales que j'ai au quotidien et à l'hebdomadaire me suffisent ; * ce peu n'est pas rien
)
Cela dit, que celui qui a fait montre de sa fierté encourage l'humilité. [La personne n'ayant jamais été fière (fait cette expérience) d'elle-même ne pouvant pas accéder à l'état d'humilité.]
Il faut gravir la montagne pour pouvoir apprécier ensuite d'y glisser (ou luger

On peut s'apprécier soi-même à sa juste "valeur", d'abord en tant qu'être humain (je ne parle pas uniquement des êtres de notre espèce), ensuite en tant qu'acteur (ne serait-ce qu'au niveau local, niveau peut-être le plus important).
Les petits rien, c'est déjà plus que rien.

Voilà, c'était ma petite minute philosophique.

Par "esthétiser", j'entends "se redonner une représentation de soi". L'image est certes extérieure, mais le sens voulu est intérieur. Plus que de changer l'objet regardé, il s'agit de changer le regard qu'on porte sur cet objet. [Cf. Les personnes anorexiques qui, malgré leur minceur, se croient encore grosses.]
"je" est un autre ? Intéressant. D'un côté, il est vrai que nous, même nous personnes autistes, pouvons apprendre à apprécier le regard de l'autre en tant que point de repère (ou aussi poseur de limites). D'un autre côté, nous pouvons aussi apprendre à nous apprécier nous-mêmes sans recourir à l'intermédiaire qu'est "l'autre". Une aide extérieure pour se motiver est loin d'être exclue. Mais, une fois la motivation revenue, nous pouvons développer et entretenir l'auto-motivation : la curiosité diversifiée, la décompositions de longues tâches en petites tâches, la pose de buts intermédiaires entre le point de départ et le but d'arrivée (qui, une fois qu'on l'atteint, n'est plus un but...).
J'avoue que je ne m'en sors pas trop mal seul, et que je ne suis pas en quête d'une "âme sœur".


Modifié en dernier par freeshost le jeudi 10 décembre 2015 à 23:12, modifié 1 fois.
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Re: Éventuel lien entre SA et propension aux addictions ?
Merci Athéna, tu as raison, et c'est une chance déjà d'aimer et d'être aimé par sa famille.Athéna a écrit :Déjà tu aimes les membres de ta famille; Ce n'est donc pas personne![]()
Mais j'ai l'impression que mes parents m'aiment d'une manière "condescendante" :tu es autiste .... bravo tu as empilé 3 cubes ! (Sans méchanceté du tout vis à vis d'eux)
Même si c'est une chance d'avoir cet amour entre moi et ma famille, ce n'est pas ce que je recherche, ni me manque. Je parle d'être amoureux réciproquement avec autrui.
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